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Une acceptation de la Torah contre nature

+ Une acceptation de la Torah contre nature :

-> L’offre de la Torah par Hachem aux nations a été refusée.
Les descendant d’Essav (עשו) demandèrent ce que contenait la Torah et se virent répondre : "ne tuez pas" (לא תרצח). C’était là un défi insurmontable pour eux car Essav était un chasseur (איש יודע ציד) et sa bénédiction était : sur ton épée, tu vivras ( על חרבך תחיה).
En fait, Essav est appelé un homme des champs (ich sadé - איש שדה), "sadé" étant l’acronyme pour : שופך דם האדם (chofé'h dam aadam) = celui versant le sang de l’homme (c’est-à-dire le meurtre ). [Rabbénou Efraïm - Toldot 25,27]
De leur côté, les descendants d’Ichmaël refusèrent à cause de l’interdit de l’adultère (לא תנאף).

=> Comment se fait-il que lorsque l’on offrit la Torah aux juifs, on ne leur donna pas ce qui constituait pour eux un défi (à l'image de ne pas tuer pour Essav, et de ne pas commettre d'adultère pour Yichmaël)?

-> Le Avné Nézer explique pourquoi la première mitsva commandée aux juifs au mont Sinaï était la mitsva de la Hagbala, le fait de fixer des limites autour de la montagne de Sinaï.
C’était pour ne pas donner d’argument aux nations du monde qui prétendraient avoir refusé la Torah car certaines mitsvot heurteraient leur nature, et non celle des juifs. Ils pourraient prétendre : si Hachem avait donné aux juifs une mitsva qui était contre leur nature, ces derniers non plus n’auraient pas accepté la Torah. Par conséquent, la mitsva de la Hagbala fut la première mitsva parce qu’elle heurtait la nature des juifs qui aspirent tant à la proximité avec Hachem, or en l’espèce, on leur ordonna de garder une distance.

Rachi (Yitro 19,9) cite l’expression : "notre volonté est de voir notre Roi" (מלכנו את לראות רצוננו). C’est pourquoi des limites ont été fixées, afin que nous ne montions pas sur la montagne, ni n’en touchions le bord (Yitro 19,12), car nous avons comme une sorte d’attraction magnétique vers Hachem.
Et nous savons qu’un homme ne peut voir D.ieu et survivre (Ki Tissa 33,20).

Ceci est comparable à celui qui place un aimant près du métal qui est alors attiré. De même, si Hachem se révélait à nous, notre âme nous quitterait à cause de l’attraction "magnétique".
Il est écrit : "Tu maintiendras le peuple tout autour, en disant (lémor - לֵאמֹר)" (Yitro 19,12), et on peut noter que ce terme לאמר est l’acronyme de : "rétsonénou lir'ot ét mal'houto" (מלכנו את לראות רצוננו).

=> ainsi comme avec chaque autre nation du monde on a proposé la Torah au peuple juif, avec la condition d'accepter quelque chose de contre nature.
Pour certaine il s'agissait du meurtre, pour d'autre de l'adultère, ... et pour le peuple juif il s'agissait de renoncer à son désir très intense de proximité avec Hachem, en acceptant de rester à distance lors du don de la Torah.
Cela implique que l'essentiel d'un juif est de faire la volonté d'Hachem sienne.

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