Aux délices de la Torah

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+ Paracha Pékoudé : (Dvar Torah prononcé dans le cadre d’un mariage)
A l'approche du mariage, le 'hatan et la kalla sont souvent saisis par l'anxiété, la peur de ne pas réussir à construire la maison juive idéale, remplie de Torah et de mitsvot.

On peut remarquer que ce n'est pas un phénomène nouveau.
Moshé et le Klal Israël avaient préparé, sans ménager leurs efforts, tous les éléments constitutifs du Michkan, et au moment de bâtir cette maison de D., ils ne savaient pas quoi faire.
Moshé dit à D. : " comment le Mishkan peut-il être assemblé par l'Homme?"
D. lui répondit : "Impliquez-vous à assembler le Michkan avec vos mains, et alors se sera comme si c'était vous qui l'aviez installé, mais en réalité, il va s'élever et tenir de lui même".

D. donne ainsi une très belle leçon à Moshé.
Lorsqu'une chose doit être faite, il ne faut pas être désabusé ou effrayé, parce que cela semble difficile/impossible.
Il faut se retrousser les manches et donner le meilleur de soi-même en toute honnêteté.
D. nous bénira avec succès, et ce qui peut paraître impossible deviendra alors possible.
Le midrach dit : "Une personne agit de ses mains, et D. bénira le travail de ses mains" (adam osé béyadav vé'Hakadoch Barou'h ou, mévaré'h maassé yadav).

Ainsi, chers 'hatan et kalla, il ne faut pas être désabusé à l'idée de devoir construire une maison de Torah au sein de la communauté d'Israël.
Vous n'êtes pas les 1ers et pas les derniers à affronter ce challenge.
Souvenez vous du conseil de D. à Moshé : travaillez sincèrement/de bonne foi en donnant le meilleur de vous-même, et au final vos efforts seront couronnés de succès.

En anglais, il existe un jeu de mot exprimant ce que D. attend de nous.
Lorsqu'on agit (GO) et qu'on réalise (DO), D. va nous aider pour que tout soit pour le bien (GOOD).
[GO + DO = GOOD!]

 

Source (b"h) : issu d’une série de divré Torah sur la paracha de la semaine, que le Rabbi Moshé Bogomilsky a prononcé pour des mariages (adaptation et traduction personnelle b"h).
Que le mérite de ces cours puisse permettre, à toute personne du klal Israël, de trouver son conjoint facilement et rapidement, b"h.

+ Paracha Vayakél : (Dvar Torah prononcé dans le cadre d'un mariage)
On a pu voir dans la paracha Térouma, les instructions que D. a donné à Moshé concernant le Michkan.
Le Aron (l'Arche), qui abritait les Tables des 10 Commandements, était l'élément central/le plus important.

Citant la guémara Yoma 72b, Rachi explique que l'Arche devait être faite avec du bois d'acacia recouvert par de l'or pur à l'intérieur et à l'extérieur.
Il y avait ainsi 3 réceptacles : un en bois d'acacia, un en or à l'intérieur et un en or à l'extérieur.

L'Arche étant le contenant du trésor le plus sacré du peuple juif, on comprend facilement le fait de l'entourer d'or, mais pourquoi l'utilisation du bois, élément ayant peu de valeur?

Chacun des 2 éléments renvoie à une qualité pertinente de la Torah.

L'or = est durable et solide, à l'inverse des autres matières dont le temps a un impact sur elles.
Un métal peut subir la corrosion, être terni, se rouiller avec le temps.
Les tissus se pourrissent, se désintègrent, s'effilochent, se déchirent, deviennent fade.

L'or est ainsi, une des rares exceptions à ce phénomène.
L'or représente la grande valeur et l'aspect éternel des concepts que la Torah nous transmet.

A l'image de l'or, la Torah est une chose que le temps ou les conditions environnantes ne peuvent changer (cf. principe Rambam n°10 = "la Torah ne changera point à aucune époque, D. préserve").
C'est ainsi que le roi David compare l'étude de la Torah à la valeur de l'or : "elles sont plus précieuses que l'or" (Téhilim 19;11)

Mais, l'or a un gros défaut : il est sans vie!
Le bois a l'avantage de venir d'une origine vivante : il grandit, a des racines, produit un feuillage et des fruits.

Ainsi, la Torah est comparée non seulement à l'or, mais aussi à un arbre ("elle est un arbre de vie pour ceux qui s'en rendent maîtres" - Proverbes 3;18)

Ainsi, ce qu'il manque à l'or, est apporté par le bois.
La longévité/durabilité de l'or fusionne au sein de l'Arche avec la vitalité/dynamisme du bois.
L'éternité et la vie sont les symboles de la Torah.

Chers 'Hatan et Kalla, vous êtes sur le point de construire votre Michkan, dans lequel l'Arche et la Torah auront une place centrale.
N'oubliez jamais le message de l'or et du bois de l'Arche.
= les valeurs de la Torah sont éternelles et chaque génération doit contribuer à apporter sa nouvelle part de vie dans la Torah afin qu'elle se développe de façon continue et épanouie.

