Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"D. dit à Moshé : "Parle ainsi à Aharon: 'Prends ton bâton, dirige ta main sur les eaux ... elles deviendront du sang" (Vaéra 7,19)

Rachi : Moshé n'a pas frappé le Nil (lors de la 1ere et 2e plaie), car le fleuve l'avait protégé lorsqu'il y avait été jeté.
De même, Moshé n'a pas frappé la terre (lors de la 3e plaie), car elle lui a permis d'enterrer l'égyptien qu'il avait tué.

Le plus souvent après avoir bénéficié d'une faveur de quelqu'un, nous l'oublions et nous n'exprimons pas de gratitude.

On apprend de ce verset qu'il faut être reconnaissant jusqu'à la fin de sa vie pour chaque acte de bonté reçu (même pour quelque chose de simple/semblant être normal/dû = Moshé a de la gratitude envers la terre, car elle lui a permis de cacher le corps!!).

Moshé est reconnaissant avec l'eau (environ 80 ans après les faits!) et avec la terre (environ 70 ans plus tard!), et ne pouvait ainsi pas les frapper.

Si cela est vrai avec des éléments inanimés (eau, terre), combien à plus forte raison, cela doit s'appliquer avec un être humain!!

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

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-> Dans son commentaire sur le midrach (Chémot rabba 10,7), le Maharzou suggère que la terre n'a fourni à Moché une paix d'esprit que très temporaire, ne lui laissant qu'un seul jour de répit avant que son meurtre ne soit découvert.

Le rav Alport enseigne que cela est à lier avec le fait que parfois une personne va essayer de nous aider, de nous faire une bonté, mais que finalement cela ne va pas aboutir au résultat attendu.
=> Alors, plutôt que de mettre la faute sur cette personne qui culpabilise déjà de ne pas avoir réussi à être utile, il faut au contraire, à l'image de Moché avec la terre, lui exprimer une sincère appréciation pour son temps et ses bonnes attentions.

En effet, Moché avait encore de la reconnaissance pour la terre, même 70 plus tard (au même titre que l'eau qui lui a sauvé la vie), alors que seulement un jour après le corps a été découvert.
=> Ce qui compte c'est l'intention d'aider de cette dernière, qui a fait de son mieux, et non pas le résultat final.
[Moché avait autant de gratitude envers l'eau et la terre, car les 2 ont fait leur possible pour lui être utile, et ce même si le résultat n'est pas le même.]

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-> Le midrach rapporte que selon rabbi Tan'houm, Hachem a dit à Moché : "L’eau qui t’a gardé quand tu as été jeté au fleuve, et la poussière qui t'a protégé quand tu as tué l'égyptien, il ne convient pas qu’elles soient frappées par toi", c’est pourquoi elles ont été frappées par Aharon.

Le Rav Rovman (Zikhron Méïr) écrit que cela nous enseigne quelque chose de nouveau dans la compréhension de la reconnaissance.
On a l’habitude de penser que la reconnaissance est une rétribution que l’on doit à quelqu’un qui nous a fait du bien. Mais ici, l’eau et la poussière sont des êtres inanimés qui n’ont jamais eu l’intention de rendre service à Moché, et ne pouvaient pas non plus s’opposer à ses actes, sans compter qu’elles n’ont pas de sentiment de honte et n’auraient pas été vexées si Moché les avait frappées.
Nous devons en conclure que la reconnaissance est une qualité de l’âme humaine, qui éprouve de la gratitude envers
celui dont elle tire un profit, que ce soit un animal, un végétal ou un minéral, même s’ils ne font pas la différence entre le bien et le mal et n’ont pas eu l’intention de rendre service.
Le fait que l’homme a profité de quoi que ce soit suffit pour qu'il doive être reconnaissant à la source de ce profit.

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-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) enseigne à ce sujet :
"Toute qualité ou vertu morale ne s'éveillent chez l'homme que par les sentiments, et non par l'intellect.
De ce fait, lorsqu'on néglige de manifester de la gratitude à quelqu'un, serait-ce même à un minéral inerte, les pulsions qui animent notre âme en sont fatalement affectées. Et ce, parce que l'homme animé de bons sentiments se considère comme redevable envers tout élément lui ayant procuré un avantage, fut-ce même une matière inerte et insensible.
Or si cette disposition de l'homme venait à faire défaut, cette lacune aurait des répercussions directes sur ses qualités morales, et dans ce cas, sa capacité à faire preuve de reconnaissance en serait fatalement altérée.

[...]
Le fait de frapper l'eau ou la terre aurait inévitablement heurté les sentiments de Moché, et ces derniers auraient ensuite, un tant soit peu, altéré la vertu de gratitude qui l'animait."

 

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-> Selon Rachi (v.7,19) : Moché n'a pas frappé le Nil (lors de la 1ere et 2e plaie), car le fleuve l'avait protégé lorsqu'il y avait été jeté [avant que la fille de Pharaon l'y récupère].
De même, Moshé n'a pas frappé la terre (lors de la 3e plaie), car elle lui a permis d'enterrer l'égyptien qu'il avait tué.

