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L’importance de Chémini Atséret

+ L'importance de Chémini Atséret :

-> Le degré spirituel extrêmement élevé de Chémini Atséret est exprimé dans l'enseignement du Zohar (3e partie 32b) : "Et Israël, en ce jour (à Hochaana Rabba), parvient au terme de son jugement et entame une (période de) bénédictions, car le lendemain (Chémini Atséret), il est invité à se réjouir avec son Roi et à recevoir de Lui les bénédictions de toute l'année. Dans cette réjouissance, seul Israël est présent et celui qui réside seul avec le Roi peut Lui demander tout ce qu'il désire, cela lui sera accordé."

-> Le Rama miPano ('Hikour Hadin 2e partie, fin chap.27) fait remarquer que le mot 'Hag (la fête) est à relier également au mot 'Houza qui signifie une ronde et évoque la notion de cercle tournant autour d'un point central.
C'est la raison pour laquelle Chémini Atséret n'est pas dénommé 'Hag (ainsi tranche le Rema dans le Choul'han Aroukh 668,1 étant donné que l'on n'a trouvé en aucun endroit dans la Torah, que ce jour est appelé 'Hag). Cela fait allusion au fait que les autres jours de fête "tournent autour" du centre de toutes les fêtes que représente Chémini Atséret, sa sainteté étant supérieure à celle de toutes les fêtes, y compris Yom Kippour, et il ne convient pas de l'appeler 'Hag.

-> Le 'Hatam Sofer abonde dans ce sens en expliquant que la sainteté de Yom Kippour est basée sur la mortification, alors que celle de Chémini Atséret repose sur la joie.
C'est ce que le verset de Chir Hachirim (7,7) évoque : "Comme elle est belle et agréable l'amour dans les délices" (מה יפית ומה נעמת אהבה בתענוגים), l'amour pour Hachem qui provient du jeûne (comme à Yom Kippour) est moindre que l'amour pour Hachem qui provient de la joie.
Or, par ailleurs, il existe un parallèle entre les 2 jours, puisque ce sont 2 fêtes où l'on n'offre comme sacrifice de Moussaf qu'un taureau. Cependant, la sainteté de Chémini Atséret est supérieure à celle de Yom Kippour car elle provient de la joie, la joie du Roi [Hachem] avec son peuple.

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-> Chémini Atsérét et Sim'hat Torah ne sont pas simplement des jours de bénédictions, mais un moment de la forme la plus pure de la bénédiction divine disponible uniquement pour ceux qui se consacrent à la Torah (les juifs).
[Sfat Emet - 5662]

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-> Le Sfat Emet (5632 ; 5660) enseigne :
Les 7 jours de Souccot sont un moment d'abondance matérielle, un temps où les juifs et les non-juifs sont inondés de la générosité d'Hachem ...
Cependant, Chémini Atsérét symbolise les plaisirs du monde à Venir (olam aba) qui sont accordés exclusivement au peuple juif [le jour qui leur est réservé], le 8e jour.
[le chiffre 8 représente le monde à venir, un au-dessus du 7 (les 7 jours de la semaine)]
[...]
Le midrach (Yalkout Chimoni - Emor 782) décrit Chémini Atsérét comme un jour de bénédictions supplémentaires, une fête additionnelle aux 3 fêtes de pèlerinage (Chaloch Régalim).
[...]
Selon les kabalistes, les 3 fêtes de pèlerinage correspondent aux 3 parties de l'âme : néfech, roua'h et néchama.
A quoi correspond Chémini Atsérét, cette fête supplémentaire?
Elle correspond à la néchama yétéra (l'âme supplémentaire) que tout juif reçoit chaque Shabbath (guémara Beitsa 16a).
L'âme supplémentaire ajoute non seulement un niveau supérieur de spiritualité à la journée, mais permet également à celui qui observe le Shabbath de manger sans devenir excessivement matérialisme (Rachi - Beitsa 16a).
De plus, la guémara suggère que si l'humanité a certainement été sensibilisée [théoriquement à l'existence] du jour du Shabbath, cette dimension unique du Shabbath ne peut être appréciée [concrètement] que par les juifs eux-mêmes.

