+ La terre d'Israël :
-> Il est impossible pour un juif d'être fidèle à ses réflexions, à sa logique, à ses conceptions et à son imagination (spirituelle) lorsqu'il se trouve hors de la terre d'Israël, comme il peut l'être en toute fidélité en terre d'Israël.
Les révélations de sainteté, à quelque niveau que ce soit, sont nettes en terre d'Israël conformes à leur valeur ; alors qu'à l'étranger, elles sont mêlées de nombreuses scories et klipot (forces d'impureté).
Cependant, plus une personne aspire intensément à se relier à la terre d'Israël, plus ses réflexions deviennent limpides grâce au fond de "l'air de la terre d'Israël" qui flotte au-dessus de quiconque désire le voir.
"Réjouissez-vous avec Jérusalem et soyez dans l'allégresse grâce à elle, vous tous qui l'aimez!" (Yéchayahou 67,10).
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.4]
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-> Rabbi Avraham Azoulay était le rav de 'Hébron il y a environ 400 ans. Dans son livre 'Hessed léAvraham (3,12), il écrit que tout juif qui arrive dans le pays d'Israël reçoit une âme nouvelle. L'âme de la galout le quitte et il subit une greffe spirituelle.
L'âme égocentrique qui caractérisait sa vie individuelle dans le monde fracturé de la galout est échangée contre l'âme élevée du Klal Israël (communauté juive actuelle, passée et future). Son aliyah en Israël est une aliyah des âmes. Il s'attache à l'âme Divine et à la vie de la nation.
Dans la terminologie de rabbi Avraham Azoulay, Yaakov ne parvient à l'intégrité que lorsqu'il reçu sa nouvelle âme de Klal Israël à son retour dans le pays d'Israël. C'est par son attachement au Klal qu'il mérite son nouveau nom : Israël.
-> Le rav Avraham Kook (Orot - Orot Israël 7,18) écrit :
"L'âme générale de la Knesset Israël ne se trouve pas dans l'individu, sauf en terre d'Israël ; au moment où une personne arrive dans ce pays, son âme individuelle est neutralisée devant la grande lumière de l'âme générale qui pénètre en lui ; et son contenu d'une grande élévation exerce son influence qu'il souhaite et reconnaisse cet impact ou qu'il ne le souhaite pas ou ne soit pas conscient de sa valeur."
-> Par le simple fait de vivre en Israël, un juif se rattache à la vie plus élevée du Klal Israël. Plus il reconnaît son nouveau statut spirituel et plus il s'efforce de s'unir au Klal, plus il s'élèvera.
Comme l'écrit le rav Avraham Kook ('Hazon haGuéoula 1,1) : "Quiconque nourrit un grand amour pour la terre d'Israël et œuvre ardemment au peuplement de la Terre sainte, est béni et s'approche de la perfection."
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+ Aspirer à vivre en Israël :
-> "Plus une personne aspire intensément à se relier à la terre d'Israël, plus ses réflexions deviennent limpides grâce au fond de "l'air de la terre d'Israël" qui flotte au-dessus de quiconque désire le voir."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.4]
-> La sagesse conférée par l'air d'Israël ne concerne pas seulement les juifs qui vivent dans la terre, mais, comme le précise le rav Kook, "elle flotte au-dessus de quiconque aspire à la voir".
Il n'est pas nécessaire de se trouver en Israël pour être doté de cette sagesse. Tout juif qui souhaite ardemment y vivre reçoit une part de ses trésors secrets.
En aspirant à retrouver sa terre, un juif s'attache à l'âme du Klal Israël et s'élève dans son intense lumière. Par son attachement à la terre d'Israël, il est débarrassé de toutes les klipot et des forces célestes inférieures. Son âme cesse d'être un âme de la diaspora individuelle et se transforme en âme transcendante, divine, de la nation.
Ressentir véritablement de la nostalgie pour la terre d'Israël, c'est vouloir y vivre. Si un juif prie le matin pour le rassemblement des exilés et ne pense plus à Israël jusqu'à ce qu'il ouvre à nouveau son livre de prières, il y a de fortes chances pour que sa nostalgie soit pas vraiment authentique (Kouzari 2,24).
