Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Il existe une expression populaire : "J'ai le temps!"
J'espère qu'ils pourront me donner un peu de temps, car je n'en ai jamais assez!"

[Rabbi Moché Feinstein]

"A en croire les gens, le don de la parole est prééminent chez l'homme.
Moi, je crois que c'est celui de l'écoute."

[Rabbi Naftali de Rofchitz]

"La Torah n'a été donnée à l'humanité pour nul autre objectif que d'affiner les individus."

[Béréchit Rabba 44;1]

"Le juif devrait sauter de joie juste parce qu'il est juif, faute de quoi il est ingrat et inconscient, et ne prête aucune attention à la bénédiction matinale (qui ne m'a pas fait goï), que ses propres lèvres murmurent chaque jour."

[Rabbi Moché Leïb de Sassov]

"Tous les juifs forment une entité unique que seule la matière divise."

[Rabbi Chmouel de Sokhatchov]

[principe de réunir les 4 espèces à Souccot ... :)]

+ "Elle (la Torah) n'est pas au ciel" (Dévarim - Nitsavim 30,12)

= "La Torah ne se trouve pas chez ceux qui croient atteindre le ciel"

[Rabbi Menachem Mendel de Kotsk]

Le loulav du Steïpler …

+ Histoire vraie : le loulav du Steïpler ...

Le Steïpler (le rav Yaakov Kanievsky) entra un jour dans la boutique d'un vendeur de loulavim.
Il passa en revue toute la marchandise présente, mais ne trouva pas de loulav convenable.

S'apprêtant à sortir du magasin, il fit soudain demi-tour, prit au hasard un loulav, et le paya avant de continuer son chemin.
Dans la rue, il expliqua à l'un de ses proches : "Sais-tu ce qui se serait passé si j'étais sorti de cette boutique sans loulav?
Une rumeur aurait commencé à courir : 'le Rav Kanievsky a cherché un loulav dans tel magasin et n'en a trouvé aucun casher!'
Plus personne n'aurait voulu s'adresser à ce commerçant, et j'aurais donc été à l'origine d'un grand tort financier ..."

Source (b"h) : dvar Torah du rav Moshé Pell

Etrog – les 4 choses à faire entièrement …

+ Etrog - les 4 choses à faire entièrement ...

Pour pouvoir utiliser un étrog (אתרג), il se doit d'être complet ( =chalèm), ne pas avoir de défaut.

Dans la tradition juive, il y a 4 choses qui se doivent d'être complètes/entières ( =chéléma) afin d'être efficaces :

1°/ la émouna = la confiance en D.
Maïmonide introduit chacun de ses 13 principles par : "ani maamin bé'émouna chéléma" ( =je crois d'une fois complète/totale).

2°/ la téchouva = le repentir
Il est écrit dans la amida : "a'hazirénou biTéchouva chéléma léfané'ha"

3°/ la réfoua = la guérison
Il est aussi écrit dans la amida : "véa'alé réfoua chéléma lé'hol makoténou"

4°/ la guéoula = la délivrance
Nous souhaitons une "guéoula chéléma" = une délivrance compléte et totale.

L'étrog (אתרג), symbole de la beauté et de l'intégrité est l'acronyme de :
--> א = émouna = אמונה

--> ת = téchouva = תשובה

--> ר = réfoua = רפואה

--> ג = guéoula = גאולה

 

Source (b"h) : traduction et adaptation personnelle issue d'un dvar torah du rabbi Benjamin Blech

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-> Pendant Souccot, nous nous tenons dehors, sous le voile céleste (kipat hachamayim), et nous nous asseyons dans la Soucca afin de démontrer notre émouna chéléma, notre croyance totale dans le fait qu'en permanence Hachem nous protège et prend soin de nous.
[Divré Shaoul]

-> Après les jours de jugement (yémé hadin), durant lesquels notre téchouva par crainte de la punition (ou bien d'obtenir trop peu de récompenses), nous accueillons alors le "temps de notre joie" (zman sim'haténou) à Souccot, un moment où nous saisissons avec joie les mitsvot d'Hachem, et où nous démontrons que maintenant notre téchouva prend pour origine la joie et le bonheur (téchouva par amour pour Hachem). C'est véritablemetn une téchouva parfaite, totale (téchouva chéléma).
[Torat Avot]

-> Nos Sages (guémara Soucca 25b) enseignent que : "celui qui souffre est dispensé de la Soucca".
Le Tiféret Shlomo (rav Shlomo haCohen de Radomsk) écrit qu'ainsi la Soucca n'est pas un lieu de douleur, de souffrance ou de tout type de maladie dans le monde.
La Nuée de Gloire Divine, que la Soucca représente, assure que toute personne malade y méritera sûrement une réfoua chéléma.

