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"Le 9 Av, lorsque nous nous asseyons sur le sol et faisons la prière, nous pouvons accomplir par la prière tout ce dont nous avons besoin.
Si quelqu'un manque de quelque chose, un bon moment pour la prière est le 9 Av, lorsque nous nous asseyons sur la terre".
[rabbi Pin'has de Koritz - Imré Pin'has 380-381]

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+ 9 Av = nécessité de prier pour la venue du machia'h :

-> Le Tiféret Shlomo enseigne :
Le Temple est déjà construit et prêt au Ciel. Nous n'avons qu'à demander qu'il descende.
C'est pourquoi le Temple est appelé : "divré bété'ha" (דביר ביתך - dans la bénédiction de Rétsé (רצה) de la Amida), du mot : "dibour" (parole - דיבור).
Nous devons demander à Hachem de construire le Temple, ce qui accélérera la guéoula."
[combien cela est nécessaire le jour du 9 Av où l'on souffre tant de son absence! ]

-> On pourrait se dire : que peut bien faire ma prière?
Le Mabit (Beit Elokim - Chaar haTéfila - ch.17) écrit :
Il est plus facile pour les prières des gens des dernières générations, qui sont plus proches du moment de la guéoula, [que leur demande pour la venue du machia'h] soient exaucées, et cela plus que les prières des générations précédentes, et ce pour 2 raisons :
1°/ Nous sommes plus proches de la guéoula, et nos prières peuvent donc accomplir plus que les prières d'il y a des années ;
2°/ Toutes les prières des deux mille dernières années sont toujours présentes et se joignent à nos prières. Ainsi, ce ne sont pas uniquement nos prières, mais plutôt les prières de toutes les générations qui s'élèvent devant Hachem.

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach - drouch 5) enseigne que le premier Temple a été détruit parce que les gens n'étaient pas en train de prier. Comme il est écrit : "Ils n'ont pas prié Hachem" (Hachem lo kara'ou - Tehillim 14,4).

Et il est dit : "les larmes inondent ses joues" (védim'ata al lé'heya - Eikha 1,2)
Le Yaarot Dvach explique que les larmes versées par la destruction du Temple étaient dues à "la joue" (לחיה). La guémara ('Houlin 134b) dit que la joue représente la prière.
Ainsi, védim'ata = l'amertume (la vraie tristesse) de la destruction du Temple provenait d'une chose: "al lé'heya" (עַל לֶחֱיָהּ) = parce que les gens ne priaient pas.

[Le Yaarot Dvach explique que nous pleurons avant tout la destruction du premier Temple (le second Temple était un répit, une pause dans le long exil [avant de la venue du machia'h], mais la destruction principale était le premier).
(en ce sens, la destruction du Temple n'a été possible parce qu'on n'a pas prié pour l'empêcher. Or, chaque année où le Temple n'est pas reconstruit c'est comme s'il était de nouveau détruit. En ce sens, nous devons particulièrement prier à ce moment de l'année pour la guéoula. [c'est bon Hachem on a compris notre erreur passée!] ).
Le 9 Av est un jour où l'on réveille, pour le restant de l'année, notre désir et conscience de l'importance de prier pour obtenir la venue machia'h (le Temple et le machia'h sont prêts, n'attendant que notre prière pour venir!).]

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-> Le midrach (Yalkout Chimoni - Yirmiyahou 327) raconte que lorsque la nation juive était sur les rives du fleuve Babylone (al naarot Babel - על נהרות בבל), en route vers l'exil, Yirmiyahou les quitta, et tout le monde se mit à pleurer amèrement.
Ils dirent : "Rabbénou Yirmiyahou! Vas-tu nous quitter?"
Yirmiyahou leur répondit : "Je témoigne par le ciel et la terre que si vous aviez pleuré une seule fois lorsque vous viviez à Jérusalem, vous n'auriez pas été envoyés en exil".

-> Le midrach (Eikha rabba 5,5) déclare :
"Le racha Névou'hadnezar dit à Névouzradan : "Leur D. accepte la téchouva. S'ils prient, Hachem les sauvera. C'est pourquoi ne les laisse pas s'arrêter de marcher [alors que tu les conduis dans l'exil], pas même un instant, afin qu'ils n'aient pas la tranquillité d'esprit nécessaire pour appeler Hachem."

Névouzradan suivit le conseil de Névou'hadnézar. Lorsqu'il emmena la nation juive en exil, il ne la laissa pas se reposer. Ses soldats coupaient les membres de tous ceux qui s'arrêtaient de marcher.
=> Ainis, même le racha Névou'hadnézar comprit que les juifs avaient le pouvoir de contrecarrer le décret d'exil par leurs prières.

[en Egypte, Pharaon avait également conscience du pouvoir de la prière, pouvant amener la guéoula, et en ce sens il faisait en sorte que les juifs n'ait pas une seconde de libre pour pouvoir penser à se tourner vers Hachem.
Nos Sages expliquent que lorsqu'il est dit qu'un nouveau Pharaon est arrivé, à ce moment là seulemen,t les égyptiens ont laissé les juifs prier pensant qu'ils pleuraient eux aussi la perte du précédent Pharaon. Les juifs en ont profité pour vider leur cœur à Hachem, ce qui a contribué à précipiter la Délivrance d'Egypte.
=> même le racha Pharaon avait conscience du pouvoir incroyable de la prière de tout juif! ]

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-> Le second Temple a également été détruit parce que les juifs n'ont pas prié pour l'empêcher.

Nos Sages (guémara 29) enseignent :
"Lorsque le premier Temple a été détruit, c'était le soir du 9 Av, à la sortie d'un Shabbath.
Les Lévi'im chantaient des chirah (chants). Ils en étaient aux paroles : "Hachem les démolira [les ennemis de la nation juive]" (yatsmitèm Hachem Elokénou - Téhilim 94,23), mais ils n'avaient pas encore prononcé ces mots et c'est à ce moment-là que les non-juifs se sont emparés du Temple.
La même chose s'est produite pour le second Temple".

=> Il semble que si les Levi'im avaient dit : "Hachem les démolira" (yatsmitèm Hachem Elokénou - יַצְמִיתֵם יְהוָה אֱלֹהֵינוּ), les deux Temples n'auraient pas été détruits. Leurs prières auraient arrêté la destruction du Temple. [rav Elimélé'h Biderman]

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