Dans la paracha 'Houkat, Moché va frapper le rocher pour en faire sortir de l'eau, à la place de lui parler.
A cause de cette erreur, il lui a été interdit d'entrer en terre d'Israël.
Le midrach (Yalkout Chimoni 'Houkat 21) explique que Hachem a dit à Moché : "Est-ce que tu sais ce que les rochers ont fait à Mes enfants?" [comme il est dit : "l'a nourri avec le miel des rochers" (vayénikéou dvach misséla - Haazinou 32,13)]
[les rochers ont donné miraculeusement du miel pour nourrir les enfants juifs en Egypte.]
[Hachem a dit : ] "Après que le rocher a fait une telle faveur, tu oses le frapper?! Tu n'es pas digne de mener Mes enfants. J'ai déjà désigné quelqu'un pour prendre la relève : Yéhochoua bin Noun"."

=> Ainsi, selon ce midrach l'erreur de Moché a été son manque de reconnaissance envers les rochers, qui ont fait tant de bonté au peuple juif par le passé.

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-> La guémara (Yérouchalmi Troumot 8,3) enseigne : "Quelqu'un invita un rabbin pour un repas dans sa maison.
Tandis qu'ils étaient en train de manger, l'hôte a fait asseoir son chien à côté du rabbin.
Le rabbi a demandé : "Est-ce que tu essaies de me déshonorer?"
Le maître de maison a répondu : "Je fais une faveur au chien. J'ai de la reconnaissance envers lui car il a sauvé ma famille".

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-> La reconnaissance est une noble qualité qui améliore et purifie le cœur de l'homme et le mène à des niveaux spirituels très élevés.
[rav David Pinto - La voie à Suivre 914]

Introduction aux pirké avot

+++ Introduction aux pirké avot :

 

== "Kol Israël yech lahem 'hélék laolam aba" (= tout Israël a une part dans le monde à venir)

 

+ Pourquoi cette Michna de la guémara Sanhédrin a été choisie pour introduire les pirké avot?

1°/ Le but des pirké avot est d'encourager les hommes à vivre de façon morale et éthique, insistant sur le principe : "déré'h érets kadma laTorah" (le savoir-vivre a précédé la Torah - Vayikra Rabba 9;3).

La récompense pour l'observance de la Torah est le monde à venir (olam aba).

Cette introduction vient nous rassurer, en nous disant qu'il n'y a aucun risque que le monde à venir affiche complet, car tout juif à une place qui lui est réservée.
Par contre, c'est à nous de la mériter!!

2°/ Le mot 'kol' (כל) est l'abréviation : de Cohen et de Lévi.
Ainsi, "Kol Israël" = Cohen + Lévi + Israël
Les juifs quelques soit leurs statuts, ont part au monde à venir (yech lahem 'hélék laolam aba).

3°/ La valeur numérique des dernières lettres des mots "Kol Israël yech lahem 'hélék laolam aba" = 541 = valeur numérique du mot : Israël.

Ceci insiste bien sur le fait qu'au final, tout juif, sans exception a une place dans le monde à venir.

On va maintenant s'intéresser à cette part dans le monde à venir ...

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+ "a une part dans le monde à venir"

1°/ Il y a quelques années, lorsqu'un mariage avait lieu dans un petit village/ville, tous les habitants y étaient conviés.

Les participants étaient divisés en 3 catégories : la famille, les invités et les pauvres (tsédaka).
Tous étaient présents et participaient à la fête, mais on pouvait facilement remarquer :
- au devant de la pièce = la famille = très bien habillée et dansant avec ardeur et grande joie durant toute la nuit ;
- au milieu : les amis/connaissances = dansant moins que la famille directe ;
- dans un coin de la salle : une table réservée pour les pauvres.

Le monde à venir (olam aba) fonctionne de la même façon.
Notre place dépend de notre préparation.

En effet, ce monde est un vestibule pour le monde à venir (=la finalité).

Sachons l'utiliser pour faire partie de la famille proche de D., et non pas y assister par pitié, par tsédaka.

2°/ Le mot 'hélék semble superflu.
On aurait pu dire : "Kol Israël yech lahem olam aba"

-- Que nous apprend la présence du mot 'hélék?

Le mot 'hélék vient du mot 'hélka = un champ, un terrain.

Certains possèdent un terrain et le laissent non cultivé, pendant que d'autres en prennent grand soin et y plantent des fruits et des légumes.

D'autres, sont plus entreprenant, et utilisent leur terrain pour y construire une maison, pendant que d'autres vont plus loin, en y construisant un palace ou un gratte-ciel.

De même, chaque juif possède un terrain dans le monde à venir (olam aba), qui est non cultivé, et c'est à lui de le développer dans ce monde.
Comment voyons-nous notre terrain sur lequel nous vivrons pour l'éternité?
Désirons-nous résider dans un palace ou à même le sol sur un terrain plein de mauvaises herbes?

