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L’importance de la sainteté (3e partie)

+ L'importance de la sainteté (3e partie) :

-> "Une simple [mauvaise] pensée laisse une marque et va souiller l'âme d'une personne au point où elle a besoin d'être punie au Guéhinam (Enfer) afin d'être purifiée [de cette faute]"
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou - Shevivé Lev 21]

[à propos d'une pensée, on a malheureusement tendance à se dire : "Ce n'est pas si grave! c'est rien du tout!"]

-> Le Shomer Emounim (Séfer Taharat haKodech - Pgam haEnayim chap.1) écrit : "Chaque fois qu'on regarde de façon interdite une femme, nous réalisons une faute ... et [à chaque fois] un ange du Mal est créé".

[tant que l'on ne fait pas téchouva dessus, ces anges Accusateurs créés vont tout faire pour empêcher les bénédictions de venir sur nous, et au contraire nous attirer de mauvaises choses!]

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-> Le Choul'han Aroukh (Even haEzer 21,1) statue : "Une personne doit beaucoup beaucoup s'éloigner des femmes [qui lui sont interdites]."

Le Bach commente que l'on doit se protéger et mettre en place des barrières protectrices pour cette faute plus que pour toute autre, car par nature, un homme peut en venir à la désirer ardemment, plus que toute autre faute.

[Le Gaon de Vilna (Chir haChirim 2) dit qu'avec la diminution continuelle du niveau des générations (l'influence non-juive étant plus importante), de nouvelles protections sont nécessaires pour fermer les brèches"]

Le Beit Chmouël écrit qu'une personne habituée à cette faute aura davantage de difficulté à s'en séparer, plus que toute autre faute (d'où la nécessité de s'en éloigner plus que de toute autre faute).

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-> Le roi Salomon, dans son dernier verset de Kohélét (12,14) écrit : "Toutes les actions, D. les appellera devant Son tribunal, même celles qui sont entièrement cachées, qu'elles soient bonnes ou mauvaises."

Le Targoum commente :
"A la fin, toutes les choses réalisées en privé dans ce monde sont destinées à être rendues public, et révélées à l'ensemble de l'humanité!
C'est pourquoi, crains les paroles de Hachem et observes Ses mitsvot, ne fautes pas en secret ... car Hachem amènera chaque acte au jour du Grand Jugement, et Il rendra public ce qui est [initialement] caché des gens, que ce soit bon ou du mauvais."

[ainsi, lorsque notre yétser ara nous propose de fauter par la pensée en cachette, n'oublions pas de se rappeler qu'au final la terre entière sera au courant. Nous serons alors couvert de honte, et devrons payer très cher le prix d'avoir fauté, oubliant que rien n'échappe à D. ]

-> Le rav Shlomo Zalman Auerbach dit : "Mon père m'a enseigné qu'à chaque acte que nous faisons, nous devons nous imaginer qu'il est photographié/filmé par le Ciel [à la fois l'acte, et les pensées!].
Toute ma vie, j'ai peiné pour ressentir que des photos sont constamment prises sur toute chose."

[la vidéo/photo de toute notre vie sera rendu public, et nous restera associée éternellement.
Si un géant en Torah a passé sa vie à travailler pour prendre conscience en détail d'une telle réalité, c'est que nous avons tous besoin d'en faire autant!]

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-> "A chaque fois qu’une personne se prive d’un plaisir interdit de ce monde, afin d’être fidèle à la volonté de D. ; [il en résultera que plus tard,] au cours de sa vie, elle recevra un plaisir [d’intensité] similaire qui lui sera permis."
[le Steïpler – Karyana déIgarta – vol.I, lettre 15]

=> En terme de sainteté, on ne perd jamais à renoncer à une mauvaise vision, une mauvaise pensée, ...

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-> "Celui qui essaie de préserver la pureté de sa pensée, et qui retire les mauvaises pensées, a essentiellement purifié le Kodech haKodachim (le Saint des Saints).

[selon le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm), le corps de tout juif est similaire au Temple, et son cerveau est comme le Saint des Saints de ce Temple.
(ainsi lorsque nous avons une pensée interdite, c'est comme si nous avons commis une faute dans le lieu le plus saint du Temple!)]

Il a réalisé le même acte qu'on pu faire les 'Hachmonaïm dans le Temple [au moment de 'Hanoucca après que les romains l'avaient intégralement souillé]"

[rav Shimshon David Pinkous]

-> A la lumière de cela, nous pouvons comprendre l'affirmation de nos Sages : "Des pensées de faute sont pires que la faute elle-même" (guémara Yoma 29a)

=> Nous devons être particulièrement vigilants à garder la pureté de l'endroit le plus saint de notre corps.
En effet, il est plus grave d'y introduire des impuretés/saletés qu'ailleurs.

-> Le Sfat Emet explique que les mauvaises pensées entraînent davantage de dommages à l'âme, que de mauvais actes.
Par ailleurs, il est plus difficile d'arrêter d'agir ainsi, et de les rectifier (par exemple : on a tendance à les considérer à la légère : ce n'est que des pensées, ça arrive à tout le monde, et ce n'est pas comme si j'avais mal agi!).