[Le fait que le bois est recouvert d'or, nous apprend qu'il faut toujours rester humble à l'intérieur (le bois a peu de valeur) et qu'il faut toujours être souriant/irradiant de positivisme avec autrui quoi qu'il arrive dans notre vie (brillance de l'or).
Lorsqu'il y a une solide réussite dans la vie (à l'image de l'extérieur en or), il faut au fond de nous même se considérer comme sans valeur (tout vient de D.!) et comme éphémère/de court passage sur terre (à l'image du bois).

Source (b"h) :  issu d'une série de divré Torah sur la paracha de la semaine, que le Rabbi Moshé Bogomilsky a prononcé pour des mariages (adaptation et traduction personnelle b"h).
Que le mérite de ces cours puisse permettre, à toute personne du klal Israël, de trouver son conjoint facilement et rapidement, b"h.

"Je n’ai peur de rien ni de personne ici-bas, pas même d’un ange, pas même de l’ange qui fait peur ; seul le gémissement d’un mendiant me donne le frisson. "

(Rabbi Houne de Kolochitz)

*** Le mot Icha (femme) a la même valeur numérique (306 - אשה) que les mots :
- dvach = le miel (דבש) ;
- béchéd= avec le démon (בשד).

== si le mari sait comprendre sa femme, il obtiendra du miel, sinon, il devra se battre "avec le démon" ...

 

Source (b"h) : issu d’un dvar Torah du Rav Ména’hem Berros (dans son "chéva'h ichto")

+ Torah Orale :

Elle commence par la lettre mém (méémataï - 'מאימת - traité Béra'hot) et finit par la lettre tav (hala'hot - הלכות - traité Nidda)== cela permet de former :

1°/ le mot mét (מת) = quand on étudie, il faut se considérer comme mort
= faire le vide autour de nous (rien d'autre n’existe à nos yeux! - on fait le mort ...) ;
= et s'investir au maximum pour l'étude
(plus on a du plaisir/joie, plus on s’investit dans l'étude jusqu'au bout de ses forces/possibilités, plus les résultats sont beaux et durables!).
La Torah s'acquiert par ceux qui se tuent pour elle, en faisant le vide (rien ne peut me détacher/détourner d'elle tellement je l'aime!) et en s'y adonnant à fond/"à mort" (en sacrifiant toutes les capacités de vie que D. nous donne, tellement j'ai envie de connaître D., via Sa Torah!).

2°/ le mot tam (תם) = intègre = il faut être honnête et sincère avec D.

La vie est très courte, et on ne peut rien comprendre à ce qu'il s'y passe (on est pas D.!), alors fonçons exploiter au mieux nos potentialités, en évitant d'être freiné par quoique ce soit.

A vouloir être trop intelligent (penser tout comprendre), trop faire de calculs/trop réfléchir, on finit par pratiquement rien faire de sa vie
Quel peine, on aura, alors, au moment de défendre le maigre bilan de notre vie!!

(et en plus d'avoir perdu son temps, il s'y ajoute le fait de remettre en cause l'infinie suprématie de D. [ex : arrêtons de vouloir donner des conseils à D. en se prenant pour Son égal, voir supérieur : "D. aurait du faire ça, D. donne moi ça, ..."], et que ce qu'il m'arrive et arrivera, dans ma vie est forcement, ce qu'il y a de mieux [on a eu, on a et on aura que du bien, que le top du top pour notre vie, b"h, alors pas d'inquiétude! - tout est dans les mains de D., Le maître/L'origine de tout] ).

=== La Torah s'acquiert en étant tamim avec D., c'est-à-dire en avançant simplement, en toute confiance, vers D.

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Au final, sachons mettre à profit notre courte vie, pour aimer/craindre D., via sa Torah :
- en toute simplicité, intégrité, bonne foi ;
- en mettant de côté toute autre préoccupation ;
- et en s'y adonnant à fond (= y investir toutes les potentialités/capacités que D. nous octroi).

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"L'amour des enfants d'Israël est l’amour de D.ieu, car Israël sont les fils de D.ieu, celui qui aime le Père aime ses enfants."

(Le Baal Chem Tov)

"Quiconque peut implorer la miséricorde divine pour son prochain, et ne le fait pas, s'appelle un fauteur.
Et si c'est un sage, il doit prendre plus encore à cœur la souffrance d'autrui."

 

(Guémara Béra'hot 12b - Paroles de Rabba bar 'Hanina au nom de Rav)

+ Pourquoi est-ce que tout le monde crie "Mazal Tov" (מזל טוב) après la 'houpa?

Le mot Mazal (מזל) est l'acronyme de : מאיש לקחה זאת ("mé'ich luka'ha zot" = c'est de Ich [l'homme] que celle-ci [la femme] a été prise - Béréchit 2,23).

Le mot "tov" fait référence à la phrase du roi Salomon : "Qui a trouvé une femme distinguée a trouvé le bonheur (tov)" (matsa icha matsa tov - Michlé 18,22).

