Aux délices de la Torah

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Paracha mikets

-          « Ce fut à la fin de 2 ans et Pharaon rêve» (mikets 41,1)

[Léka’h Tov] – Si Yossef n’avait pas manqué de confiance en D. (« Parle de moi à Pharaon »), Pharaon aurait eut ce rêve 2 ans plus tôt (béreshit rabba 89,3). La cause de tous les événements est en réalité un décret d’ordre divin. Les réponses à tous nos problèmes sont déjà en place dans le Ciel. Gardons patience et acceptons toujours sereinement le décret divin. Dans le cas contraire, on n’en sortira jamais gagnant.

D’ailleurs, on remarque par la suite que Yossef a retenu la leçon (verset 41,15-16) :

« ils sortirent Yossef en hâte (de la prison) …

Pharaon : j’ai entendu dire sur toi que tu comprends un rêve pour l’interpréter

Yossef : loin de moi (Rachi : la sagesse n’est pas de moi), D. répondra " (Rachi : il mettra une réponse dans ma bouche).

Ainsi, Yossef répondit de façon instinctive (dans la hâte) qu’aucune force au monde ne fait naître des événements si ce n’est la volonté de D. (on doit juste ouvrir la bouche en sachant l’origine des paroles).

-          « Là-bas était avec nous un jeune hébreu, esclave du chef des bouchers» (mikets 41,12)

[Léka’h Tov] – Tout en se gardant de prononcer des mensonges qui pourraient un jour se retourner contre lui, le chef des échansons dépose dans le cœur de Pharaon l’idée que Yossef était :

« Jeune = sot et qui n’est pas digne de grandeur ;

Hébreu = même notre langue, il ne la connaît pas ;

Esclave = selon les statuts de l’Egypte un esclave ne peut ni régner, ni porter des vêtements de princes » (Rachi sur ce verset 41,12).

La 1ere impression est toujours celle qui se grave le plus profondément dans l’esprit humain. Il est ensuite très difficile de s’en défaire. Ainsi, le fait de médire n’a pas seulement un effet immédiat (un à-priori négatif), il greffe fortement un sentiment négatif qui perdure pendant des années et est très difficile à faire oublier.

Paracha vayeshev

-       Rachi (vayeshev 39, 11) : au moment de cohabiter avec elle « il lui est apparu le visage de son père ».

1° / Leka’h Tov – Rav meïr Shapira de Lublin (dans son Nitsotsé Or haMeïr): différence d’approche sur le rapport du Juif avec l’environnement extérieur.

Yaakov : Juifs = des «hommes intégres, vivant sous la tente » = se maintenir à une distance de sécurité des nations du monde (à l’abri des perturbations, tentations) et éviter toute démarche visant à accroître son assimilation

Yossef : Juifs = le fait de surmonter les épreuvres liées à l’adoption des coutumes des  nations, est un tremplin spirituel considérable.

«Il agissait comme un jeune homme : il arrangeait ses cheveux, il touchait ses yeux afin de paraître beau » (Rachi sur le verset 37,1).

En développant son mauvais penchant, on se donne la possiblité de dominer une épreuve plus dure et par ce biais de servir plus intensement D.

C’est ce comportement qui a pu donner à Potifar la conviction que Yossef pouvait fauter. Ainsi, s’il avait suivi la vision de son père, il autait pu s’épargner une épreuve aussi difficile.

2°/ Leka’h Tov : s’inspirer du comportement des nations

Yaakov : Rashi dans vayisla’h (32,5) = « avec Lavan le méchant j’ai séjourné, mais j’ai gardé les 613 commandements, et je n’ai pas appris de ses mauvaises actions »

Yaakov se reproche de ne pas s’être inspiré du zèle, du dévouement de Lavan pour retrouver ses idoles (Rachi – vayetsé 31,23 : «toute la distance que parcourut Yaakov en 7 jours, Lavan la parcourut en un jour») afin de servir D. avec au moins la même ardeur.

