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"A son ombre je prends plaisir et m’assoie" (Chir haChirim 2,3)

-> Le Zohar (Emor 103a) dit que ce verset fait référence à la Soucca.
Ce même Zohar précise : "Lorsqu’une personne s’assoit à "l'ombre de la émouna" (tsila dimEménouta = la Soucca), la Présence Divine déploie Ses ailes sur elle par le haut, et Avraham, 5 autres invités, ainsi que le roi David, viennent y établir leur résidence."

-> Il est écrit dans la prière de Yom Kippour : "ya'hbiénou tsél yado kanfé aShé'hina" (Il [Hachem] va nous cacher à l'ombre de Sa main, sous les ailes de la Shé'hina [la Présence Divine]).
Selon nos Sages, cela est aussi un allusion à la Soucca.

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-> Lorsque nous sommes dans la Soucca, nous pouvons ressentir des rayonnement spirituels qui sont au-delà de ce monde.
Les murs de la Soucca retire une personne de ce monde, et la place dans le domaine du Ciel [du Divin].
[rav Moché Wolfson]

-> On ne peut atteindre ces rayonnements spirituels [exceptionnels] qu'après avoir vécu Yom Kippour.
A tout autre moment de l'année, cela nous serait impossible, et c'est uniquement grâce la purification de Yom Kippour que nous pouvons entrer dans la Soucca, prêts à se réjouir de sa spiritualité.
[d'après le Sfat Emet (5639)]

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-> Le Eliyahou rabba et le Bikouré Yaakov enseignent que le mot : Soucca (סוכה) a une guématria de 91, la même que les 2 Noms Divins sous la forme écrite (אדני) et orale (יהוה).
Cela nous apprend sur l'énorme sainteté de la Soucca, et d'à quel point Hachem s'y trouve.

-> Un des tsadikim de Tsfat a rencontré un de ses élèves qui avait peur de rentrer dans une Soucca.
Il disait : "la Soucca est rempli des Noms Divins. Comment puis-je y marcher?"
Le tsadik lui répondit : "Un juif est aussi composé de Noms d'Hachem. Des Noms peuvent aller sur des noms."

-> Le rabbi Yé'hiel d'Alexander dit : "Le fait que nous puissions entrer dans un Soucca est très étonnant.
Mais chaque juif est une partie de Hachem ('helek Elokim mimaal). Le Nom d'Hachem est en nous, et c'est pourquoi nous pouvons entrer dans une Soucca."

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-> Nos Sages font allusion au fait de s'asseoir dans une Soucca, comme s'asseoir à l'ombre de Hachem.

Le rabbi de Rupshitz (Séfer Kodech 56b) demande : lorsqu'une personne s'assoit sous un objet, il n'est pas convenable de dire que l'on s'assoit à son ombre.
Par exemple, si quelqu'un s'assoit sous un arbre, nous ne disons pas qu'il est assis sous l'ombre d'un arbre, mais plutôt qu'il est assis sous un arbre.
Lorsqu'il n'est pas sous l'arbre, mais qu'il profite uniquement de son ombre, alors on dira qu'il est assis à l'ombre de l'arbre (mais pas directement sous l'arbre).

=> Si c'est ainsi, pourquoi faisons-nous référence à une personne sous la Soucca comme étant à l'ombre, et non pas comme étant sous la Soucca?

Le rabbi de Rupshitz explique : lorsque nous construisons un Soucca physique, [cela génère] qu'elle a sa Soucca spirituelle correspondante au Ciel.
Ainsi, lorsque nous nous asseyons dans la Soucca, nous sommes également à l'ombre de la Soucca spirituelle.
C'est pourquoi l'on fait allusion au fait d'être assis à l'ombre de la Soucca.

Hachem nous a donné un cadeau spécial, un goût de la Soucca céleste.
Les rayonnements de la Soucca du Ciel nous sont destinés afin que nous les absorbions tout en étant dans la Soucca physique, durant les jours de Souccot.

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-> "Hachem est ton ombre" (Hachem tsilé'ha - Téhilim 121,5)

Le Baal Chem Tov explique que cela signifie que de la même façon qu'une personne agit (avec 'hessed, miséricorde, ...), alors de même Hachem imite son comportement, et Il agit avec Lui et le peuple juif de cette manière.

