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"Ce sera une récompense de ce que vous écouterez ces décrets, que vous les observerez et les accomplirez" (Ekev 7,12)

-> Pour le midrach : "ékev", qui signifie "talon", fait allusion aux commandements dont on a tendance à négliger l'importance et qu'on risque donc de "fouler du talon".
La Torah souligne que si nous prenons également soin de les accomplir, nous pouvons être certains que D. nous récompensera en maintenant avec nous "Son alliance et Sa bonté".
[Rachi]

-> Pourquoi cela?
Lorsqu'une personne utilise toutes ses forces afin d'accomplir les moindres détails de la Torah, y compris ce qui semble totalement secondaire, il démontre par cela que chaque opportunité de réaliser les mots de Hachem est précieux pour lui.
Le Maître du monde répond à cette personne en lui donnant les moyens de continuer à accomplir Sa volonté sans problème financier.
[le Imré Shéfer]

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-> On a vu que selon Rachi, la Torah parle ici des mitsvot que l'on foule aux talons (akev).
Selon nos maîtres du moussar, on peut interpréter ainsi ce verset : "ékev" (en conséquence - עֵקֶב) est composé des mêmes lettres que "kéva" (régulier - קבע).
Ainsi, nous devons faire de la Torah quelque chose de fixe (kéva), d'essentiel, et non quelque chose que l'on foule aux pieds ou qui serait secondaire.

-> "Ce sera une récompense de ce que vous écouterez" (véaya ékév im tichmé'oun - וְהָיָה עֵקֶב תִּשְׁמְעוּן).
Les initiales de ces mots forment : "ito" (son moment - עתו), et les dernières lettres (hé - bét - noun) de ces mots ont une valeur numérique de : 57, qui est identique à celle de : "zan" (nourrit).

Le mot : "ito" se référence au fait de fixer des moments (itim) à l'étude de la Torah, et le mot : "zan", fait référence à la nourriture (mazon), à la subsistance.
En d'autres termes, l'essentiel de notre "nourriture" doit être de fixer des moments d'étude.
Tout comme nous ne sautons jamais de repas fixes et nous nous soucions d'alimenter notre corps chaque jour, nous ne renoncerons jamais aux moments que nous avons consacrés à la Torah et ne passerons pas une journée sans étudier.

[de même que la nourriture physique nous permet d'exister dans ce monde éphémère, de même la nourriture spirituelle nous permettra d'exister dans le monde futur éternel.
Si (ékév) tu veux évoluer dans le monde futur, alors tu dois y avoir des talons (akev), c'est-à-dire fixer dans ce monde des moments réguliers (kéva) pour étudier la Torah.

La Torah doit être quelque chose de stable (kéva), et non secondaire (ékev) ou accessoire.
A l'image des talons qui soutiennent tout notre corps, la Torah doit soutenir tous nos mouvements, nos décisions!]

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-> "Le péché de mes talons m'enveloppe" (Téhilim 49,6)

La guémara (Avoda Zara 18a) commente : "Les péchés que l'homme piétine du talon dans ce monde-ci, l'envelopperont au jour du Jugement [celui après notre mort et également celui annuel de Roch Hachana]".

-> Le rav Ezra Altshuler dit que si l'on porte atteinte à un seul commandement de la Torah, alors cela peut se répercuter sur l'ensemble des autres.

Certaines coutume ou mitsvot peuvent nous sembler dénuées de fondement et malgré tout, si on leur porte atteinte, on risque d'ébranler tout l'édifice de la Torah.
[à l'image du talon, qui est tout en bas du corps, mais sans lui, il nous est impossible de poser le pieds par terre, d'évoluer/avancer.]

De plus, nous ne savons pas la récompense pour chacune des mitsvot.
Il se peut que ce soit une mitsva en apparence négligeable qui va par sa valeur faire toute la différence, et nous permettre de gagner notre monde futur.

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-> Si une personne se considère comme un talon (la partie la plus base du corps humain), comme humble, alors le yétser ara ne pourra exercer contre elle aucune force afin de l'empêcher d'accomplir tous les commandements de Hachem.
[le 'Hida – Dvach Léfi]

-> La Torah utilise ici le terme "Ekev" (עקב), pour dire "parce que". Or ce terme, qui signifie aussi "le talon", fait allusion à l'humilité, car l'homme humble se considère être au talon et non à la tête.
La Torah vient ainsi enseigner que c'est par le mérite du "talon" symbole de l'humilité que "vous écouterez ces lois" et que vous les comprendrez (car dans la tradition, "écouter" c'est "comprendre"). Car les lois de la Torah ne peuvent réellement être comprises et intégrées que par une personne humble et modeste.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

-> Le mot : véaya (וְהָיָה - ce sera) contient les mêmes lettres que le Nom de D. (Tétragramme - יהוה), duquel nous pouvons apprendre l'humilité.
En effet, les 3 lettres composant ce Nom : le י, le ו et le ה, sont les lettres de l'alphabet qui s'écrivent (comme on les lit) avec un guématria la plus faible.
- Pour le ה, elle s'écrit pleinement : הא, ce qui fait : 6 ;
- Pour le ו, elle s'écrit : ואו, ce qui fait : 13 ;
- Pour le י, elle s'écrit : יוד, ce qui fait : 20.

