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Respecter les limites

+++ Respecter les limites :

"Après la mort des deux des fils d'Aharon, lorsqu'ils s'approchèrent de D. et moururent" (A'haré Mot 16,1)

-> Rabbi Eliezer et Rabbi Yéhochoua ne sont pas d'accord sur la raison pour laquelle les fils d'Aharon sont morts.
Rabbi Eliezer dit qu'ils avaient statué sur une question de halakha devant leur maître, Moché ; Rabbi Yéhochoua dit qu'ils sont entrés dans le Michkan alors qu'ils étaient enivrés de vin. (Varikra rabba 20:6, 9)

=> Pourquoi une personne devrait-elle être punie de mort pour avoir tranché une question de halakha en présence de son maître, même si elle a statué correctement (guémara Béra'hot 30b)?

La réponse est la suivante : Lorsqu'Il a créé le monde, D. a établi de nombreuses cloisons, de sorte que même un ange qui sort de ses limites est consumé par le feu céleste.
[ en dépassant leurs limites spirituelles, les anges sont "brûlés" par l'intensité spirituelle ardente d'un niveau de piété qu'ils ne peuvent pas supporter. ]

Si un ange devait s'élever au-delà de son rôle désigné, l'existence de l'ange serait annulée en raison de l'exposition à une révélation spirituelle plus grande que celle qu'il pourrait supporter.
Il en va de même pour le peuple juif. Hachem a fait appel à Sa Chékhina pour converser avec Moché.
Moché a ensuite transmis ce qui lui avait été enseigné à Aharon ; puis Aharon a instruit ses fils ; ses fils les anciens ; les anciens ont à leur tour instruit les prophètes ; et les prophètes tout le peuple juif, comme l'expliquent nos Sages (Erouvin 54b) en ce qui concerne l'ordre dans lequel la Torah a été transmise.

[ de la même manière que D. a dû contracter sa Chékhina pour que la Torah soit transmise à Moché, il a d'abord fallu qu'il y ait un tsimtsoum (rétractation) lorsque Moché a transmis à son tour la Torah à Aharon, qui n'était pas au même niveau spirituel. Il en va de même pour toutes les autres transmissions de maître à élève. (Hachem est infini (ainsi la Torah l'est égalemetn), les êtres humains ont des capacités différentes de l'appréhender, ainsi Hachem doit se contracter/rétracter pour que l'on puisse le saisir [à notre niveau]) ]

Les fils d'Aharon ont eu la prétention de s'élever au-dessus de leur propre niveau spirituel sans consulter leur maître Moché, et "ils se sont approchés de D." afin de recevoir l'inspiration spirituelle directement du Tout-Puissant, en contournant la tsimtsoum de Moché et d'Aharon. Par conséquent, ils ont reçu la Torah à un niveau qui les dépassait, un niveau de sainteté plus élevé que ce qu'ils pouvaient supporter, de sorte que leur existence a été annulée et qu'ils ont été brûlés.

C'est la règle pour tous les juifs de toutes les générations. D. condense Sa Chékhina pour la plus grande personne de la génération, et de celle-ci elle passe par le processus de tsimtsoum à ses disciples, et de ceux-ci elle se contracte encore et passe au reste de la population juive.
En d'autres termes, celui qui décide d'une question de halakha devant/avant son maître désire s'élever au-delà de son propre niveau et de ses propres contraintes, tirer ses propres conclusions et se rapprocher de Dieu, sans utiliser le canal de son maître, et il est donc responsable de sa propre mort.

Telle est donc la signification de l'expression "lorsqu'ils s'approchèrent de D." = Ils se sont approchés de Lui sans passer par le canal de D. à Moché, de Moché à Aharon, et d'Aharon à eux. C'est la raison pour laquelle cela leur est arrivé.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - A'haré Mot 16,1 ]

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=> La sagesse de la Torah ne ressemble à aucune autre recherche intellectuelle. La Torah représente la volonté et la sagesse de D. et, en tant que telle, elle est infiniment sage et infiniment sainte. Il est donc nécessaire que la Torah soit contractée au niveau du destinataire, que sa sainteté soit restreinte, avant qu'elle puisse être transmise ; le destinataire doit être un récipient approprié pour recevoir la Torah sans être "brûlé" et réduit à néant par sa sainteté.
C'est ce qui s'est passé avec deux des fils d'Aharon, lorsqu'ils "s'approchèrent de D. et moururent".

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