Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

9 Av – Se connecter avec Hachem

+++ 9 Av - Se connecter avec Hachem :

+ Comme un père qui a perdu un enfant :

-> Notre exil a déjà duré tant d'années. Nous avons été exilés de notre terre pendant des milliers d'années, incapables de reconstruire le Temple à cause de nos fautes.
Malheur au Père dont les enfants ont été exilés devant lui. Malheur aux enfants qui ont été exilés de la table de leur Père. Combien grande est la douleur d'Hachem, avec Sa table vide devant Lui, Son héritage désolé, et Ses enfants dispersés à travers le monde.

Imaginez une personne qui a perdu un parent. Combien est grand son désir de revoir l'être aimé, d'avoir ne serait-ce qu'une occasion de plus de passer du temps ensemble. Imaginez maintenant à quel point Hachem, qui nous aime bien plus qu'il n'est humainement possible de le faire, désire voir Ses enfants exilés rentrer chez eux. Essayons de partager la douleur d'Hachem avec Lui.

En vérité, nos esprits limités ne peuvent pas saisir la profondeur de l'amour qu'Hachem a pour nous.
Notre Père aimant nous a dit par l'intermédiaire de son prophète Yirmiyahou (31,2) : "Je t'aime d'un amour impérissable".
Combien grande doit être Sa douleur et puissante Sa souffrance lorsqu'Il voit à quel point Ses enfants bien-aimés souffrent. En effet, lorsque Hachem nous voit souffrir, Il souffre avec nous, pour ainsi dire, comme nous le disent les versets (Téhilim 91,15 ; Yéchayahou 63,9) : "Je suis avec lui (tout juif) dans sa souffrance" et "toute leur souffrance est douloureuse pour Lui (Hachem)".

<--->

+ Les téfilin d'Hachem - Son lien avec nous :

-> La michna (Sanhedrin 6:5) enseigne : "Lorsqu'une personne souffre, comment la Ché'hina (Présence Divine) réagit-elle? Je suis accablée par ma tête, je suis accablée par mon bras".
Hachem ne veut pas que les gens souffrent. Il pleure avec eux lorsqu'ils pleurent.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chaar 2, Ch.12) explique la profondeur de cette michna.
Les mots "Ma tête" et "Mon bras" font référence aux tefillin portés par Hachem. La guémara (Béra'hot 6a) dit qu'Hachem porte des tefillins sur lesquels sont inscrits des versets de la Torah qui font l'éloge du peuple juif.
Les tefillin d'Hachem représentent son attachement à notre personne et son désir de répandre la bonté sur nous.
Une personne souffre lorsqu'il y a un blocage dans la bonté qu'elle reçoit d'Hachem. Si le lien avec Hachem s'est affaibli, la bonté d'Hachem diminue. Un juif doit reconnaître que tout le bien qu'il possède provient de son lien avec Hachem, et que toute douleur et toute souffrance surviennent lorsque Hachem nous cache Son visage.
C'est pourquoi, lorsqu'un juif souffre, Hachem agonise à cause de ses téfilin, criant que le lien qu'ils représentent s'est affaibli.

En gardant cela à l'esprit, la raison pour laquelle une personne en deuil ne porte pas de tefillin le premier jour de son deuil devient très claire.
Nos téfilin, qui contiennent des versets louant Hachem, sont notre lien avec Hachem. Cependant, pendant cette période où une personne éprouve l'immense douleur de la perte d'un être cher, son lien avec Hachem, et la bonté qu'Il nous accorde, s'est affaibli. C'est donc un moment inapproprié pour porter les tefillin.

Une autre guémara peut également être expliquée sur la base de ce même concept.
La guémara (Béra'hot 63a) affirme que toute personne qui fait d'Hachem un partenaire dans sa détresse doublera ses moyens de subsistance. En d'autres termes, si une personne dans le besoin se concentre sur la douleur de la Ché'hina, plutôt que sur sa propre souffrance, elle sera récompensée par l'amélioration de ses moyens de subsistance.
À première vue, il ne semble pas y avoir de lien entre cet acte méritoire et sa récompense.
Pourtant, ces deux éléments sont intimement liés. La souffrance d'une personne indique une rupture dans sa relation avec Hachem. Lorsqu'elle s'attache à ressentir la douleur d'Hachem, elle répare cette rupture ; elle se reconnecte avec la source de tout bien.
Lorsqu'une personne rétablit sa relation avec Hachem, il est tout à fait naturel que ses moyens de subsistance prospèrent, car Hachem est la source de la subsistance d'une personne.

Cela devrait être une source de grand encouragement pour nous.
Même dans les moments les plus difficiles, nous ne devons pas désespérer ; nous pouvons encore grandir. Nous pouvons profiter de ces occasions pour nous connecter à Hachem en concentrant nos larmes et notre chagrin sur la souffrance d'Hachem, qui souffre avec nous.
En outre, nous devrions nous lamenter sur l'affaiblissement de notre lien avec Hachem, ce qui renforcera ce lien.
[rav Avraham Ausband]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.