Si, par contre, il désire vivre en Israël et œuvre passionnément en ce sens pour réaliser son rêve dès qu'il le pourra, il mérite de bénéficier des bénédictions particulières de la terre d'Israël.
Le rav Avraham Kook explique que la capacité de partager la sagesse de la terre d'Israël "flotte" sur quiconque aspire à la voir. Le mot "flotte" évoque l'idée de provisoire, d'évanescent, quelque chose qui va et vient. Il existe en galout un lien vital à la terre d'Israël, mais il n'est ni aussi permanent ni aussi durable que lorsqu'on se trouve dans le pays.
On demanda un jour au rav Kook s'il aimait étudier dans la célèbre yéchiva de Volozhin sous la tutelle du fameux Nétsiv (auteur du haEmek Davar). Il répondit : "C'est comme si on était en terre d'Israël. C'est "comme si" on était en terre d'Israël du fait de l'ardent amour du roch yéchiva pour la terre d'Israël, mais ce n'est pas la chose elle-même.
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-> Il n'est pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël, et pas de sagesse comme la sagesse de la terre d'Israël. [midrach Béréchit rabba 16,4]
-> Si tu souhaites voir la Chékhina dans le monde, étudie la Torah en terre d'Israël. [midrach Téhilim 105]
-> Parmi les non-juifs, il n'est pas de Torah. D'où nous apprenons que la Torah est en terre d'Israël. [Sifré - Réé]
-> Dans la guémara (Shabbat 154b), les élèves du Rav Yo'hanan demandent pourquoi les sages de la Torah en dehors d'Israël s'habillent de façon distinguée, soignée. Ils répondent que c'est parce qu'ils ne sont pas des Bné Torah, ils doivent donc se mettre en valeur par leur présentation distinguée.
Mais immédiatement, Rabbi Yo'hanan proteste : "Comment pouvez-vous dire qu'ils ne sont pas des Bné Torah?" Il faut plutôt dire qu'ils ne sont pas des Bné mékomam, qu'ils n'habitent pas chez eux.
La guémara enseigne qu'en dehors d'Israël ce n'est pas l'endroit naturel pour les sages de la Torah. Certes, ils possèdent de vastes connaissances en Torah, mais ils ne vivent pas dans la terre d'Israël où ils sont chez eux.
Les grands sages du Talmud babylonien ont atteint leur grande sagesse, même dans l'obscurité de la galout, parce qu'ils savaient que leur place était en Israël et qu'ils aspiraient à y revenir. Leur nostalgie pour Jérusalem les maintenait attachés au Klal, et à la Chékhina qui rayonne sur la Torah de la terre d'Israël.
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+ La pureté et la sainteté de la terre d'Israël :
-> Le rav 'Haïm de Volozhin (intro à Safra diTzniouta) rapporte que des messagers célestes (maguidim) rendaient régulièrement visite à son maître le Gaon de Vilna, mais il refusa à maintes reprises de les écouter. Il ne jetait même pas un regard sur leur forme céleste.
Lorsque l'un des messagers vint révéler des secrets de la Torah à rabbi Chlomo Zalman, le frère de rabbi 'Haïm de Volozhin, le Gaon de Vilna ordonna au sage de ne pas le recevoir et de ne pas même regarder son éclat céleste. Rabbi Zalman s'enquit de la raison d'un tel comportement : après tout, le Beit Yossef, rabbi Yossef Karo, avait un maguid qui l'informait des secrets du Ciel.
Le Gaon de Vilna répondit qu'en premier lieu, le Beit Yossef vivait plusieurs centaines d'années auparavant et en second lieu qu'il se trouvait en terre d'Israël.
Le Gaon de Vilna précisa qu'à l'extérieur de la terre d'Israel, il était impossible de recevoir des messagers célestes sans interférences polluées et sans les klipot de 'houtz laAretz.
L'information céleste ne pouvait être reçue dans toute sa pureté qu'en terre d'Israël.