-> La mitsva de la Soucca provient du verset : "Vous demeurerez dans des tentes durant 7 jours" (בַּסֻּכֹּת תֵּשְׁבוּ שִׁבְעַת יָמִים - Emor 23,42).
L'acronyme de ces mots forme : תשבי (Tichbi - qui est le nom de Eliyahou haNavi, celui qui doit venir nous annoncer la venue du machia'h).
Le rabbi de Belz (le Sar Shalom) en déduit que si les juifs accomplissent la mitsva de la Soucca comme il le faut, alors Eliyahou haTichbi va annoncer notre guéoula totale (guéoula chéléma) de ce difficile exil.

=> L'abréviation de ces 4 éléments forment le mot : Etrog, qui est une des mitsvot dont les juifs s'investisse le plus (parfois au-delà de toute limite) afin de trouver celui qui sera le plus parfait (chalem).
Le Ohr Hatzvi dit qu'avec notre émouna chéléma (אמונה), viendra une téchouva absolue (תשובה), qui aura pour conséquence de nous guérir complétement (רפואה) et amènera la venue du machia'h (גאולה), rapidement de nos jours. [cela respecte l'ordre des lettres du mot Etrog - אתרג ]

Souccot – Le saviez-vous?

+ Souccot - Le saviez-vous?

A Souccot, il y a 4 espèces, et l'étrog en est le chef.

La valeur numérique du mot : étrog (écrit pleinement : אתרוג) est de : 610.
En y ajoutant les 3 autres espèces, nous arrivons à 613, comme les 613 mitsvot, que nous trouvons dans la Torah.

+ Supplément :
--> la fête de la Torah, conclut Souccot (c'est Sim'ha Torah).
--> la 1ere et la dernière lettre de la Torah forment le mot : lèv = le coeur, qui est aussi le symbole de l'étrog.

Source (b"h) : sur une inspiration d'un dvar torah du rabbi Benjamin Blech

[les 4 espèces représentent les différentes sortes de juifs. De même que l'on ne peut pas faire la mitsva sans les 4 espèces, de même les 613 mitsvot ne peuvent pas être pleinement réalisées sans une union de toutes les sortes de juifs.]

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+ S'il pleut pendant Souccot est-ce considéré comme une malédiction?

-> Selon le Rambam, le Ritva et le Méiri, la pluie est vue comme une malédiction uniquement si elle tombe pendant la 1ere nuit de Souccot, qui est le seul soir où nous avons une mitsva de la Torah d'y manger, puisque la pluie va nous en empêcher.

-> Le Bikouré Yaakov a un avis opposé : le 1er soir est la seule fois où pleuvoir à Souccot n'est pas de mauvaise augure. En effet, la pluie va permettre d'augmenter notre récompense pour avoir persévéré à y manger malgré le temps.

-> Le Arou'h laChoul'han cite l'opinion que c'est une malédiction uniquement s'il pleut en Israël.

-> Le 'Hemdat haYamim dit que la pluie est un mauvais signe uniquement s'il n'avait pas plu avant Souccot, et que cela n'est pas le cas s'il avait déjà plu auparavant et que cela continue pendant la fête.

-> Le Kédouchat Lévi (rabbi Its'hak de Berditchev) enseigne :
"La pluie la nuit de Souccot est considérée comme un mauvais signe.
Cependant, je vois cela différemment.
La pluie à Souccot est un signe de protection et de bonnes bénédictions.
Lorsque quelqu'un souhaite se protéger du mauvais oeil (ayin ara), il crache au sol à 3 reprises afin que les mauvais esprits ne s'attachent pas à lui.
De la même façon, la pluie est la manière d'Hachem de "cracher" afin de garder les mauvais esprits à distance de Sa nation bien-aimée.
C'est surement un bon signe!"

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-> La guémara dit que s'il pleut (guéchamim - des pluies - גשמים) à Souccot, c'est un mauvais signe.

Le rabbi de Kotz explique que si quelqu'un pense à la matérialité (gachmiout - גשמיות) dans la Soucca, alors c'est un mauvais signe.

Idéalement, lorsque nous sommes assis dans la Soucca, notre esprit doit être focaliser sur l'amour d'Hachem et sur notre désir de nous attacher à Lui.

Comment peut-on dans un endroit aussi saint avoir des pensées liées à des futilités de ce monde?

[Par exemple, le Zohar (vol.3,103) affirme : "Au moment où un homme s'assoit à "l'ombre de la Emouna" [dans la Soucca], la Présence Divine étend Ses ailes d'En-Haut sur cette personne"]

Nos Sages disent : "si quelqu'un est dérangé à être dans la Soucca (ex: à cause de la pluie), alors il est exempt de la mitsva" (mitstaér patour min aSoucca).

