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Le livre de Dévarim

=> Quel est la particularité du ‘Houmach Dévarim?

-> Le Séfer Dévarim, appelé aussi Michné Torah (répétition de la Torah), est une révision de ce qui a été déjà enseigné dans les 4 premiers 'Houmachim [guémara Guitin 2a - Tossefot].
Moché a répété les Commandements des Livres précédents de la Torah afin d’avertir Israël de les accomplir. Il les a également expliqués, et en a ajouté quelques autres. [Ramban]

La majorité du Séfer Dévarim est dévouée à l’élaboration et à l’explication des Commandements qui ont été donnés précédemment. Donc, le Livre de Dévarim exige de la Nation de peiner dans l’étude de la Tohra afin de comprendre les nuances de la Torah Écrite et d’élucider les leçons implicites. Ce niveau d’analyse est appelé Talmud. [Netsiv]

-> Sur plusieurs points, le ‘Houmach Dévarim se distingue des quatre autres ‘Houmachim, parmi lesquels :
1°/ Concernant le Séfer Dévarim, "Moché le prononça de lui-même" [Comme l’enseigne la guémara à propos des Malédictions de Ki Tavo - guémara Méguila 31b], "en étant inspiré par D." [Tossefot].
Quant aux quatre premiers Livres, Moché les a prononcés de la "Bouche de la Puissance [divine]", c’est-à-dire qu’il ne fut que l’émissaire de D. [Rachi].

2°/ En ce sens, pouvons-nous comprendre cet enseignement : La différence entre le Séfer Dévarim et les 4 autres ‘Houmachim est comparable à la différence qui existe entre la Torah Orale et la Torah Écrite (le Séfer Dévarim - Paroles - est la Source de la Torah Orale - selon abbi Tsadok haCohen - Pri Tsadik). [Zohar II 261a]
Ainsi le Sfat Emet (Dévarim 5661, 5662, 5663) nous explique pourquoi nos Sages se réfèrent à ce Livre de Dévarim sous le nom de "Michné Torah" : "Comme son nom l’indique, il incorpore une double Torah : la Torah Ecrite et la Torah Orale. Tandis que les 4 autres Livres ne sont que la Thora Ecrite".

3°/ Les 4 premiers ‘Houmachim : Béréchit, Chémot, Vayikra et Bamidbar, font allusion, respectivement, aux 4 Exils : Babylone, la Perse, la Grèce et Rome.
Le Séfer Dévarim fait allusion à la Délivrance finale. Ainsi, le Maharal de Prague (Guévourot Hachem 23) nous explique que le chiffre "quatre" symbolise l’Exil puisqu’il fait référence aux 4 coins cardinaux, auxquels ont été dispersés les juifs au cours de leur histoire (c’est pourquoi, nous dénombrons également 4 Exils d’Israël : Babel, Perse, Grèce et Rome).
A contrario, le chiffre "cinq" symbolise la Délivrance : le point situé au centre des 4 coins cardinaux, rassemblant autour de lui, et faisant ainsi référence au rassemblement des Exilés sur leur terre.

4°/ Les quatre premiers ‘Houmachim correspondent aux Téfilin de la tête (4 parachiyot sur 4 parchemins), tandis que le Séfer Dévarim correspond aux Téfilin du bras (les 4 Parachiyot sur un seul parchemin, à l’instar du Michné Torah qui récapitule les 4 ‘Houmachim).
Ainsi, le Séfer Dévarim comporte des reproches, car ceux-ci rapprochent le coeur des hommes vers D. ; le coeur étant la partie du corps vers laquelle sont dirigées les Téfilin du bras. [Sfat Emet]

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+ Dévarim = LE livre de moussar :

-> Selon le rabbi Bounim de Pschisha : "Il n'y a pas de meilleur livre de moussar [que le livre de Dévarim] !".
[Chem miChmuel - Devarim ; Pri Tadik - Devarim]

-> Le rabbi de Satmar Rebbe dit : "En été, les gens voyagent vers leurs maisons d'été, et il est difficile d'emporter beaucoup de livres de moussar. Mais ils emportent un 'houmach Dévarim, et c'est suffisant parce que le 'houmach Dévarim est le meilleur livre de moussar".

-> Le Chla haKadoch (Vaé'hanan) écrit : "Pourquoi devons-nous chercher du moussar? Tout le livre de Dévarim est rempli de moussar".
C'est le moussar que Moché Rabbénou a dit aux Bné Israël [à 120 ans] avant sa mort.

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-> Le premier verset du livre de Dévarim déclare : "Celles-là sont les paroles que Moché a adressées à chaque juif" (élé adévarim acher dibèr Moché él kol Israël - Dévarim 1,1).
Le 'Hozé de Lublin explique que : "él kol Israël" (à chaque juif - אֶל כָּל יִשְׂרָאֵל) est à comprendre de façon littérale. Moché Rabbénou a adressé ce 'houmach de Dévarim à destination de chaque juif, y compris aux juifs vivants des milliers d'années plus tard.
Ainsi, dans le séfer Dévarim, Moché nous parle personnellement et nous enseigne le moussar que nous avons besoin d'entendre à notre génération.

Nos Sages disent que Moché Rabbénou était le plus grand prophète.
Tous les prophètes disent : "ko amar Hachem" (Hachem a dit ceci), alors que Moché disait : "zé adavar" (ceci est ce que Hachem a dit). Cela signifie que Moché avait une vision claire de la prophétie et pouvait répéter les messages d'Hachem exactement comme Hachem l'a dit.

Rabbi Tadok haCohen explique que Moché a dit sa prophétie au moment où il l'a reçue. Lorsqu'il s'adressait à la nation, il lui disait : "zé adavar" = ceci est la prophétie que je reçois pour vous en ce moment même.
Moché ne nous a pas parlé il y a 3 000 ans. Moché nous parle aujourd'hui, et il nous dit : "zé adavar acher tsiva Hachem" = voici ce qu'Hachem vous dit en ce moment même.
Nous pouvons recevoir ces prophéties et découvrir les leçons et les messages qui s'appliquent à nous [comme si Moché nous parlait directement] lorsque nous étudions les parachiot du livre de Dévarim.

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