C'est la raison pour laquelle, lorsqu'un maguid (messager du Ciel) apparut pour la première fois à Rabbi Yossef Karo en dehors d'Israël, il lui enjoignit de se rendre en terre d'Israël. (Chla haKadoch sur Shavouot)
-> De même, lorsque Hachem apparut pour la première fois à Abraham, Il lui dit de partir pour le pays qu'Il lui montrera (Lé'h Lé'ha 12,1), le pays créé spécialement pour faciliter une relation privilégiée avec Hachem. (Zohar - Lé'h Lé'ha)
Ce n'est qu'en terre d'Israël qu'Avram peut devenir Avraham afin de donner toute sa mesure et mener l'humanité vers la connaissance d'Hachem.
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-> La guémara (Moed Katan 25a) rapporte quà l'enterrement de rav Houna à Babylone, rav Abba prononça l'éloge suivant : "Notre maître aurait mérité que la Chékhina repose sur lui, mais la Babylonie a empêché que cela se produise".
Cela signifie que si rav Houna avait vécu en terre d'Israël, la Chékhina aurait reposé sur lui, alors que dans l'exil, c'est tout simplement impossible.
-> Ce n'est qu'en terre d'Israël que le peuple d'Israël peut être imprégné du roua'h hakodech qui repose sur l'ensemble de la nation. Comme l'explique le Kouzari (4,17) : la terre d'Israël est l'unique pays de la prophétie et le peuple juif est la nation des prophètes.
-> Rav 'Hisda (guémara Moed Katan 25a) dit que si l'on peut prophétiser à l'extérieur de la terre d'Israël, c'est parce qu'on a déjà connaître la prophétie en terre d'Israël (ex: pour Yé'hezkiel).
Le Kouzari (2,14) explique que la prophétie survient soir en terre d'Israël, soit à son sujet.
Rachi (Moed Katan 25a) commente de même, et par exemple il indique que la prophétie de Yé'hezkiel en Babylonie correspondait à une situation d'urgence (il avait aussi connu la prophétie en Israël avant).
-> "Quiconque vit en terre d'Israël est comme quelqu'un qui a un D. et quiconque vit en dehors de la terre d'Israël ressemble à quelqu'un qui n'a pas de D." (guémara Kétoubot 110b)
Le Ramban (A'haré Mot 18,25) explique Hachem a placé chaque pays sous la tutelle de force angélique, et ce n'est que la terre d'Israël qui est directement sous la responsabilité d'Hachem.
Selon le rav Avraham Kook (Orot Israël), en dehors de la terre d'Israël, le culte Divin n'atteint que le niveau des anges célestes alors qu'en terre d'Israël, le service Divin est en relation directe avec Hachem sans le moindre intermédiaire.
-> "L'air de la terre d'Israël rend sage" (guémara Baba Batra 158b).
Non seulement, la terre d'Israël a une sainteté propre (beaucoup plus que les autres terres du monde), mais également l'air qu'on y respire. L'atmosphère de la terre d'Israël est pure de toutes les klipot polluées de la galout.
En terre d'Israël, le lien entre l'individu juif et Hachem est direct, comme il est écrit : "les yeux d'Hachem, ton D., y sont [constamment] dirigés" (Ekev 11,12).
La pureté de ce lien rend sage.
[...]
Le rav Kook dit : "Les révélations de sainteté, à quelque niveau que ce soit, sont nettes en terre d'Israël conformes à leur valeur ; alors qu'à l'étranger, elles sont mêlées de nombreuses scories et klipot (forces d'impureté)."
Il existe à l'extérieur de la terre d'Israël, une sainteté générale, universelle qui soutient le monde entier. Mais l'environnement y est spirituellement pollué et impur.
Lorsque la sainteté descend dans le monde en dehors de la terre d'Israël, elle est immédiatement attaquée par les klipot impures et les forces du mal qui y règnent.
Les klipot correspondent à un concept kabalistique traduit par enveloppes ou écorces. Il s'agit de coquilles d'impureté et de mal qui entourent et emprisonnent les étincelles de la sainteté exilée ...
Les êtres célestes inférieurs que Hachem a créé pour diriger les nations font obstacles à la sainteté ...