D'une façon allégorique, cela se comprend ainsi : si quelqu'un est capable d'avoir des pensées d'inquiétude, de chagrin, tout en étant dans la Soucca, alors il est exempt de cette mitsva car il est trop distant de l'attitude dans laquelle cette mitsva essaie de nous mettre.

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-> Nos Sages (guémara Soucca 25b) disent : "si quelqu'un est dérangé à être dans la Soucca (ex: à cause de la pluie), alors il est exempt de la mitsva" (mitstaér patour min aSoucca).

=> Pourquoi l'inconfort dispense une personne de la mitsva de la Soucca, mais pas des autres mitsvot?

Selon la guémara (Soucca 26a), une personne a l'obligation de résider dans la Soucca de la même manière qu'elle réside dans sa maison.

Les Tossafot (Soucca 26a) commentent : de même qu'une personne quitterait un lieu de sa maison si elle s'y trouverait être inconfortable, de même elle doit également quitter la Soucca.

Rabbi Shmouël Wosner (Shevet haLévi 5,219) écrit : de ce raisonnement, il est clair que bien que l'inconfort serve d'exemption légitime pour dispenser une personne de s'asseoir dans la Soucca, il n'est une tolérance large pour excuser une personne d'accomplir les autres mitsvot.

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-> Le Pri Mégadim (Ora'h 'Haïm 640,8) explique que le mot Soucca est dérivé du mot : "voir".

[cf. guémara Méguila 14a qui dit que Sarah était également connue par le nom de "Yiska" (יסכה) puisque "elle a vu par roua'h akodech" (שסכתה ברוח הקודש), et que : "tout le monde regardait sa beauté" (הכל סוכין ביפיה)]

Cela démontre que l'essence de la Soucca est de donner à une personne la capacité de voir les merveilles d'Hachem dans l'histoire et la nature. Quelqu'un qui est dérangé d'être dans la Soucca, est dispensé d'y être, puisque son esprit est préoccupé par son inconfort, qu'à ce moment il n'est pas en position de "voir" (comprendre, contempler) les miracles de Hachem.

 

-> Le 'Hida (Roch David - vol.2 - Béhar) écrit : Souccot commémore les Nuées de Gloire qui ont accompagné les juifs après qu'ils aient quitté l'Egypte. Ces miraculeuses Nuées démontrent que les juifs sont les enfants bien-aimés d'Hachem. De même qu'un roi exempte son fils d'un décret royal si son fils le trouve trop dur à suivre, de même Hachem accorde une exemption pour la mitsva de la Soucca pour celui qui la trouve trop inconfortable.

 

-> De son côté, rabbi Moché Feinstein (Darach Moché - drouch 22) dit que la mitsva de la Soucca développe chez une personne l'idée que le monde matériel est temporaire et n'a pas de valeur intrinsèque. Ce message doit être absorbé progressivement et ne peut être poussé de force en une personne. C'est pourquoi, celui qui est dérangé est dispensé de la Soucca, cela pour démontrer qu'on ne doit pas se retenir de ce monde [matériel] d'une manière extrême, mais plutôt d'une manière graduelle et saine.

 

Soucca – on vit dans les bras de D. …

+ Soucca - on vit dans les bras de D. ...

Dans le désert, sans l'intervention divine, il est impossible d'y survivre.
Les juifs y ont survécu pendant plus de 40 ans, en faisant ainsi face aux températures glaciales la nuit, étouffantes le jour, aux tempêtes de sable, ... et cela grâce aux nuées de D., qui entourées les enfants d'Israël, à l'image d'une Soucca.

Il est écrit dans la Torah qu'il faut résider 7 jours dans des Souccot : "afin que vos générations sachent que j'ai donné des Souccot pour demeure aux enfants d'Israël, quand je les ai fait sortir du pays d'Egypte, moi, l'Éternel, votre D.!" (Vayikra 23;43)

Par ailleurs, nous trouvons dans les Téhilim : "D. soutient tous ceux qui tombent" (סוֹמֵךְ יְהוָה  לְכָל הַנֹּפְלִים - somé'h Hachem lé'hol anoflim - Téhilim 145;14)
Le mot : soucca (םכה) est l'acronyme de : סוֹמֵךְ כָל הַנֹּפְלִים .

=> Ainsi, la mitsva de la soucca nous rappelle que D. nous entoure de sa bonté, miséricorde, du meilleur, de son amour, ... à chaque instant.

==> Sourions à la vie!! car à tout moment, nous sommes chouchoutés dans les bras de D., notre Père, notre Mère ... et seul le meilleur peut nous arriver!! 🙂