Aux délices de la Torah

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Noms des enfants de Zévouloun = 3 règles pour réussir dans les affaires

+++ Noms des enfants de Zévouloun = 3 règles pour réussir dans les affaires :

"Les fils de Zévouloun furent Séred, Elon et Ya'hléel" (Vayigach 46,14)

-> Sefer Erché Yéhochoua explique que la Shévet (tribu) Zévouloun étaient des marchands qui dirigeaient des entreprises. Chaque affaire commerciale est une inconnue, car personne ne peut savoir quelle affaire apportera du succès et laquelle n’en apportera pas (guémara Pessa'him 54b).
En effet, le succès dépend en réalité de la volonté de Hachem.

Un homme d’affaires doit être conscient de trois choses :
1°/ Son entreprise doit être gérée de manière ordonnée et sensée, plutôt que de manière aléatoire.
2°/ Il doit avoir un esprit fort. Il ne doit pas abandonner et tomber dans le désespoir s’il subit des revers.
3°/ Il doit compter uniquement sur Hachem pour réussir.

Ces trois idées sont suggérées dans les noms des 3 fils de Zévouloun. "
Séred" a les mêmes lettres que le mot "séder", qui signifie être organisé.
"Elon" peut être traduit par "être fort d’esprit" (comme dans Yé'hezkel 17,13).
"Ya'hléel" peut être lu comme "yahal lé'Kel" = faire confiance à Hachem.
Ainsi, les trois noms représentent les trois règles importantes des affaires.

Répandre le nom d’Hachem en Egypte

+ Répandre le nom d'Hachem en Egypte :

"Hâtez-vous, remontez auprès de mon père et dites-lui : "Ainsi a dit ton fils (ko amar bin'ha) : Hachem m'a rendu maître de toute l'Egypte"" (Vayigach 45,9)

-> Pourquoi Yossef a-t-il jugé nécessaire d’informer son père qu’il était un dirigeant de l'Egypte?
Le Rabbi de Rouzhin répond en traduisant le verset comme suit :
"ko" = c’est une allusion à la Chékhina. La Chékhina dit que ton fils Yossef "m’a fait maître de l’Egypte". En d’autres termes, Yossef a parcouru l'Egypte et a répandu la connaissance d'Hachem dans toute l’Egypte et a ainsi fait de Lui leur maître.

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-> Rabbi Moché de Kobrin explique :
Yossef a dit à ses frères d’informer son père de tout l’honneur qu’il avait en Egypte. Pourquoi a-t-il dit cela?
La réponse est que Yossef disait à son père, qui était un modèle d’humilité, qu’il savait comment gérer l’honneur qu’il recevait en Egypte et qu’il n’avait pas à s’inquiéter car cela ne lui ferait pas de mal non plus.

"D. dit à Moshé : "... Que chaque homme demande à son ami des objets d'or et d'argent. Et que chaque femme fasse [la même] requête à ses amies". D. donna aux Egyptiens une haute opinion du peuple [d'Israël]." (Bo  11;2-3)

Selon le Rabbi d'Ostrova (dans son Toldot Adam) = si les enfants d'Israël s'entraident et se rendent service mutuellement, D. donne une haute opinion d'eux à leurs ennemis.
Leur attitude bienfaisante éveille au Ciel une attitude de bienfaisance envers le peuple juif et leur fait trouver grâce aux yeux de tous, y compris leurs ennemis.

 

Source (b"h) : le livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman

"Personne ne se voyait l'un l'autre ; personne ne quitta sa place pendant 3 jours". (Bo  10;23)

Selon le 'Hidouchei HaRim = les pires ténèbres sont celles où l'homme refuse de voir son prochain souffrir et de l'aider.
Quand l'homme ignore la détresse de son prochain, lui-même devient incapable de quitter sa place.

