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+ Il est intéressant de relever que les parachiot d’A’haré Mot et de Kédochim sont juxtaposées. On en a même fait un proverbe : "Après la mort (a'haré mot), on devient saint (kédochim)".
En d’autres termes, une fois que l’homme meurt, il devient saint, en cela que son âme se sépare de son enveloppe corporelle et qu’il n’est donc plus assujetti aux pulsions physiques.
En effet, tant que l’homme vit sur terre, l’esprit et la matière se disputent en lui les reines du pouvoir. Cette lutte des penchants étant constante, il n’est jamais à l’abri du péché, ne sachant qui va finalement l’emporter.
C’est pourquoi nos Sages, de mémoire bénie, ont affirmé : "Ne crois pas en toi jusqu’au jour de ta mort". (Pirké Avot 2,4) ...

Tel est donc le sens du dicton populaire : "après la mort, on devient saint" : lorsque l’âme de l’homme se détache de son corps, elle ne lui laisse plus l’opportunité de fauter, outre le fait que le monde à venir est celui de la récompense, et non de l’action (guémara Erouvin 22a) ...

Pour en revenir au titre de notre paracha, A’haré Mot (אַחֲרֵי מוֹת), notons que la valeur numérique de ses dernières lettres : 410, équivaut à celle du terme kadoch (saint). Ceci confirme, sur le mode allusif, qu’après sa mort, un homme atteint la plénitude et devient saint.
[...]

A’haré Mot, Kédochim et Émor, que l’on peut respectivement traduire par "après la mort", "saints" et "dis".
Autrement dit, après la mort, on doit considérer le disparu comme saint.
La Halakha (Choul’han Aroukh Ora’h ‘Haïm 606, 3) corrobore ce point, en mentionnant l’interdit absolu de médire d’une personne qui n’est plus parmi nous, ce qui est d’ailleurs l’objet d’un anathème. La Michna Broura va aussi dans ce sens, et c’est pourquoi celui qui a transgressé cet anathème doit faire téchouva.
[rabbi David Pinto]

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