Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

-> "Je suis Hachem, ton D., qui t'ai fait monter du pays d'Egypte. Ouvre grand ta bouche et je la remplirai" (Téhilim 81,11).

Le Ibn Ezra commente : "Lorsque quelqu'un croit qu'Hachem est Celui qui l'a fait sortir d'Egypte, il pourra alors ouvrir grand la bouche et demander tout ce qu'il veut. Peu importe ce qu'il demande, cela lui sera certainement donné."

[un croyant recevra ce qu'il demande! ]

"Délivre-moi de la main de mon frère, de la main d'Eissav" (Vayichla'h 32,12)

-> L'expression "la main de mon frère" semble superflue.
Essav symbolise la Sitra Achara (forces du mal) [Zohar 3:185a], l'ange de la mort, et le yétser ara. [Baba Batra 15a]
Ainsi, à un niveau plus profond, Yaakov demandait à Hachem d'empêcher ce que symbolisait Essav de devenir son frère.
Cela explique pourquoi le verset dit : "de la main de mon frère, de la main d'Essav".
Yaakov suppliait D. de faire en sorte que le yétser ara ne devienne pas son "frère". Car parfois, à D. ne plaise, le yétser ara tente d'inciter une personne à fauter en déguisant la faute en une mitsva.
De cette façon, le yétser ara peut se lier d'amitié avec une personne et la piéger rapidement dans la faute.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

=> Notre yétser ara essaie de nous tromper en nous faisant croire qu'il est notre "frère", qu'il agit par souci pour nous, pour notre bien, alors que la vérité est tout autre.

"Lorsqu'une personne regrette ses fautes et qu'elle est remplie d'un sentiment de tremblement et de crainte d'Hachem, elle est immédiatement pardonnée."
[Toldot Yaakov Yosef - Vayichla'h - citant le Baal Shem Tov ]

"Toutes Tes mitsvot sont émouna" (Téhilim 119,86)

<--->

-> Le Dégel Ma'hané Efraïm (Eikev) cite son grand-père, le Baal Chem Tov, selon lequel la émouna est le principe fondamental qui sous-tend tout notre service d'Hachem dans la Torah et la prière, comme l'a dit roi David : "Toutes Tes mitsvot sont émouna" (Téhilim 119,86).
Si une personne croit qu'Hachem renouvelle constamment la création, elle se sent inspirée à prier à nouveau chaque jour, et à remercier et louer la nouvelle création.
Elle reconnaît également qu'elle a été créée à nouveau ce jour-là, afin de prier pour elle-même, sa famille, son gagne-pain et tout ce qui est bon. Si elle ne croit pas qu'Hachem renouvelle la création chaque jour, le simple fait de répéter les mêmes mots chaque jour devient une routine fastidieuse et ennuyeuse.

[de même, chaque mitsva ne doit pas rentrer dans une routine froide, automatique. Puisque nous sommes une nouvelle créature dans un nouveau monde, par gratitude envers Hachem, nous devons nous travailler pour que cette mitsva soit également faite de façon unique et belle. ]

Le Pessouké déZimra

-> "Si quelqu'un récite les Pessouké déZimra d'une voix forte et agréable, même s'il ne connaît pas le sens des mots et fait des erreurs de prononciation, ses prières sont acceptées comme un parfum agréable, et Hachem se réjouit de chaque mot".
[séfer ha'Hassidim - siman 18 ]

=> on voit à quel point point Hachem désire et apprécie nos prières, même si elles sont imparfaites.

[Pessouké déZimra est le passage de la prière du matin, après barou'h chéamar, jusqu'au yichtaba'h (compris). ]

<--->

Pour rappel, au sujet des Pessouké dézimra :
-> Le Kav haYachar (chap.50) ramène au nom du Zohar que celui qui lit les Pessouké déZimra et la Chirat haYam (az yachir Moché) avec ferveur méritera de voir le machia'h portant sa couronne et sa vengeance sur les non-juifs qui ont opprimé les juifs. Il aura alors le niveau de dire cette Chira à ce moment avec lui.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Michna Broura 54,3-5) enseigne, au nom du Maté Moché, que les forces spirituelles négatives (klipot) obstruent les prières de monter [vers D.], mais grâce aux [chants] des Pessouké déZimra nous les coupons".

-> Nous allons voir un enseignement du 'Hessed léAvraham, le grand-père du 'Hida ('Hessed léAvraham 3,3).

Depuis que le Temple a été détruit, il y a un nuage qui empêche nos prières de monter vers le Ciel.
Où que nous soyons, nous devons traverser ce nuage, c'est pour cela par exemple, que dans la prière nous disons les Péssouké déZimra, afin de permettre à nos prières de se frayer un chemin jusqu'au Ciel.

