"Ceci est la règle de l’holocauste. C’est le sacrifice qui se consume sur le brasier de l’autel, toute la nuit" (Tsav 6,2)
-> Le Ben Ich 'Haï commente :
On peut voir dans ce verset une allusion à propos de la faute de bitoul Torah et de sa réparation.
Il est connu que l’homme par cette faute chasse les lettres Youd et Hé du nom Elohim (אלהים), ce qui laisse les lettres du mot : "ilem" (muet), car l’essentiel de cette atteinte à ce nom est par le dénigrement de l’étude de la Torah (le bitoul Torah).
La conséquence en est que les anges qui veulent dirent du bien de nous et nous protéger dans le tribunal céleste deviennent muets (ilem), que D. nous en préserve.
Dans le nom Adnout (Ado-nay - אדני) la faute du bitoul Torah entraine la perte du Alef, car le Alef veut dire enseigner et provient du nom Ehyé qui vient de la Bina, d’où vient également la Torah. Et il reste alors les lettres du mot "Din" (le jugement).
On sait aussi que la Torah est appelée "zot" comme dans le verset : "vézot haTorah acher sam Moché".
C’est la Kavana de notre passouk:
- "zot Torat ha’Ola" = le limoud haTorah (l'étude de la Torah) remonte, c’est-à-dire répare,
- "hi ha’Ola" (הִוא הָעֹלָה) = les lettres Hé, Youd et Alef reprennent leur place dans les noms Divins.
Et cette réparation des nom Divins, qui effacent les jugements et redonne leur voix aux anges défenseurs ne peut se faire qu’à l’aide de l’étude de la Torah.
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-> Le Ben Ich 'Haï fait un autre commentaire sur ce verset :
Le mot "Ola" (l’holocauste) veut dire aussi "monter" et est de la même racine que le mot "méoulé" (supérieur).
D’autre part, il est connu que la Torah qui est étudiée "lichma" (au nom de la mitsva) sans motivation extérieure et profane, est la seule Torah qui peut monter jusqu’au trône Divin.
Ce qui nous donne une lecture plus profonde de ce verset :
- "zot Torat ha’Ola" = voici quelle est la Torah "méoula" (supérieure)?
- hi ha’Ola" = celle qui est étudiée lichma et qui va monter,
- "al mokda" = Sur le brasier, c’est-à-dire, la Torah qu’on étudie avec feu et chaleur,
- "al haMizbéa’h" = sur l’autel. C’est la Torah étudiée avec coeur, car les dimensions ajoutées de l’autel font 32 Amot, 32 la valeur numérique de "lev" (coeur),
[dimension : 4 arêtes verticales de 3 amot et 4 horizontales de 5]
- "kol halaïla" = toute la nuit, celui qui étudie la Torah selon ces critères s’y investit tellement de toutes ses forces qu’il continue d’y penser même la nuit dans son lit au moment de s’endormir.
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-> "Il appuiera sa main sur la tête du ‘Ola (holocauste) et il lui sera agréée pour le pardonner" (vessama'h yado al roch aOla, vénirtsa lo lé'haper alav - Vayikra 1,4)
-> Le Ben Ich 'Haï explique :
Dans ce verset on peut voir en allusion une précision sur l’idée largement répandue que l’étude de la Torah amène le pardon aux fautes de l’homme.
En effet le Ola est aussi une allusion à la Torah qui s’élève constamment sans ne jamais redescendre. Et le terme "vessama'h yado" veut dire qu’il atteindra son but "al roch aOla" dès le début de son étude de la Torah, c’est celui qui étudie la Torah "lichma" (au nom de la mitsva) et pas pour une motivation extérieure, comme pour devenir sage, rabbin ou n’importe quelle autre raison.
Car celui qui étudie pour un but autre n’atteindra ce but que quand les conditions seront requises, tandis que celui qui étudie "lichma", est déjà rendu dès la toute première seconde de son étude.
=> Et c’est le secret de ce verset, c’est cette étude "lichma" de la Torah qui amène "lé'haper alav" le pardon de ses fautes.