Chaque acte sur cette terre à la possibilité d'embellir pour toujours notre terrain ('hélék).
Une fois dans le monde futur, aucune modification n'est plus possible (trop tard!).

Les pirké avot nous enseignent comment utiliser au mieux notre terrain.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle de commentaires de Rabbi Moshe Bogomilsky

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-> kol Israël yéch lahem 'hélék laolam aba, chénéémar : "... l'œuvre de mes mains, de laquelle Je suis fier" (maassé yadaï lé'itpaer - Yéchayahou 60,21)

-> Le Pri 'Haïm de Zlotchov enseigne que Hachem est extrêmement fier de voir les juifs qu'Il a créé avec un corps physique, qui ont un yétser ara, qui vivent parmi les nations du monde qui les empêchent de servir Hachem comme il le faut, mais néanmoins les juifs servent Hachem de toutes leurs capacités, et cela est une fierté énorme pour Hachem.

 "Je ferai une distinction (pédout) entre Mon peuple et ton peuple : [c'est] demain [qu'] aura lieu ce signe" (Vaéra 8,19)

Pourquoi le mot 'pédout' est-il écrit sans la lettre 'vav' ?

=== La lettre 'vav' peut s'écrire pleinement de 3 façons :
--- וא"ו = valeur numérique de 13 = valeur numérique du mot é'had (un).
Ainsi, la lettre 'vav' représente D., qui est vraiment l'Unique (Hachem é'had).
--- וי"ו = valeur numérique de 22 = représente la Torah, qui est écrite avec les 22 lettres de l'alphabet.
--- וא"ו = valeur numérique de 12 = représente les juifs, qui sont composés de 12 tribus.

Le Zohar (vayikra 73) = "D., la Torah et les juifs forment un seul ensemble".
Bien que cette belle unité soit valable en permanence, elle ne sera éclatante/reconnue de tous que lors de la venue du Machia'h.

Ainsi, ce verset peut se comprendre ainsi :
-- "Je ferai une distinction (pédout) entre Mon peuple et ton peuple" = les juifs sont différents du reste des nations car ils font un avec D. et la Torah ;

-- actuellement, le 'vav' du mot pédout est manquant = la magnificence des juifs n'est pas pleinement reconnaissable ;

-- "léma'har" = "demain" = mais demain, quand Machia'h viendra ;

-- "yiyé ha'ot azé" = "aura lieu ce signe" = la lettre 'vav' représentant l'unité : de D., de la Torah et des juifs, sera manifeste et rayonnante aux yeux du monde entier. [ha'ot = la lettre = ici le 'vav']

 

 Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

Remercier Hachem nous donne pleinement le droit de lui demander ce dont on a besoin

+ Remercier Hachem nous donne pleinement le droit de lui demander ce dont on a besoin :

-> Le séfer Tiféret Shlomo (paracha Vayéra) cite la guémara (Béra'hot 54a) qui dit que l'on doit "remercier pour le passé et pleurer pour l'avenir" (noten odaa al chéavar, vétso'ék al éatid).
Il explique que si une personne veut demander à Hachem de l'aider dans le futur, elle doit d'abord Le remercier pour Sa bonté passée. C'est ce qui ressort du verset : "Hodou l'Hachem ki tov ki lé'olam 'hasdo" (Louez Hachem, car Il est bon. Car sa bonté est éternelle. - Téhilim 118,1).
Cela signifie que l'on doit d'abord louer et remercier Hachem pour les bienfaits qu'Il nous a prodigués par le passé, puis prier pour que Sa bonté se poursuive à jamais.

La Chemita

+ La Chemita :

-> En terre d'Israël, Hachem nous a donné des mitsvot spéciales concernant la terre. À chaque étape du cycle agricole, un juif est tenu de donner diverses séparations et dîmes : léket, shich'chah, péah, térouma guédola, maaser richon, maaser shéni ou maaser ani, et d'autres encore.
À l'époque du Temple, lorsque toutes les dîmes étaient en vigueur, environ un cinquième des récoltes d'un juif était distribué de cette manière. Un fermier juif donnait de grandes quantités des produits qui poussaient dans ses champs aux Levi'im, qui ne possédaient pas de champs et passaient leurs journées à étudier la Torah.
Un juif qui possédait un champ d'une douzaine d'hectares donnait chaque année quelques tonnes de produits à titre de dîme, ce qui représentait une part importante de son dur labeur.

Le juif savait parfaitement que sa terre n'était pas sa propriété privée. La terre sur laquelle il vivait et qu'il cultivait n'était pas son affaire privée. Il travaillait la terre pour Hachem, il faisait tout ce qu'Hachem voulait de lui, et tout était pour Lui. Et bien sûr, il distribuait ses produits conformément aux ordres d'Hachem.

