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Kippour – Un jour hors de ce monde

+ Kippour - Un jour hors de ce monde :

-> La guémara (Pessa'him 54a) dit : "7 choses ont été créées avant que le monde ne fût créé. Elles sont : la Torah, la Téchouva, le gan Eden, le guéhinam, le Trône de gloire, le Temple et le nom du Machia'h".

=> Ainsi la téchouva a été créée avant la Création, et lorsque nous faisons téchouva nous entrons dans une dimension qui est au-delà du temps (le temps étant une des choses que D. créa pendant les 1ers jours de la Création), au-delà de l'espace de ce monde.

[A Roch Hachana nous proclamons la Royauté de D., et Yom Kippour est le jour particulièrement dévoué à la téchouva, point culminant des jours depuis le début du mois d'Elloul.]
Ainsi, bien que Yom Kippour soit un des 365 jours de l'année, son essence est au-delà du temps et de l'espace, au-delà des limitations de ce monde.

-> "Aharon [le Cohen Gadol] ... ne peut entrer à tout moment dans le Saint des saints [mais uniquement le jour de Kippour]" (A'haré Mot 16,2)

Le Kli Yakar explique : Le Cohen Gadol ne peut pas entrer "à tout moment", qui est lié à une notion de temps. Cependant, il peut y entrer un jour qui est au-dessus du temps, c'est-à-dire à Kippour.
Le Kli Yakar écrit clairement : "Tous les jours de l'année sont une partie du temps, Yom Kippour est le seul jour qui est au-dessus du temps".

De façon intéressante, la guémara (Méguila 10b) rapporte à propos du Aron (objet central du Saint des saints du Temple) : "nous avons reçu la tradition de nos ancêtres que le Aron ne prenait aucune place."
Rachi commente : "Le Aron était au milieu du Saint des saints. La distance entre le Aron et les murs était de chaque côté de 10 amot. La taille entière du Kodech haKodachim était de 20 amot par 20 amot.
Nous voyons que le Aron ne prenait aucune place".

=> La particularité de Yom Kippour est que c'est le seul jour où le Cohen Gadol (représentant tout le peuple juif) pouvait entrer dans le Kodech haKodachim, qui est une réalité en dehors de l'espace (à l'image du Aron qui ne prenait pas de place).

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-> Le Bné Yissa'har (Tichri 8) écrit :
"Le traité qui discute des mitsvot de [Yom Kippour] n'est pas appelé Yom Kippour, mais plutôt d'une façon ambiguë : "Yoma" (le jour).
La guémara qui discute de Shabbath s'appelle "Shabbath", celle abordant les lois de Roch Hachana a pour nom : "Roch Hachana". De même, nous avons le traité Soucca (Souccot) et Pessa'him (Pessa'h).
Pourquoi la guémara parlant de Yom Kippour s'appelle : "Yoma"?

C'est parce que Yom Kippour vient d'un endroit caché [hors de ce monde], et il est ainsi approprié de le cacher.

C'est aussi pourquoi certains tsadikim ne disent pas facilement son nom : "Yom Kippour", mais plutôt d'une manière ambiguë : "Yom haKadoch" (le jour saint) ...
Nous cachons son nom pour témoigner que ce jour provient d'un monde caché qui est au-delà du temps."

=> Yom Kippour est un jour si élevé qu'on l'appelle d'une façon dissimulée, et non directement.

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-> Lorsque la Torah parle des Yom Tov, elle précise d'abord la date, et ensuite elle dit les mitsvot relatives à ce jour.
Par exemple, pour Roch Hachana : au 7e mois, le 1er jour du mois" (Pin'has 29,1), et ensuite elle détaille ses halakhot.

L'exception est pour Yom Kippour, où la Torah (A'haré Mot 16,1-28) écrit 28 versets discutant des sacrifices qui sont apportés à Yom Kippour, mais elle ne dit pas quand ces sacrifices (korbanot) doivent être apportés.
Et c'est seulement ensuite, que la Torah (A'haré Mot 16,29-30) écrit : "au 7e mois, le 10e jour, vous devez jeûner et ne pas travailler ...car en ce jour, vous serez expiés".

=> Cela témoigne d'une certaine dissimulation de la nature élevée de ce jour, au-delà des lois de la nature.

-> "Grand est le jour de Hachem, et extrêmement redoutable : qui pourra le supporter?" (Yoel 2,11)
Le midrach dit que ce verset fait référence à Yom Kippour, qui est un jour unique et saint.

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-> "Pendant toute l'année, le Satan, qui n'est autre que le yétser ara, réussit à emprisonner l'homme dans ses filets.
Il l'affaiblit et lui coupe les jambes en le faisant fauter.
Toutefois, lorsqu'arrive Yom Kippour et que Hachem asperge les juifs d'eaux pures et les lave de leurs fautes, Il délie par cela toutes les cordes du Satan et de son triste cortège, et sur le champ, chaque juif retourne chez Hachem avec amour et joie."
[rabbi Mordé'haï 'Haïm de Slonim]

=> Yom Kippour est tellement en dehors de ce monde, que c'est le seul jour où le Satan (yétser ara) n'est pas là, et nous sommes tous individuellement dans les bras de notre papa Hachem.

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