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-> Dans ce qui est relatif aux plaisirs interdits liés à la kédoucha, plus on s'y investit, plus on a davantage de désir d'en réaliser de nouveau.
[le Bach - Even haEzer 21,1]

-> "Il y a un petit d'organe chez l'homme, lorsqu'on l'affame il est rassasié, et lorsqu'on le rassasie il est affamé"
[guémara Soucca 52b ; Sanhédrin 107a]

=> Il en découle qu'on est alors perpétuellement dans un état de manque, de frustration de ne pouvoir totalement assouvir nos désirs.
Ainsi, c'est se refuser d'apprécier toute chose que l'on peut déjà avoir, car étant toujours à la recherche d'une nouvelle dose.

-> "Les juifs servent l'idolâtrie uniquement afin de pouvoir se permettre publiquement ce qui est lié aux relations sexuelles interdites (arayot)."
[guémara Sanhédrin 63b]

[l'homme a tendance à se créer son dieu personnel, qui va lui permettre d'accomplir ses envies, voir même de les justifier comme étant des mitsvot!]

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-> "Même si quelqu'un a échoué à de nombreuses reprises [à préserver sa sainteté], s'il continue à se battre et qu'il réussit plusieurs fois, alors ses victoires sur son redoutable yétser ara vont brûler en lui et entraîner le déversement d'une Lumière de sainteté pas uniquement sur lui-même, mais également sur tous les Mondes.
Une grande partie des dommages qu'il a pu occasionner avec ses fautes sont alors réparée.

Il est impossible d'estimer l'énorme niveau de sainteté de celui qui a conquis ses désirs dans le feu de la force du yétser ara ...
De même que la transgression est terrible, de même le mérite qu'il gagne [en dominant sa tentation] est impressionnant."

[Steïpler - Karyana déIgarta - lettre 12]

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-> "A celui qui domine son yétser ara dans le domaine lié aux relations sexuelles interdites (arayot), il est accordé un faisceau de lumière qui brille sur sa tête : une lumière qui était réellement visible à l'époque de nos Sages.

Réalisez également que celui surmonte son yétser ara, spécialement de nos jours, en l'honneur de Hachem, méritera sans aucun doute un niveau très élevé dans le monde à venir ... et il méritera même dans ce monde, que lui et ses enfants soient parmi les puissants du peuple juif, accomplissant toujours ce qu'il est juste et correct."

['Hafets 'Haïm - Nid'hé Israël - chap.23]

=> Mon attitude m'impacte positivement, ainsi que tous mes descendants, ainsi que le monde entier.
[on peut y ajouter nos ancêtres qui reçoivent indirectement nos mérites.]

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-> "Les portes de la sagesse en Torah sont fermées devant le fauteur." (Zohar III,1123 ; Ohr ha'Haïm Dévarim 12,28).

Le rav Shmouël Wosner (Shéelot ouTéchouvot Shévét haLévi IV,160) commente qu'à l'image du feu et de l'eau qui ne peuvent pas co-exister dans un même récipient, de même il est impossible pour un juif d'avoir 2 désirs contraires dans son cœur.

[laisser ses yeux désirer des visions interdites, avoir de mauvaises pensées, ... c'est faire partir nos désirs de grandir en Torah/spiritualité. D'une certaine façon, c'est se dévêtir de son habit de juif, pour celui d'animal (qui est au service de ses pulsions physiques).]

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat 'Hokhmat ouMoussar vol.II) écrit : "La Torah provient du Ciel, son existence est infiniment sainte, c'est la pureté ultime.
Toute personne qui souhaite s'en approcher doit se revêtir du maximum de sa sainteté personnelle, car sinon, il est impossible d'étudier la Torah, puisque sinon elle le quitte immédiatement."

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+ Quelques exemples :

+++ 1°/ Yossef :

-> Yossef était tellement beau que les femmes égyptiennes montaient sur les murs afin de pouvoir y jeter un coup d’œil sur sa beauté lorsqu’il passait.
[celles qui épluchaient des légumes, se coupaient des doigts tellement elles étaient hypnotisées par sa beauté incroyable.
Les femmes égyptiennes lui envoyaient aussi des cadeaux/bijoux afin d’attirer son attention sur elles]

Mais le vertueux Yossef en détournait ses yeux, refusant d’y poser son regard.
[midrach Béréchit rabba 98,1]

Le midrach (Yalkout Chimoni Béréchit 49,161) ajoute : "il a ainsi mérité les 2 mondes (celui-ci et celui à Venir)."

[de même, il a fui avec la femme de Potiphar, ne prenant pas le risque de rester une seconde de plus, car lorsque les yeux voient ... ]

-> La guémara (Sotah 36b) rapporte qu'au moment où la femme de Potiphar s'est approchée de lui pour lui attraper son vêtement (et le pousser à la faute), Yossef a vu une représentation de son père par la fenêtre.

Le 'Hatam Sofer (Béréchit 18,1) explique que : "même si un juif a énormément fauté, il ne sera jamais rejeté, car il prend racine dans la sainteté".