D'où le juif tirait-il la force d'observer ces commandements? Comment parvenait-il à la ferme conviction que ses biens ne lui appartenaient pas, au point de pouvoir donner une si grande partie de son dur labeur aux pauvres et aux Lévi'im, la tribu choisie par Hachem?
La réponse est que la mitsva de la chémita a inculqué et souligné cette conviction.
Une fois tous les sept ans, nous cédons notre terre à Hachem, comme nous le dit la Torah : "Et la terre se reposera, un shabbat pour Hachem" (Béhar 25,2).
La Shémita nous relie à la sainteté de la terre d'Israël. Nous reconnaissons que la terre appartient à Hachem et que nos vies et notre travail lui sont tous dédiés.

Nos Sages (guémara Shabbath 33) nous enseignent que le peuple juif est exilé en raison de la faute de violation de la shémita , comme le dit le verset : "Alors la terre apaisera ses Shabbath" (Bé'houkotaï
26,34).
En revanche, lorsque nous observons la Shémita, nous vivons dans la paix et la satisfaction en terre d'Israël : "Et vous vivrez en sécurité sur la terre" (Béhar 25,18, Rachi).
L'essence du peuple juif en terre d'Israël est contenue dans la mitsva de Shemita.

La mitsva de Shemita fait entrer la sainteté de la terre d'Israël dans nos vies. Il nous donne la certitude que la terre et toutes les affaires matérielles appartiennent à Hachem.

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-> La mitsva de Shemita implique un grand sacrifice de soi.
Nos Sages (midrach Vayikra rabba 1,1) nous disent que le verset : "Bénissez Hachem, Ses anges, les puissants qui accomplissent Sa parole" (Téhilim 103,20) se réfère aux agriculteurs qui observent la mitsva de Shemita.
D'ordinaire, une personne accomplit une mitsva pendant un jour, une semaine ou même un mois. Mais dans ce cas, un agriculteur laisse son champ et sa vigne à l'abandon pendant une année entière. Il regarde en silence des étrangers venir prendre ses fruits. Peut-il y avoir une plus grande démonstration de force de caractère?

Au cours de l'année de Shemita, un juif atteint un niveau d'émouna si profond qu'il peut rester chez lui toute l'année et ne pas s'occuper de son champ.
Sa compréhension du fait qu'il ne vit que pour Hachem devient si innée qu'il est capable de se reposer à la maison sans assurer sa subsistance pour l'année à venir.

La Shemita imprègne nos vies entières de sainteté. C'est une année de Shabbat de la terre, où la terre devient sainte. Nous révélons la sainteté inhérente à la terre et la simple existence terrestre de chaque juif.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]

+ Nos Sages (midrach Tan'houma - Vayikra 3) : "Si quelqu'un fuit l'honneur, l'honneur le poursuivra".
Le rav Avraham 'Haïm Horowitz dit : "Pourquoi l'honneur me poursuit-il? Est-ce déjà couru après l'honneur? Je crois que la réponse est que la guémara veut dire que l'honneur court 'après' lui, c'est-à-dire qu'une fois que celui qui fuit l'honneur est parti, l'honneur court après ses descendants."

Respecter les autres

+++ Respecter les autres :

"Et Yossef ne put se contenir en présence de tous ceux qui se tenaient autour de lui" (Vayigach 45,1)

-> Le midrach Tan'houma (65) déclare au nom de rav Shimon ben Gamliel : "Yossef est tombé dans un grand danger. Si ses frères l'avaient tué, personne n'aurait su qui il était. Dans ce cas, pourquoi a-t-il dit à tout le monde de le laisser seul avec eux (ses frères)?
Rav Yossef répond que c'est parce qu'il a estimé qu'il était préférable de se laisser tuer plutôt que d'embarrasser ses frères devant les égyptiens."

-> Le séfer Otsrot haTorah cite le Rav Leib 'Hasman (Ohr Yahel - 'helek 2) qui écrit que le seul désir de Yossef dans la vie était de revoir son père. Il n'avait pas vu Yaakov depuis 22 ans et désirait ardemment le retrouver chaque seconde de chaque jour depuis leur séparation. Il savait également que son père désirait ardemment le revoir.
Malgré tout, il était prêt à renoncer à ce rêve et a préféré risquer de se laisser tuer, plutôt que d'embarrasser quelqu'un en public.

-> En fait, Yossef garda cela à l'esprit pendant les 22 années où il fut séparé de son père. Le Ohr ha'Haïm haKadoch demande pourquoi Yossef est resté en Égypte pendant 22 ans sans même envoyer un message à son père bien-aimé pour lui faire savoir qu'il était vivant et en bonne santé. Lorsqu'il était esclave, il est compréhensible qu'il n'ait pas pu le faire. Mais une fois qu'il a été libéré et qu'il est devenu important, pourquoi n'a-t-il pas envoyé ce message?
Il répond qu'il craignait que si Yaakov savait qu'il était en Égypte, il découvrirait que ses frères l'avaient vendu comme esclave, et peut-être qu'il se mettrait en colère et les maudirait. Comme il ne voulait pas leur causer de tort, il a caché le secret à son père pendant 22 ans et ne lui a même pas envoyé de lettre.

