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Réflexions sur la prière (du Baal Shem Tov)

+ Réflexions sur la prière (du Baal Shem Tov) :

-> Parfois, vous pouvez prier très rapidement, car l'amour d'Hachem brûle très fort dans votre cœur et les mots coulent d'eux-mêmes de votre bouche.
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 36]

-> Dans un état d'attachement intense [à Hachem] (dvékout), l'étincelle sacrée de la Chékhina inhérente à l'âme humaine s'étend parfois au point que des mots prononcés en découlent. Il semble alors que la personne ne parle pas d'elle-même, mais que les mots sortent de sa bouche d'eux-mêmes.
[Baal Shem Tov - Kéter Shem Tov 207]

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-> Lorsque vous vous attachez à ce qui est en-Haut dans une prière silencieuse, alors vous méritez d'être élevé encore plus haut pendant cette prière. Nos Sages disent : "Celui qui vient pour être purifié sera aidé" (Shabbat 104a).
Grâce à cette prière, vous mériterez alors d'être élevé dans les hauteurs par vos pensées. Vous atteindrez ainsi un niveau encore plus élevé, celui d'être élevé dans les hauteurs même lorsque vous n'êtes pas engagé dans une prière.
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 37 ]

[l'idée est qu'en faisant l'effort d'être attaché à Hachem par sa pensée, c'est être attaché par son être même (notre intériorité, essence), par notre âme. À ce niveau, la l'attachement avec Hachem (dvékout) demeure même lorsque l'on n'est pas engagé dans la prière.
Ainsi, nos moments de prière sincère nous permettent de redynamiser ce lien latent que nous avons avec papa Hachem, de telle façon que nous ne Lui sommes jamais vraiment séparés. ]

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-> On a révélé au Baal Shem Tov qu'il n'a pas mérité ses révélations sur les questions célestes parce qu'il avait beaucoup étudié le Talmud et les codificateurs, mais parce que ses prières étaient toujours empreintes d'une grande kavana (dévotion). C'est grâce à cela qu'il a mérité d'atteindre un niveau si élevé.
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 42]

[l'idée est que nous n'avons pas conscience d'à quel point notre vie, celle d'autres juifs, ainsi que le monde entier, pourrait être différent si seulement nous mettons davantage de cœur, de sentiments dans nos prières (plutôt que d'uniquement bouger les lèvres). ]

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+ Les lettres hébraïques subliment le pouvoir de nos prières :

-> Les mystiques soulignent que les lettres de l'alphabet hébreu ne sont pas des symboles conventionnels pour les sons, mais qu'elles signifient, et sont chargées, des émanations divines, des lumières et des forces créatrices.
Selon la mystique juive, La simple vue de ces lettres sacrées stimule donc la kavana. Ainsi, le Arizal priait toujours à partir d'un sidour (à l'exception de la Amida qu'il récitait les yeux fermés).

-> "Fais une lumière pour la téva (arche) [et achève-la à (la largeur d'une) ama (coudée) en hauteur ...]" (Noa'h 6,16).
Le Baal Shem Tov explique :
Cela signifie que la téva (mot) [téva signifiant aussi "mot"] doit briller.
Ceci est compris par ce qui suit :
Chaque lettre (hébraïque) contient "des mondes, des âmes et la Divinité". Ceux-ci s'élèvent et s'unissent les uns aux autres, avec la Divinité. Les lettres s'unissent alors et se lient entre elles pour former un mot (téva), devenant véritablement unifiées dans la Divinité.
L'homme doit donc inclure son âme dans chacun de ces aspects (en ayant de la kavana). Tous les mondes seront alors unifiés en un seul et s'élèveront, ce qui procurera une joie et un délice incommensurables.
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 75 ]

-> La concentration sur chaque mot [dans notre prière] doit être telle que le mot soit "illuminé et brille".
La dvékout avec Hachem consiste à attacher sa pensée et son intériorité au noyau spirituel des lettres de la Torah et de la prière, le noyau spirituel de la lumière de l'Ein Sof qui se trouve dans les lettres, un "attachement de l'esprit à l'esprit". [Kéter Shem Tov - sect. 44 et 94]

-> Selon le Baal Shem Tov (Keter Shem Tov - 284) :
"Lorsque vous priez ... concentrez toute votre pensée sur le pouvoir des mots que vous prononcez jusqu'à ce que vous perceviez comment les lumières [divines] contenues dans les mots s'illuminent les unes les autres, générant ainsi diverses lumières.
Les lumières des lettres sont les "chambres" d'Hachem dans lesquelles Il attire Ses émanations."
Ainsi, la concentration sur les mots conduit à l'unité avec leur divinité inhérente : un état de deveikut, d'attachement et d'adhésion à Hachem dont on ne veut pas se détacher.

-> La dvékout signifie que lorsque vous prononcez un mot [en prière], vous le prolongez considérablement. En vertu de la dvékout, vous ne voulez pas lâcher ce mot, et par conséquent, vous le faites durer. [Tsava'at haRivach - 70 ]
Ainsi, lorsque nous prononçons un mot (un attachement/lien renforcé avec Hachem), nous le prolongeons longuement et ne voulons pas le lâcher. Il en résulte alors une communion intense, au point que "mon âme soupire et se languit après les parvis d'Hachem" (Téhilim 84,3). Il peut donc être naturel de mourir (kelot hanefech, expiration de l'âme qui se languit d'être proche d'Hachem [comme si elle veut nous quitter pour retourner à Sa source] ) après avoir récité seulement deux ou trois mots de la prière.

-> C'est une grande bonté d'Hachem que l'homme reste en vie après avoir prié.
Dans le cours naturel des choses, la mort devrait résulter du fait d'avoir épuisé toutes ses forces [dans la prière] en raison de l'effort intense fourni pour se concentrer.
[conscient de la grandeur d'une prière, on en vient tellement à vider tout notre cœur, notre intériorité à Hachem (qui est Le seul à pouvoir nous aider), que normalement en devrait en rendre l'âme. ]
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 35]

-> Avant de prier, gardez à l'esprit que vous êtes prêt à mourir en raison de toute l'intense concentration (kavana) investie pendant la prière.
Certains se concentrent si intensément qu'il peut être naturel pour eux de mourir après avoir récité [seulement] deux ou trois mots devant Hachem.
En gardant cela à l'esprit, dites-vous : "Pourquoi aurais-je des arrière-pensées ou de l'orgueil dans ma prière alors que je suis prêt à mourir après deux ou trois mots?"
En effet, c'est une grande bonté de Dieu que de donner [à l'homme] la force d'achever la prière et de rester en vie.
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 42]

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