Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Si les gens font tellement attention à ne pas avaler une fourmi vivante, pourquoi ne redoutent-ils pas d'avaler une personne vivante?
[rav Barou'h de Mézhibozh ]

Si tu considères ton service divin d'aujourd'hui comme celui d'hier, sache que tu as régressé, parce qu'une personne évolue constamment, elle ne stagne jamais.
[ rabbi Bounim de Pschisha - le Yid Hakadoch - Niflaot Ha Yéhoudi ]

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[être juif c'est toujours avoir de l'ambition de grandeur spirituelle. ]

La parole est l'une des forces les plus sublimes de l'homme. C'est ce qui le différencie de toutes les autres créatures.
[drachot Al haTorah - rav Yéhochoua Ibn Choueb - parachat Chela'h Lé'ha ]

Plus on persévère à tenir sa langue, plus cela devient facile.
[ 'Hafets 'Haïm - Chemirat Halachon - préface ]

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[il faut pas se dire que c'est trop dur de tenir sa langue. Mais plutôt, agir, faire de notre mieux, alors cela nous deviendra plus facile, avec l'aide d'Hachem. ]

La bouche est la plume du cœur.
[Rabbénou Be'hayé - 'Hovot Halevavot - Chaar Habe'hina 5 ]

Tout comme on voit nos défauts en se regardant dans le miroir, de même les fautes qu'on observe chez les autres sont le reflet des nôtres.
[Baal Chem Tov - rapporté dans Pitgamim Niv'harim]

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[avant de penser à juger autrui, il faut d'abord se juger nous-même! ]

"Ceux-ci étaient les fils de Lévi, selon leurs noms : Guerchon, et Kéhat et Mérari". (Bamidbar 3,17)

Les Lévites sont les guides et les juges de tout le peuple d'Israël (Dévarim ch. 33; v.11 : "Ils enseigneront Tes statuts à Yaakov et Ta Torah à Israël ...), et ils n'ont pas fauté avec le Veau d'Or.

Les noms des fils de Lévi, sont évocateurs des différentes étapes que l'homme doit franchir dans sa lutte contre le mauvais penchant.
- Kehat (responsable des articles les plus sacrés : l'Arche, la Table, la Ménora, ...)
= briser (comme dans l'expression : "cogne lui les dents").
= Dès que le mauvais penchant tente l'homme, celui-ci doit le repousser avec détermination et ne pas le laisser prendre place.

- Guerchon (responsable d'articles moins sacrés que Kehat : le Tabernacle, la Tente, ...)
= chasser = Si le mauvais penchant a réussi à pénétrer l'esprit de l'homme, celui-ci doit le rejeter avec vigueur.

- Mérari (responsable d'articles moins sacrés que Guerchon : les planches du Tabernacle, ses barres, ...)
= amer = fait référence au sentiment amer qu'éprouve l'homme après avoir commis une faute. Ce goût amer doit être conservé pour inciter la personne à se préserver à l'avenir et empêcher toute récidive.

B"H que la force des Lévi soit en nous afin de pouvoir lutter, à chaque instant, de façon victorieuse fasse au mauvais penchant. Amen!

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Rabbi David Feinstein fait remarquer :
Il est écrit : "Elle dit: "Ah! désormais mon époux me sera attaché (יִלָּוֶה), puisque je lui ai donné 3 fils." C'est pourquoi on l'appela Lévi. " ( Vayétsé 29,34)

Les Lévi'im ont une capacité unique d'attachement à un idéal.
Un attachement à quoi?
La guématria de : Lévi'im (לוים) est la même que le Nom de D. : אלהים, car c'est à Hachem qu'ils sont attachés plus que tout.
C'est ainsi par exemple qu'ils ne se joignirent pas aux fautes commises par le restant de la nation juive.

=> Que nous puissions à l'image des Lévi'im avoir cet attachement à l'idéal divin qui puisse être au-dessus de tout.

Selon nos Sages (Béra'hot 6b), les paroles de quelqu'un qui a la crainte du Ciel (yirat chamayim) pénètrent [dans le cœur].

