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"Les enfants d'Israël camperont, chacun sous sa bannière, selon les insignes de leur maison paternelle, à distance et autour du Ohel Moed, ils camperont" (Bamidbar 2,2)

-> Chaque bannière (de 3 tribus) possédait une couleur distincte [et, d'après le Targoum Yonathan, chaque bannière comportait les couleurs des 3 tribus qu'elle représentait]
Chaque tribu possédait également son propre drapeau, doté lui-même d'un emblème illustrant les traits dominants de son caractère.
Le drapeau de chaque tribau était de la couleur de la pierre la représentant sur le Pectoral du Cohen Gadol.
[Rachi]

-> Le midrach (Bamidbar rabba 2,10) enseigne que le campement d'Israël sur terre est la contrepartie de la Cour Céleste où le trône Divin est entouré de 4 groupes d'anges, à l'instar des 4 camps situés autour du Michkan.

-> "C'est des bannières (dégalim) du peuple juif que les nations du monde ont appris à faire des bannières/drapeaux colorés"
[midrach Bamidbar rabba 2,7 ]

-> Au-delà de l'unité, les bannières étaient le signe d'un amour de Hachem pour son peuple : http://todahm.com/2016/06/30/4611

-> "Les bannières ont cessé quand le peuple s'est dispersé à travers tout le pays pour le conquérir et ne campait plus autour du michkan. Par conséquent, la sainteté du camp d'Israël a cessé d'exister."
[Rachi - guémara Zéva'him 112b]

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-> "Le juste fleurira comme le palmier" (Téhilim 92,13)

"[Le palmier représente le peuple juif car] il ne contient pas de déchets : ses dattes sont mangées, ses feuilles sont utilisées comme loulavim à Souccot, ses branches séchées servent de sekha'h (toit) sur la Soucca, ses fibres sont torsadées pour faire des cordes, ses brindilles sont tressées en paniers et ses longues planches sont rabotées pour en faire des pièces de bois de soutient de la toiture.

De même, Israël ne contient pas de déchets : certains excellent dans la Torah, d'autres dans la michna, d'autre dans la Aggada, d'autres dans l'observance des mitsvot, d'autres dans les bonnes actions."
[midrach bamidbar rabba]

=> Les bannières mettaient en avant les qualités de chacune des tribus.

D'un côté, il faut suivre l'ordre de campement imposé par Hachem, mais d'un autre côté, chacun se doit d'utiliser au mieux ses particularités dans lesquelles il excelle.
Lorsque chacun est à sa place pour accomplir son rôle, n'empiétant pas sur celle d'un autre, ni ne le jalousant, alors la partition est sublime!

Tout comme chaque juif a une mission unique à remplir, chaque tribu a une tâche particulière à assumer.
L'unité du peuple juif et l'intégralité de ce que Hachem attend de nous ne peuvent être atteintes que si chaque individu remplit sa mission personnelle, sans usurper l'espace ou la tâche d'un autre (ex: par orgueil), car la mission de l'un ne correspond pas au caractère et au potentiel de l'autre.
Les bannières aident, par la visualisation, à se rendre compte de cela.

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-> Le rav Yaakov Kamenetsky (Émet léYaakov - Bamidbar 1,1) nous aide à comprendre la signification du Michkan.
Au début de la paracha de Bamidbar, la Torah montre le système d’identification de chaque tribu lors de leurs périples dans le désert. Chacune avait son propre drapeau, représentant son rôle et son caractère. Par exemple, un lion figurait sur le drapeau de Yéhouda, indiquant son statut de roi, le lion étant le roi des animaux.
Rav Kamenetsky souligne que ce système, pourtant simple, ne fut mis en place que lors de la 2e année après la sortie d’Égypte ; pourquoi fallut-il attendre un an entier pour l’instaurer?