Selon le Zéra Kodech (rav Naftali Zvi de Ropshitz), la Soucca est appelé : "ombre" (tsél), car en s'asseyant dans la Soucca qui est faite de bois et de branches, Hachem nous imite, et alors Il nous assoit à l'ombre de la Soucca Divine (bétsel Soucca él'yiona).

Lorsque nous nous asseyons dans une Soucca, nous sommes enlacés par Hachem, comme il est écrit : "Son bras gauche soutient ma tête et Sa droite me tient enlacée" (Chir haChirim 2,6).
Le midrach commente qu'il s'agit de la Soucca.

[b'h, à ce sujet : https://todahm.com/2014/10/23/soucca-etreinte-damour-de-d ]

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-> "[La Soucca] est comparable au Gan Eden.
L'homme a été créé pour vivre dans le Gan Eden, l'endroit de la vraie joie (comme nous disons dans les Shéva Bra'hot : kéSimh'a yétsir'ha béGan Eden - "Comme la joie lors de ta création dans le Gan Eden").

Certes, il est également écrit que D. chassa Adam de cet endroit extraordinaire. Toutefois, il existe des époques où même la lumière spirituelle scintille comme au Gan Eden. Et Hachem nous fait alors pénétrer dans cette demeure dans laquelle repose Son Nom, et puisque la joie règne là où réside la Présence Divine, alors se trouver dans la Soucca procure de la joie."

[Sfat Emet - 5643]

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-> Le midrach rapporte : "Lorsque Iyov s'est plaint à Hachem à propos de ses souffrances, Hachem lui a montré une Soucca avec 3 murs".
Comment cette vision a-t-elle calmée Iyov?

La Soucca, qui est le Gan Eden en miniature, nous rappelle qu'il y a un monde après ce monde.
Lorsque l'on se souvient de cela, alors toutes les souffrances de ce monde deviennent supportables, car le Gan Eden est éternel tandis que ce monde a une durée très courte.

[rav Elimélé'h Biderman]

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-> "Lorsqu'on s'assoit dans la Soucca léchem chamayim, nous percevons la sainteté.
Nous ressentons la lumière de la mitsva, et nous savons que c'est vrai à 100% que nous sommes entourés par les Nuées de gloire.
C'est quelque chose qui ne peut pas être expliqué. Mais pour quelqu'un qui l'a vécu, cela est vrai."

[Keren léDavid]

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-> Concernant le Shalom Alé'hém, il existe différentes coutumes lors du vendredi soir de Souccot (le dire ou ne pas le dire, et si oui est-ce qu'il faut d'abord convier les Ouchpizin).

Le Chem miChmouël explique qu'on ne le dit pas, car la sainteté de la Soucca est si énorme, que les anges ne peuvent pas y entrer.

[après la prière de Arvit du vendredi soir, un juif est accompagnait de 2 anges, et à la fin de Shalom Alé'hem nous disons : "tsété'hem léShalom" (allez en paix), pour qu'ils nous laissent seuls avec papa Hachem, en ce jour d'intimité qu'est le Shabbath.
Or, puisque la Soucca est si sainte, les anges ne peuvent pas y rentrer, et cela ne sert à rien de chanter pour eux.]

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+ Soucca & Temple :

-> Le rav Moché Wolfson rapporte, que selon nos Sages, une Soucca en dehors d'Israël a la sainteté de la terre d'Israël.

-> Le rav Shalom de Belz dit que la Soucca a la sainteté du Temple.

-> "A son ombre je prends plaisir et m’assoie" (bétsilo 'himadéti véyachavti - בְּצִלּוֹ חִמַּדְתִּי וְיָשַׁבְתִּי - Chir haChirim 2,3)

Le Yalkout Chimoni (Chir Hachirim 986) commente que cela référence au Michkan.
Cela n'est pas en contradiction avec le Zohar ci-dessus qui dit que ce même verset fait allusion à la Soucca, car la Soucca est similaire au Temple [de par sa sainteté].

-> Le Séfer Yessod Yossef (chap.77) dit qu'on ne doit pas laisser entrer un non-juif dans un Soucca.
En effet, un non-juif n'avait pas le droit d'entrer au-delà du mur de rempart (le cheil) du Temple, de même les non-juifs n'ont pas le droit d'entrer dans une Soucca.

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-> La guémara (Soucca 9b) dit : "De même que le Nom d'Hachem est sur un korban 'haguiga, de même Son Nom est sur la Soucca".

Il est écrit dans la Torah : "La fête de Souccot, 7 jours pour Hachem" ('hag aSouccot chiv'at yamim l'Hachem).

