Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"N’écarte pas avec légèreté la bénédiction d’un homme ordinaire."

[guémara Béra’hot 7a]

Lorsque l’on souhaite sincèrement du bien à quelqu’un (ex : mazal tov!, à vos souhaits!, bonne journée!, …), on demande en fait à D. de lui exaucer ce souhait et ce type de formulation est une prière.

[ Le Baal Chem Tov disait qu’aimer son prochain était la voie royale pour aimer D. ]

+ Le secret de la réussite du Ari Zal ...

Le Ari Zal a rapporté à son confident que le niveau en Torah qu’il a pu atteindre et l’inspiration divine qu’il a reçu, lui ont été donné en récompense de la grande joie qu’il éprouvait en réalisant une mitsva.

[Rabbi El’azar Ezkari – Sefer ‘Harédim - Préface]

Le Shabbath rend la vue …

+ Le Shabbath rend la vue ...

"Nos Sages ont écrit : "une personne perd un 5e de sa vision lorsqu’elle monte de grands escaliers et court pendant la semaine.
Il retrouve sa vision en regardant le verre du Kiddouch de vendredi soir"
(guémara Shabbat 113b ; Michna Beroura 301,1).

Qu'est-ce que cela signifie ?

Evidemment, ce n’est pas à prendre au sens littéral.
C’est une image dont le message est le suivant : lorsqu’une personne est très impliquée émotionnellement dans ses affaires quotidiennes et court frénétiquement pour signer des contrats, sa vision de la vie est erronée.

Le Shabbat, nous avons l’opportunité de modifier notre conception de la vie.
Le monde extérieur, le travail, s’arrête et nous pouvons nous consacrer aux choses qui nous sont importantes.

Ceci est le sens de : "Il retrouve sa vision en regardant le verre de Kiddouch de vendredi soir." "

[issu d'un dvar Torah du Rav Its’hak Berkovits]

"Toute mitsva pour laquelle le peuple juif est prêt à sacrifier sa vie à une époque de décrets antisémites, telle que [ne pas s’adonner à] l’idolâtrie et [accomplir] la Mila, est encore maintenue par les juifs."

[guémara Shabbath 130a]

Avoir un regard juif sur notre vie …

+ Avoir un regard juif sur notre vie …

1°/ Le Steïpler (Karina Deïgretta) nous explique :
"Tout ce qui se passe est pour le mieux, sans pour autant que nous connaissions les conséquences.
Quand tout s’éclaire, nous découvrons que c’était pour le bien.
Parfois, nous en avons conscience immédiatement, d’autres fois les raisons ne nous sont dévoilées qu’après quelques années ou même à la fin des temps. "

==> Si nous passons notre vie avec l’intime conviction que chaque acte est régi par D., nous ne souffrirons plus jamais et vivrons en toute sérénité.

2°/ Le Rabbi Moché de Kouvrin (Nétivot Chalom) nous enseigne :
"A la fin de mon existence, j’ai découvert que les jours que j’avais considérés comme mauvais, furent ceux qui m’ont le plus apporté et que ceux qui me semblaient meilleurs furent moins bénéfiques. "

Nos maîtres du Moussar se sont exprimés ainsi : "Quand tout marche, l’individu ne progresse pas et quand rien ne va, c’est lui qui avance. "

[un proverbe populaire reflète cette idée : "La vie est comparable à un vélo, si tu peines, c’est que tu es sur une montée …"]

"Tout ce que j’ai en moi, c’est grâce aux larmes que ma mère a versé"

[Rav Wolbe – Zri’a Oubinyan Ba’hinou’h]

On demanda au Rav de Brisk comment avait-il si bien réussi dans l’éducation de ses enfants.
Il répondit : "Je n’ai pas de secret. J’ai inondé mon Siddour de larmes pour eux. "

[Conscient que tout dépend de D., on Lui ouvre sans limite notre cœur au point d’en arriver à pleurer …]

+ Suppléments :

-> Le Rav Wolbe a écrit que la prière pour la réussite de nos enfants et de leur éducation est tellement importante qu'il est à croire qu'elle est le principe le plus important de toute l'éducation.

Il raconta un jour que lorsqu'il était enfant, il remarquait que sa mère pouvait prier pour lui jusqu'à 10 fois par jour!

