"Le Cohen sortira en dehors du camp et verra que la plaie de la lèpre a guéri chez le lépreux" (Métsora 14,3)
-> Etant donné que tout dépend de ce que dit le Cohen, la Torah a ajouté une mise en garde particulière : "Observe avec un soin extrême et exécute les prescriptions relatives à la lèpre : tout ce que les Cohanim, descendants de Lévi, vous enseigneront d’après ce que Je leur ai prescrit, vous vous appliquerez à le faire" (Devarim 24, 8).
On tire de là une halakha : un lépreux qui enlève les signes de l’impureté devient pur, mais il transgresse l’interdiction de "observe ... les prescriptions relatives à la lèpre".
-> Le gaon Rabbi Mordekhaï Epstein dit : on peut en apprendre la gravité de la faute. D’après les lois concernant le lépreux, il doit être à l’écart en dehors du camp. C’est un décret très difficile à supporter, car on est séparé de sa famille et de ses proches, éloigné de ses amis et connaissances, isolé et solitaire. Cela en plus de la souffrance due aux plaies elles-mêmes.
Or il existe un moyen de sortir de cette solitude et de cette souffrance : il suffit d’arracher simplement les signes de l’impureté et de se purifier immédiatement!
C’est là son épreuve : va-t-il résister à la tentation et préférer souffrir dans une terrible solitude, pour une période indéterminée, peut-être même pour le restant de ses jours, pour ne pas enfreindre une interdiction de la Torah?
Car toutes les terribles souffrances qu’il endure à cause des plaies et de la solitude n’approchent pas de ce qu’il devrait souffrir dans le monde à venir s’il transgressait une interdiction.