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Souccot – La mitsva d’être joyeux

+ Souccot - La mitsva d'être joyeux :

-> Il y a une mitsva d'être joyeux à toutes les fêtes juives, mais il y a une importance toute particulière à être joyeux à Souccot, comme il est dit : "Tu te réjouiras devant Hachem, ton D., pendant 7 jours" (Vayikra 23,40).
[Rambam]

De même, il est également écrit à propos de Souccot : "Tu te réjouiras à ta fête … et tu seras exclusivement joyeux" (Dévarim 16,14-15).

-> Nous ne sommes pas capables de mesurer la valeur des mitsvot.
Peut-être que la mitsva d'être joyeux à Souccot est juste aussi importante que celle du loulav et de la Soucca? Peut-être que la joie est la plus grande mitsva de cette fête?

Nous ne savons pas, mais ce que nous devons savoir c'est qu'être joyeux à Souccot n'est pas simplement une bonne idée, un concept 'hassidique, un attitude convenable, ... mais c'est une obligation de la Torah.
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> Le Imré Noam fait remarquer que la mitsva du loulav n'est une obligation de la Torah que le 1er jour de Souccot (comme il est écrit : "oulka'htem lakhem bayom arichon"), [elle l'est ensuite de nos Sages], tandis que la mitsva d'être joyeux à Souccot est de la Torah (comme il est écrit : "ousmartem lifné Hachem Eloké'hem chiv'at yamim").

Le Imré Noam dit que cela nous enseigne que Hachem aime voir Ses enfants (les juifs) joyeux et dans un bon état d'esprit, au point de fixer cette mitsva d'être dans la joie à Souccot, pendant une durée de 7 jours.

=> Nous voyons ainsi que la mitsva de la joie est d'un niveau supérieur (car de la Torah) à celles des 4 espèces.
[combien investissons-nous pour acquérir les 4 espèces, et combien nous négligeons de s'investir à être joyeux à Souccot!]

En poussant cette notion un peut plus loin, on peut remarquer qu'une année où le 1er jour de Souccot tombe un Shabbath, nous n'utilisons pas les 4 espèces à Shabbath, et cette mitsva est alors uniquement d'après nos Sages (déRabbanan).
De son côté, la mitsva de la joie est de la Torah (déOïrata) pendant les 7 jours de la fête.
=> Une telle année, où le 1er jour est Shabbath, il est certain que la mitsva de la joie est prioritaire sur celle des 4 espèces.

D'après le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 529,2) : "Une personne est obligée d'être heureuse et de bonne humeur à un Yom Tov, lui, sa femme et ses enfants, et tous ceux qui sont associés à lui.
Comment cela? En distribuant des noisettes et des graines grillées [cela signifie de nos jours de donner par exemple des bonbons à nos enfants]. Pour les femmes, de lui acheter des habits et des bijoux selon nos moyens."

=> En ce sens, un Sage en Torah a dit à quelqu'un : "Tu es occupé avec une mitsva déRabban, et je suis occupé par une mitsva de la Torah". En effet, cette année le 1er jour de Souccot était un Shabbath, et la mitsva des 4 espèces étaient de nos Sages (déRabban), tandis que le fait d'acheter un bijoux à sa femme afin de la réjouir pendant le Yom Tov est une mitsva de la Torah.

[d'une certaine façon complimenter davantage notre femme (ce qui l'a réjouit) pendant la fête ne coûte rien mais c'est une mitsva de la Torah, tandis qu'acheter ses 4 espèces peut nous coûter cher, et être une mitsva moindre car d'après nos Sages.]

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-> Le Beit Aharon dit qu'à Roch Hachana et Yom Kippour notre moyen de se connecter à la fête est par le biais de la crainte, tandis qu'à Souccot nous nous lions à la fête par la joie.

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-> Le Gaon de Vilna dit qu'être joyeux à Souccot est la plus dure des mitsvot de la Torah, et ce spécialement car elle dure 7 jours.

-> A Souccot, nous devons être joyeux de pouvoir réaliser des mitsvot aussi exceptionnelles, précieuses.

-> Le Tséma'h Tsédek nous recommande de prier pour être joyeux, à l'image du roi David qui pria : "Réjouis l’âme de ton serviteur" (Téhilim 86,4).