"Vois, je suis devenu vieux, je ne connais pas le jour de ma mort" (Toldot 27,2)

-> Le rav Shalom de Belz explique ce verset en citant la guémara (Béra'hot 5a) qui dit : "Il faut toujours inciter son yétser tov contre son yétser ara. Si l'on réussit, c'est bien ... Si l'on ne réussit pas, il faut se rappeler le jour de la mort".

Telle était l'intention d'Its'hak. Il dit : "Je ne connais pas le jour de ma mort", ce qui signifie qu'il a réussi à vaincre son yétser ara et qu'il n'a jamais eu à utiliser la tactique consistant à penser au jour de sa mort.

Le pouvoir de la prière

+++ Le pouvoir de la prière

"Hachem entendit la voix du jeune homme et un ange de D. appela Hagar du Ciel et lui dit : "Qu'as-tu, Hagar? Sois sans crainte, car Hachem a entendu al voix du jeune homme (Ichmaël) dans sa condition actuelle"" (Vayéra 21,17)

-> Rachi commente : "D'ici [nous apprenons] que la prière de la personne malade lui profite plus que la prière des autres en sa faveur et qu'elle est exaucée en premier".

Pourtant, dans la guémara (Béra'hot 5b), nous trouvons l'inverse : une personne malade ne peut pas s'aider elle-même de la même manière que les autres peuvent l'aider. Il y est dit que Rabbi Yo'hanan avait la capacité de guérir les autres de leur maladie, mais qu'il ne pouvait pas faire de même pour lui-même, parce qu'"un prisonnier ne peut pas se libérer lui-même de son emprisonnement".

Laquelle de ces affirmations est vraie? Les prières d'un malade sont-elles plus ou moins efficaces que celles des autres ?

La réponse est que les prières d'une personne malade sont plus efficaces que celles des autres, mais néanmoins, Rabbi Yo'hanan n'a pas pu s'aider lui-même de la même manière qu'il a pu aider les autres.
La raison en est que sa méthode n'était pas la prière. Deux méthodes peuvent être utilisées pour soulager une maladie : la prière à Hachem et l'encouragement et le fait de donner de la force à une personne malade pour lutter contre sa maladie.

Lorsqu'une personne malade utilise la première méthode, prier Hachem, elle est plus efficace pour soulager sa propre maladie que lorsqu'elle prie pour les autres. En effet, les prières d'une personne malade sont plus sincères (provenant du fond du coeur) que celles des autres et sont donc plus facilement acceptées. En effet, les prières des malades sont extrêmement puissantes et peuvent apporter le salut.
Nos Sages (Béra'hot 10a) déclarent : "Même lorsqu'une épée tranchante repose sur le cou d'une personne, celle-ci ne doit pas s'abstenir d'adresser ses prières/supplications à Hachem".
Hachem est l'ultime guérisseur et peut même ramener une personne qui est bord de la mort.

En revanche, la seconde méthode, qui consiste à encourager une personne à lutter contre la maladie et à lui donner davantage de forces pour combattre sa maladie, ne fonctionne que pour la maladie d'autrui, mais pas pour sa propre maladie. Rabbi Yo'hanan utilisait la seconde méthode. Il prenait les mains du malade dans les siennes et l'encourageait à se renforcer et à se rendre apte à bénéficier de l'aide divine.
Rabbi Yo'hanan ne pouvait aider les autres qu'avec cette méthode, mais pas lui-même, car une personne ne peut pas s'encourager elle-même, elle a besoin que d'autres l'encouragent. [ex: lorsque l'on fait comprendre à un malade qu'elle est importante à nos yeux, qu'on a besoin de l'avoir en forme tellement elle nous apporte, et qu'on l'aime ... ]
Une personne malade est considérée comme prisonnière de sa maladie et, comme l'enseignent les nos Sages (Béra'hot 5b) : "un prisonnier ne peut pas se libérer lui-même de sa prison".

De même qu'une personne est impuissante à se libérer des affres d'une maladie sans la prière, elle est également impuissante à se protéger du mauvais penchant sans la prière.
Celui qui a fauté est prisonnier du mauvais penchant, et un prisonnier est incapable de se libérer de son emprisonnement. Par conséquent, une personne doit constamment prier pour que Hachem la sauve des mauvais desseins du yétser ara.
[Maharal - Gour Aryé ]