+ Combattre Amalek par notre étincelle divine interne :
-> La lutte contre Amalek exige bien plus que l'unité (a'hdout). La bataille sacrée contre ceux qui veulent nous détruire physiquement et spirituellement ne peut être menée que si nous revenons à nous-mêmes, à l'étincelle divine pure qui reste ancrée en chacun de nous. Cette étincelle n'a pas été affectée par les influences étrangères du monde qui nous entoure.
Les commandements de la Torah "souviens-toi de ce qu'Amalek t'a fait" (za'hot ét acher assa lé'ha Amalek), et plus ensuite "n'oublie pas" (lo tiska'h), sont en réalité des supplications divines : reviens à toi-même. Retrouvez cette étincelle divine en vous qui sait intuitivement ce qui est juste.
De même que nous avons instinctivement le sens de l'auto-préservation et que nous faisons tout ce que nous pouvons pour éviter de mettre notre vie en danger, de même, dans les recoins les plus profonds de tout juif, il y a une répulsion profonde d'Amalek.
Non seulement il y a la connaissance intellectuelle (yédia) du mal causé par Amalek, mais il y a aussi "zé'hira", un sentiment émotionnel intérieur qui ne peut jamais être oublié (htiska'h).
Si nous tolérons même Amalek, c'est parce que nous n'avons pas encore atteint ce noyau intérieur. C'est parce que nous sommes souvent limités par les exigences du côté matériel de nous-mêmes, connu sous le nom de néfech.
À l'époque du miracle de Pourim, le peuple juif s'est élevé au-dessus de ces contraintes. Comme le raconte la Méguila : "ils se sont tenus au-dessus (al) de leur néfech" (laamod al nafchan - Esther 8,11), pénétrant ainsi dans leur for intérieur alors qu'ils se préparaient à combattre Amalek.
[Sfat Emet - Pourim 5631]