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Kora’h = ne pas mal interpréter le comportement de nos ancêtres

+ Kora'h = ne pas mal interpréter le comportement de nos ancêtres :

-> Certaines personnes peuvent lire des épisodes particuliers de la Torah et penser : "Comment ces gens ont-ils agi de cette manière? Je n’aurais pas fait de telles erreurs". (ex: comment les explorateurs, Kora'h, ... ont-t-ils pu agir de façon si "stupide"? )
Cette pensée erronée est le résultat d’une mauvaise compréhension de ce qui s’est passé.

Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav Eliyahou - vol.1) écrit que les fautes racontées par la Torah, commises par les figures bibliques, ne peuvent être vraiment comprises comme de véritables fautes. Elles ne sont considérées comme telles qu’à l’aune de normes extrêmement strictes mais sont en réalité microscopiques.

De même, le Sifté 'Haïm (Introduction au Sifté 'Haïm al haTorah) écrit, au sujet des méfaits de nos justes ancêtres, qu’il est interdit d’avoir une compréhension superficielle et simpliste de ces questions.

-> On peut rapporter les exemples suivants :
1°/ La guémara (Shabbath 55b-56a) nous dit que si nous pensons que le roi David a fauté avec Bat Shéva, nous nous trompons.
La guémara emploie le même pour par exemple : Réouven dans l’incident avec Bilha et les fils de Chmouel sur la corruption et la perversion de la justice. [certes en apparence cela est une faute, mais en réalité Hachem nous assure qu'il n'en est rien! ]

2°/ Quand rav Achi demanda à Menaché pourquoi il adorait l'idolâtrie s’il était si instruit, il répondit : "Si tu vivais à mon époque, tu aurais soulevé le bas de ton vêtement et courut derrière l’idole!"
[Rachi explique : c’était pour que cela ne le ralentisse pas dans sa course vers le lieu d’idolâtrie. ]
[guémara Sanhédrin 102b]

[ainsi, ce qui peut nous sembler une faute, n'en est pas réellement, et si on aurait été à leur place on aurait fauté infiniment davantage. ]

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3°/ L'histoire de Kora'h :

-> Quand nous regardons l’histoire de Kora’h, nous pouvons penser : "Comme il est racha!"

Quand le ‘Hozé de Lublin (1745-1815) débutait son cours sur la paracha Kora’h, il commençait par dire : "Mon saint grand-père Kora’h".

Le Igra dé-Pirka (33) écrit que dans le Zohar et les midrachim la grandeur de Kora’h est magnifiée car il était très grand en sagesse. Il commit une erreur ponctuelle.

Le Arizal (Péri Ets 'Haïm - fin chaar hanhagat haLimoud) dévoile qu’à l’avenir, Kora’h sera élevé (יתעלה קרח למעלה).
Les lettres finales de "tsadik katamar yifra'h" (צדיק כתמר יפרח - un homme juste s’épanouira comme un palmier dattier - Téhilim 91,13), forment ainsi le nom קרח .

L’allusion dans צדיק כתמר יפרח suggère qu’il a agi léchem chamayim (uniquement pour l'honneur d'Hachem), car il voulait arriver au tikoum olam, à la guéoula.
A ce moment-là (après la guéoula), les Lévi'im seront comme les Cohanim, comme il est dit : "les Cohanim, les Lévites, descendants de Tsadok" (והכהנים הלוים בני צדוק - Yé'hezkiel 44,15).
L’affirmation de Kora’h était qu’à l’avenir, nous serons tous égaux, comme il est dit (guémara Taanit 31a) qu’Hachem fera un cercle pour les tsadikim et sera assis au milieu.
Dans un cercle, tout le monde est à équidistance du centre, ici Hachem, puisque chaque rayon d’un cercle a la même mesure. Kora’h voulait que directement advenir à ce temps.
Par conséquent, Kora'h a dit : "Toute la communauté, oui, tous sont des saints, et au milieu d'eux est Hachem" (Kora'h 16,3)
[en absolu il avait raison, mais ce n'était pas le bon moment. ]

-> Le Divrei Yoel nous dit que véritablement Kora’h était un grand et saint homme qui servit Hachem et eut l'inspiration prophétique (roua’h hakodech).
En ce sens, Rachi (v.16,7) dit que Kora’h vit une grande chaîne de descendants émerger de lui, dont Chmouel, qui était aussi important que Moché et Aharon ...
Le Arizal écrit que Kora’h vit que dans le futur, qu'il serait Cohen. Kora'h pensait faire advenir/provoquer ce temps du monde futur par son attitude. Ce fut son erreur.

Le Divré Yoel poursuit que le Yitav Lev entendit de son grand-père, le Yisma’h Moché (1759-1841), que c’était sa 3e incarnation dans ce monde.
La 1ere fois, c’était dans la génération du désert. Il mentionna que tous les chefs des tribunaux (ראשי סנהדראות) se tenaient du côté de Kora’h et que seuls les gens ordinaires étaient avec Moché.
Le Yitav Lev demanda de quel côté se tenait le Yisma’h Moché. Sa réponse : ni l’un ni l’autre, ni avec Kora’h, ni avec Moché, car il était indécis.
Quand le Yitav Lev demanda alors : "Comment est-il possible d’être contre Moché?"
Il répondit : "Vous ne connaissiez pas Kora’h, sinon vous ne poseriez pas une telle question. Kora’h était un saint homme, un vrai tsadik, mais il a juste fait une erreur."

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-> "Nos pères avaient péché : ils ne sont plus, et nous portons le poids de leurs fautes" (Eikha 5,7)
Selon le rav Yéhochoua Alt, cela se comprend ainsi : ce qui est un péché pour nos grands ancêtres ne l’est pas pour nous, et nous aimerions pouvoir avoir de telles fautes.

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