Il répond que le Michkan aussi fut établi uniquement dans la 2e année qui suivit la sortie d’Égypte et il était impératif qu’il soit construit avant la mise en place du système des drapeaux. Pourquoi cela?
Le rav Kamenetsky explique que les divers drapeaux mettaient en relief de grandes différences entre chaque tribu. Les diverses couleurs et symboles connotent le mode de vie et les forces particulières à chacune. Par conséquent, le risque que les drapeaux entrainent séparation et divergence au sein de la nation juive était grand.
Chaque tribu avait sa propre philosophie et risquait de la canaliser vers des objectifs disparates, voire d’éventuels conflits entre elles. Pour éviter que cela se produise, il était primordial de garder un point de mire, rappelant aux tribus qu’elles ont toutes le même but : celui de la Avodat Hachem, même si les manières de l’atteindre sont différentes.
C’était l’un des objectifs principaux du Michkan : servir d’élément unificateur pour les divers éléments du peuple juif. Chacun a sa façon de voir les choses et divers rôles sont à remplir au sein de la nation, mais si tout le monde vise la même cible : celle de servir Hachem, nos différences n’ont aucune raison de se transformer en conflit ou en dissension. [au contraire elles sont des richesses, permettant au final d'encore mieux service Hachem]
Le rav Kamenetsky compare ceci au corps humain : les oreilles et les yeux ont des fonctions et des aptitudes très différentes, mais ne sont pas en compétition, parce qu’ils ont un objectif commun : ceux de permettre au corps humain de fonctionner correctement.

-> Le rav Yéhonathan Gefen ajoute :
Deux leçons primordiales sont à tirer de cela. Tout d’abord l’importance de l’unité au sein du peuple, mais savoir aussi qu’être uni ne signifie pas avoir les mêmes rôles et les mêmes forces que l’autre. Si c’était le cas, le peuple juif n’aurait pas pu remplir les myriades de responsabilités qui lui incombent en tant que Peuple élu. Certaines personnes sont plus aptes à étudier, d’autres à aider, d’autres encore sont douées pour l’enseignement, ...
De même, il existe différentes façons de servir Hachem, comme le montrent les diverses tendances et origines ; les Lituaniens, les ’Hassidim, les Sépharades, ...
Chacune donne sa propre saveur à la nation et contribue à sa Chlémout (perfection).

La guémara (fin du traité Taanit) nous permet de mieux comprendre cette idée. Elle affirme qu’à l’avenir, Hachem formera un cercle avec les hommes pieux (tsadikim). La Chekhina (Présence divine) sera au milieu et tout le monde pointera le centre en disant : "C’est Hachem en Qui nous avons espéré".
Les commentateurs analysent cette ronde formée par les tsadikim. Dans un cercle, chaque point est équidistant du centre. Aucun n’en est plus proche ou plus éloigné. Dans le futur, toutes les vaines discordes feront partie du passé. Hachem formera un cercle et en sera le centre et tous les vertueux de ce cercle, des divers "camps", montreront le centre du doigt et verront qu’ils servaient tous le même D. et en étaient équidistants.
Chaque point a une place différente sur le cercle, mais personne n’est plus rapproché que l’autre du milieu.

["Ils Me feront un Sanctuaire et Je demeurerai parmi eux" (Térouma 25,8) = on peut appliquer ce même pouvoir d'unification vers un objectif ultime. Nous devons savoir accepter qu'autrui aborde différemment que nous le chemin pour y parvenir, et en ce sens accepter et apprécier toute forme de service d'Hachem (tant que cela reste dans le cadre de la loi juive).
D'ailleurs, un juif ne doit pas être un robot (reproduisant machinalement ce qu'autrui fait), mais il doit vivre personnellement son judaïsme, en y mettant les sentiments qui font vibrer son cœur pour Hachem. Et en ce sens, chaque juif a à l'intérieur de lui ("Je demeurerai parmi eux") une approche unique, un relationnel unique avec son papa Hachem.]

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-> "Chaque homme selon sa bénédiction, il les a bénis" (Vayé'hi 49,28)

Le Or ha'Haïm haKadoch explique que la façon dont Yaakov a béni chacun de ses fils montre que les bénédictions convenaient à la personnalité et aux actes de chacun car chaque personne a un trait particulier qui la distingue de ses semblables.
Pour certains, ce trait peut être la prêtrise, pour d'autres la royauté, pour d'autres la Torah, la force, la richesse, le succès, ...

En bénissant ses fils, Yaakov inspiré par l'esprit prophétique a donné à chacun la bénédiction qui lui convenait en fonction de ses dispositions positives et négatives sans changer leur destinée.

=> Tâchons d'avancer dans la vie sous la bannière du peuple juif qui nous convient le mieux (être réellement soi-même), afin d'enrichir la collectivité par notre individualité.