Ce nuage est beaucoup plus fin en Israël, et il est pratiquement inexistant à Jérusalem.
Au Kotel, une prière n'a besoin de traverser aucune barrière, son chemin vers le Ciel est direct et certain.
Le Kotel est un lieu unique dans le monde, où la proximité avec la présence divine est incomparable.

[le 'Hatam Sofer explique que le mot "Zimra" (de Péssouké déZimra) qui signifie communément "chant" ou "louange", a une autre signification, celle de "couper". En effet ces versets ont le pouvoir de briser les forces du mal qui empêchent les prières de monter.
Selon le Aboudraham, ils jouent un second rôle : celui de protecteur. Ils assurent l'acceptation de la prière, c'est pourquoi on s'efforcera de les lire lentement et avec ferveur (kavana)
Selon le Zohar (Térouma 131b), lorsqu'on dit les Pessouké déZimra à la synagogue, 3 groupes d'anges célestes se rassemblent à ce moment pour les dire en même temps que les Bné Israël.]

<------------------->

-> Le matin, quand les fidèles sont arrivés à la synagogue, ils doivent réciter les Pessouke Dezimra pour éveiller l'amour et la joie dans les mondes supérieurs et sur la terre, à l'instar des Lévites au Temple ...

Au moment où les fidèles chantent des louanges à Hachem, des anges supérieurs se rassemblent. Certains d'entre eux disent, le matin, les Pessouke Dezimra avec le peuple d'Israël, et d'autres assistent à chaque Kédoucha récitée par l'assemblée.
[Zohar - Térouma 131b]

Si quelqu'un ne prie que pour la yirat chamayim (crainte du Ciel), et pas pour la parnassa, c'est un signe que même ses prières pour la yirat chamayim n'ont pas été prononcées avec dévotion et avec des intentions pures. En effet, il est impossible d'avoir l'un et pas l'autre. Pour avoir de la yirat chamayim, il faut avoir une parnassa suffisante.
[ rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa - rapporté dans le séfer midrach Sim'ha ]

<--->

-> "Un petit trou dans le corps est un grand trou dans l'âme" (Baal Chem Tov).
Son intention était que si l'estomac de quelqu'un est vide parce qu'il manque d'argent pour acheter de la nourriture, cela affectera grandement sa spiritualité.

-> Le midrach (Béréchit rabba 69,4) explique que lorsque Yaakov a prié pour du pain (Vayétsé 28,20), cela signifie en fait qu'il a prié pour avoir de bons moyens de subsistance en général. Lorsque Yaakov a prié pour la parnassa, il priait pour avoir suffisamment d'argent afin de pouvoir servir Hachem avec toute sa force.

Si quelqu'un prie Hachem de l'empêcher de s'enliser dans le matérialisme et les plaisirs de ce monde, il parviendra à éviter ce piège.
[rabbi de Kobrin ]

Le pouvoir de la Torah

+ Le pouvoir de la Torah :

-> La guémara (Shabbath 119b) nous dit que le monde continue d'exister uniquement par le mérite des paroles de Torah que les jeunes enfants prononcent en étudiant (הבל תינוקות של בית רבן).

Rabbi Aharon Kotler demande : si un katan est exempté des mitsvot, cela signifie donc qu'il n'accomplit pas la mitsva d'étudier la Torah. Si c'est le cas, alors comment le monde existe-t-il grâce à leur Torah?
La réponse est que l'existence du monde n'est pas pour la mitsva d'étudier la Torah, mais pour l'apprentissage lui-même. L'étude de la Torah est très puissante, qu'il s'agisse d'une mitsva ou non.

En tant que juifs, notre plus grand bonheur devrait être d'accomplir les commandements d'Hachem.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,12 ]

=> Comment mesurer notre relation avec D.? C'est simple : sommes-nous heureux, joyeux et satisfaits, ou sommes-nous indifférents et apathiques dans notre service de D.?

Il y a deux conditions préalables pour atteindre la joie.
La première est de reconnaître que le sentiment de joie est directement lié à un état d'esprit particulier. Il dit que nous devons intérioriser, de manière très significative, que tout ce que nous vivons vient directement d'Hachem, et qu'Il est la source du bien.
La seconde est de nous éloigner de toute forme de conflit ou de désaccord. Nous devons rechercher la paix et l'harmonie.
Si nous sommes capables de vivre notre vie en suivant ces deux principes directeurs, nous ferons l'expérience de certains aspects du monde à Venir ici et maintenant.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,12 ]