Aux délices de la Torah

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La Présence divine quitte ce monde et les cris de prière des hommes ne sont plus entendus à cause de trois catégories de pécheurs :
1- Celui qui s'unit à une femme se trouvant en état d'impureté menstruelle (Nida), ce qui est extrêmement grave, étend cette impureté sur lui-même et sur tous ceux qui sont proches de lui.
Là où il va, il chasse la Présence divine. Il amène de graves maladies sur lui-même et sur les enfants conçus dans l'impureté. Il restera impur tout au long de son existence, comme il est dit : "L'impureté de la femme nida sera sur lui" (Métsora15,24).

2- Celui qui s'unit avec une non-juive déchaîne le courroux divin en portant atteinte à l'alliance sacrée et au sceau du Roi, gravé sur notre chair; après ce péché, il ne peut rétablir un lien avec Hachem que par un repentir complet et constant.

3- Celui qui fait avorter sa femme détruit l'une des constructions du Saint béni soit-Il.
[Zohar II,2a]

+ "Et ton peuple, tous des justes, ils hériteront du pays pour toujours" (Yéchayahou 60,21).
Rabbi Yéhouda déduit que les Bné Israël ont le bonheur d'être protégés par Hachem dans ce monde et dans le monde futur.
[Zohar - Vayichla'h p.178b ]

Vivre toute l’année comme si c’était Rosh Hachana

+ Vivre toute l'année comme si c'était Rosh Hachana :

-> Le rav Pin'has de Koritz (cité dans le Imré Pin'has - Moadim - ot 121) dit que Roch Hachana est le modèle pour toute l'année. La façon dont on se comporte à Roch Hachana est la façon dont on sera traité toute l'année.
Il dit que c'est la raison pour laquelle nous ne mangeons pas d'aliments au goût amer à Roch Hachana. Nous ne voulons pas avoir un "goût amer dans la bouche" toute l'année.

Pour cette raison, le rav de Koritz ne prononçait pas de dracha avant les sonneries du shofar, car il craignait de dire par inadvertance quelque chose d'inapproprié, ce qui aurait pu avoir un effet sur toute son année.
Il dit qu'à Roch Hachana, il fallait parler le moins possible, en limitant ses paroles à la Torah et à la prière.

Il comparait également Roch Hachana à la construction d'une maison. Avant de construire une maison, il faut dessiner les plans, et la maison est construite selon ces plans. De même, à Roch Hachana, nous dessinons les plans pour toute l'année.

Au jour de la mort, le corps et l'âme doivent rendre des comptes avant d'être séparés. Le corps retourne à la poussière, à l'endroit d'où il a été pris, et l'âme revient devant Hachem, à l'endroit qui lui est réservé en fonction des actions accomplies ici-bas.

Lors de la résurrection des morts, le corps et l'âme se retrouveront. Le corps se relèvera de la poussière pour une vie éternelle, grâce à "une rosée de lumières" répandue sur le monde par Hachem, qui fera disparaître le mauvais penchant et donnera à la lune tout son éclat, comme il est dit : "La lune, alors, deviendra comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus vive, comme la lumière des sept jours" (Yéchayahou 30,26).
[Zohar - 'Hayé Sarah 130b]

Rendre compte de nos fautes

Le jour où l'homme s'apprête à quitter ce monde, le jour où il doit se résigner à se séparer du souffle de vie qui l'habite encore, il prend conscience de toutes les fautes qu'il a commises durant sa vie, alors qu'il en était incapable tant qu'il était sous l'emprise de son corps.
Puisqu'il a commis ces fautes de son vivant, c'est avant de quitter ce monde qu'il doit en rendre compte et les reconnaître.
Mais les réchaïm continuent à les nier, même au seuil de la mort.
[Zohar - Lé'h Lé'ha 78b]

Relier toutes leurs paroles à Hachem

+ Relier toutes leurs paroles à Hachem :

"Yossef rapporta leurs mauvaises paroles à leur père" (Vayéchev 37,2)

-> Le rav Tsvi Hirsch de Rimanov (séfer Béerot haMayim) traduit ce verset comme signifiant que Yossef a élevé ses frères à un niveau où toutes leurs paroles étaient "à leur père" (él avi'ém), c'est-à-dire à leur Père céleste (avinou chébachamayim).

C'est ce que fait tout tsadik à chaque génération. Il prend les mots des gens et les amène directement à Hachem.

"Yaakov envoya des messagers en avant, vers Essav son frère ... il leur donna cet ordre : Vous direz ainsi à mon maître, à Essav. Ainsi parle Yaakov : J'ai vécu avec Lavan et j'ai survécu jusqu'à présent." (Vayichla'h 32,4-5)

-> Le séfer Akh Pri Tévoua explique le récit du message de Yaakov à Essav en citant le Baal ha'Akéda, qui dit qu'il y a 3 types de personnes.
Il s'agit de :
1°/ les tsadikim complets qui ne peuvent être blessés par aucun homme.
A titre d'exemple, nos Sages (guémara 'Houlin 7a) rapportent que rav 'Hanina ne pouvait être bléssé grâce à ses nombreux mérites. Les tsadikim de ce calibre n'ont pas besoin de déployer leurs propres efforts.