=> Ainsi, le verset nous dit : Si nous voulons savoir comment nous pouvons être capables de réaliser ces mitsvot qui sont généralement méprisées, cela n'est possible que si nous sommes humbles.

[le 'Hida - נחל שורק]

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+ "Ce sera une récompense (וְהָיָה עֵקֶב תִּשְׁמְעוּן)" (Ekev 7,12)

La dernière lettre de Ekev (עֵקֶב) et les 2 premières du mot suivant : tichmé'oun (תִּשְׁמְעוּן) forment : שבת (Shabbath).

Les lettres restantes du mot "Ekev" (קב) ont la même valeur que : ימנע (yimana - il se retiendra, s'abstiendra).

Les lettres restantes du mot "tichmé'oun", forment le mot : מעון (mé'avon - de la faute).

=> Ainsi, garder Shabbath comme il le faut, nous protège de la faute.

[le 'Hida - חומת אנך]

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-> Le mot "Ekev" (parce que) se traduit également par : "talon".

Le 'Hatam Sofer fait remarque que selon la michna (Pirké Avot 1,4), la connaissance de la Torah s'acquiert "en s'asseyant à la poussière des pieds [des Sages] et en buvant avidement leurs paroles".

Ces 2 attitudes sont interdépendantes : en "s'asseyant à la poussière des pieds" des Sages, on parvient à saisir leurs propos et la sagesse qui s'en dégage, laquelle est aussi bénéfique que l'eau à un homme assoiffé.

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+ "Ce sera en récompense de ce que vous écouterez ces décrets, que vous les observerez (ouchmartem) et les accomplirez (vaassitem)"

- "que vous les observerez" (ouchmartem - וּשְׁמַרְתֶּם) = cela fait allusion aux "siyagim" (les barrières) qu'une personne doit ériger pour se protéger personnellement de la faute (ex: éviter une certaine chose permise, qui nous conduirait très certainement à fauter).
- "les accomplirez" (vaassitem - וַעֲשִׂיתֶם) = cela fait référence à la réalisation des véritables mitsvot.
Celui qui accomplit les mitsvot reçoit sa récompense dans le monde à venir.
Celui qui tient compte des barrières [protectrices à la faute] qu'il s'est créé pour lui-même, va recevoir une récompense dans ce monde et dans le monde à venir.
[מהריא]

-> Nos Sages (guémara Yébamot 20a) enseignent qu'une personne doit se sanctifier par ce qui lui est permis.
Nos Sages ont créé des barrières afin de nous aider à accomplir les mitsvot (par exemple le fait de ne pas bouger des objets mouksé pendant Shababth, afin d'éviter à en venir à les utiliser pour réaliser une activité interdite). Nous devons parfaitement adhérer à ces règles.
Nous avons également besoin de nous créer nos propres règles [chacun ayant ses propres faiblesses]. Nous devons rester à l'écart d'actions qui nous conduiraient finalement à transgresser les commandements de Hachem.

C'est ainsi que nous nous rendons saints en se tenant à l'écart de choses qui nous sont permises, dans un effort de rester purs et saints [évitant au maximum de tomber dans la faute]. En ayant ces barrières personnelles, nous nous facilitons l'accomplissement des mitsvot.
Le mot ékev (עקב) est l'acronyme de : "Sanctifies-toi dans ce qui est permis" (kadéch atsemé'ha bémoutar - קדש עצמך במותר).
[Sfat Emet]

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-> "Ce sera (véaya) en récompense"
Selon le midrach (Yalkout Chimoni Dévarim 877), le terme "véaya" (ce sera) implique un caractère immédiat (une immédiateté).
La Torah nous apprend que lorsqu'une personne est jeune, elle doit immédiatement penser à sa fin.
Elle doit avoir conscience d'où sera finalement sa fin (tout être humain n'étant que de bref passage ici bas!), et utiliser son temps dans ce monde de la meilleure des façons afin d'accomplir les mitsvot.
Cela va pousser une personne à suivre la volonté de Hachem et éviter la faute.
[Rabbi Yaakov Tenenbaum – שמן אפרסמון]

[à l'image d'un tuteur qui va permettre à une plante de s'épanouir d'une façon droite, nous devons avoir en tête notre finalité, afin d'éviter de s'éparpiller dans la perte de temps, d'opportunités spirituelles, dans les fautes, ...]

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