Yossef : Rashi (vayesh 39,11) : « ce fut un jour particulier, un jour de rire, leur jour de fête (idolâtre) où ils allaient tous au Temple d’idolâtrie. Elle dit : « il n’est pas pour moi de jour plus indiqué pour me lier à Yossef que ce jour ». Elle leur dit : « je suis malade et je ne peux aller ».

En pensant à la dévotion religieuse de Potifar (rien ne l’en distrait, pas même sa femme malade), Yossef s’est rappelé du reproche que s’est fait Yaakov.

En suivant le raisonnement de son père, il prend alors exemple sur la dévotion de Potifar, il domine ses passions et surmonte l’épreuve.

3°/ Discours Rav daniel Abdelhak : Yaakov a transmis spécifiquement à Yossef tout ce qu’il a appris à la yeshiva de Caïn et Ever. Or, ils étaient des contemporains d’une époque de débauche très forte (l’avant déluge). Ainsi, il transmit à son fils les clefs pour résister  dans un milieu perverti.

-          « Il s’enfuit et s’élança dehors » (vayeshev 39,12)

=  [Léka’h Tov] - Sforno:

«  « Il s’enfuit » de la pièce, de crainte que son mauvais penchant ne parvienne à le dominer.

« Il s’élança dehors » après être sorti de la pièce, il s’éloigna posément, sans montrer les signes d’une fuite… »

Il ne faut jamais sous-estimer le mauvais penchant, et il faut toujours rester conscient qu’il est en train de nous mener un combat (état de crainte permanent - ne te leurre pas et ne te laisse pas séduire, tiens-toi à l’écart de la tentation).

[leket eliahou] - D’ailleurs au début de la paracha suivante, le rêve de Pharaon va dans ce sens.

« voici 7 autres vaches montent derrière elles du fleuve, laides à voir et maigres, et elles se sont tenues près des premières … et elles dévorèrent les 7 vaches belles à voir et grasses » (Mikets 41,3-4). Hazal nous enseignent que le mauvais penchant se présente au début comme un simple passant (« laides et maigres »). Après cela, il s’invite (« se sont tenues près »), et à la fin il se fait maître des lieux (« elles dévorèrent »).

Pourquoi la fête de Hannoucca dure-t-elle 8 jours et pas 7?

+ Pourquoi la fête dure-t-elle  8 jours et pas 7 (durée non prévue par la fiole pure trouvée)?

  • car il faut faire le 1er pas pour que D. fasse le reste.
  • car tout est miracle dans la vie (D. renouvelle le monde en permanence), bien que par nature, l'homme a une tendance à considérer comme "normal" un miracle qui a lieu fréquemment. Hannoucca permet de prendre conscience de notre aveuglement dans notre au quotidien. Rien ne va de soi, rien n'est du, tout est miracle, don exceptionnel de D. : merci D. de nous donner la santé, la vue, la capacité de réflexion, ...
  • les 8 bougies de hanoucca, sont à rapprocher de Hanna (pour le 1 jour) et ses 7 enfants (7 jours de durée supplémentaire qui sont possibles par l'existence du 1er jour).  Ces bougies sont le symbole de la grandeur, de l'héroïsme de nos ancêtres, qui malgré de terribles souffrances ont donné leur vie pour rester fidèle à D. Ils sont les symboles des milliers de juifs qui ont payé de leur vie pour que nous puissions continuer à pratiquer la torah. Hannoucca nous met face à nos ancêtres et nous fait comprendre qu'on agit comme des enfants gâtés (que valent nos excuses par rapport à ce qu'ils ont fait?). Par respect, pour qu'ils ne soient pas morts en vain, nous nous devons d'accomplir la volonté de D. au maximum de nos capacités.
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On peut également citer un jeu de mot du rav Yossef Sitruk. Jérusalem se dit aussi tsion. La grèce se dit yavan en hébreu. Ainsi, la différence entre ces 2 mots est la lettre tsadik. Ce qui différencie les 2 peuples, c'est le caractère tsadik (homme juste par rapport à la Torah)!!