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"Vous observerez Mes décrets ('houkotaï) et Mes lois (michpataï), parce que l'homme qui les pratique obtient par eux la vie" (A'haré Mot 18,5)

-> Selon le 'Hidouché haRim, la Torah nous demande de ne pas accomplir les mitsvot avec indifférence.
Nous devons, au contraire, les considérer comme une source de joie, d'enthousiasme et de vie.
Nous devons vivre par elles.

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-> "Chaque mitsva de la Torah est rattachée au Roi saint et suprême (Hachem) : certaines sont reliées à Sa tête, d'autres à Son corps, d'autres enfin à Ses mains ou à Ses pieds".
[le Zohar - Yitro 85b ]

Il est écrit : "Vous qui êtes attachés à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'huit" (Vaét'hanan 4,4)

=> En accomplissant les mitsvot, nous avons la possibilité de s'attacher, de s'unir de son vivant avec Hachem (si l'on peut dire).

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-> Selon le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm), ce verset doit se comprendre au sens premier :
"Lorsqu'un homme accomplit une mitsva, il vit à l'intérieur d'elle à proprement parler. La sainteté de la mitsva l'enveloppe, le plongeant dans l'atmosphère même du Gan Eden.
[...]
Si l'homme est attentif pendant l'accomplissement d'une mtisva, son âme sentira qu'elle s'entoure et s'enveloppe de sainteté, et qu'un nouvel esprit l'habite.

C'est en ce sens que le verset dit : "L'homme qui les pratique obtient par elles la vie" : par elles, littéralement, c'est-à-dire qu'il trouve la vie à l'intérieur même des mitsvot, car leur sainteté l'investit où il les accomplit, et parce que l'atmosphère du Gan Eden l'imprègne."

-> Dans les bénédictions, nous disons : "Qui nous a sanctifiés par Ses commandements, et nous a ordonné ..."
D'un côté, le fait de faire les mitsvot nous sanctifie, d'un autre côté, nous devons avoir en tête que nous les faisons car c'est un ordre de Hachem, la sanctification n'étant qu'une résultante.

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-> Onkelos explique "Il obtient par eux la vie" par : "dans le monde futur".

-> Le 'Hafets 'Haïm note que les 248 membres du corps humain sont en corrélation avec les 248 mitsvot positives de la Torah, entraînant que chaque mitsva accomplie fait vivre le membre qui lui correspond.

C'est la raison pour laquelle, dans notre verset, la Torah recommande d'observer tous les décrets et les lois, car ils permettent l'existence de nos "organes spirituels", dont l'existence est éternelle.

-> Selon la guémara (Kétouvot 111), même le corps pourra se maintenir pour l'éternité grâce à la lumière de la Torah.

Dans la bénédiction avant la lecture du Shéma, nous disons : "car les paroles de la Torah sont notre vie et la longueur de nos années".
Ainsi, la Torah est la nourriture spirituelle de l'âme, de même que le pain est la subsistance du corps.
Grâce à elles nous construisons notre éternité (notre vie!), et tirons vers le haut le monde entier.

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-> "Vous observerez mes lois et mes statuts, parce que l’homme qui les pratique obtient, par eux, la vie : je suis Hachem" (A'haré Mot 18,5)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
On pourrait croire que le rapport de cause à effet entre l’observance des mitsvot et l’obtention de la vie, est du au fait qu’on va être jugés sur nos actions et ensuite récompensés. Et que si on s’est effectivement bien comportés alors on recevra "la vie" en salaire. C’est une vision réductrice.
En fait, c’est l’essence même de la mitsva qui amène la vie au corps humain, c’est la raison pour laquelle il y a le même nombre de mitsvot positives que de membres dans le corps humain : 248 et qu’il y a le même nombre de mitsvot négatives que de nerfs : 365.
Quand on observe une mitsva on attire la lumière Divine (source de vie), sur le membre correspondant à cette mitsva précise et quand on s’abstient de faire une faute (avéra) on attire cette même lumière sur le nerf correspondant.
=> De là on doit prendre conscience de l’importance de chacune des 613 mitsvot, et de la même manière qu’on n’est pas prêt à se passer d’un nerf ou un membre, même le moins important, on ne doit pas être capable de délaisser un mitsva ou de faire un avéra, même si elle ne nous parait pas si essentielle que ça.

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-> De l'expression "par lesquels il vivra", nos Sages déduisent que l'objectif des mitsvot que D. nous a données est de faire vivre et non de faire mourir.
Par conséquent, par exemple, si le respect du Shabbath risque de mettre une vie en danger, l'obligation de sauver une vie a préséance sur l'observance du Shabbath.

[dans cette situation : la mitsva est de tout faire pour préserver la vie ; la avéra est de s'en abstenir pour rester fidèle au Shabbath]

Selon la guémara (Sanhédrin 74a), les exceptions à cette règle sont les 3 fautes cardinales : l’idolâtrie, l’immoralité et le meurtre ; ainsi que tout cas où la transgression entraînerait la profanation du nom de D.

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