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"Il (Avraham) implanta une auberge à Beer Chéva" (Vayéra 21,33)

-> Le terme : auberge, qui se dit "éshel" (אשל), forme les initiales des 3 mots : manger (a'hila - אכילה), boire (chtiya - שתיה) et raccompagner (lévaya - לויה), qui sont les 3 marques d'attention fondamentales qu'un hôte doit assurer à ses invités.
Avraham recevait les passants, leur donnait à manger, à boire, et il les raccompagnait.

Ces 3 actes se devaient d’être une réparation pour 3 fautes commises avant lui.
Par le fait de donner à manger, il voulait réparer la faute d’Adam, qui a fauté en mangeant de l’arbre de la connaissance.
En leur donnant à boire, il voulait réparer la faute de Noa’h qui, en sortant de l’arche, planta une vigne et se mit à boire.
Enfin, en raccompagnant ses invités, il voulait contrebalancer la perversion des habitants de Sodome qui interdirent de recevoir des invités.
[Gaon de Vilna]

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[ "Abraham planta un bouquet d'arbres (אֶשֶׁל) à Béer Shava et y proclama le Nom d'Hachem D. de l'Univers" (Vayéra 21,33)
Le Zohar explique que puisqu'Adam a endommagé le monde et l'humanité par l'intermédiaire de l'arbre de la connaissance, a présent mesure pour mesure Avraham entreprend la réparation par l'intermédiaire d'un arbre.]

[Rachi commente : Rav et Chemouel sont en désaccord. L’un enseigne que échel était un verger producteur de fruits qu’il servait à ses hôtes pendant le repas, l’autre que c’était une auberge pour accueillir les passants, dans laquelle on trouvait toutes sortes de fruits. ]

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-> Le midrach (Téhilim 37) ajoute que les lettres du mot : éshel (אשל), peuvent se réarranger pour former le mot : sha'al, qui signifie : demander.
Cela indique que Avraham demandait à ses invités ce que leur cœur désirait, et il s’efforçait ensuite de répondre à leurs demandes.

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-> Nos Sages enseignent que Avraham recevait des invités et qu’après leur avoir donné à manger, il leur demandait de remercier D.
S’ils refusaient, alors il leur imposait de payer une forte somme, et là les invités remerciaient D.
=> Ainsi, il semble que les invités, contraints de payer, ne remerciaient pas D. sincèrement, mais uniquement pour ne pas payer!

En réalité, quand Avraham leur imposait de payer, c’était pour leur apprendre que tout bienfait à un prix et doit se payer.
Il leur montrait à quel point l'homme reçoit sans cesse des bienfaits de D., et en plus gratuitement.
C’est ce message que Avraham voulait leur transmettre en leur demandant de payer, et une fois le message compris, l’invité remerciait D. de tout son cœur.

De même qu'il les nourrissait matériellement, il les nourrissait spirituellement.

-> b'h, les paroles du rav Israël Salanter illustrent bien cela : https://todahm.com/2013/12/01/657

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+ "Il implanta une auberge à Beer Chéva"

-> Selon nos Sages, le terme : auberge, qui se dit "éshel" (אשל), est l'acrostiche de : "a'hila" (la nourriture), "chetiya" (la boisson), et de "lina" (le coucher).
Cela comporte une allusion à nos 3 Patriarches.

1°/ la nourriture = c'est la charité d'Avraham, qui nourrissait tous ceux qui passaient par chez lui, et de cette façon propageait la foi dans le Créateur du monde.

2°/ la boisson = c'est une allusion à Its'hak, qui a creusé des puits.
Or, le fait de creuser renvoie au service Divin.

3°/ le coucher = c'est Yaakov, qui ne dormait jamais, c'est pourquoi il n'est pas mort (guémara Taanit 5b).
La 1ere fois où il a dormi (midrach Béréchit rabba 68,11) était lorsqu'il a rencontré "l'endroit" où il a placé une pierre sous sa tête (Béréchit 28,11), et ensuite (Béréchit 29,1).