-> La Pessikta (Zoutrasa - Vayéhi 48,1) va jusqu'à dire que Yaakov n'a jamais découvert comment Yossef s'est retrouvé en Égypte. On ne lui a jamais dit que les tribus avaient vendu Yossef.
En outre, pendant les 17 années où Yaakov a vécu à Mitzrayim, Yossef n'est jamais venu lui rendre visite. Il ne rendait pas visite à son père parce qu'il craignait qu'il ne lui demande comment il s'était retrouvé en Égypte, et qu'il ne doive lui dire la vérité. Comme il ne voulait pas embarrasser ses frères, il est resté loin de son père pendant toutes ces années et ne l'a vu qu'une seule fois, juste avant sa mort. Il s'agit là d'une leçon incroyable.

Nous savons que Yossef était extrêmement aimé de son père. Yaakov lui a enseigné tout ce qu'il avait appris à la yeshiva de Chem et Ever. Aujourd'hui, il avait enfin la possibilité d'apprendre la Torah avec son père, et il savait que ce dernier désirait ardemment passer du temps avec lui. Mais il a renoncé à tout cela afin de s'assurer qu'il n'aurait pas à parler de lachon ara au sujet de ses frères.

->Nous trouvons un concept similaire en ce qui concerne Moché Rabénou. Nos disent qu'il a d'abord refusé d'accepter la mission d'Hachem de racheter le peuple juif d'Egypte, et qu'il a fallu 7 ans avant qu'il n'accepte d'y aller. La raison de son refus était qu'il craignait qu'Aharon, son frère aîné, ne se sente mal que son jeune frère, plutôt que lui, ait été choisi pour cette tâche.
Moché savait qu'il était le seul à pouvoir délivrer la nation, et que s'il n'acceptait pas cette mission, ils resteraient esclaves pour toujours, mais il ne le ferait pas si cela signifiait faire honte à un autre juif.
Il n'a accepté de partir qu'après qu'Hachem lui ait promis que son frère serait heureux pour lui et ne serait pas insulté.

-> Dans le même ordre d'idées, le rav Yé'hezkel Levenstein disait : "Si je savais que je pouvais reconstruire le Temple mais que cela causerait de la souffrance à un seul juif, je déciderais qu'il est préférable de ne pas le faire".

-> Cette idée ressort clairement de l'histoire suivante :
Le rav Yéhochoua Leib Diskin devenait souvent faible au milieu du shiour qu'il donnait régulièrement à ses étudiants.
C'est pourquoi son assistant dévoué lui apportait une tasse de thé au milieu du shiur, qu'il buvait pour se revigorer. Comme Rav Yehoshua Leib souffrait d'hypoglycémie, l'assistant mettait plusieurs cuillères de sucre dans le thé.
Un jour, des étudiants remarquèrent que le rabbanite semblait très contrarié. Lorsqu'ils lui demandèrent ce qui n'allait pas, elle répondit qu'elle venait de découvrir qu'un récipient contenant du sel se trouvait à côté de l'urne d'eau chaude, à l'endroit où le sucre était censé se trouver.
Elle comprit que le préposé avait dû mettre du sel dans le thé de son mari au lieu du sucre. C'était très dangereux pour Rav Yehoshua Leib, car une telle quantité de sel était mauvaise pour sa santé.
Les étudiants dirent qu'ils n'avaient rien remarqué d'anormal lorsque Rav Yehoshua Leib buvait son thé. Comme il le buvait comme d'habitude, ils ont supposé qu'il devait y avoir du sucre dedans. Cependant, après avoir examiné la question, ils découvrirent que le thé était en fait plein de sel, comme le rabbanite l'avait soupçonné. Les étudiants étaient stupéfaits que Rav Yehoshua Leib ait bu le thé sans montrer le moindre dégoût.
Ils s'approchèrent de lui et lui demandèrent : "Comment as-tu pu faire cela? Il est très dangereux pour vous d'ingérer autant de sel! ".
Il répondit : "La guémara dit explicitement qu'il vaut mieux se laisser jeter dans une fournaise ardente que d'embarrasser quelqu'un en public. Par conséquent, il m'aurait été interdit d'embarrasser le préposé pour son erreur."

-> Le Zohar (I, 201b) raconte que Rav Abba a vu un jour un homme pour qui de nombreux miracles étaient accomplis. Il lui demanda ce qu'il avait fait pour mériter une telle récompense et l'homme répondit : "Si quelqu'un me fait du tort, je lui pardonne immédiatement et j'essaie de l'aider, même s'il m'a fait du mal". La vérité est que, bien que chaque individu ait son propre libre arbitre, personne ne peut faire du mal à un autre être humain si ce n'est pas la volonté d'Hachem.
Le roi David nous enseigne cette leçon, lorsque Shimi ben Geira l'a maudit (II Shmouel 15,10), mais il a ordonné à ses gardes de ne rien lui faire, en disant : "Cela vient d'Hachem, il n'est pas coupable. Il n'est pas coupable."