Source (b"h) : le livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman

La mitsva d’aimer son prochain

+++ La mitsva d'aimer son prochain :

+ Il est écrit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel" (Vayikra 19;18)

== c'est un devoir pour chaque juif d'aimer son prochain comme soi-même.
Selon nos Sages = ne fais pas à autrui, ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse.
Rabbi Akiva (dans le Sifra) = "c'est là un grand klal (principe général) de la Torah", voulant dire par là que de très nombreux commandements et lois en dépendent.
Le Rambam (Hil'hot Téchouva) compte cette faute parmi celles qui peuvent compromettre notre part au monde futur.

Celui qui dans ses relations avec son prochain recherche la paix, l'amitié malgré les épreuves et les conflits d'intérêts, celui qui se réjouit du succès de son ami et de son bonheur, comme du sien, appliquent véritablement ce commandement.

== Par ailleurs, quel rapport y a t-il entre cette injonction (aimer son prochain comme soi-même) et les mots 'Je suis l’Éternel'?

Nos Sages expliquent : si tu ne trouves pas de raison pour aimer ton prochain, aime-le car Je suis D. ; tel un homme qui demanderait à son ami : "aime mon fils, fais-le pour moi".

La valeur numérique du mot : aava (amour) = 13 = valeur numérique du mot : é'had (un)
En effet, l'amour pour chaque juif (sans exception) n'est possible que si nous prenons conscience que nous sommes tous unis par les liens de parenté = enfants de D. (comme le dit le verset : "Tu es mon fils aîné Israël").

Lorsqu'il y a union et amour dans notre peuple, la présence divine repose alors sur nous.
En effet, si l'on additionne : 13 (un) + 13 (amour) = 26 = valeur numérique du nom de D. dans son attribut de bonté.

Le Rav Moché Feinstein remarque que la valeur numérique des mots "tu aimeras ton prochain comme toi-même" = à celle du verset : "Tu aimeras Hachem' = valeur de 820.

+ Le 'Hida explique que l'amour entre les juifs adoucit la rigueur divine.
Il remarque que la valeur numérique de 'kamo'ha' (comme toi-même) = 86 = celle du mot 'Elokim' (nom de D. dans son attribut de justice).
=== ainsi, lorsqu'un juif parvient à aimer son prochain "comme lui-même", il transforme le nom de D. dans son attribut de justice par le nom de D. dans son attribut de bonté (אֲנִי יְהוָה) [Passage de la justice à la bonté!]

+ D'après le Rambam, la mitsva d'aimer son prochain est la 32e mitsva de la paracha Kédochim.
La valeur numérique du mot lév (cœur) est aussi de 32, signe que pour accomplir cette mitsva au mieux, il faut y mettre le meilleur de son cœur.

+ Le Rav Dessler explique que l'amour est engendré par le fait de donner (acte facilement réalisable).
En effet, lorsque l'on fait du bien à l'autre (matériellement, moralement, ...), c'est comme si on lui donnait un peu de nous-même et on finit par retrouver en lui cette part de nous-même.

+ Le Rav Moché Luzzato (Messilat Yécharim) écrit : "Aimer son prochain comme soi-même sans aucune différence découle d'une identification totale avec lui, de cœur et d'âme".

+ Le Rav Dessler a écrit (Mikhtav MiEliyahou 4;5) : "Les âmes de toute l'humanité sont reliées et se reconnaissent.
Leurs vies émanent d'une même racine spirituelle et par conséquent, elles dépendent toutes les unes des autres".

+ Avant de prier, le Ari zal enseigne qu'il faut absolument recevoir sur soit la mitsva "d'aimer son prochain comme soi-même" et d'aimer tout Israël comme son âme, et ce afin que nos prières puissent s'élever et venir devant D.
Cet enseignement lui était tellement cher qu'il est inscrit sur sa propre tombe à Tsfat, encore accessible aujourd'hui.

+ Guémara Yébamot 79a = "Ce peuple [Israël] se distingue par 3 caractéristiques : la modestie, la compassion et le fait de prodiguer des bontés (le 'hessed).
Celui qui ne les possède pas ne mérite pas d'être rattaché à ce peuple".

