Aux délices de la Torah

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Combien l'homme doit-il peiner jour et nuit dans l'étude de la Tora. En effet, Hachem prête une oreille attentive à ceux qui l'étudient de la sorte et crée un nouveau ciel à partir de chaque signification nouvelle que l'homme y découvre.
[Zohar - Introduction p.4b]

L’étude de la Torah à Pessa’h accélère la gueoula

+ L’étude de la Torah à Pessa’h accélère la Rédemption :

-> La guémara (Roch Hachana 11a) déclare : "En Nissan, nous avons été délivrés et en Nissan, nous le serons encore".
Le Ben Ich 'Haï ('helek 3, drouch pour Shabbat Hagadol) dit que, puisque nous serons libérés de l’exil en Nissan, nous devons profiter de ce mois pour étudier la Torah. Cependant, durant la première moitié du mois, tout le monde est très occupé par les préparatifs de Pessa’h et il y a très peu de temps libre pour étudier. Il est donc très important d’étudier la Torah le jour même de Pessa’h, lorsqu’on a du temps libre.

Le Ben Ich 'Haï affirme que la géoula viendra grâce au mérite de l’étude de la Torah et ajoute que les forces d’impureté qui tentent d’empêcher notre étude de s’élever sont moins puissantes le Shabbat et à Yom Tov.
En ce sens, si nous étudions la Torah à Pessa’h, ces forces ne pourront empêcher les effets de notre Torah de s’élever très haut, ce qui rapprochera la guéoula.

Se préparer à une mitva

+ Se préparer à une mitva :

-> Le rabbi de Kotzk explique la nécessité des préparatifs pour une mitsva en affirmant que si l’on tente de se connecter à Hachem en accomplissant une mitsva sans préparation préalable, celle-ci ne parvient pas [pleinement] à atteindre le "côté de la sainteté", mais est plutôt saisie par les forces néfastes.
Ceci est suggéré dans le verset qui dit : "Et il prit de ce qui lui tombait sous la main comme présent pour Essav" (Vayichla'h 32,14).
Ceci suggère que si quelqu'un s'empare d'une mitsva sans préparation, il s'agit d'un "cadeau pour Essav", ce qui signifie qu'il est livré aux forces du mal et n'aura aucun effet positif.

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[une mitsva génère une lumière, qui si on n'a pas fait les efforts, les préparatifs pour avoir un réceptacle, risque d'être saisie par les forces du mal, les renforçant. ]

+ Pessa'h, matsa et maror : ces 3 aliments, que nous mentionnons ensemble le soir du Seder, étaient consommés ensemble lorsque le Temple existait. Ainsi, il est écrit : "Vous mangerez l'offrande de Pessa'h avec des matsot et des herbes amères" (Béaaloté'ha 9,11).
Pourquoi faut-il les manger ensemble?

L'offrande de Pessa'h commémore notre liberté. Nous l'associons à la matsa, que les Bné Israël mangeaient en tant qu'esclaves, et le maror, dont l'amertume rappelle l'esclavage.
Nous évitons ainsi que la célébration de notre liberté ne nous rende arrogants.

C'est également pour éviter l'arrogance/orgueil que cette fête porte 2 noms. On l'appelle la fête de Pessa'h, pour rappeler notre liberté, et la fête des Matsot, pour rappeler notre servitude.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 2 , haGadol 1]

Hachem est constamment face à moi

+ Hachem est constamment face à moi :

-> Le principe le plus important de la Torah est que chacun s'imagine être à chaque instant devant Hachem et ne penses pas que s'il est enfermé dans sa chambre, Hachem ne le voit pas.
Comme il est dit : "Quelqu'un peut-il se cacher dans un lieu occulte sans que Je le voie? dit Hachem" (Yirmiyahou 23,24).

