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Le pouvoir des idoles

+ Le pouvoir des idoles :

-> Décrivant le culte idolâtre par le peuple juif, le Kouzari (Kouzari 4,23) explique qu'il ne s'est pas tourné vers l'idolâtrie parce qu'il voulait abandonner la Torah. Au contraire, même les personnes les plus réchaïm restaient attachées à la Torah. C'est plutôt parce qu'ils étaient avides de richesse et de succès qu'ils se sont tournés vers d'autres moyens de réaliser leurs rêves. Dans cette optique, nous constatons que l'adoration des idoles s'est avérée efficace.
En d'autres termes, celui qui adorait une certaine idole d'une certaine manière recevait ce qu'il voulait.
Le culte des idoles "fonctionnait" dans le sens où Hachem a placé dans le tissu de la nature le fait qu'en accomplissant certaines actions, on recevra automatiquement un certain bénéfice. Il s'agissait donc d'un test important pour le monde, y compris pour le peuple juif.
Ainsi, le Kouzari conclut sa discussion en disant que si le culte des idoles était aussi efficace aujourd'hui qu'il l'était à l'époque, nous serions tous tentés par ce culte, tout comme nous sommes tentés par de nombreuses autres choses que la Torah interdit.

[la notion est incroyable : à l'époque il y avait dans les règles de la nature qu'en servant/demandant une chose à une idole on pouvait l'obtenir. Quelle force d'en faire fi, de rester fidèle à la volonté Divine, surtout quand Hachem pouvait "tarder" (à notre goût) à répondre à nos demandes! ]

-> Le concept d'idolâtrie nous est tellement étranger de nos jours qu'il est presque impossible de comprendre le désir intense d'adorer des idoles qui était si prolifique dans les temps anciens. Cependant, le fait même que la Torah interdise le culte des idoles et mette constamment le peuple juif en garde contre cette pratique montre à quel point cette envie était forte à l'époque. [Kouzari 4,23]

-> La guémara (Sanhedrin 69b) rapporte que l'envie de servir de faux dieux était devenue si forte qu'à l'époque du second Temple [or, le Temple était un lieu plein de miracles et de Présence forte d'Hachem, ce qui témoigne de l'attrait de l'idolâtrie], les Sages de la génération ont supplié Hachem d'abolir cette tentation du monde. Leurs prières ont été acceptées, à tel point qu'aujourd'hui, nous ne pouvons même pas imaginer l'envie de servir l'idolâtrie.
La guémara (Sanhedrin 102b) le démontre en nous racontant que le roi Ménaché est venu voir Rav Achi en rêve et lui a dit que l'attrait pour l'idolâtrie était si grand que s'il (Rav Achi) avait vécu à cette époque, il aurait tenue le bord de son vêtement pour courir [au plus vite] après les idoles.

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-> Pour illustrer davantage ce point, le Gaon de Vilna était connu pour dire que le "culte des idoles" d'aujourd'hui est la quête de gagner davantage d'argent, et ce bien qu'un juif craignant D. sait que tout l'argent qu'il gagnera lui est déjà destiné depuis Roch Hachana (guémara Bétsa 16a), et qu'il sait que sa réussite financière dépend uniquement de la volonté d'Hachem. Il travaille néanmoins comme s'il était responsable de sa propre richesse ; plus précisément, il sent, et voit distinctement à ses yeux, que plus il travaille dur, plus il gagne de l'argent.
Il s'agit donc d'un exemple de l'épreuve à laquelle le peuple juif a dû faire face lorsqu'il a été confronté à la possibilité de servir l'idolâtrie dans les années passées (avant que son pouvoir ne soit aboli (voir guémara Yoma 69b).
[à l'image des idoles qui combler nos demandes, nos efforts pour obtenir plus de matérialité semblent également être une règle de la nature pour en obtenir.]

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