"Il faudra se forcer à être heureux, car la tristesse affaiblit et la joie renforce."
(Nahman de Breslev)
+ Le Rav El'hanane Wasserman disait que du fait du comportement du 'Hafets 'Haïm (faire une mitsva en s'y investissant entièrement), il avait compris le sens de la guémara Souka 25a :
"Celui qui s'occupe d'accomplir une mitsva est quitte d'une autre mitsva",
==> car celui qui fait une mitsva doit être tellement absorbé par elle, à l'image du 'Hafets 'Haïm, qu'il ne reste plus rien de disponible en lui pour accomplir une autre mitsva.
Source (b"h) : "Chvivé Or" du Rav Chmouel Walkin (Étincelles de lumière – Perles de sagesse du ‘Hafets ‘Haïm)
"Connais ton degré et ta place.
Réfléchis sur ce qui t'es accessible selon tes moyens, mais ne laisse jamais ton esprit vagabonder dans des sphères trop élevées : la lumière trop forte peut éblouir. "
Rav Israel Its ' hak Besancon.
"Le jeûne d'Esther est particulièrement propice à rappeler l'immense mérite de Mordé'haï et Esther, et quiconque doit implorer la miséricorde divine, et prier D. pour un certain sujet trouvera tout bénéfice à procéder en ce jour.
Il commencera par réciter le Téhilim n°22, intitulé "al ayélét acha'har" (=la biche de l'aurore), que nos sages attribuent à Esther (cf. guémara Méguila 15b).
Après cela, il se répandra en prière, et adressera sa requête particulière, tout en demandant que par le mérite de ces Justes, D. veuille ouvrir les portes de la miséricorde, et l'agréer."[le Kav haYachar - chapitre 97]
[Dans ce psaume n°22, qu'on raproche à Esther, il est dit 2 fois : Elie, Elie. Le Rav Daniel Abdelhak a dit que c'est à rapprocher du fait que les juifs étaient à l'époque : "Ma'h" et "Shar". Or, si on ajoute à chacun de ces 2 mots les lettres du nom Elie, on obtient : Michaël (מיכאל), qui est l'ange d'Israël (Sar Israël, et Israël (יִשְׂרָאֵל). D'où ce double : Elie, Elie!]
"On n'a pas le droit de se plaindre et de dire qu'une chose est mauvaise.
Mais, il est permis de soupirer et de dire que cette chose est amère."(Le 'Hafets 'Haïm)
[Un médicament peut être amer, mais certainement pas mauvais ...]
"Il dit, avec le livre, que retourne sa mauvaise pensée ..." (Méguilat Esther 9;25 - traduction littérale)
Le Gaon de Vilna a donné le conseil suivant pour échapper aux pensées indésirables au moment de la prière :
== Il incombe de garder son regard fixé sur le texte et de prier.
Où y est-il fait allusion?
Précisément dans ce verset = Il incombe de "dire avec le livre", et c'est alors que "retourne sa mauvaise pensée ..."
Source (b"h) : dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin
"Celui qui se livre à la colère est comparable à un idolâtre"
(Chabbath 105b)
==> "quand il s'emporte, sa foi l'abandonne, car s'il croyait que ce qui lui arrive est voulu par D., il ne se mettrait pas en colère."
(Séfer haTanya)
"127 provinces ..." (Méguilat Esther 1;1)"La vie de Sarah fut de 127 ans; telle fut la durée de sa vie." ('Hayé Sarah 23,1)
"Rabbi Akiva était en train de livrer un exposé, quand il remarqua que ses élèves s'assoupissaient.
Afin de les stimuler, il s'exclama : "Pourquoi Esther devait-elle régner sur 127 provinces?
Pour la raison suivante = que vienne Esther, descendante de Sarah, qui vécut 127 ans, et qu'elle règne sur 127 provinces!"
(Béréchit Rabba 58;3)
Pourquoi Rabbi Akiva a-t-il choisi de tirer ses auditeurs du sommeil par ces paroles?
Selon le 'Hidouché Harim = par ces termes, il a voulu leur faire comprendre l'importance du temps.