-> Le Rav Chakh a affirmé aussi que c'est grâce aux prières de sa mère qu'il mérita tout ce qu'il possédait.

Le rav rapporte une lettre que sa mère écrivit à sa fille dans laquelle elle exprimait son étonnement : "Je ne bois pourtant pas autant d'eau que ça, pour verser autant de larmes!"

-> Le Rabbi 'Haïm Kanievsky a dit à un père: "Sache qu'en ce qui concerne l'éducation des enfants, le seul et unique recours est la prière."

Le père interrogea étonné le Rabbi : "Pourtant, nos Sages n'affirment-ils pas que la prière résout seulement la moitié de nos problèmes? Qu'en est-il de la 2e moitié?"

Le Rabbi 'Haïm Kanievsky de répondre : "la moitié, c'est déjà beaucoup de nos jours! ..."

"D. m’a dit : "Tu es mon enfant. Juste aujourd’hui, Je t’ai mis au monde. " " (Téhilim 2,7)

Le Maguid de Mézérich dit à Rabbi Zoussia que nous devons nous considérer comme des bébés sur 3 plans :

1°/ Un bébé est toujours heureux. On voit rarement un enfant en bas âge déprimé.

2°/ Un bébé ne reste jamais sans rien faire. Il est toujours en mouvement, toujours en quête de nouveautés.
Le monde recèle tant de nouvelles choses à apprendre et à découvrir.
En vieillissant, nous avons tendance à perdre l’enthousiasme de notre enfance.

3°/ Un bébé pleure chaque fois qu’il désire quelque chose, qu’elle soit insignifiante ou importante.
Nous devons apprendre à prier D. avec des larmes sincères pour demander tout ce qui nous manque.

"Qui est sage? Celui qui apprend de chacun.
Qui est fort? Celui qui domine ses pulsions.
Qui est riche? Celui qui est satisfait avec ce qu'il a.
Qui est honorable? Celui qui honore les autres."
[Pirké Avot 4,1]

Les valeurs de la Torah sont très différentes de celles du monde profane.
La plupart des gens pensent que :
- le sage est celui qui peut enseigner,
- le fort, celui qui domine les autres,
- le riche, celui qui possède de nombreux biens,
- et la personne honorable, celle qui reçoit des ovations.

La Torah affirme juste l'opposé :
- la véritable sagesse, c'est la capacité à apprendre,
- la force, c'est la maîtrise de soi-même,
- la richesse consiste à se réjouir de ce que l'on possède,
- et l'honneur passe par la reconnaissance des autres.

Le fait de vivre selon les valeurs de la Torah peut apporter le bonheur.
Les valeurs profanes nous incitent à tenter de combler des puits sans fond et nous causent bien plus d'épuisement et de frustration que de bonheur.

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

"Rabbi Akiva, à l'âge de 40 ans, n'avait jamais étudié la Torah.
Un jour, il remarqua que l'eau qui coulait sur un rocher y avait creusé une profonde crevasse.

Il tint le raisonnement suivant : "De même que l’eau a usé la pierre et y a laissé son empreinte, de même l’eau de la Torah peut faire son chemin dans mon cœur de pierre et y laisser l’empreinte d’une Torah d’eau vive."
[Avot déRabbi Nathan 6,2]

Shabbath : mon amour!!

+ Shabbath : mon amour!!

-> Il est écrit dans le Midrach Rabba (11,8) :
"Le Shabbat affirma devant D. : "Maître de l’Univers! Chaque créature du monde a un compagnon, mais moi je n’en ai pas !"
D. lui répondit : "Le peuple d’Israël est ton compagnon." "

-> Nous trouvons dans la guémara Shabbath (119a) :
"Rabbi 'Hanina se vêtit et se tint devant le coucher de soleil la veille de Shabbat [et] il s’exclama : "Venez et allons accueillir la reine de Shabbat."
Rabbi Yanaï mit ses vêtements et s’exclama : "Viens, fiancée, viens, fiancée ! " " (bo'i kala, bo'i kala!)

C'est d'ailleurs cette guémara qui est à l'origine de la conclusion du magnifique chant de : "Lé'ha Dodi", qui lance véritablement le Shabbath de la communauté juive, et dont le refrain se traduit par :
"Allons mon bien aimé (D.) saluer la fiancée (Shabbath).
Accueillons l'entrée du Shabbath!"

