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"Voici quelle sera la règle imposée au lépreux " (Métsora 14,2)

Selon nos Sages, quiconque dit du lachon ara est frappé de lèpre (guémara Arakhin 15b).

=> Comment comprendre que nous constatons que beaucoup de gens disent du lachon ara et sont pourtant en parfaite santé.

Le Baal haAkéda répond : il faut savoir que la lèpre mentionnée dans la Torah peut toucher soit le corps, soit l’âme. Si elle n’atteint pas le corps, c’est l’âme qu’elle frappera.
Or la lèpre de l’âme est plus grave que celle du corps.
En effet, il est rapporté dans le Zohar que dans le palais de D., il y a un endroit spécifique appelé "plaies de lèpre" et où les âmes des médisants sont punies.

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+ Il restera isolé, en dehors du camp est sa place" (Tazria 13,46)

-> "Quatre personnes sont considérées comme mortes, le pauvre, le lépreux, l’aveugle et celui qui n’a pas d’enfant." (guémara Nedarim 64b)

Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°774) commente :
"L’explication en est que la Présence Divine a quitté le lépreux et qu’il est complètement séparé de Hachem, Qui est la source de vie. Hachem l’a éloigné implacablement, ainsi qu’il est écrit : "Il restera isolé, en dehors du camp est sa place" (Tazria 13, 46).
Et le message de D. à ce lépreux est : "Je ne tiens pas à toi!"
Il s’ensuit qu’il est considéré comme mort, peu importe ce qu’il possède ou non.
Nous voyons de là la gravité de la faute du lachon ara, qui a l’air d’une petite chose, mais dont les résultats engendrent des catastrophes.
[...]
Le ‘Hafets ‘Haïm cite ce que dit le Zohar (paracha Pékoudé) : de cet esprit mauvais dépendent plusieurs forces qui éveillent d’autres accusateurs, dont le rôle est de s’attacher à une parole mauvaise ou sale [lachon ara] que l’homme a fait sortir de sa bouche.
Lorsque ensuite il dit des paroles de sainteté, malheur à lui et malheur à sa vie, malheur à lui en ce monde et malheur à lui dans le monde à venir.
En effet, ces esprits d’impureté s’emparent des paroles impures, et quand l’homme prononce ensuite des paroles de sainteté, ils s’attachent à elles et les rendent impures aussi, si bien qu’elles ne sont d’aucun mérite pour leur auteur, et pour ainsi dire la sainteté se trouve affaiblie.
[...]
Les commentateurs disent également que la prière du lépreux ne s’élève pas non plus, car il se forme un écran qui le sépare de Hachem, et il ne s’adresse qu’à du bois et de la pierre. C’est comme une idolâtrie, et toutes ses prières vont aux forces de l’impureté, que D. nous en préserve."

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-> Rabbi Yossef Caro rapporte le midrach Béréchit suivant :
Au début, à l’époque du premier homme, le chat et la souris étaient associés. Un jour, un désir de confrontation envers le chat a monté dans le cœur de la souris, et elle a dit à l’homme : "Donne-moi la permission de tuer le chat, qui est un voleur".
L’homme lui a répondu : "Comme tu as dit du lachon ara, tu deviendras sa nourriture".
Immédiatement, le chat s’est jeté sur la souris et l’a tuée.
Quand les enfants de la souris ont vu cela, ils se sont enfuis dans les fentes des rochers et les trous de la terre.

Rabbi Yossef Caro commente : Nous apprenons de ce midrach la gravité du châtiment de celui qui dit du lachon ara, puisque la souris a dit la vérité, et pourtant elle a reçu un châtiment qui s’étend à toutes ses générations : être poursuivie par le chat, parce qu’elle avait dit du lachon ara sur lui.

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-> "Qu'il soit aussi difficile à tes yeux de faire sortir un mot de la bouche qu'un dinar de la poche"
['Hovot haLévavot]

-> "Celui qui désire la vie doit garder sa langue du mal, car elle est le cadeau le plus merveilleux qui a été donné à l’homme par son Créateur, et il doit veiller à ce qui sort de sa bouche avec la plus grande attention et la garder de paroles interdites."
[‘Hafets ‘Haïm]

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-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°670) enseigne :
"L'exil vient en punition de la médisance ...
On trouve une allusion au lien entre exil et médisance dans les mots mêmes. En effet, les 2 dernières lettres de "lachon ara" sont Noun et ‘Ayin, celles là mêmes qui composent le mot hébreu "na" (נע) qui signifie "errer".

J’ai une fois découvert le lien de causalité qui existe entre la calomnie et l’exil : c’est une "mesure pour mesure". En effet, en calomniant son prochain on cherche à le dénigrer aux yeux des gens afin que ceux-ci le déconsidèrent et ne lui fassent plus confiance.
En décrétant la fuite et l’errance pour le médisant, D. fait que ce dernier se trouve toujours en situation d’étranger. Par conséquent on ne lui fera pas confiance, on ne prêtera pas attention à ses paroles et il s’en trouvera dénigré."

->Dans son livre "Pa’had David" (Yitro), Rabbi David Pinto a objecté à la guémara (Shabbat 31a) selon laquelle au moment du jugement de tout homme, on lui demande : "As-tu espéré la délivrance?" que de 2 choses l’une : si l’on pose la question aux tsadikim, ils ont évidemment espéré, la question n’a pas de raison d’être ; et si elle s’adresse aux réchaïm, ils ne savent pas ce que c’est que la délivrance ni qui est le machia’h pour l’espérer, par conséquent dans tous les cas, il semble que D. n’ait rien à demander!

Rabbi David Pinto répond que la question s’adresse à ceux qui certes, savent ce que c’est que la délivrance et qui est le machia’h, mais qui par ailleurs sont ceux qui retardent la délivrance.
Ce sont ceux qui disent du lachon ara et sont habités de la haine gratuite qui chassent la Présence Divine (chékhina), et à plus forte raison retardent son habitation parmi nous.
A eux, on demande : "Si vous savez ce que c’est que la délivrance, comment se fait-il qu’à cause de vos intérêts personnels vous l’ayez retardée, vous empêchant ainsi vous-mêmes de l’espérer comme il convient?"

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