2°/ les personnes qui doivent faire leur propre hichtadlout pour qu'Hachem les aide. En ce qui concerne ces personnes, nos Sages (Sifri - paracha Pin'has) disent qu'elles ne peuvent pas rester assises et ne rien faire, mais qu'Hachem bénira tout ce qu'elles feront (Réé 15,18).

3°/ les personnes qui ne seront pas aidées, quelle que soit la quantité d'hichtadlout qu'elles font. Les décrets célestes ont déjà été émis contre eux et ils sont impuissants à les arrêter.

Chaque individu doit se considérer comme un "bénoni", une personne de niveau moyen. Par conséquent, il doit faire sa propre hichtadlout et il peut ensuite faire confiance à Hachem pour l'aider.

Yaakov envoie un message à Essav pour lui dire qu'il a vécu avec Lavan et qu'il possède des bœufs et des ânes. Il dit qu'il a agi comme un bénoni et qu'il s'est engagé dans la hichtadlout pour gagner sa vie.
Il dit ensuite qu'il envoie ce message à Essav afin de trouver grâce à ses yeux.
Il dit ainsi qu'il continuait à faire hichtadlout pour se sauver d'Essav. Cependant, il a précisé que, bien qu'il ait fait hichtadlout, il avait pleinement confiance en Hachem et n'avait donc pas peur de lui.
Il se préparait seulement à combattre Essav par besoin de faire hichtadlout, mais il était confiant qu'Hachem l'aiderait à la fin.

Apprendre à surveiller ses paroles, d’après la sortie d’Egypte

+ Apprendre à surveiller ses paroles, d’après la sortie d'Egypte :

-> Nous disons dans la Haggada de Pessa'h que nous avons été "anus al pi hadibour", contraints par Hachem.
Le Saraf de Magelentzia affirme que ces mots évoquent l'importance de se garder de prononcer du lachon ara et autres formes de propos interdits.

Il affirme que si nous sommes restés bloqués en Egypte pendant tant d'années, c'était en guise de punition pour la faute du lachon ara. C'est le sens des mots "anus al pi hadibour", qu'il traduit par "contraints à cause du "dibour", le discours".
Et une fois que la nation juive a cessé de prononcer du lachon ara, elle a été délivrée.
De même, la guéoula ultime viendra par le mérite de se garder de prononcer des propos interdits.

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-> Dans le même ordre d'idées, le séfer Zéra Kodech explique les paroles de la Haggada de Pessa'h : "Que dit le fils sage? Quel est ce témoignage, ces lois et ces règles que Hachem ton D. t'a prescrits ... et toi aussi, tu lui expliqueras les règles de Pessa'h : nous ne mangeons rien après l'afikoman de Pessa'h".

Le fils sage demande quelle est notre tâche principale en ce monde. Que sommes-nous censés faire pour Hachem?
Nous lui répondons que "nous ne mangeons pas après l’afikoman de Pessa’h".
Le mot "Pessa'h" peut être une forme abrégée de "pé sa'h, la bouche énonçant des paroles de Torah et de prière. Nous lui expliquons que prononcer ces paroles est notre principale occupation et notre but en ce monde. Après cela, il ne faut rien dire. Il vaut mieux se taire.

Il ajoute que c’est la raison pour laquelle les 6 Livres de la Michna commencent par un "mem ouvert" (dans le mot "Mé'émataï" de la première michna de Béra’hot) et se terminent par un "mem fermé" (dans le mot "Bachalom" de la dernière michna d’Ouktsim).
Cela suggère qu’il faut ouvrir la bouche pour étudier la Torah, mais la garder fermée une fois l’étude terminée.

+ "Confie ta destinée à Hachem ; confie-toi à Lui, et il agira" (gol al Hachem darké'ha, ouvéta'h alav, véou yaassé" - Téhilim 37,5)

-> Le Malbim explique que celui qui manque de bita'hon est incapable de s'engager dans un plan. Il courra ici et là, essayant autant de façons que possible de trouver une solution.
Mais celui qui a confiance en Hachem peut s'engager envers Lui. Il peut s'en tenir à un chemin et compter sur Lui pour agir à sa place.

-> L'agneau était un objet de culte pour les Égyptiens. En emmenant un agneau à l'abattoir pour l'offrande de Pessa'h, les Bné Israël risquaient leur vie pour sanctifier le Nom d'Hachem et se séparer une fois pour toutes de l'idolâtrie de l'Égypte.
Il est écrit :"Choisissez et prenez chacun agneaux, selon vos familles, et égorgez l'offrande de Pessa'h" (Bo 12,21) = éloignez-vous de l'idolâtrie et prenez pour vous des agneaux (midrach Chémot rabba 16,2).

Quatre lois étaient associées à l'offrande de Pessa'h (guémara Zéva'him 56b).
Elle ne pouvait être mangée que :
- la nuit (לילה) ;
- jusqu'à minuit [juif] (חצות) ;
- par ceux qui avaient prévu de manger cet agneau particulier (מנוייו) ;
- rôti (צלי).

Les lettres initiales de ces 4 mots hébreux mots forment le mot חלצם (les a sauvés), ainsi que מצלח (apporte le succès).
Cela signifie que l'offrande de Pessa'h, avec ses 4 lois uniques, a sauvé Israël du péché d'idolâtrie.
Cela a permis à chaque Bné Israël de réussir.
[Ben Ich 'Haï - Atéret Tiféret - Pelaot rabbot 90]