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Avant tout, juger selon le bénéfice du doute

+ Avant tout, juger selon le bénéfice du doute (Tazria - Métsora) :

-> Lorsque l’homme ne parvient pas à déceler la vérité pure, comme Hachem en est capable, il ne juge pas positivement son prochain et médit de lui.
Tel est le lien existant entre les 3 parachiot : Tazria, Métsora et A’haré Mot, dont les initiales forment le mot émèt.
Après la mort (a’haré mot), l’homme réalisera combien il s’est trompé en prenant la vérité pour le mensonge et inversement.
Par exemple, il pensait bien faire en médisant d’autrui, du moment qu’il ne disait que la vérité à son sujet. Arrivé au monde futur, il réalisera son erreur grossière et les immenses dommages causés à son prochain par ses paroles, outre le fait qu’en médisant, il a aussi entraîné le départ de la Présence divine de son être.

La Guémara (Pessa’him 50a) rapporte l’histoire de Rabbi Yéhochoua ben Lévi qui, après être revenu du monde de la Vérité, le décrivit à son père comme un "monde à l’envers", où les individus honorés dans ce monde ne le sont pas, tandis que ceux qui ne l’étaient pas sur terre y jouissent d’une grande estime.
Le jugement du monde futur est extrêmement subtil et l’homme est scrupuleusement jugé en fonction de chacune de ses moindres conduites terrestres.

Il est très difficile de savoir pourquoi untel a agi d’une certaine manière ; si l’on s’efforce de le juger selon le bénéfice du doute, on pourra supposer qu’il a été contraint d’agir ainsi à cause d’un cas de force majeure.
Nos Sages nous mettent en garde : "Ne juge pas ton prochain tant que tu n’es pas arrivé à sa place" (Pirké Avot 2,4).
Si on était à sa place, on en aurait sûrement fait de même. Par conséquent, en le blâmant pour cet acte, on transgresse l’interdit de médisance, puisqu’on octroie à autrui un défaut qu’on possède soi-même.

Tel est le lien étroit existant entre ces parachiot.
Celui qui sème (tazria) de la médisance devient lépreux (métsora) ; ayant publié le blâme de son prochain, il est puni de lèpre. Il ne trouvera la réparation de son péché qu’après sa mort (a’haré mot), seule celle-ci lui apportant l’expiation.
En effet, tout homme porte en lui l’image Divine. Or, en médisant d’autrui, on lui retire la grâce qu’il trouvait aux yeux de la société.
Personne ne veut plus le regarder, comme s’il était mort, privé de son image Divine. Ceci corrobore les propos de nos Sages (guémara Arakhin 15b) : "La médisance tue 3 personnes : celui qui la prononce, son auditeur et l’homme auquel elle se rapporte".

[d'après rabbi David Pinto - la voie à suivre n°1183]

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