De même, Chémini Atsérét est une occasion uniquement pour les juifs, un goût de l'au-delà, correspond à l'âme supplémentaire.
Les 3 fêtes de pèlerinage, qui sont des occasions où toute l'humanité est bénie, correspondent aux aspects de l'âme partagé par tous les êtres humains.
[certains commentateurs disent que les non-juifs ne possèdent que le 1er composant d'âme (le néfech), mais le Sfat Emet se reposant sur la guémara (Beitsa 16a) émet le fait que chez les non-juifs il ne manque que l'âme supplémentaire, impliquant que selon lui ils ont les autres composants. ]

Chémini Atsérét est donc une expérience purement juive. C'est le jour de l'âme supplémentaire, le jour qui est un avant-goût de l'au-delà et de la période pendant laquelle Sim'hat Torah est célébrée.
Il ne pouvait y avoir de meilleur moment pour l'achèvement de la Torah que ce jour si spécial. La Torah n'est-elle pas le mécanisme par lequel Israël mérite le monde à Venir?
N'est-ce pas à travers la Torah que le peuple juif peut apprécier [davantage] "l'âme supplémentaire"?

Si Chémini Atsérét est un jour d'une telle intensité spirituelle, pourquoi ne nous asseyons-nous pas dans la soucca [comme les jours précédents à Souccot], qui symbolise le monde à venir?
A Souccot, la soucca qui est un avant-goût de l'au-delà, protège le juif des imperfections de ce monde.
Cependant à Chémini Atsérét, l'univers tout entier est saturé de l'esprit de la soucca. En effet, le juif et son monde entier sont transformés en une grande soucca.

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-> Ailleurs, le Sfat Emet (5654) écrit :
Les bénédictions de Souccot sont segmentées en 7 portions égales, chaque jour représentant une portion. Ces segments des bénédictions totales peuvent être partagés avec toute l'humanité.
Cependant, Chémini Atsérét est un jour où les bénédictions sont conservés (le mot "atsérét" est étroitement lié à "otsar" - un entrepôt), lorsque la totalité des bénédictions de Souccot est appréciée [que] par Israël.
En effet, les bénédictions individuelles peuvent être réparties et partagées avec d'autres peuples, mais les bénédictions de ce jour (Chémini Atsérét), qui est le sommet de Souccot, ne sont pas partagées avec d'autres nations.

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-> Dans la continuité du premier Sfat Emet cité précédemment, on peut rapporter un autre enseignement du Sfat Emet (5662) :
[les 3 fêtes de pèlerinage sont à mettre en parallèle avec nos 3 Patriarches (Avraham, Itsh'ak et Yaakov), où nous abandonnons nos recherches matérielles pour rechercher Hachem en visitant le Temple à Jérusalem.
Chémini Atsérét (Sim'hat Torah) fait référence à un concept plus élevé, elle est reliée à Moché.]
En effet, à la différence des Patriarches, Moché a souligné aux Bné Israël que Hachem peut être trouvé partout, même chez soi loin du Temple (de Jérusalem), sans efforts manifestes pour rechercher Hachem.
C'était la mission de Moché, contrairement aux Patriarches, de souligner que la Présence d'Hachem peut être ressentie n'importe où grâce à l'immersion dans Sa Torah.
Chémini Atsérét commémore l'achèvement de la Torah (Sim'hat Torah), le jour où nous lisons les bénédictions finales de Moché aux Bné Israël.
Aucun pèlerinage dans un lieu spécial, aucun effort supplémentaire n'est requis pour rechercher Hachem [comme l'enseignaient nos Patriarches], [mais plutôt Moché nous apprend que] cela peut être réalisé simplement par le fait d'étudier la Torah.
La Présence d'Hachem peut alors être perçue par tout juif se dévouant à la Torah, où qu'il puisse se trouver et non pas seulement à Jérusalem.

[ainsi, nous seulement Chémini Atsérét (Sim'hat Torah) est un jour où Hachem nous retient pour passer encore un jour seul à seul avec Lui, mais c'est également un jour où l'on développe notre conscience qu'on peut Le chercher et Le trouver à tout moment de l'année en se plongeant dans la Torah. D'où la fête de Sim'hat Torah.]

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