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"Et ceci est l'œuvre de la Ménorah" (Béaaloté'ha 8,4)

-> Rachi explique au nom de la guémara (Ména'hot 29b) que Hachem avait montré la Ménorah à Moché avec le doigt car Moché éprouvait des difficultés à saisir les fondements de sa confection et c'est la raison pour laquelle il est écrit : "et ceci est".

=> Pour quelles raisons Moché a-t-il éprouvé des difficultés précisément sur la confection de la Ménorah?

-> La Ménorah est une allusion à la lumière de la sagesse, comme cela est rapporté dans la guémara (Baba Batra 25b) : "Rabbi Its'hak a enseigné que tout celui qui veut la sagesse doit s'installer au sud et celui qui souhaite s'enrichir doit s'installer au nord car le Choul'han était placée au nord et la Ménorah au sud".

Il ressort de cet enseignement talmudique que l'allumage des bougies de la Ménorah fait allusion à la sagesse de la Torah qui est descendue du Ciel.
Nos Maîtres (Roch Hachana 21b ; Nédarim 38a) nous enseignent également : "50 portes de sagesse furent créées dans le monde, elles furent toutes données à Moché sauf une, comme il est dit : mais Tu ne l'as fait que légèrement manquant".

-> Le Gaon de Vilna explique que les 50 portes de sagesse sont contenues en allusion dans la Ménorah à travers ses 7 branches, 11 pommeaux, 9 fleurs, et 22 coupes ce qui représente au total 49 éléments qui correspondent aux 49 portes de sagesse qui furent données à Moché.
En comptabilisant l'entité même de la Ménorah nous arrivons à la 50e porte de sagesse. Ainsi, Moché eut des difficultés à saisir le sens de la conception de la Ménorah car cette dernière incarnait cette 50e porte de sagesse qui lui faisait défaut. Hachem lui fit donc apparaître une Ménorah de feu.

=> Ce n'est pas la construction même de la Ménorah qui posa problème à Moché, comme nous pourrions le comprendre d'après le sens littéral, mais plutôt l'accès aux secrets profonds qu'elle contenait, correspondants aux secrets des mondes supérieurs.
Moché avait parfaitement compris les secrets profonds de chaque élément du Tabernacle. Mais en ce qui concerne la Ménorah, le midrach (Chémot rabba Bo 15) nous enseigne que le monde trembla lorsqu'elle lui apparut.
C'est cette apparition surnaturelle d'une Ménorah de feu qui lui donna accès aux secrets qu'elle recelait et qui fit littéralement trembler le monde.

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-> Le Chémen Sasson explique dans son commentaire sur les écrits du Arizal: "J'ai retrouvé écrit sur un manuscrit, la Ménorah dans notre Yechiva Bet El".
Il est aussi rapporté dans ce même ouvrage que Hachem a montré à Moché la Ménorah sur un petit plateau en or, et que tout celui qui regarde ou se représente la Ménorah chaque jour avec kavana (intention) est considéré comme s'il allumait lui-même la Ménorah et il est assuré d'avoir part au monde futur.

La source de cet enseignement provient de l'époque des Richonim. En effet le Rokéa'h (Piské téchouva 1,8) écrit : "Tout celui qui se représente la forme de la Ménorah trouvera grâce et bonté aux yeux de D. et aux yeux des hommes. Et celui qui le prononce jour avant le lever du soleil sera épargné de toute mauvaise chose".

=> Que doit-on prononcer qui doit avoir la forme de la Ménorah?

-> Il s'agit du Téhilim 67 : "laménatséar binguinot mizmor chir" que nous retrouvons aujourd'hui communément sous forme de Ménorah dans la plupart des livres de prières.

Rabbi Chlomo Louria (Yam Chel Chlomo) écrit des commentaires sur ce téhilim en forme de Ménorah. Il contient de nombreuses allusions et d'innombrables secrets.
Le roi David avait inscrit ce psaume en forme de Ménorah sur son bouclier lorsqu'il partait en guerre et tous ses ennemis tombaient devant lui.
Nos maîtres les Mékoubalim nous ont enseigné que tout celui qui voit ce mizmor dessiné en forme de Ménorah chaque jour trouvera grâce et intelligence aux yeux de D. et auprès des hommes.
Son illustration sur l'arche d'une synagogue est une ségoula qui assurera protection à la communauté.
Nos Maîtres ont également enseigné que Hachem montra au roi David, à travers un souffle prophétique, ce téhilim avec des lettres en or qui formaient la Ménorah et c'est également ce que D. montra à Moché, comme il est écrit :"selon la vision que Hachem avait dévoilée à Moché, ainsi il fit la Ménorah" (Béaaloté'ha 8,4).

Ainsi, tout celui qui prononce ce téhilim en forme de Ménorah chaque jour au lever du soleil, sera protégé des mauvais décrets. Il sera considéré devant le Maître de l'univers comme s'il allumait lui-même les flambeaux du Temple et sera assuré d'acquérir le monde futur.

-> Le Ben Ich 'Haï (chana richona Vayigach 4) explique que les 7 versets contenus dans ce téhilim correspondent aux 7 branches de la Ménorah qui permettent d'acquérir la grâce, la bénédiction, la lumière, la délivrance, la reconnaissance, la joie et l'allégresse et toutes ces bénédictions se déverseront sur Israël à l'avenir.
Tout celui qui doit prendre la route devra avoir la kavana dans la récitation de ce téhilim qu'il devra répéter à sept reprises. Il réussira son voyage et reviendra en paix.

-> Le 'Hida écrit que tout celui qui mentionne ce téhilim en forme de Ménorah aura une immense récompense.

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