A propos de ce chant, le Rav Barou'h Leff nous explique :
Le Shabbath est appelé : notre fiancée (kala), et non : notre femme, car après une semaine de séparation, on a des désirs, des sentiments tellement forts, que nous le voyons comme une nouvelle épouse.
Cette longue séparation d'une semaine de Shabbath à Shabbath, nous contraint à le regarder chaque semaine comme une fiancée, bien que nous soyons mariés depuis des milliers d'années.

-> Par ailleurs, le rav Barou'h Leff nous dit également :
"Pourquoi le peuple juif est-il l’époux du Shabbat ?

D. désigna le Shabbat pour être un jour plein de sainteté et avec un potentiel spirituel, mais il fallait trouver quelqu’un pour réaliser ce potentiel.
C’est pour cette raison qu’il est écrit que Shabbat se plaint à D. qu’il n’avait pas d’époux, il n’avait pas de partenaire pour remplir sa fonction.

D. répondit que le peuple Juif est l’époux du Shabbat.
C'est pour le peuple Juif un jour d’élévation spirituelle, un jour où il a la possibilité de se rapprocher de D. en passant plus de temps à prier, à étudier la Torah et à être en famille.

Ce jour là, les juifs ont l’opportunité de se réorienter et de se concentrer sur ce pour quoi ils doivent lutter dans ce monde."

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+ Quelques idées supplémentaires :

1°/ Le Béth Yossef (citant le Kol Bo) insiste sur le fait qu'à Shabbath tout est doublé (tout va par couple!) en nous disant :
"Dans le Midrach Tan'houma, j’ai trouvé que tout ce qui est lié au Shabbat est doublé : deux béliers (offerts en sacrifice de ce jour), "mizmor (un chant) chir (un second chant) pour le jour du Shabbat", deux tresses de pain, za'hor et chamor (deux mitsvot : s'en souvenir et le garder).
Il semble que l’allumage des bougies soit en accord avec cette idée."

2°/ A propos des bougies de Shabbath, la Rabbanite Dinah Weinberg de dire admirablement :
"Des bougies sont allumées lors de repas romantiques.
Qu’est-ce qui fait qu’une pièce peu éclairée soit romantique ?

Les bougies, elles unissent les personnes au niveau de l’âme.
C’est plus profond qu’un simple repas partagé ensemble, qui est un acte matériel, physique. Cela unit les hommes à un niveau spirituel, profond. C’est exaltant, c’est romantique ! Les bougies ont ce pouvoir.

C’est cela aussi, le Shabbat. Les bougies nous unissent entre nous et avec D.
Notre âme est élevée vers Lui et vice-versa.
Shabbat est une chanson d’amour, une romance. C’est un rendez-vous romantique entre D. et nous. "

3°/Honorer Shabbath, c'est créer une atmosphère unique de beauté et de dignité dans la maison.
C'est ainsi, que le Rav Bérel Wein nous enseigne à propos de la table du Shabbath :
"Shabbat elle-même est une "invitée" d’honneur, comparée à une reine, dans tous les foyers juifs.
Par conséquent, la table dressée pour une invitée si importante et aimée devra refléter l’honneur, la joie et la satisfaction que les membres de la famille ressentent en recevant une telle convive dans leur maison.

De par sa beauté et sa dignité, la table soigneusement posée nous fait comprendre la grandeur et la sainteté du jour de Shabbat."

4°/On peut aussi rappeler l'explication du rav Pinkous sur le fait que le vendredi soir, au retour de la synagogue, on est accompagné de 2 anges.
On chante alors le : shalom alé'hém = bienvenue à vous les anges!
On va finir ce chant par : boa'hèm léchalom = laissez-nous en paix!
Et oui, on dit aux anges : laissez-nous en intimité avec notre chérie : cette journée du Shabbath!!
5°/ Le Sfat Emet (paracha Ekev) de dire :
"Le monde entier est rattaché et lié à la sainteté.
Le Shabbat, la lumière intérieure de chaque chose est dévoilée et la seule condition pour la voir est d’avoir la volonté de recevoir cette lumière."

=> A nous de jouer pour donner à notre Shabbath toute sa splendeur ...