Rabbi Akiva leur dit : Voyez et constatez qu'en correspondance avec chaque année de vie de Sarah, Esther a régné sur une province.
Or, selon ce calcul, en rapport avec chaque semaine d'existence de notre matriarche, Esther a régné sur une ville ; et relativement à chaque heure, elle a exercé son autorité royale sur un village, dont la valeur est immense [des centaines de millions]!
De là, considérez ce que vous perdez en vous assoupissant un court instant!! ...
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-> Si vous voyez quelqu'un qui jette des sacs remplis d'argent dans la mer, on le considère comme un insensé total.
La personne qui gaspille une partie de son temps et s'engage dans des discussions inutiles est un fou bien pire.
[Yichma'h Moché]
-> Il est stupide d'échanger un monde de vérité pour un monde de mensonges.
Pourquoi considère-t-on avec aussi peu de gravité la perte de notre temps?
Si quelqu'un nous proposait de mourir un jour plus tôt que celui où nous devrions normalement mourir, et ce en échange de quelques millions, il est certain que nous n'accepterions pas l'argent, malgré l'énorme somme d'argent en jeu.
Ainsi, si un jour de vie a tellement de valeur à nos yeux, comment pouvons-nous le perdre à ne rien faire? ...
Avec le temps nous pouvons connaître [davantage] Hachem, tendre [davantage] vers la perfection et corriger nos actions.
Avec le temps nous pouvons atteindre [et embellir] notre monde éternel ..."
[rabbi Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,10 & 1,4]
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-> "La téchouva est une grande chose, car elle prolonge le nombre d’années de vie de l’homme."
[guémara Yoma 86b]
Le Tzla'h explique que les jours où une personne n'a pas servi Hachem sont comme des jours "morts", et ne sont pas comptabilisés comme sa vie.
Lorsque quelqu'un fait téchouva, ses jours "morts" sont alors ressuscités.
Comme nos Sages l'affirment : "ses fautes (avérot) deviennent des mitsvot".
=> Ainsi, c'est comme s'il vivait plus longtemps, et c'est de cette façon que la téchouva "prolonge le nombre d’années de vie de l'homme".
Il est écrit (Téhilim 90,14) :
- "chabé'nou baboker 'hassdé'ha" (rassasie-nous dès le matin de ta bonté) = dans Sa grande bonté Hachem nous accorde la possibilité de faire téchouva [qui a été créée avant le monde] ;
- "ounéranéna vénichmé'ha" (nous chanterons et serons joyeux) ;
- "bé'hol yaménou" (tous nos jours) = en effet la téchouva nous permet de récupérer tous nos jours (de la mort à la vie).
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-> "Les réchaïm sont appelés morts même de leur vivant" (guémara Béra'hot 18b)
Ils ne sont pas appelés vivants car ils n'utilisent pas de façon productive leur temps, dans la Torah et les mitsvot.
A l'inverse, il est écrit : "[avec la Torah] on t'ajoutera des années de vie" (véyossifou lé'ha chémot 'haïm - Michlé 9,11).
Dans une ville, au moment de la mort d'une personne, on avait l'habitude de calculer le temps qu'elle avait pu consacrer à la Torah, aux mitsvot, à la prières [ce qui est son véritable temps de vie], et on l'inscrivait sur sa tombe.
Ainsi, pour certains la durée de leur vie pouvait être de 1 ou 2 années.
[pour un récit plus détaillé : https://todahm.com/2014/12/21/2511-2 ]
[dans les bénédictions du matin nous disons : "qui ne m'a pas fait goy". Pourquoi ne dit-on pas "qui m'a fait juif"?
Certes en acquis passif nous sommes des "non non-juifs, mais le fait de vivre, d'être juif [dans le sens actif] dépend de notre comportement à chaque instant, et le cumul de tous ces moments va nous donner notre durée de vie juive.]