Le Torat Cohanim (suivant l'interprétation du Raavad) demande : puisque la Torah dit que la Soucca doit être "l'Hachem" (pour Hachem), et que la Torah compare une Soucca à un korban (sacrifice), peut-être que nous aurions dû construire la Soucca sur l'esplanade du Temple (har habayit), et la sanctifier comme un korban?

Le Torat Cohanim répond que puisqu'il est aussi écrit : "Vous ferez pour vous-même la fête de Souccot" ('hag aSouccot taassé la'hem), alors nous comprenons que c'est pour un usage de chaque personne individuellement [et non pas une seule Soucca sur le mont du Temple servant pour tout le peuple juif].
C'est pourquoi, on ne doit pas la construire sur le mont du Temple.

Ainsi, bien que le Torat Cohanim désapprouve sa théorie initiale, le fait qu'il a suggéré que la Soucca puisse être construite sur le mont du Temple et sanctifiée comme un korban, cela vient nous aider à reconnaître à quel point la Soucca est sainte.

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-> Le Pri Mégadim dit : "On ne doit pas utiliser une Soucca comme d'un raccourci.
D'une manière certaine, on ne doit pas y cracher, car la Soucca est sainte, et elle a des lois similaires à celles pratiquées dans le Temple."

-> Une synagogue est un "Temple en miniature", et il faut faire attention à ce qu'on y dit en raison de sa sainteté.
La michna Beroura (439,2) écrit : "Puisque la Soucca est extrêmement sainte, il est approprié d'y minimiser les paroles inutiles (divré 'hol), et à la place parler de Torah et de mots saints.
On doit incontestablement être vigilant de ne pas y parler de lachon ara, de colportage, et d'autres formes de paroles interdites dans la Soucca."

En ce sens, le Reichit 'Hokhma, rapporte que le Ramak était vigilant à ne dire que des mots saints dans la Soucca, en raison de la sainteté de la Soucca.

-> Le Arizal enseigne que la table sur laquelle nous mangeons dans la Soucca doit avoir 4 pieds, d'une façon similaire à la Choul'han du Temple.

[cela atteste également que la Soucca est comparable au Temple, de par sa sainteté!]

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"Comme un pommier (tapoua'h - תַפּוּחַ) parmi les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé parmi les jeunes gens ; à son ombre je prends plaisir et m’assoie, et son fruit est doux à mon palais" (Chir haChirim 2,3)

-> Le Rokéa'h (Chir haChirim 2,3) y voit des allusions aux mitsvot de Souccot :
- "à son ombre je prends plaisir et m’assoie" (bétsilo 'himadéti véyachavti - בְּצִלּוֹ חִמַּדְתִּי וְיָשַׁבְתִּ) : c'est une allusion à la mitsva de la Soucca ;
- "et son fruit est doux à mon palais" (oupir'yo matok lé'hiki - וּפִרְיוֹ מָתוֹק לְחִכִּי) : c'est une allusion à l'Etrog.
La valeur numérique de : מָתוֹק לְחִכִּי est celle de : האתרוג (haEtrog).
- "mon palais" (lé'hiki - לְחִכִּי) : a la même guématria que : loulav (לולב).

Alors que "tapoua'h" (תַפּוּחַ) est traduit habituellement par "pomme", le Targoum le traduit par : "Etrog.
En effet, il est écrit dans le Targoum (Chir haChirim 2,3) : "De même que le bel et exceptionnel arbre d'Etrog tient dans la forêt parmi les les arbres stériles, de même Hachem se tient parmi les anges lorsqu'Il a donné la Torah sur le mont Sinaï".
Les Tossafot (guémara Shabbot 88a ; Taanit 29b) identifient également "tapoua'h" (תַפּוּחַ) comme l'Etrog.
Le Rokéa'h (Chir haChirim 2,3) écrit que puisque Hachem est comparé à l'Etrog, nous prenons ensemble l'Etrog avec le Loulav pour à Souccot offrir des éloges à hachem.

=> Comment Hachem est-il comparable à un Etrog
Le 'Hatam Sofer (sur Shabbath 88a ; Soucca 31b ; Vayikra 16,16) répond que de même que l'Etrog est un fruit qui reste sur l'arbre d'une année à l'autre, de même Hachem est inséparablement lié avec les juifs malgré le fait qu'ils se souillent dans la faute.

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