"Yaakov demeura dans le pays du séjour de son père" (Vayéchev 37,1)
-> Le 'Hida affirme que le mot : "vayéchev" (demeura) nous témoigne de la grandeur de Yaakov.
Comment cela?
Ce mot (וַיֵּשֶׁב) est constitué de la 2e lettre de chacune de ses épreuves majeures :
- Yossef (יוסף) => le ו ;
- Dina (דינה) => le י ;
- Essav (עשו) => le ש ;
- Lavan (לבן) => le ב.
Malgré avoir subi de nombreuses souffrances, son état d'esprit n'en a jamais été brisé et il n'a jamais abandonné. Plutôt, il était "vayéchev, " = "il demeura" fixe dans sa confiance en Hachem.
Le 'Hida conclut : c'est par le mérite de sa confiance qu'il a été libéré de toutes ses difficultés.
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-> Rachi : au terme d'un long exil, Yaakov espérait enfin s'installer en toute tranquillité, mais les tourments de la disparition de Yossef se sont abattus sur lui.
-> Le Kli Yakar nous enseigne que Hachem désirait raccourcir la durée pendant laquelle les juifs resteraient en exil.
A cette fin, Il commença par compter les années d'exil à partir du moment où Avraham et Its'hak se déplaceraient de place en place durant leur vie.
Ainsi, si Yaakov avait vécu tranquillement de la façon dont il le voulait, les années de sa vie n'auraient pas pu compter parmi celles de l'exil, entraînant que les juifs devraient rester davantage d'années en Egypte.
=> C'est pour cela que Yaakov a enduré les souffrances de la vente de Yossef.
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-> Comme les tsadikim craignent constamment que la faute n'ait provoqué une perte de leur part dans le monde à venir, automatiquement il leur manque quelque chose dans ce monde-ci, car la peur ne les laisse pas installés [tranquillement] dans la paix.
Ce n'était pas le cas de Yaakov, parce qu'il lui avait été donné un signe particulier : si tous ses fils étaient en vie, il lui était promis qu'il aurait le monde à venir, il n'avait donc aucune raison de s'inquiéter.
Ainsi, tant qu'un de ses fils ne mourait pas avant lui, il était en paix et sûr de son lot.
Quand il a cru que Yossef était mort, immédiatement "le malheur de Yossef l'a assailli", et il a commencé à se faire du souci pour sa part du monde à venir.
[d'après rabbi Akiva Eiger]