Source (b"h) : compilation des livres : "la Mitsva et son histoire" de C. et J.Hagège + "la pensée positive" de Sarah Yossef (belle-fille du Rav Ovadia Yossef)

+ Le Ram'hal a écrit dans son livre 'Messilat yécharim' :

C'est véritablement l’une des ruses du mauvais penchant, d’alourdir le travail en permanence pour les hommes au point qu’il ne leur reste plus l’énergie de réfléchir et de se demander quelle voie il convient de suivre.
En effet, le yétser ara sait que s’ils prêtaient la moindre attention à leur conduite, ils commenceraient sûrement tout de suite à regretter leurs actes, et ces regrets iraient en s’amplifiant, au point qu’ils abandonneraient complètement la faute.

Cela rappelle l’idée de Paro quand il a dit : "Que soit alourdi le travail sur les hommes!" (Chémot 5,9), c’était une recette pour ne plus leur laisser aucune énergie afin qu’ils n’aient pas l’idée de se révolter contre lui.
Il s’efforçait d’empêcher chez eux toute réflexion par la force de la permanence du travail ininterrompu. C’est vraiment un artifice du mauvais penchant (yétser ara), qui mène une guerre contre l’homme et enseigne des ruses.
Il n’est possible de lui échapper que par beaucoup de sagesse et une grande réflexion.
Et nos Sages ont dit (guémara Moéd Katan 5a) : "Quiconque pèse sa conduite
en ce monde mérite de voir le salut de Hachem".

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+ Le Chem Michmouél fait remarquer que le même stratagème peut être utilisé pour le bien.

Celui qui est entièrement absorbé dans des bonnes actions n'a aucune occasion de prêter attention aux tentations qui cherchent à l'en détourner.
D'ailleurs, c'est là une des caractéristiques essentielles de la mitsva d'étudier la Torah sans interruption.
Nous devons nous y absorber totalement, au point que rien d'autre ne vienne s'introduire dans notre conscience.

-> Guémara Shabbath 88a = Rava se concentrait tellement dans son étude qu'il ne se rendait pas compte que ses orteils saignaient.

-> Rav Mendel de Kotzk a dit un jour à ses disciples : "Je voudrais que vous vous écartiez du péché, non pas parce que vous en êtes dissuadés par son impureté et sa bassesse, mais simplement parce que vous n'avez pas de temps à lui consacrer!"

+ Le Roi David a dit (Téhilim 34;9) : "Taamou our'ou ki tov Hachem" = goûtez et vous verrez combien c'est bon : Hachem."

Quel est le taam (le goût - טעם), l'essence de chaque mitsva de D.?
== l'acrostiche de ce mot est :
- Tov = c'est bon ;
- arèv = agréable ;
- moyil = c'est utile.

D'ailleurs, ce verset de Téhilim se poursuit par : "Heureux l'homme qui met sa confiance en Lui."

 

ATTENTION : pour maintenir l’existence d'un libre arbitre, le yétser ara a un pouvoir de doute afin de remettre en cause ces 3 effets (ex : il n'y a pas de lien clair/direct entre la réalisation d'une mitsva et son résultat).

A nous de mettre de côté ces hésitations, car c'est la volonté de D. (=c'est ce qu'on peut faire de mieux de notre vie!).

Faisons les mitsvot de D., de bon cœur et dans la joie! [Naasé vénishma : nous ferons et nous comprendrons ...]

 

Source : dvar Torah du Rav Its'hak Shnéor

+ "Tôt le matin, tiens-toi debout devant Pharaon" (Vaéra 9;13)

Le Or ha'Haïm nous apprend que Moché, le plus humble des hommes, avait l'habitude de s'incliner devant quiconque le saluait.
D. lui dit donc : "Tiens-toi debout devant Pharaon", sans t'incliner pour le saluer afin de ne pas lui témoigner le moindre signe de soumission.