A l'intérieur de la terre d'Israël, la sainteté est mêlée à des forces polluées.
La guémara (Pessa'him 34b) dit qu'en dehors d'Israël, parce qu'un sage de la Torah vit dans un lieu d'obscurité, on ne peut pas être sûr de l'authenticité des paroles obscures, confuses.
Dans la diaspora, on ne peut sûr de l'authenticité de l'inspiration. C'est pour cette raison que le Gaon de Vilna refusa de recevoir les messagers célestes venus lui rendre visite.
Hors de la terre d'Israël, les émanations Divines sont polluées, non pas parce qu'elles descendent ainsi du Ciel, mais parce qu'elles sont contaminées au contact des scories et des klipot dans l'air ...
Il est ainsi ordonné à Avraham de quitter 'Haran pour se rendre en terre d'Israël (Lé'h Lé'ha 12,1), à Moché de faire sortir les Hébreux d'Egypte pour les emmener dans la terre de la Promesse (Chémot 3,7).
[rav Tsvi Fishman]
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-> "Ceux qui vivent en terre d'Israël ont un grand avantage sur ceux de Bavél, en ce qu'ils sont plus directement liés à la vérité car l'air, en terre d'Israël est débarrassé de toute impureté et n'ajoute pas de faussetés et d'idées erronées, ce qui n'est pas le cas en Babylonie". ('Hatam Sofer - drachot p.374)
-> "Dans la terre d'Israël, l'imagination (spirituelle) est lucide et nette, propre et pure, prête pour la révélation de la vérité divine et apte à la concrétisation de la volonté élevée de la tendance idéaliste qui se trouve dans les échelons supérieurs de la sainteté. Elle est prête pour l'explication de la prophétie et de ses lumières, pour l'éclaircissement du roua'h hagodech et son illumination.
L'imagination (spirituelle) qui se trouve dans la terre des (autres) nations est trouble, assombrie dans l'obscurité, dans les ombres de l'impureté et de la pollution. Elle ne peut s'élever aux hauteurs de la kédoucha (sainteté) et elle ne peut offrir une base à l'afflux de lumière Divine qui s'élève au-dessus de la bassesse des mondes et de leur étroitesse."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.5]
-> Contrairement à ce qui se passe en terre d'Israël, la faculté imaginative (spirituelle) à l'extérieur du pays est encrassée par la pollution spirituelle et incapable de fournir un canal pour acheminer la prophétie, la sainteté et la lumière Divine.
Selon la guémara (Kétoubot 110b) : "un juif qui vit en terre d'Israël est comme quelqu'un qui a un D. alors qu'un juif qui vit en dehors de la terre d'Israël ressemble à quelqu'un qui n'a pas de D."
En Israël, nous avons un D., tandis qu'à l'extérieur du pays, les obstacles et la pollution spirituelle se mettent en travers du chemin.
La guémara demande également avec étonnement : se peut-il vraiment qu'un juif qui ne vit pas en Israël n'ait vraiment pas de D.? Et elle répond : "C'est plutôt pour t'enseigner qu'un juif qui vit en dehors d'Israël est comme quelqu'un qui rend un culte à des idoles".
On ne trouve pas Hachem en dehors de la terre d'Israël. Certes, Hachem est partout, mais il existe des niveaux de Sa présence. Pour le trouver dans la diaspora, il faut se frayer une voie à travers d'innombrables couches d'obscurité/impureté.
Dans l'obscurité de l'existence polluée de la galout, on croit servir Hachem, alors qu'on est victime d'une illusion (la frontière pouvant être fine entre illusion et vérité).
En terre d'Israël, notre faculté imaginative (spirituelle) est à même de servir de vecteur à l'inspiration Divine qui révèle la volonté de D. dans le monde. Une personne à l'écoute de ce niveau de sainteté peut recevoir le roua'h hakodech qui arrive sur le monde grâce à Israël.
[En terre d'Israël, si l'on recherche le contact avec le Divin, on a beaucoup moins de risque d'être parasité par des pollutions/perceptions impures. ]
[rav Tsvi Fishman]