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-> b'h, dans cette paracha également à ce sujet : https://todahm.com/2017/12/11/5822-2
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-> Nous ne comprendrons véritablement le bon côté des épreuves que dans le monde à venir. C’est pourquoi, dans ce monde, nous disons Baroukh Dayan Haémeth en entendant de tragiques nouvelles, mais dans le monde futur, nous réciterons Hatov Véhamétiv (la bénédiction réservée aux heureux événements) pour ces "tristes" occurrences. [cf. guémara Béra'hot 54a]
Quand la Torah affirme que les années de Sarah s’équivalaient en bien, cela signifie qu’elle fut en mesure d’unifier toute sa vie et de la voir somme un seul événement continu dans lequel toutes les années difficiles sont aussi "bonnes" que les années jonchées de joies apparentes.
Le rav Yéhonathan Gefen enseigne :
Le monarque trouve une façon d’utiliser les talents de chacun en faveur d’objectifs communs, de la cause commune de la nation, pour le bien du peuple. La reine Esther joua ce rôle de la meilleure façon, au niveau international, unifiant des gens provenant de provinces lointaines les unes des autres.
Le rôle d’Esther, en tant qu’unificatrice prit sa source dans la capacité de Sarah à "unifier ses années". Autant Sarah qu’Esther furent des personnalités unificatrices : Sarah unifia le temps et Esther unifia l’espace (ses provinces).
Ainsi, l’unification nous permet d’avoir un rôle de "dirigeant". On peut unifier les années de sa vie en réalisant qu’elles font toutes partie d’un même puzzle et que les temps durs sont des pièces aussi importantes que les "bons moments".
Et l’on peut également unifier les gens et les inciter à servir la même cause, nous ne sommes certes pas des rois ni des reines, mais chacun dans sa vie a des opportunités d’unir des gens, qu’il s’agisse de sa famille, de ses amis, de ses employés ou autres, pour servir une cause commune. En travaillant sur ces deux facettes de l’unité, on parviendra, avec l’aide d’Hachem, à émuler Sarah et Esther.
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-> b'h, voir également à ce sujet : https://todahm.com/2020/12/27/29765
"Recherchant le bien de son peuple" (Méguilat Esther 10;3)
Selon le bét haLévi = avant même que ses frères [juifs] lui demandent de l'aide, il se souciait de leur bien et de leurs besoins, constamment.
Selon le Alchikh = il accordait les mêmes égards à tous les membres de son peuple, et se souciait de chacun de la même manière.
Le verset se poursuit et se finit par : "et parlant Chalom... à toute sa descendance".
Rav Yits'hak Zeèv Soloveitchik explique ce passage = même après avoir été promu à la plus haute place après le roi, il n'hésitait pas à dire Chalom - Bonjour! - à tous, sans se sentir aucunement atteint dans son honneur.
De même, il est dit au début de ce verset : "Mordé'haï, le juif [venait en second] après le roi A'hachvéroch" (10;3).
Quel est le seul titre qui avait de la valeur pour Mordé'hai?
= "Mordé'haï, le juif".
Avec toute la gloire et l'importance qui lui ont été conférées, il n'a vu en cela aucune raison de se glorifier, ni aucun titre honorifique.
== A l'image de Mordé'haï, tâchons (b"h), chacun à son niveau, et dans notre vie au quotidien, de mériter l'ajout du plus beau/prestigieux des titres, qu'est le fait d'être désigné, au travers nos actes comme : le juif (ou la juive!).
Il illustrait cela en disant :
"Si un homme se fixe un temps pour l'étude ou la prière, et que le Satan vienne le tenter en lui proposant de conclure une affaire mirobolante qui peut lui rapporter une fortune, juste pendant ce temps.
Si cet homme résiste à cette tentation et va malgré tout étudier et prier, il prouve que ces mitsvot valent plus à ses yeux qu'une fortune, et c'est selon cette échelle de valeur qu'il sera récompensé dans le monde futur.
Par contre, si le Satan l'a tenté par un petit gain, et qu'il s'est laissé séduire malgré tout, il montre que ces mitsvot ne valent même pas à ses yeux ces quelques sous, et ce n'est qu'un salaire minime qu'il recevra pour l'accomplissement de ces mitsvot dans le monde futur.