C'est ce que nous disons dans la prière : "Le D. d'Avraham, le D. d'Its'hak et le D. de Yaakov", parce que les Patriarches ont tracé la voie qui permet de servir Hachem, ainsi qu'il est écrit : "Le monde repose sur 3 choses : la Torah, sur le service de D. et sur la générosité" (Pirké Avot 1,2).
Ce sont en réalité les 3 choses que nous trouvons chez les 3 Patriarches :
-> la Torah, c'est Yaakov.
On peut citer le guémara (Yoma 28b) : Yaakov a étudié la Torah durant toute sa vie.
Ainsi que le midrach (rabba Vayichla’h) : "Personne n’a autant peiné dans la Torah comme il a pu le faire.
Après avoir étudié (sans interruption, même pour dormir!) dans le bét midrach de Chèm, il est immédiatement parti pour celui de Eivèr, puis pour celui de Avraham."

-> Il est écrit à propos d'Avraham : "il planta un éshel = il a implanté ces qualités dans toutes les générations, pour que les juifs en apprennent la façon de servir Hachem comme il convient.
D'Avraham nous avons appris la générosité.

-> La qualité d'Its'hak est le service de Hachem, qui doit se faire dans la joie.
[la joie de l'amour de D., et ainsi que la crainte de devant qui nous nous tenons constamment!]

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-> Le mot "éshel" (אשל) se compose des mêmes lettres que : "cha'al" (שאל), qui signifie : "demander" ou "interroger".
En effet, Avraham demandait à chaque visiteur ce qu'il souhaitait manger, et le lui apportait.

Un "éshel" est en réalité un arbre.
L'hospitalité est comparable à un arbre fruitier. Quiconque est hospitalier aura de bons enfants.
Cela est d'autant plus vrai lorsque l'invité est un érudit. Permettre à un tel homme d'utiliser nos biens est pareil à une offrande apportée devant D.

Rabbi Yossi (guémara Béra'hot 63) commenta le verset : "Tu n'auras pas en abomination l'égyptien car tu as été étranger en son pays" (Dévarim 23,8).
On en tire la conclusion suivante : si les égyptiens méritent notre respect, alors qu'ils n'ont accueilli Israël que dans leur propre intérêt, celui qui offre l'hospitalité à un érudit, a droit à encore plus de considération.
[...]

Le précepte de l'hospitalité ne concerne pas seulement les pauvres ... un individu qui se trouve dans un lieu étranger, ne connaissant personne, est considéré comme un pauvre ...
On veillera à lui donner un lit confortable, car ceci est aussi important que de mets délicats, car souvent un voyageur est épuisé par la route.

[de nos jours ont doit également être à l'écoute de la pauvreté émotionnelle/psychologique d'autrui (ex: besoin d'être valorisé, d'être écouté, ...).
Un sourire, un compliment, ... (qui sont gratuits) peuvent faire revivre une personne plus que tout l'or du monde!]
[...]

Nos Sages relatent qu'Avraham demanda à Chèm, le fils de Noa'h, grâce à quel mérite ils avaient échappé au Déluge en séjournant dans l'Arche.
Chèm répondit : "Par la charité que nous avions accomplie".
Avraham demanda : Se trouvait-il des pauvres autour de vous? Je pensais qu'hormis vous, l'humanité toute entière avait été tuée.
Chèm répondit : C'est la vérité, mais nous restions éveillés toutes les nuits, nourrissant chaque animal selon ses besoins.
A la suite de cette conversation, Avraham commença à offrir l'hospitalité aux voyageurs.

[Certains disent que le mot "éshel" signifie : verger.] Avraham planta un verger, composé de toutes sortes d'arbres fruitiers, dans lequel il érigea une maison d'accueil destinée aux voyageurs.
Les fruits avaient un goût si délicieux, qu'ils voulaient bénir Avraham, qui leur disait de louer le maître de tout. Il leur enseignait alors les actions de grâces dites après le repas.
S'ils refusaient de louer Hachem, alors Avraham ne leur donner pas la nourriture gratuitement, mais la leur facturait à un prix exorbitant. S'ils se plaignaient, il leur rappelait que la nourriture est rare dans le désert, et qu'elle y vaut 10 fois plus.