Le rôle individuel de chaque juif

+ Le rôle individuel de chaque juif :

-> L’un des passages principaux de la paracha Vayé'hi concerne les bénédictions accordées par Yaakov à ses fils. Elles décrivent leurs forces (et parfois leurs faiblesses) et leur contribution au peuple juif. À la fin de ce récit, la Torah conclut : "Ce sont toutes les 12 tribus d’Israël, et voici ce que leur père leur dit, il les bénit, chacun selon sa bénédiction, il les bénit" (Vayé'hi 49,28).
Les deux dernières précisions sont difficiles à comprendre. Pourquoi la Torah nous répète-t-elle que Yaakov bénit ses fils, chacun selon sa bénédiction? Et pourquoi répète-t-elle à nouveau, à la fin, que Yaakov les bénit, chose que nous savons déjà?

-> Le Or Ha'haïm haKadoch (49,28) explique que les mots "selon sa bénédiction" signifient que chacun reçut la bénédiction qui lui convenait en fonction de son âme et de ses actions. Parce qu’il faut savoir que l’âme de chacun a son propre niveau et ses qualités.
Certaines personnes ont la qualité de la Kéhouna (prêtrise), d’autres ont la qualité de royauté et d’autres ont la qualité de la "couronne de la Torah". D’autres encore ont la qualité de la force, de la santé ou du succès.
Yaakov voulut, par l’intermédiaire de la prophétie, bénir chaque enfant selon la bénédiction qui lui convenait.

Le Or Ha'haïm haKadoch enseigne donc que Yaakov donna à chaque fils une bénédiction adaptée à ses qualités et à son potentiel uniques. Nous en déduisons que chaque personne a ses propres qualités et doit s’efforcer de réaliser ce potentiel à sa manière.

Le Or Ha'haïm poursuit et explique les termes : "Il les bénit". La Torah parle au pluriel [les], pour montrer que chaque bénédiction aide l’enfant lui-même ainsi que ses frères. Par exemple, quand il bénit le roi et lui souhaite de vaincre ses ennemis, il s’agit d’un bénéfice pour tous les frères.
Ainsi, un enfant qui a une qualité en abondance partagera cette abondance avec tous ses frères ... Le point fort de chaque juif apporte une contribution unique à l’ensemble du peuple juif. [de plus, kol Israël arévim]

-> L’individu n’est pas censé être un Gadol Hador ou le chef de toute la nation juive, mais chacun doit réaliser son potentiel. Et même si le potentiel aurait pu, dans l’absolu, être exploité davantage, cela n’a pas d’importance, parce qu’Hachem ne juge la personne qu’en fonction de ses talents et des circonstances.
Le rav Moché Feinstein (Darké Moché - 'Hayé Sarah) disait souvent, lors d’oraisons funèbres : "La vie de chaque personne est mesurée. Certaines personnes reçoivent un grand récipient et d’autres en reçoivent un petit. Chacun est tenu de remplir son récipient au maximum. Si un "simple Juif" remplit son récipient au maximum, il est plus grand que la personne plus grande qui ne remplit pas son récipient complètement."

-> Dans le même ordre d’idées, le 'Hafets 'Haïm (al haTorah - Vaét'hanan) écrit qu’Hachem exige que chaque personne Le serve selon ses capacités. Tout comme il y a des riches et des pauvres, des forts et des faibles, il y a aussi des personnalités différentes. Certaines personnes peuvent servir Hachem et atteindre un niveau très élevé, et d’autres sont incapables d’atteindre ce même niveau.
C’est pourquoi la Torah exhorte chaque personne à servir Hachem "de tout son cœur et de toute son âme", en mettant l’accent sur le cœur et l’âme de chacun.

-> Le 'Hafets 'Haïm (al haTorah - Réé) souligne également que les différents types de personnes sont essentiels pour la réussite générale du peuple juif.
Un jour, quelqu’un lui demanda pourquoi le monde avait besoin de ’Hassidim et de Mitnagdim, et pourquoi, même chez les ’Hassidim, il existe de nombreux groupes : certains mettent l’accent sur l’étude et d’autres sur la prière, certains chantent beaucoup, tandis que d’autres dansent davantage. Que manquerait-il au monde s’ils priaient d’une même manière?
Le 'Hafets 'Haïm répondit qu’au lieu de poser des questions sur les différents groupes du peuple juif, il devrait demander au tsar russe pourquoi il avait tant de types de soldats différents : l’infanterie, la cavalerie, l’artillerie, l’armée de l’air et les plongeurs sous-marins. Que manquerait-il à l’armée s’il n’y avait qu’un seul type de soldat, avec un seul type d’arme, et un seul général qui commanderait tout le monde?
La réponse était évidente ; quand nous devons entrer en guerre et vaincre l’ennemi, nous avons besoin de différents types de combattants. Chacun a un avantage sur l’autre : par exemple, l’infanterie peut se battre à l’épée, ce qui n’est pas le cas de la cavalerie. Cette dernière, quant à elle, peut effrayer davantage l’ennemi. Ceux qui tirent avec des canons et diverses autres armes peuvent mener la guerre sur de longues distances, mais ne peuvent pas faire de combat rapproché.
De même, poursuivit le 'Hafets 'Haïm, pour gagner la guerre contre le yétser ara, nous avons besoin des différents types de ’Hassidim ainsi que des Mitnagdim.
Tous sont des soldats de l’armée d’Hachem. Chacun aide à vaincre l’ennemi, l’un avec sa Torah, l’autre avec sa prière, l’autre avec le chant et ainsi de suite.

