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+ "Je construirai tes murailles en pierre précieuse (kadkod - כַּדְכֹד)" (Yéchayahou 54,12)
Selon rabbi Chmouël bar Na'hmani, il y eut dans le Ciel une controverse entre 2 anges : Mikhaël et Gavriel, et sur terre entre 2 Sages : Yéhouda et 'Hezkia, fils de rabbi 'Hiya : l'un soutenait que le "kadkod" désigne l'onyx (ou pierre de "choham") et l'autre soutenait que "kadkod" désigne le jaspe.
Hachem leur dit : "Comme l'un et comme l'autre" : Je construirai [mes murailles de Jérusalem] avec l'onyx et le jaspe.

"Et Je construirai tes portes en escarboucles (pierres précieuses rouge-grenat)" (Yéchayahou 54,12)
Rabbi Yo'hanan était assis et exposait une leçon : Hachem fera venir (à l'époque messianique) des pierres précieuses et des perles de dimensions 30 coudées sur 30 coudées, dans un creux de 10 coudées de large et de hauteur 20 coudées, et les établira comme portes de la ville de Jérusalem.
Un élève de rabbi Yo'hanan se moqua de son maître : "N'est-ce pas qu'on ne trouve pas de pierres précieuses de la taille d'un œuf d'une petite colombe, comment pourrions-nous en trouver d'aussi grandes?"
Plus tard, cet élève fit un voyage en bateau et il vit (dans la mer) des anges qui taillaient des pierres précieuses et des perles de dimensions 30, 30 et 20 coudées avec un creux de 10 coudées de large.
L'élève demanda : "A quoi ces joyaux sont-ils destinés?"
Les anges répondirent : "Dans le futur, Hachem les installera aux portes de Jérusalem".
A son retour, ce élève retrouva rabbi Yo'hanan et lui dit : "Rabbi, continue ta leçon! Tu enseignes bien, car ce que tu avais décrit, je l'ai vu (de mes propres yeux)!"
Rabbi Yo'hanan répondit : "Homme vide! Si tu ne l'avais pas vu, tu ne m'aurais pas cru? Tu tournes en dérision les paroles des Sages!"
Rabbi Yo'hanan (irrité) porta son regard sur cet élève qui devint un amas d'os (qui mourut).
[guémara Baba Batra 75a]

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=> A quoi font allusion l'onyx et le jaspe dans les futures murailles de Jérusalem?

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Les 2 pierres précieuses enchâssées dans de l'or, sur le pectoral du Cohen Gadol, étaient au nombre de 12.
Les 2 premières citées dans Chémot (28,2) : l'onyx (choam) et le jaspe (yachfé), correspondaient respectivement aux tribus de Yossef et de Binyamin, car selon Rachi, ces pierres étaient citées dans l'ordre de naissance.
Or Yossef associé à l'onyx, est le fondement (yessod) "masculin", et son frère Binyamin associé au jaspe, est le fondement "féminin".
Ces 2 fondements sont en allusion dans le mot : kadkod (כדכד) du verset de Yéchayahou (54,12).
En effet, les lettres כד de ce mot donnent par multiplication 4*20 = 80, qui est la guématria de : yessod (fondement - יסוד).
Les 2 fois כד font allusion à ces 2 fondements.

L'onyx (le choam - שהם) fait allusion à l'existence de 2 atouts à l'époque du machia'h : la malkhout (royauté) et la Tiférét (gloire et magnificence).
En effet, le mot "choam" a pour initiale la lettre ש qui s'écrit pleinement שין et possède les mêmes lettres que le mot שני (chéni : 2), en allusion aux 2 atouts signalés.
Les lettres restantes du mot "choam" (שהם) sont donc מ et ה, initiales de l'expression : mélé'h haMachia'h (le Roi machia'h - מלך המשיח).
Ainsi, la pierre de choam fait allusion à la Royauté et à la Magnificence à l'époque du roi machi'ah.