[d'après le Méam Loez Vayéra 21,33-34]

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b'h, Par exemple, également sur le thème de l'hospitalité :
-> https://todahm.com/2017/12/11/lhospitalite-2
-> https://todahm.com/2013/12/01/lhospitalite

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"Avraham planta un bosquet d'arbres (éshel) à Béer Chéva" (Vayéra 21,33).
Rech Lakich déduit de ce verset qu'Avraham fit un verger où il planta toutes sortes d'arbres aux fruits délicieux.
Rabbi Yéhouda et rabbi Né'hémia sont en désaccord sur le sens du mot "éshel" : l'un dit qu'il s'agit d'un verger (pour y récolter les fruits à servir à ses hôtes) et l'autre dit qu'il s'agit d'une auberge (pour y accueillir ses hôtes).
[...]
Après que ses hôtes aient mangé et bu, et se levaient pour bénir Avraham, ce dernier leur disait : "Avez-vous mangé de ce qui m'appartient? Non, vous vous êtes nourris de la nourriture qui appartient au D. de l'Univers!"
Alors ils remerciaient, louaient et bénissaient Celui (Hachem) qui n'a eu qu'à dire : "Que le monde soit" et le monde fut.
[guémara Sota 10a-b]

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-> Le mot "éshel" ne représente pas le nom d'un arbre, mais d'un ensemble de nombreux arbres (fruitiers) ou bosquet.
Les fruits de ce verger (pardess) étaient mis à la disposition des nombreux invités d'Avraham.
[Béer Maïm 'Haïm]

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 54,8), le mot : "éshel" (אשל) est formé des 3 lettres initiales : "a'hila" (la nourriture - אכילה), "chtiya" (la boisson - שתיה), et de "lina" (le coucher/l'abri - לינה).
Il y avait un grand arbre prodiguant de la nourriture, de la boisson au moyens de ses fruits, ainsi que de l'ombre et l'abri au moyen de ses nombreuses branches et de son riche feuillage. [cela reste transposable pour ceux traduisant "eshel" par auberge.]
Ainsi, à travers cette hospitalité, Avraham amenait ses hôtes de la gratitude envers l'homme à la gratitude envers Hachem.
[rav Chimchon Raphael Hirsch]

-> Le mot "éshel" (אשל) est l'acronyme de : "a'hila" (la nourriture - אכילה), "chtiya" (la boisson - שתיה), et de "lévaya" (accompagnement - לויה).
La mitsva de raccompagner ses invités, complète la mitsva d'hospitalité, comme le souligne le verset : "Avraham les accompagna afin de les reconduire" (Béréchit 18,16).
Par le mérite de cet accompagnement, le verset suivant (v.17) signale qu'Hachem apparut à Avraham pour lui révéler ce qui allait se passer à Sodome.
[midrach Téhilim 37,1]

On raconte qu'un homme, après avoir reçu un invité, a vu sa maison brûler partiellement.
Le Gaon de Vilna fut consulté pour comprendre pourquoi la mitsva d'hospitalité de cet homme ne l'a pas protégé de ce feu?
Il répondit : c'est parce qu'il avait l'habitude d'accomplir la mitsva de donner à manger et à boire seulement, mais il ne pratiquait pas la mitsva de raccompagner ses invités (sur au moins 2 mètres [4 amot]).
D'ailleurs, si on retire dans le אשל la lettre ל qui symbolise l'accompagnement, il reste le mot : éch (le feu - אש).

-> En plantant son lieu d'hospitalité nomme : "éshel" (אשל), mot formé des initiales de : manger (a'hila - אכילה), boire (chtiya - שתיה) et raccompagner (lévaya - לויה), l'intention de Avraham était de réparer (faire le tikoun) les fautes des anciens, à savoir la nourriture consommée par Adam, le vin bu par Noa'h et l'hospitalité des habitants de Sodome.
[Gaon de Vilna]

-> Le mot "éshel" (אשל) est constitué des mêmes lettres que le mot : "chaal" (questionner - שאל).
Il y a ici une allusion au fait qu'Avraham interrogeait chacun de ses invités : que désirez-vous, des figues, des raisins, des grenades? Et il leur donnait selon leur choix.
[midrach rabba]

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=> Pourquoi Béer Shéva comme lieu d'hospitalité?