-> Le Bné Yissa'har enseigne que même si nous ne pouvons augmenter notre joie que d'un tout petit pourcentage (même 1% de plus), alors cela vaut la peine de le faire, car Hachem ne demande pas l'impossible.
Il est écrit : "véayita a'h saméa'h" (et tu seras joyeux). Selon nos Sages, le mot "a'h" (אך) indique une petite quantité.

[A Souccot, nous devons faire de notre mieux pour être joyeux, quitte à se forcer extérieurement à le faire!]

-> Le 'Hidouché haRim dit que nous lisons Kohélét (écrit par le roi Salomon et qui commence par : "Vanité des vanités, vanité des vanités; tout est vanité!") pour nous rappeler que la joie n'est pas la conséquence des vanités de ce monde. En effet, une véritable joie est atteinte lorsque l'on se connecte à Hachem par la Torah et les mitvot.

[les danses de Sim'hat beit hachoéva, par les grands tsadikim montraient à quel point une joie provenant de la sainteté est pure et très puissante!]

-> Les gens se disent : "J'ai tellement de problèmes, je suis préoccupé par le futur, comment puis-je être pleinement joyeux?
La solution est d'avoir de la émouna et du bita'hon.
[or, le Zohar (Emor 103b) appelle la Soucca : "l'ombre de la émouna" (tsila dimEménouta)]
Nous ne comprenons pas toujours comment tout est pour notre bien, mais nous devons être persuadés que cela l'est.

L'Alter de Slobodka dit que le Rambam a écrit sa halakha dans son livre, et que jusqu'à maintenant même les grands Sages passent des nuits pour essayer d'en comprendre les profondeurs.
Il est certain qu'il y a une logique et une raison, puisqu'il n'a rien mis par hasard!
A plus forte raison quand il manque quelque chose dans notre vie [où à chaque seconde Hachem en permet le scénario], comment pouvons-nous penser qu'il y a une erreur, une place au hasard, à l'injustice?

Le 'Hazon Ich a dit à quelqu'un : "Si tu n'arrive pas à comprendre quelques lignes de Tossefot, comment peux-tu t'attendre à comprendre les voies d'Hachem, qui sont cachées de l'homme."

[de même, on accepte de prendre un médicament sans comprendre les détails de son fonctionnement et de ses conséquences, mais on n'est pas prêt à reconnaître notre impuissance à comprendre ce que D. nous fait.
A Souccot, nous quittons tout ce qui nous conforte dans l'idée que l'on a une certaine maîtrise de ce monde, pour se placer dans une cabane fragile, signifiant que nous sommes totalement dépendant d'Hachem, que tout nous dépasse dans ce monde.]

-> "Qu’elles sont grandes tes œuvres Hachem, infiniment profondes tes pensées! ... le sot ne comprend pas cela" (Téhilim 92,6-7)
Pourquoi le verset précise que le sot ne comprend pas les œuvres d'Hachem? N'est-ce pas le cas également pour le sage?

La réponse est qu'un sage sait qu'il ne peut pas comprendre (d'ailleurs, rien que l'idée de pouvoir comprendre le Divin est insultante! Comment peut-on oser se mettre sur un même plan que Hachem!!).
Lorsque quelque chose lui arrive qui n'a pas de logique, le sage n'est pas surpris, car il sait qu'il ne peut pas saisir la sagesse Divine.
[Pour lui : "Qu’elles sont grandes tes œuvres Hachem, infiniment profondes tes pensées"]

Les sots pensent qu'ils doivent tout comprendre, et quand ils ne comprennent pas, alors c'est Hachem qu'ils remettent en question.

-> Parfois, les gens pensent avoir un grande confiance en Hachem, mais ils sont pleins de soucis et de tensions. Cela témoigne qu'ils n'ont pas véritablement confiance en Hachem.

Il est écrit : "Béni soit l'homme qui Se confie en Hachem, et dont Hachem est l'espoir" (barou'h aguéver acher yivta'h b'Hachem, véaya Hachem mivta'ho - Yirmiyahou 17,7).
Cela signifie : Qui est la personne qui est bénie d'avoir confiance en Hachem?
"véaya Hachem mivta'ho" : or, nos Sages disent que le terme : "véaya "(ce sera – והיה), est un mot qui implique de la joie.

=> Si une personne est joyeuse, heureuse [en toute situation], alors cela prouve qu'elle a véritablement confiance en Hachem.

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