Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Rav Arié Lévine & sa femme …

+ Rav Arié Lévine & sa femme ...

-> Le rav avait l'habitude de dire que sa femme était à l'origine de tout ce qu'il faisait de bien.

Il disait : "Sa foi en D. est plus grande que la mienne".
On peut citer la réaction de sa femme, lorsque son 2e fils mourut (c'était à l'époque de la grande famine à Jérusalem durant la 1ere guerre mondiale ) :
"Je pensais avoir le mérite de voir mes enfants briller dans l'étude de la Torah dans ce monde-ci, mais maintenant, j'ai 2 enfants qui étudient la Torah dans le monde céleste".

-> Un jour, alors que sa femme avait mal à la jambe, rav Arié répondit au médecin demandant la raison de leur visite : "Nous avons mal à la jambe".

-> Un chauffeur raccompagnant rav Arié Lévine, lui demanda : "Où est votre maison?" - Pas de réponse du rav.
Le chauffeur demanda alors : "Où désirez-vous que je vous dépose?"
Rav Arié répondit : "Dans telle rue".

Après être descendu de voiture, il expliqua à la personne l'accompagnant : "Vous vous êtes sûrement demandé pourquoi je n'ai pas répondu lorsque le chauffeur m'a demandé où est ma maison.
Comme l'ont dit nos Sages : "La maison d'un homme, c'est sa femme."
Sachez que, depuis que ma chère épouse est morte, je n'ai plus de maison.
Voilà pourquoi, je me suis tu.
C'est seulement quand le chauffeur m'a demandé où je voulais descendre que j'ai pu lui indiquer le nom de la rue."

<------------------>

-> Après la mort de sa femme, il fut habité par une tristesse constante.
Elle lui manquait de plus en plus.
Il dit un jour : "Les détails physiques, et même son apparence, disparaissent petit à petit, mais ses vertus brillent de plus en plus dans mon souvenir."

<------------------->

-> Un jour de Pourim, il dit :
"C'est Pourim, tout le monde est joyeux. Moi aussi, quand je regarde sa photo [celle de sa femme, qui était alors décédée], je suis heureux et de bonne humeur."

<------------------->

-> Voici un extrait de ce que Rav Arié Lévine a écrit à propos de sa femme :

"Au nom de D., Mon cœur souffre et mon âme est endeuillée.
Comment pourrais-je trouver la consolation dans ma grande détresse, après la disparition de mon joyau, de ma splendide couronne, ma sœur, mon épouse, ma pure colombe, la pieuse Tsipora 'Hanna bat David Schapira, de mémoire bénie, que son âme soit accueillie dans les régions célestes.

La souffrance est immense, et la douleur est insupportable.
Qui peut dire sa bonté et sa piété, il n'existe personne qui lui ressemble.
Son âme est pure, et son cœur généreux, elle avait pitié de ceux qui souffraient et elle compatissait à toutes leurs peines, elle avait un sourire pour chacun et tendait la main à tous les êtres vivants.

Elle était la bonté et la pitié, elle était la sainteté.
Sa vie entière a été un hymne à D.
Chaque instant de sa vie a inscrit encore une ligne dans son chant éternel.

Par dessus tout, elle savait retenir sa langue d'une manière extraordinaire.
Une âme très pure est retournée à sa source, immaculée comme le jour où elle est entrée dans ce monde, avec en plus l'éclat et le rayonnement, la pureté et la grâce.

La vieillesse ne l'a pas flétrie, son visage n'a pas pâli.
Elle n'a jamais trouvé de défaut chez personne, elle n'a jamais causé de douleur à personne.
D. et les hommes ne peuvent que la louer.
Elle n'a jamais été orgueilleuse, ne s'est jamais sentie supérieure à quiconque. Jamais.

Si quelqu'un frappait à sa porte pour avoir une aide matérielle ou un secours moral, une bonne parole ou un morceau de pain, elle était toujours là avec le sourire.

Son âme était pure comme un ciel sans nuage, et pour ceux qui avaient besoin d'elle, il n'y a personne qui puisse la remplacer."

<----------------------->

+ Bonus (guémara) :

-> "Qui est riche? C'est celui qui a une femme bonne et généreuse"

[guémara Shabbath 25b]

<---------->

-> "Rabbi Yo'hanan dit : "quand un homme perd sa 1ere femme, c'est pour lui comme la destruction du Temple.
Rabbi Alexandre dit : quand un homme perd sa femme, tout s'effondre autour de lui.
Rabbi Yossi bar 'Hanina dit : ses pas deviennent plus courts."

[guémara Sanhédrin 22a]

Pourquoi cette description si sombre? Celui qui a perdu sa femme sait bien quelle tragédie, il est en train de vivre, et il n'a pas besoin de cette description douloureuse.

Selon Rav Arié Lévine, ces paroles de nos Sages ne sont pas à destination de l'endeuillé, mais à ses proches, à son entourage, qui en arrivent à dire : "Oui, il se résigne à son sort, il se reprend petit à petit ..."

Nos Sages veulent dire : il faut savoir que pour son ami qui subit une épreuve (la perte de sa femme), c'est comme s'il voyait le Temple détruit sous ses yeux, et le monde s'écrouler.
Même ses pas deviennent plus courts ...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.