=> Les bénédictions accordées par Yaakov enseignent que chaque personne a des qualités et un potentiel uniques et exceptionnels, et que si chacun exploite et réalise ce potentiel, alors tout le peuple juif connaîtra un grand succès dans toutes ses saintes entreprises.

[rav Yéhonathan Gefen]

Faire sortir ce qu’il y a de meilleur en l’enfant … pour l’enfant …

=== facteur n°3 dans l'éducation des enfants = agir pour le bien de l'enfant :

Les parents pensent agir pour le bien de l'enfant.
Or en réalité, ils demandent généralement à leur enfant d'impressionner les autres, car ils voient en leur progéniture le reflet de leur propre réussite.
A travers cet enfant, ils tentent d'atteindre par procuration leurs objectifs manqués et de satisfaire leurs ambitions déçues.
Si les parents n'en ont pas toujours conscience, leur enfant, lui, n'est pas dupe et n'aime pas se sentir ainsi "utilisé".

Ceci est fondamental.
Aimer votre enfant n'est pas suffisant.
Vous devez agir entièrement et uniquement pour son intérêt, sous peine d'encourir un échec cuisant.
Vous ne devez décider pour votre enfant que ce qui fera de lui un individu meilleur, plus fort et plus sûr de lui.

Les parents n'investissent pas dans le 'hinou'h d'un enfant pour en recueillir les fruits.
Ils ne doivent pas se demander : "Qu'en est-il de moi?"
Lorsque l'on a des enfants, la question se pose en de tout autres termes.

A titre d'exemple : comment enseigner la prière à un enfant?
== la seule manière d'enseigner la prière à un enfant consiste à l'emmener à la synagogue, afin qu'il observe comment son père prie.
Il faut l'asseoir à côté de son père pour qu'il s'inspire de l'exemple de ce dernier.
L'enfant finira par comprendre le déroulement de la prière et à l'apprécier, et il apprendra alors à prier avec ferveur et conviction.

Mais si le père bavarde avec ses amis et gifle son fils dès que ce dernier lève les yeux de son sidour peut-on parler d'un enseignement de la prière?
L'enfant aura "subi" un semblant de 'hinou'h, mais n'aura rien appris sur la téfila.

Le père est conscient que son comportement est inapproprié, mais il ne parvient pas pour autant à modifier son attitude (avoir de passionnantes conversations pendant que les autres prient).
Mais il ne souhaite pas que son fils adopte les mêmes mauvaises habitudes, et soulage son sentiment de culpabilité en demandant à son fils de prier correctement.

Bien qu'en son for intérieur, ce raisonnement se tient, l'enfant, par contre, détecte le comportement contradictoire de son père, et il comprend qu'il est en train d'en payer le prix.

Il s'agit d'un cas extrême, mais ces situations se produisent bien plus souvent qu'on ne l'imagine avec des variations plus subtiles de ce scénario.

 

++ Conclusion :
=== le seul 'hinou'h qui a une chance raisonnable de réussir est un 'hinou'h entièrement centré sur les besoins et l'intérêt de l'enfant, un 'hinou'h qui n'octroie qu'une seule et unique satisfaction aux parents : celle de voir l'enfant qu'ils aiment grandir et s'épanouir, en tant qu'individu et en tant que serviteur de D.

[Rachi au début du livre de Béréchit, définit l'éducation comme ayant pour but de faire sortir ce qu'il y a de meilleur en l'enfant - pour l'enfant et pas pour le "quand est-il de moi?" ... ].

 

Source : compilation personnelle (b"h) du livre "D’un cœur plein d’amour" du Rav Mattitiahou Salomon

L’essentiel de l’éducation doit se faire par l’amour …

=== facteur n°2 dans l'éducation des enfants = l'amour :

L'amour devrait peut-être être placé en 1ere position, car c'est l'affection que nous ressentons pour nos enfants qui nous incite à prier pour eux.

Guémara Guittin 6b : "Une personne ne doit jamais faire régner une ambiance de sévérité excessive dans sa maison."

