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Moché écrivit son livre (le 'houmach), la paracha de Bil'am et le livre de Yov.
[guémara Baba Batra 15a]

=> Pourquoi la guémara dit-elle que Moché a écrit la paracha de Bil'am? Ne fait-elle pas partie du 'houmach rédigé par Moché?

-> Rachi commente :
Bien que la paracha de Bil'am, dans le livre de Bamidbar (Balak), soit incluse dans les 5 livres du 'houmach, elle doit être considérée comme une paracha indépendante. En effet, les prophéties et les allégories de Bil'am sur les nations du monde n'ont aucun rapport direct avec Moché, sa Torah et les événements de sa vie et du peuple juif.

-> Le Ritba enseigne :
La paracha de Bil'am du 'houmach a été rédigée comme toutes les autres parachiot par Moché, sous la dictée d'Hachem.
Par contre pour la section de Bil'am rédigée par Moché, dont parle la guémara, il s'agit d'un livre spécial désigné : "Séfer Bil'am" où est raconté, plus longuement que dans la paracha Balak, le déroulement des événements. Ce livre (séfer) a été perdu par la suite, comme ont été perdus d'autres séfarim.

-> Le Avi Ezri (sur Rambam dans Yessodé haTorah 6,7) écrit :
Tous les prophètes reçoivent leur prophétie selon leur niveau et la comprennent selon leur état de préparation.
Moché recevait sa prophétie avec une grande clarté et sans énigmes, selon le verset : "Je lui parle face à face, dans une claire apparition et sans énigmes" (Béaaloté'ha 12,8).
Bil'am aussi a bénéficié ici, exceptionnellement, d'une prophétie claire afin d'être obligé, malgré lui, de bénir le peuple juif.
Cependant, le manque de préparation de Bil'am pour cette prophétie a obligé Moché à réécrire cette section comme une copie ; c'est cela qui différentie la paracha Bil'am des autres parachiot du Séfer Torah écrites directement par Moché.

[du fait que les bénédictions que contient la paracha Balak ont été imposées au prophète des nations Bil'am, qui avait l'intention de maudire ce peuple, Moché a dû réécrire cette paracha de Bil'am, afin que ces bénédictions émanent d'une source pure et non d'une source impure. Ainsi, le "canal" par lequel transite une information est plus important que l'information elle-même, serait-ce une bénédiction aussi extraordinaire.]

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