-> C'est à Béer Chéva qu'Avraham avait creusé un puits, et un miracle se produisit, car les eaux de ce puits allèrent à sa rencontre.
C'est pourquoi, afin de publier ce miracle, il planta à cet endroit un grand arbre, arrosé par les eaux de ce puits, qui produisit de beaux fruits et de l'ombre.
De plus, Avraham a choisi ce lieu pour son éshel, car là où s'est produit un miracle une fois, la probabilité de bénéficier d'autres miracles à cet endroit est grande.
[Tiféret Tsion]

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=> Les 2 sens du mot éshel (cf. guémara) : verger ou auberge, sont-ils contradictoires?

-> Il est possible qu'Avraham ait installé un verger (pardess) pour que ses hôtes puissent s'y promener , jouir des fruits et de l'ombre, pendant la saison chaude.
Il aurait aussi installé une auberge pour y loger ses hôtes pendant la saison froide.
Ainsi, les avis de rabbi Yéhouda et rabbi Né'hémia ne seraient pas contradictoires, mais complémentaires.
[Iyoun Yaakov]

[Dans les 2 sens du mot éshel, la nourriture matérielle n'était qu'un prétexte à la nourriture spirituelle, permettant à Avraham d'attacher les gens à Hachem]

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Le mot "échel", avec ses 2 sens : pardess (verger) et poundak (auberge), désigne en réalité les 2 composantes d'une maison d'étude.
[d'ailleurs les 3 lettres du mot אשל sont les initiales des 3 mots de l'expression : "assifa chel lamdanim" (réunion d'étudiants de Torah - אסיפה של למדנים), donc אשל désigne un lieu d'étude.]
En effet :
- le verger symbolise la maison d'étude dans lequel les disciples d'Avraham étudiaient la Torah, car de même que dans un verger, les divers arbres sont disposés en rangées, les disciples sont disposés en rangées dans la maison d'étude.
- l'auberge désigne le lieu où les étudiants de Torah prennent leurs repas et y dorment.

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-> Avraham désirait nourrir ses hôtes de façon qu'ils récitent le birkat hamazone pour bénir Hachem :
- le maître qui traduit "échel" par auberge, où le repas est servi avec du pain, pense que le birkat hamazone ne se récite que si on a mangé du pain, d'après la Torah.
- mais le maître qui traduit "échel" par verger, où se trouvent uniquement des fruits, pense que la bénédiction sur les fruits d'Israël (raisins, figues , grenade), est également de la Torah (déOraïta).
[Ein Eilyahou]

-> Le verger symbolise les fruits délicieux qui procurent un plaisir délicat, réservés habituellement aux gens riches.
Par contre, l'auberge symbolise un abri nécessaire, réservé même aux gens simples et peu fortunés.
Ainsi, rabbi Yéhouda et rabbi Né'hémia s'opposaient pour savoir si Avraham avait commencé son oeuvre de rapprocher les idolâtres par les gens riches et importants (verger) ou bien par les gens simples qui avaient peu de moyens financiers et qu'il nourrissait et logeait (auberge).
[Oréa'h Yécharim]

-> Le Maharal (Gour Arié) enseigne :
Avraham peut être comparé soit au verger soit à l'auberge :
- de même qu'un verger est composé d'arbres, dont on tire profit des fruits, Avraham est le premier "arbre fruitier" planté par Hachem après 2 millénaires d'obscurité spirituelle, et chacun tirait profit de ses fruits (sa sagesse, son 'hessed, ...).
- de même qu'une auberge est un lieu de réunion et d'accueil des voyageurs, Avraham réunissait les gens et leur prodiguait leurs besoins (parnassa) ; c'est pourquoi il est désigné : le père d'une multitude (av hamone).

Ainsi, rabbi Yéhouda et rabbi Né'hémia s'opposaient sur l'origine de la bénédiction qu'Avraham a amenée dans le monde : est-ce parce qu'Avraham est le premier "arbre fruitier" qu'Hachem a planté, ou bien est-ce parce qu'Avraham était le père d'une multitude, en réunissant et en unifiant une multitude de personnes?