En effet, le Réma (premier paragraphe du Choul'han Aroukh) dit que : "J'ai Hachem devant moi tout le temps" (chiviti Hachem lénegdi tamid) est un grand principe de la Torah. Lorsqu'un homme est seul chez lui et vaque à ses occupations, il ne se comporte pas de la même façon que s'il agissait devant un roi.
Quand un individu prend conscience qu'il se tient devant le Roi des rois, Hachem dont la gloire remplit l'univers, qui voit le moindre de ses actes, (la moindre de ses pensées), on éprouvera immédiatement de la crainte et soumission vis-à-vis d'Hachem.

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-> Le Saba de Kelm ('Hokhma ouMoussar) écrit que la différence entre un tsadik et un racha ne tient qu'à la force d'imagination.
Il disait : "Efforce-toi beaucoup mon frère d'imaginer, tu en retireras du bien à jamais!"
[ex: que ce soit l'animal sacrifié qui prend notre place (imaginer la gravité des punitions de nos mauvaises actions), ou bien placer Hachem devant nous constamment.]

Hachem a donné au peuple juif du pain provenant des cieux (la manne) afin qu'ils ne soient pas attachés à ce monde par le biais de la nourriture.
La règle est que plus une personne se connecte à matérialité, moins elle peut se connecter à la spiritualité.
Si quelqu'un veut vraiment se connecter à la spiritualité, il doit limiter et réduire sa connexion à la matérialité.
[Bat Ayin]

Egypte & La main puissante d’Hachem

+ Egypte & La main puissante d'Hachem :

-> Que signifie le fait que Hachem nous a fait sortir d'une main forte (yad 'hazaka)? Pourquoi Hachem a-t-il eu besoin d'une main forte pour nous sortir d'Egypte?

Le concept de main forte ne s'applique qu'en cas d'une personne forte contre une autre personne forte.
L'un doit dominer l'autre avec sa grande puissance, et cette puissance est nécessaire lorsque son adversaire est également puissant.
Face à Hachem, rien ne peut Lui être comparé, alors pourquoi Hachem a-t-il eu besoin d'utiliser Sa main puissante, forte?

La main puissante que Hachem a utilisée n'était pas contre les égyptiens mais contre la midat ha'din (attribut de Rigueur), qui cherchait à poursuivre le peuple juif. La midat hadin disait à Hachem : "Tu aimes les jugements équitables, alors pourquoi [le peuple juif] est-il différent de ces autres adorateurs d'idoles (ovdé avoda zara)?" [les juifs étaient similaires aux égyptiens, en servant des idoles. ]
C'est la main forte que Hachem a utilisée pour repousser la midat hadin pour le bien des Avot.
[Alchikh haKadoch]

La matsa éveille notre conscience d’Hachem

+ La matsa éveille notre conscience d'Hachem :

-> Un roi ... avait un fils unique qui devint faible (et malade). Un jour, le fils eut envie de manger.
(Les conseillers médicaux) dirent : "Le fils du roi doit manger cet aliment médicinal, mais jusqu'à ce qu'il le mange, aucun autre type de nourriture ou de subsistance ne doit être présent dans la maison" (soulignant l'urgence de ce remède particulier).
Ces instructions ont été suivies. Une fois la nourriture médicinale consommée, (le médecin) dit : "Désormais, (le fils) peut manger tout ce qu'il veut ; (ayant pris le remède) rien d'autre ne lui fera du mal."

(Cette parabole sert à illustrer ce qui suit : ) Lorsque les Bné Israël quittèrent l'Égypte, ils ne connaissaient pas l'essence fondamentale de la émouna. Hachem a déclaré : "Les Bné Israël doivent prendre ce remède (la matsa), mais jusqu'à ce qu'ils le fassent, aucun autre aliment (c'est-à-dire le 'hametz) n'est acceptable pour eux".
Une fois qu'ils ont mangé de la matsa, qui est elle-même le remède pour commencer à acquérir la connaissance de l'essence de la émouna, Hachem a déclaré : "À partir de maintenant, (même) le 'hametz leur est permis. Ils peuvent le consommer, car (après avoir mangé de la matsa) cela n'aura pas d'effet négatif sur eux".
[Zohar - paracha Tétsavé]