+ "Elle lui enfanta Aharon et Moché" (Vaéra 6;20)

Moché et Aharon sont nés comme tous les êtres humains.
Ils ne sont pas descendus dans le monde comme des anges, et pourtant, grâce à leurs actes, ils sont devenus les plus grands prophètes et dirigeants de notre peuple.

Nous devons en tirer la leçon que chaque homme, par ses efforts et son libre-arbitre, est capable d'atteindre les niveaux les plus élevés et peut ressembler à Moché et à Aharaon.

Le Ben Ich Haï dans une de ses explications sur l'échelle de Yaakov, nous dit :

- quand on monte l'échelle (= de la terre vers le ciel + on regarde vers le haut + c'est vite fatiguant/difficile!)
== il faut avoir beaucoup d'ambition dans le domaine spirituel et il est bon de regarder les personnes qui sont au-dessus/supérieurs à nous dans ce domaine afin de leur ressembler.
Comme sur une échelle, on ne progresse pas dans la vie sans effort ...

- quand on descend l'échelle (= du ciel vers la terre + on regarde vers le bas + on se laisse descendre!)
== dans le domaine matériel, il faut regarder ceux qui ont moins que nous (afin d'être satisfait/content de ce que l'on a!).

Soyons ambitieux, afin de monter l'échelle de la vie!!

Source (b"h) : adaptation de commentaires du : du Ben Ich Haï + du livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman

"Je vous le donnerai en héritage (מוֹרָשָׁה)." (Vaéra 6;8)

Nous trouvons 2 fois l'expression 'moracha' (en héritage) :
- ici = à propos de la terre d'Israël ;
- ultérieurement = à propos de la Torah (dans le verset : "Moché nous a ordonné la Torah, héritage (מוֹרָשָׁה) de la communauté de Yaakov.")

On ne peut hériter de la terre d'Israël que si l'on y suit les lois de la Torah, comme il est écrit : "Il leur a donné les terres des peuples pour qu'ils observent Ses décrets."

 

 Source (b"h) : le "yalkout é'hadach" repris dans le livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman

"Tout le bétail d'Egypte périt et du bétail des enfants d'Israël, pas un seul ne périt. Pharaon envoya [voir] et voici que du bétail d'Israël, pas un (ad é'had) n'avait péri, et le coeur de Pharaon s'endurcit et il ne laissa pas partir le peuple" (Vaéra 9,6-7)

La Torah dit qu'aucun bétail appartenant à des juifs n'est mort (verset 6).

On a rapporté à Pharaon (verset 7) : "aucun bétail appartenant à des juifs (mimikné Israël) n'est mort, sauf un (ad é'had = sans dire s'il fait parti des juifs ou non) [sauf un = traduction de ad é'had par le Midrach Rabba 11;14].

 

-- Est-ce qu'il y a eu un bétail appartenant à un juif qui est décédé suite à la plaie?

 

Selon la hala'ha actuelle, c'est la mère qui transmet le statut de juif à son enfant.
Cependant avant le don de la Torah, c'était le père qui transmettait le fait d'être juif.

Shlomit (bat Divri) a conçu avec un égyptien un enfant (selon la 'hala'ha à l'époque = non juif).
Le bétail qui est mort appartenait à cet enfant.

Pharaon pensait qu'étant le fils d'une juive et ayant vécu dans un milieu juif, il pouvait aussi être considéré comme juif.
Ainsi, il a utilisé cet élément pour se dire que la plaie était un échec car elle n'a pas frappé uniquement les non juifs.
Il a endurci son cœur et n'a pas libéré les juifs.

Faisons attention à ne pas être dans une optique de rechercher (comme Pharaon) toutes les bonnes excuses possibles (vraies ou fausses), afin de nous exempter de faire la volonté de D.

N'oublions pas, il est facile de se mentir à soi-même, mais D. qui voit tout et sait tout, n'est pas dupe.

Soyons sincèrement honnête avec nous-même et avançons en toute bonne foi dans le chemin de D., afin de mériter ce qu'il peut y avoir de mieux.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)