=> Ainsi, l'épisode de Yossef, nous renvoie au fait que tout juif a pour ancêtres les Patriarches, dont les mérites nous protègent et font que nous serons toujours aimés, importants aux yeux de D.
Et cela, en plus d'avoir en nous une partie Divine (l'âme), qui ne nous quitte pas et qui reste intrinsèquement toujours pure.

-> "Le 1er prérequis [pour le service Divin] est qu'une personne connaisse sa propre valeur, qu'elle réalise ses qualités, de même que ceux de ses ancêtres : leur grandeur, leur importance et leur affection aux yeux du Créateur"
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva - début du chaar haavoda]

=> Plus nous avons en tête notre grandeur, plus nous avons conscience que Avraham, Its'hak et Yaakov nous regardent à chaque instant en souhaitant le meilleur pour nous, en tant que leur descendant, plus nous souhaitons sincèrement marcher dans leurs pas, en agissant de la manière la plus élevée, kadoch, en fonction de nos capacités propres.

Nous devons observer que : nous faisons partie de la lignée la plus prestigieuse du monde (Patriarches + nous sommes juifs!), nous possédons une âme provenant de l'intériorité de D. (et nous de l'extériorité comme chez les autres nations), ... et cela doit nous conduire à voir les fautes avec davantage de mépris.
[comment quelqu'un d'aussi élevé que moi, peut-il s'abaisser si bas!]

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+++ 2°/ Rabbi Akiva :

-> Lorsque rabbi Akiva est parti en exil, le monarque lui a envoyé 2 femmes exceptionnellement belles, et il les a paré comme des mariées, afin de pousser à la faute rabbi Akiva.

Pendant toute la nuit, elles ont essayé de l'amener à fauter.
L'une et l'autre lui disant : "Viens me voir!", il s'est assis entre elle, et leur a craché dessus.

Le lendemain, le monarque a interrogé rabbi Akiva : "Ne sont-elles pas magnifiques? Ne sont-elles pas des être humains comme toi? N'est-ce pas Celui qui t'a créé, qui les a créé?"

Rabbi Akiva a répondu : "Qu'aurais-je pu faire? Pour moi, elles sentaient comme de la chair de carcasses!"

[Avot déRabbi Nathan - chap.16]

-> Le Maor vaChémech (Mattot) explique que cela nous apprend qu'il faut développer un dégoût envers la faute, au moins où cela devient réellement répugnant.

Rabbi Akiva a tellement cultivé cela, que réellement il ressentait autant de dégoût qu'en présence d'une carcasse d'animaux délaissée et qui sent extrêmement mauvais.

[si nous mangeons un aliment nocif/répugnant, cela sera dégoûtant à nos yeux, alors à combien plus forte raison pour ce qui abîme notre âme, notre lien éternel avec Hachem et sur lequel nous devrons rendre des comptes.]

Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou vol.5) dit que la 1ere image est celle qui va produire l'impact le plus fort dans notre esprit.

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-> De même que notre yétser ara utilise notre imagination au service de notre vision, nous devons en faire de même :

1°/ en développant un imaginaire effrayant associé à ce qui est lié à la faute, au yétser ara (chacun utilisant ce qui lui fait peur).
[la démarche doit rester positive, et dans un objectif de mieux démarquer notre chemin dans la vie face aux tentations/tempêtes du yétser ara.]

2°/ en développant les punitions que nous recevrons pour avoir commis une telle faute.
L'Alter de Kelm écrit : la majorité des gens pense que la différence entre un tsadik et un racha se trouve dans leur différence d'émouna : le tsadik croit en l'existence de D., et un racha non.
Cependant, en réalité la différence entre eux se trouve dans leur pouvoir d'imagination.

Le tsadik ancre dans son esprit une image la plus réaliste possible de la grandeur de Hachem, et de sa justice (tant en récompenses qu'en punitions), tandis que le racha ne le fait pas.

=> d'une certaine façon, un racha est une personne qui se laisse aller en terme d'imagination, plutôt que de s'en saisir et de l'utiliser au service d'une vie réussie selon les conseils de D.
Le yétser ara nous vend de l'illusion dans notre tête, et si nous n'y développons pas de la réalité, comment pouvons-nous lutter contre lui!

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+++ 3°/ rabbi Tsadok :

-> "Lorsque Rabbi Tsadok a été capturé et transféré à Rome, une femme noble distinguée l'a pris et lui a envoyé une sublime servante.
A partir du moment où il l'a vue, il a placé ses yeux en face du mur, et s'est assis paisiblement pendant toute la nuit."
[midrach Pessikta déRav Kehana]

-> Le 'Hafets 'Haïm ne portait pas de lunettes, affirmant : "ce que je vois autour de moi est suffisant, pourquoi devrais-je regarder les choses plus distantes [avec tous les risques que cela comporte]."

De même, il écrit (Chmirat haLachon vol.II) qu'il est particulièrement opportun de regarder ses tsitsits lorsque des pensées impures entrent dans notre esprit, car par cette vision notre inclinaison à la faute va être réduite.

[on voit ici comment nos yeux peuvent être impactés positivement ou négativement.]

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