Ainsi, en proclamant : "Mazal Tov" suite à la 'houpa, l'assistance exprime son désir que ce mariage prouvera jour après jour, qu'il a été une faveur du Ciel : la kalla étant véritablement la moitié manquante du 'hatan, et que grâce à elle, le couple ne va vivre que du tov dans leur nouvelle vie de mariés.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

"On lamina de fines plaques d'or, et on en coupa des fils pour les entrelacer ..." (Pékoudé 39;3)


Des lingots d'or, on fit de très minces fils, qu'on fila avec la laine bleu ciel et écarlate.

On peut y discerner l'allusion suivante : les gens qui possèdent beaucoup d'or ne doivent pas s'en enorgueillir, mais se mêler aux gens simples et pauvres.

 

Source (b"h) : Siftei Tsaddik rapporté par le Rav Alexander Zoucha Friedman (dans son "mayana chel Torah")

"100 socles pour les 100 talents, un talent par socle (adém)" (Pékoudé 38,27)

De même que le sanctuaire reposait sur 100 socles, chaque juif doit réciter 100 bénédictions par jour.
Comme les socles étaient les fondements du Michkan, les bénédictions sont les fondements de la sainteté de chaque juif.

Le mot édén (un socle - אדן) vient du mot : adnout (autorité, le Seigneur - אדנות).
Par les bénédictions que le juif prononce chaque jour, il témoigne devant le monde entier que Hachem est le Seigneur (adon) de toute la Création, ainsi qu’il est écrit : "La terre et tout ce qu’elle contient appartient à Hachem".
Les 100 bénédictions que le juif fait sortir de sa bouche tous les jours deviennent donc 100 socles pour le sanctuaire intérieur de chacun d’entre eux.
['Hidouché haRim]

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-> A l’origine, ces 100 bénédictions ont été instituées pour protéger les Bné Israël, comme le rapporte le Tour (chapitre 46) au nom de Rav Nétrounaï, le Roch Yéchiva de la ville de Méta Ma’hsia :
"Le Roi David institua 100 bénédictions, comme il est écrit (Chmouël II 23,1) : "oukam al" (הֻקַם עָל), le mot על étant de valeur numérique cent, car chaque jour cent personnes mouraient en Israël sans que l’on en sache la raison. Jusqu’à ce qu’il (David Hamélekh) en recherche la cause, qu’il comprenne par son esprit prophétique, et qu’il institue les cent bénédictions pour tout Israël".

-> Le Zohar (Lé'h Le'ha) enseigne à ce sujet :
"Lorsqu’une âme doit descendre dans ce monde, Hachem lui fait prêter serment qu’elle accomplira les mitsvot de la Torah et qu’elle suivra Sa volonté. Et Il lui transmet cent clés de bénédiction, et ces cent clés sont les cent bénédictions comme la valeur numérique de Lé'h Lé'ha ( לך לך )".

-> Au début de la paracha Ekev, le Zohar revient sur ce thème en disant :
"Celui qui prononce une bénédiction en l’honneur d'Hachem est lui-même béni et reçoit pour lui une part de chacune des bénédictions qu’il a prononcées et devient un récipient apte à les recevoir.
Lorsqu’il descend, il repose sur la tête de celui qui a béni et c’est ce qui est écrit : "En tout endroit où Je rappellerai mon Nom, Je viendrai vers toi et Je te bénirai" (Yitro 20,20).
Et après que la bénédiction repose sur sa tête, elle se répand sur toutes les créatures"
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Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Le Zohar nous apprend donc que, grâce au fait qu’un homme bénit Hachem, l’abondance se déverse du Ciel sur le monde entier et sur lui-même en particulier, et il mérite que les portes de la bénédiction et de la réussite s’ouvrent devant lui.
Dès lors, quel est l’insensé qui jetterait négligemment une bénédiction de sa bouche en perdant ainsi cette précieuse source d’abondance?
[Tandis que la plupart des gens ont l’habitude de rechercher la bénédiction de grands tsadikim pour réussir dans leurs affaires ou pour mériter d’avoir des enfants, il y a ici une occasion formidable de jouir de la bénédiction de la Source même de toutes les bénédictions, et les gens la négligent complétement. ]

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-> Le Yessod vé Chorech haAvoda écrit à ce sujet :
"Mes amis et mes frères si chers à mon cœur, faites attention devant qui vous vous trouvez lorsque vous sortez les mots de votre bouche. Adoptez le principe suivant : à chaque bénédiction que vous prononcerez, lorsque vous direz "Barou'h Ata" (Béni Sois-tu), représentez-vous être réellement en train de parler devant le Créateur et vous tenir en face de Lui. Car c’est véritablement le sens de ces mots. Et c’est un grand devoir pour chacun, à chaque prière et à chaque louange, que les paroles qu’il prononce en l’honneur d’Hachem ne le soient pas à la manière d’une obligation machinale (à D. ne plaise) mais au contraire représentent des mots exprimés face au Créateur qui emplit toute la Terre de Sa gloire".