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"J'anéantirai vos hauts-lieux et je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Ce verset se situe dans la liste des malédictions prévues pour ceux qui abandonnent la Torah. Cela est étonnant. Le fait qu'Hachem anéantissent les idoles devrait plutôt être considéré comme une bénédiction!

-> Rabbi Bounim de Pshis'ha se fonde sur l'enseignement de nos Sages selon lequel, pour conserver le libre arbitre, Hachem a créé dans le monde les forces du bien en équilibre avec les forces du mal. [comme il est écrit : "D. a créé une chose contre l'autre" (Kohélet 7,14)]
Ainsi, le renforcement d'un côté impose celui de l'autre côté pour maintenir cet équilibre. En conséquence, quand l'impureté diminue, la sainteté aussi doit se réduire.
A l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait et représentait une impureté monumentale dans le monde, des forces extrêmement puissantes dans la sainteté venaient parallèlement réaliser l'équilibre. C'est pourquoi, on trouvait à l'époque la manifestation de la Présence Divine qui se révélait dans le peuple à travers la prophétie. Mais une fois que les juifs se sont tellement égarés après l'idolâtrie et qu'il était devenu nécessaire d'arrêter ce fléau, Hachem a alors supprimé ce penchant du coeur des juifs. Mais en conséquence, les forces de sainteté aussi en ont été réduites. C'est à ce moment que le phénomène prophétique disparut et la Présence Divine qui l'accompagnait se dissimula du peuple.

Certes, l'anéantissement de l'idolâtrie devint un bien nécessaire. Mais une certaine malédiction l'a accompagné : la sainteté dût diminuer.
Certes, "J'anéantirai vos hauts-lieux et Je supprimerai vos idoles", mais la conséquence de cela est décrit dans la fin de ce verset : "Mon Etre vous répugnera", que Rachi explique comme évoquant le retrait de la Présence Divine. La sainteté doit alors forcément se réduire.

=> Quand un homme constate que son mauvais penchant est très fort, cela est le signe que ses potentiels spirituels sont parallèlement très puissants et qu'il a des capacités insoupçonnées de servir Hachem avec beaucoup de force et d'enthousiasme. Au lieu de se décourager en voyant les dures épreuves qu'il rencontre dans le Service d'Hachem, qu'il tente plutôt de saisir ce message et de s'atteler à réaliser au mieux ses merveilleux potentiels qui auront le pouvoir de le propulser à des hauteurs qu'il ne peut même pas imaginer.

[d'après le Sifté Tsadik rapporté dans le "mayana chel Torah" du rav Friedman]

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-> "Je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Pourquoi la Thora considère-t-elle cela comme une malédiction ? Ne serait-ce pas plutôt une bénédiction que de supprimer l'idolâtrie!

-> En fait, nos Sages enseignent que la faute a une force particulière de créer une dépendance pour l'homme qui la commet. Celui-ci peut en arriver à ne plus pouvoir s'en passer, devenir "esclave" de son penchant. Au point même qu'il lui deviendra clairement impossible de s'en séparer.
Dans cette situation bien malheureuse et tragique, il arrivera que si le pêcheur ne trouve pas le moyen d'assouvir son désir, alors cela le mettra même dans une situation de danger, il se sentira tellement mal que la mort pourra même s'en suivre, D. Préserve.

Bien sûr qu'il n'y a pas mieux que supprimer les idoles. Mais à l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait encore, l'homme qui serait privé de ses idoles, cela pouvait le mettre dans un état de mal-être profond. Cette bénédiction sera vécue par cet homme comme une malédiction.
Parfois Hachem se comporte ainsi avec l'homme. Il lui enlève des possibilités de commettre certaines fautes. Et l'homme le vit difficilement. En fait, Hachem le fait véritablement pour son bien. Mais l'homme en souffrira malgré tout.

Nos Sages enseignent que c'est cela d'ailleurs le sens des souffrances de l'enfer. L'homme qui s'est habitué dans ce monde à jouir de plaisirs matériels le menant à la faute, après sa mort, quand son âme rejoindra le monde des âmes, elle continuera à ressentir le besoin puissant d'assouvir ces désirs. Car cela est devenu pour lui une dépendance.
Mais il n'aura aucun moyen de trouver ce qu'il recherche. Car là-haut, tous ces plaisirs sont absents!
C'est ce manque terrible qui sera pour lui la pire des souffrances.

Imaginons que nous soyons privés de plaisirs auxquels nous sommes si attachés ... Il est donc bien préférable de s'habituer à s'en détacher dés à présent. Et de s'attacher aux vraies valeurs, celles de la Torah d'Hachem. Alors, notre joie sera bien grande de retrouver ces vrais plaisirs auxquels nous nous sommes habitués de notre vivant.
[rav Mikaël Mouyal]

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