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-> Lorsqu'une personne entre dans ce monde, elle ne sait rien jusqu'à qu'elle atteigne l'âge de prendre du pain. Une fois qu'il a mangé du pain, sa conscience intellectuelle s'éveille en elle.
De la même manière, lorsque les Bné Israel quittèrent l'Égypte, ils ne savaient rien (des questions spirituelles) jusqu'à ce qu'Hachem leur fasse manger du pain (la matsa spéciale) ... C'est alors que les Bné Israel commencèrent à acquérir une conscience plus profonde d'Hachem.
[Zohar - paracha Vayétsé ]

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-> Rabbi Ména'hem Mendel de Rimanov parle de la puissance de la matsa.
Il affirme que le fait de manger de la matsa aide à éliminer les désirs étrangers de l'âme.
[Torat Emet]

Mitsvot avec enthousiasme = brûlez toutes les fautes :

+ Mitsvot avec enthousiasme = brûlez toutes les fautes :

-> Le Shem miShmouel (sur Shékalim) explique que Moché comprenait la valeur inestimable de chaque âme juive. Il savait qu'un seul juif vaut plus que tout l'argent du monde entier. Sachant cela, il ne comprenait pas comment une personne ayant corrompu son âme pouvait compenser ses fautes en donnant un demi-shekel en guise de paiement. Comment une petite pièce pouvait-elle compenser la destruction d'un bien aussi précieux qu'une âme juive?

Pour répondre à sa question, Hachem lui montra une vision d'une pièce de feu. Celle-ci symbolisait le feu et la passion d'un juif passionné par la Torah et la avoda.
Le feu qu'un juif crée par l'enthousiasme pour sa Torah, ses prières et ses mitsvot est si puissant qu'il peut brûler toute la saleté, l'impureté et les taches de nos fautes.
Cela ne peut se faire que si un juif est ardent et passionné dans sa Torah et sa avoda. S'il possède ce feu intérieur (non uniquement une action extérieure), il peut purifier son âme et la ramener à son état originel.

Une personne devrait garder cette leçon à l’esprit et ne pas laisser passer un jour sans servir Hachem avec passion et feu.

Donner la tsédaka, c’est comme apporter un Korban

+ Donner la tsédaka, c'est comme apporter un Korban :

-> Nos Sages (Yérouchalmi Shékalim 1:1) disent que Moïse était confus au sujet du shekel jusqu'à ce que Hachem lui montre une "pièce de feu".

Le séfer Divré Shmouel explique que Moché ne comprenait pas comment on pouvait obtenir le pardon de ses fautes en donnant un objet inanimé (domem) comme de l'argent en tsédaka.
Il comprenait qu'un korban pouvait expier une personne, car un animal n'est qu'à un pas d'elle, tout comme un animal est un 'haï (un être vivant), et une personne un "médaber" (un être doué de parole).
Cependant, l'argent étant si éloigné d'une personne, comment peut-il expier pour elle?

Hachem lui montra alors une pièce de monnaie enflammée pour lui apprendre que lorsqu'une personne donne de la tsédaka avec ardeur et passion, même si elle désire vraiment conserver son argent, et qu'elle s'efforce de le donner malgré tout, cela équivaut littéralement à apporter un korban pour Hachem avec abnégation et enthousiasme.

Cela explique également la guémara (Baba Batra 10b) qui dit que Rabbi Éliézer donnait de la tsédaka avant de prier. Avant de prier, il faut donner quelque chose de soi-même. Si quelqu'un prend son argent, qu'il souhaite vraiment garder pour lui, et s'efforce de le donner afin d'accomplir la mitsva de Hachem, il peut alors prier pour Lui par le mérite de son sacrifice.