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=> Comment Avraham pouvait-il obliger ses hôtes à bénir Hachem?

-> Selon le midrach, les hôtes d'Avraham, après s'être restaurés, refusaient de louer Hachem et de Lui adresser une bénédiction.
Avraham exigeait alors d'eux de payer leur nourriture et leur boisson à un prix élevé, car dans le désert l'approvisionnement est plus difficile, donc plus coûteux. Ils préféraient alors ne rien payer et réciter une bénédiction "forcée" adressée à Hachem.
[Tossefot Santz]

-> Comment Avraham pouvait-il se contenter d'une bénédiction forcée et non sincère de ses hôtes, motivée uniquement par un intérêt financier?
Avraham était persuadé qu'à la fin, ses hôtes en arriveraient à une véritable reconnaissance d'Hachem, selon le principe : une attitude intéressé (répétitive) finira tôt ou tard par se transformer en une attitude désintéressée (mito'h chélo lichma ba lichma).
[Torat haKinéot]

-> Avraham était prêt à renoncer à des sommes importantes, afin que ses hôtes bénissent Hachem, dans le but de sanctifier D. (kiddouch Hachem).
La plupart de ses hôtes, impressionnés par l'attitude désintéressée d'Avraham, non seulement bénissaient Hachem avec cœur, mais de plus désiraient se convertir.
[Zaït Raanan]

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=> "Alors ils remerciaient, louaient et bénissaient (Hachem)".
Quelles allusions contient le message adressé par Avraham à ses hôtes?

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Avraham leur disait : "michél El a'haltem" (c'est la nourriture qui appartient à Hachem que vous avez mangé - משל אל אכלתם).
Cela est en allusion dans le mot אשל (éshel) où on retrouve les 2 mots : של (chel) et אל (El), en associant la dernière lettre ל du mot אשל respectivement à la lettre voisine ש et à la première lettre א.

De plus, Avraham proposait à ses hôtes : "Remerciez (hodou) et bénissez (baré'hou)", c'est-à-dire seulement par des paroles, sans qu'aucune action ne vous soit demandée, car louer Hachem par des paroles prend toute son importance envers Celui qui a réé ce monde uniquement par Sa parole.

Pourquoi Avraham a-t-il demandé à ses hôtes 3 choses : remerciez, louez et bénissez?
C'est pour faire allusion au birkat hamazone complet composé de 3 bénédictions : celle de la nourriture (birkat hazane), celle du pays (birkat aarets) et celle de la ville de Jérusalem.
[ce n'est que bien plus tard que les sages de Yavné instaurèrent dans le birkat hamzone la 4e bénédictions de "hatov véhamétiv" après que les morts de Bétar aient été enterrés dignement, après avoir jonché les rues de la ville très longtemps, sans sépulture et sans s'être décomposés par miracle.
Ainsi, jusque-là, le birkat hamazone complet était constitué de 3 bénédictions seulement.]

Enfin, le nom d'Avraham (אברהם) fait allusion à l'ordre formulé à ses hôtes, puisque les lettres qui composent son nom sont les initiales des mots de son instruction : "amar baré'hou ra'houm hazan michélo" (Il leur disait : "Bénissez le Miséricordieux à qui la nourriture appartient!" - אמר ברכו רחום הזן משלו).

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-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome.4,p.291) écrit :
Au début de la paracha (Lé'h Lé'ha 12,2), Hachem avait dit à Avram : "véhéyé bérakha" (deviens source de bénédiction!), c'est-à-dire que toute relation d'Avram avec les autres était utile pour ces derniers, et leur apportait une bénédiction, notamment sur le plan spirituel.
La bénédiction envers Hachem, réclamée par Avraham à ses hôtes, après les avoir nourris, appelée : "birkat Avraham", avait le pouvoir d'élever le niveau de libre-arbitre de ses hôtes.
Quiconque s'approchait d'Avraham et le respectait, s'élevait et était digne de recevoir une bénédiction sur les 2 plans : matériel et spirituel, selon la promesse Divine énoncée : "Je bénirai ceux qui te béniront (t'encourageront et te respecteront)" (Béréchit 12,3).

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