Une sévérité excessive ne fait qu'enfermer l'enfant dans un comportant inapproprié, et fait ressortir ce qu'il y a de pire en lui.
En effet, si un enfant vit dans la crainte perpétuelle de ses parents, s'il se sent vulnérable, exposé, constamment sur la défensive, et si son principal souci est d'éviter les punitions, il se mettra à mentir, à voler et à profaner le Shabbath.
Il sera prêt à tout pour se sentir en sécurité.
Au lieu de permettre à un enfant de devenir un bon juif, le 'hinou'h par la menace va produire exactement l'effet inverse.

C'est l'amour qui est la condition préalable à tout le reste.

Les parents doivent tout d'abord montrer à leur enfant qu'ils l'aiment d'un amour infini.
Ils doivent bien sûr veiller à ce que l'enfant leur témoigne du respect, mais l'essentiel de l'éducation doit se faire par l'amour.
Ce n'est que dans un 2e temps que les parents peuvent enseigner progressivement à l'enfant la mitsva de la crainte des parents.

 

IMPORTANT : L'on ne peut administrer une correction à un enfant que s'il sait à quel point on l'aime.
Sinon, quel intérêt y a-t-il à le frapper?
Va-t-il s'améliorer grâce à cette gifle? Va-t-il éprouver autre chose que du ressentiment?

Par contre, s'il sait à quel point vous l'aimez, et qu'il comprend que malgré cet immense amour, vous avez décidé de le gifler ou de le corriger de toute façon, votre geste l'incitera à réfléchir.
Il réalisera à quel point il vous a mis en colère, et en déduira que son comportement était réellement blâmable.
Cette prise de conscience imprégnera ses pensées et son cœur, et il aura appris une leçon importante.
== La gifle elle-même deviendra une expression d'amour si l'enfant est conscient de tout l'amour que vous lui portez.

Mais si l'enfant n'est pas certain de l'amour de ses parents, les menaces et les sanctions ne seront d'aucune utilité.
La peur des conséquences immédiates pourra l'arrêter un moment, mais aucune valeur éducative n'en résultera, seulement des dégâts.

La punition doit être uniquement un acte d'amour, dépouillée de toute autre émotion.

 

Dans la recherche d'un juste équilibre entre la crainte et l'amour, le rôle respectif des parents (le père et la mère), partenaires dans l'éducation des enfants doit être clairement défini.

Les enfants ont besoin d'une mère tendre et aimante qui soit leur havre de paix.
Lorsque le père les punit (Rachi dit que l'homme est naturellement plus enclin à craindre son père), ils ont besoin de se raccrocher au cordon ombilical maternel.
Mais si leur mère leur offre également un visage sévère, vers qui les enfants peuvent-ils se tourner pour être consolés?

A notre époque beaucoup de femmes ont fait des études supérieures et pour certaines d'entre elles se sentent "au-dessus" de ces manifestations d'amour et de tendresse.
Elles préfèrent aborder les problèmes avec une logique froide et précise, et ne réalisent pas qu'en agissant de la sorte, elles privent leurs jeunes enfants de ce dont ils ont le plus besoin : une mère qui sait les consoler, leur parler tendrement et leur donner de l'assurance d'un amour inébranlable.

Le Rav Chmouel Rozovsky explique que le rôle le plus fondamental et le plus naturel d'une femme consiste à prendre soin de ses petits, les protéger, les nourrir et les modeler afin d'en faire des êtres tels que D. le souhaite.

Une femme n'est qu'émotion, compassion et amour.

Comment Moshé Rabbénou/Aharon est-il devenu cet homme là?
La Torah ne nous dit rien à propos d'Amram, leur père, mais s'étend sur la force de caractère de la mère et de la sœur : Yo'hévét et Myriam (amour, dévouement et compassion), qui étaient les sages-femmes (Paracha Chémot).
- Yo'hévét = Chifra = mé'hapéret et havlad = elle lavait le bébé, l'embellissait et l'emmaillotait après sa naissance ;
- Myriam = Poua = poa oumedaberet ve'hoga lavlad = elle murmurait et chuchotait à l'oreille du nourrisson pour le réconforter.

Elles étaient prophétesses, avaient un niveau intellectuel et spirituel le plus haut qui soit, et pourtant elles s'investissaient entièrement à prendre soin des bébés et à les réconforter.

 

Les règles et les limites sont indispensables, mais l'enfant doit savoir que la maison baigne dans l'amour maternel.
Lorsque le père le réprimande, l'enfant doit savoir qu'il peut courir se faire consoler par sa mère.
Elle ne doit pas pour autant contredire son mari, contrecarrer les actes de ce dernier, ni non plus gâter son enfant.
Il lui faut au contraire faire preuve de fermeté et approuver la leçon donnée par le père, même lorsqu'elle est en train de calmer son enfant.
Tels 2 partenaires, le père et la mère doivent travailler ensemble, chacun d'eux apportant sa contribution dans le domaine qui lui est propre.
C'est au sein de cet équilibre que se développera l'enfant bien élevé.

 

 

Source : compilation personnelle (b"h) du livre "D’un cœur plein d’amour" du Rav Mattitiahou Salomon