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-> b'h, Nous allons voir un dvar Torah du Ben Ich 'Haï (Aderet Eliyahou - Balak 23,10).

Lorsque le peuple d'Israël était divisé selon des bannières, il y avait 4 groupes différents.
Le mot : ישראל a une guématria de 541. Si on le divise par 4, on obtient : 135, ainsi que 1 (représentant le fait que c'est le seul peuple véritablement uni).

Lorsque ces 4 groupes (valeur de 135) se tournent vers l'Unique, il invite le 1, et arrivent à 136, qui est la guématria de : kol (קול).
C'est une allusion au fait que la force d'Israël se tient dans sa "voix" lorsqu'il étudie la Torah (akol kol Yaakov - יעקב קול הקול - Béréchit 27,22).

Il y a 4 groupes de : "kol", comme les 4 niveaux de la Torah : le pchat, le rémez, le drach et le sod.

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+ "Bila'am leva les yeux et vit Israël camper selon ses tribus" (Balak 24,2)

-> "Cela fait allusion aux bannières. Il leva les yeux et dit : 'Qui est capable de toucher à ce peuple? Ils reconnaissent leurs ancêtres et les membres de leur famille! ...
Les bannières étaient à la fois une mesure de grandeur et une frontière pour le peuple juif"
[midrach Bamidbar rabba 2,4]

-> Les 12 tribus étaient répartis en 4 groupes, ayant chacun sa bannière.
Ce système de bannières a été établi par Yaakov, au moment où il a demandé à être enterré en Israël.
Il a alors enseigné à ses enfants l’emplacement de chacun au moment où l’on portera son cercueil.

Lorsque Yaakov a donné ses bénédictions à Ménaché et Ephraïm, il est dit : "II plaça Ephraïm avant Ménaché." (Béréchit 48,20).
Rachi commente : afin de placer Ephraïm avant Ménaché dans la formation des bannières.
C'est ainsi, que l’on trouve dans notre paracha : "La bannière du camp d’Ephraïm, avec ses légions, occupera le couchant … Près de lui, la tribu de Ménaché." (Bamidbar 2,18-20)

-> "[Au moment d'établir les bannières, Hachem dit à Moché :] Je ne dis rien de nouveau : leur place dans le camp leur a été attribuée par leur père Yaakov. Ils disposeront leur camp autour du michkan de la même façon que leurs pères se sont placés autour du cercueil de Yaakov pour l'emporter d'Egypte en terre d'Israël".
[midrach Bamidbar rabba 2,8]

=> La vision des bannières rappelait à chaque juif ses racines et sa généalogie, et cela transmet de la grandeur.
(à la vue de notre bannière, on vient à penser : étant un descendant direct des Patriarches, comment puis-je me comporter ainsi! ; ayant une telle ascendance, c'est sûr que je peux faire de grandes choses dans ma vie!).

Les bannières rappellent que nos désirs égoïstes passent au second plan, et que nos désirs doivent être en accord avec l'objectif commun : témoigner de l'honneur à Hachem.

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-> b'h : Un dvar Torah sur ce sujet : http://todahm.com/2013/10/27/panneau-dinterdiction-de-maudire

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-> "Rangés chacun sous une bannière distincte, d’après leurs tribus paternelles, ainsi camperont les enfants d’Israël ; c’est en face et autour de la Tente d’assignation (Ohel Moéd) qu’ils seront campés" (Bamidbar 2,2)

Le Ben Ich ‘Haï lit dans ce verset l'allusion suivante : Hachem promet à ceux qui s’impliquent dans la mitsva de tsédaka et veillent à apporter la subsistance à leurs frères pauvres et affamés qu’en retour, Il aura pitié d’eux et les rapprochera de Lui plus que tous.

Cet enseignement s’appuie sur celui de nos Sages (guémara Shabbat 104a) au sujet de la valeur symbolique des lettres Guimel et Dalet, faisant respectivement allusion aux mots gmoul (récompense) et dalim (pauvres).
Tel est donc le sens de notre verset : le terme minégued (en face - מִנֶּגֶד) peut être décomposé en min (de) et Guimel-Dalet, signifiant alors : "de cette sublime mitsva de gmoul dalim", de se soucier du gagne-pain des démunis, on aura l’insigne mérite de camper "autour de la Tente d’assignation", à savoir de jouir continuellement de la grâce et de la Miséricorde Divines.

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