Le jaspe (yachfé - ישפה) peut être décomposé en 2 mots : יש (yech) et פה (pé), en allusion au fait que la force du peuple d'Israël est essentiellement sa bouche (פה) à travers la prière et l'étude de la Torah.
Ainsi à l'époque messianique, les portes de la prière s'ouvriront largement, elles qui étaient pratiquement fermées durant la période d'exil.

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=> Comment justifier les dimensions (30*30*20 amot) des pierres précieuses dans la construction des portes de Jérusalem (soit environ 15 mètres par 15 mètres par 10 mètres)?

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Du fait que la guématria de la lettre ל est 30, la base des pierres précieuses de dimensions 30 amot sur 30 amot fait allusion à 2 lettres ל, donc aux mérites de 2 types de limoud (étude - לימוד) : l'étude de la Torah révélée et l'étude de la Torah cachée.

La hauteur de 20 amot et le creux de 10 amot (coudées) font allusion au mérite de la tsédaka.
En effet, c'est la paume de la main (kaf) associé à la lettre hébraïque (kaf - כ) de guématria 20, qui donne la tsédaka, ne serait-ce la plus petite pièce d'une prouta associée à la lettre youd (י) de guématria 10. [la plus petite lettre de l'alphabet hébraïque]

=> Ainsi les mérites de l'étude [de la Torah] et de la tsédaka sont à l'origine de ces grandes pierres précieuses à Jérusalem dans le futur.
[d'une certaine façon par nos actions (étude & tsédaka) nous avons la possibilité d'embellir notre Jérusalem pour l'éternité.]

Les dimensions indiquées 30 amot, 30 amot, 10 amot et 20 amot font allusion aux lettres respectives : lamed (ל) et lamed (ל) de guématria 30 chacune, youd (י) de guématria 10, et kaf (כ) de guématria 20, qui forment le mot : kalil (parfait, complet - כליל) qui caractérise la perfection de cette œuvre purement Divine.

A l'époque du machia'h, le Nom Divin (יהוה) de guématria 26, sera remplacé par le Nom Divin : יהיה de guématria 30, selon rabbi Chimon bar Yo'haï.
C'est à ce nom (révélé à Moché en Egypte) que font allusion les dimension 30 amot par 30 amot, de la base des pierres précieuses.
Il y aura ainsi la transformation du vav en youd, de guématria simple 10 et de guématria pleine : יוד qui est : 20, en allusion au creux de 10 amot sur une hauteur de 20 amot.

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=> L'obligation de faire confiance aux Sages de la Torah :

-> Le Ran écrit :
De même que l'on doit respecter les décisions de justice des juges rabbiniques (dayanim), nous apprenons de notre guémara (ci-dessus), l'obligation d'accepter les opinions de nos Sages et leurs interprétations des versets de la Torah.
Quiconque s'oppose aux enseignements des Sages est considéré comme s'il s'oppose aux fondements de la Torah, et donc il est un hérétique (apikoros) qui perd sa part dans le monde futur.

-> Le Bné Yissa'har ('Hodech Sivan 5,19) enseigne à ce sujet :
Après que nos ancêtres aient manifesté leur confiance en Hachem et en Ses Sages, nous avons l'obligation de croire en leurs paroles d'un cœur entier, sans avoir besoin d'enquêter, comme si nous avions assisté réellement à l'événement.
C'est pourquoi, rabbi Yo'hanan a qualifié son élève de moqueur, pour n'avoir pas eu confiance en son enseignement avant d'avoir vu.
S'il en est ainsi pour une dracha, qui n'est pas un principe de foi, à fortiori est appelé : moqueur, celui qui nie les grands principes de foi ou qui en doute, comme : l'existence d'Hachem, Son unicité, Son intervention dans la récompense et les sanctions.
Il est inutile d'enquêter, même si la motivation de cette enquête est pour l'honneur du Ciel (léchem chamayim), afin de renforcer sa foi.
Il s'agit donc de faire confiance totalement à nos pères et à nos Sages.

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