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La kavana = libérer les étincelles de sainteté

+ La kavana = libérer les étincelles de sainteté :

-> L'extraction de ces étincelles de sainteté sont le but de toutes les actions d'un juif, dans l'étude de la Torah, l'accomplissement des commandements et dans les intentions mystiques de manger.
Chaque étincelle trouvée dans ces niveaux inférieurs d'existence a une forme complète, avec 248 organes [spirituels] et 365 tendons.

Cependant, tant qu'elle se trouve à ce niveau, elle est emprisonnée, avec sa tête sur ses genoux et son ventre, incapable d'étendre ses mains et ses pieds.
Une personne qui a de bonnes pensées et intentions peut soulever l'étincelle de sainteté de ces niveaux et l'amener à la liberté.
Il s'agit là du plus grand accomplissement de la mitsva de racheter les captifs. Et puisque c'est le fils du roi lui-même qui est en captivité (l'étincelle de sainteté), une personne qui travaille à le libérer de son emprisonnement recevra certainement une récompense abondante.
Néanmoins, tout suit le jugement supérieur qui a mis fin aux ténèbres et a déterminé combien de temps une chose restera emprisonnée, quand elle méritera d'en sortir et par qui elle atteindra la liberté.
[Ben Porat Yossef - p.74b - d'après le Baal Chem Tov ]

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-> Selon le Arizal, à la suite de la faute d'Adam, des étincelles de sainteté se sont dispersées dans toutes les choses de ce monde, à tous les niveaux d'existence : minéral, végétal, animal et même humain.
D'une part, la chaîne alimentaire produit un processus naturel d'élévation, puisque les plantes poussent à partir du sol, que les animaux les mangent et que l'homme mange l'animal.
Cependant, les êtres humains élèvent également les étincelles des règnes minéral et végétal en les consommant directement ou en les utilisant d'une autre manière.

La liste du Baal Shem Tov inclut également les êtres humains, car si tous les êtres humains peuvent participer au processus d'élévation des étincelles, tous ne le font pas réellement. Cela dépend de la manière dont une personne utilise sa vie. Celui qui met au service d'Hachem la force qu'il reçoit en mangeant élève les étincelles qui se trouvaient dans la nourriture.
[chacune de nos actions est possible par l'énergie de ce qu'on a mangé/bu, et si l'on utilise pour le bien cette énergie, alors on permet l'élévation de la sainteté qui y était.
La kavana, la joie, ... a faire une mitsva, une bénédiction, donne beaucoup plus de puissance à ce qu'on fait, et permet une extraction sublime, un beau kidouch Hachem (de cette partie de Divinité emprisonnée). ]

Par contre, une personne qui mange pour la satisfaction de ses désirs physiques, et qui n'investit pas son énergie dans de bonnes actions, ne fait qu'enfermer les étincelles dans un niveau de corporalité supplémentaire.

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-> De même qu'un être humain possède des membres et des organes disposés selon un certain schéma, l'organe prééminent étant la tête, et allant de là jusqu'aux pieds, de même chaque étincelle sainte possède une stature spirituelle complète.
Rabbi Na'hman de Breslev parle de chaque commandement de la Torah ainsi : les "pieds" du commandement représentant son aspect le plus bas, la partie du commandement dont les détails sont les moins observés, ou les moins accomplis avec enthousiasme.

[selon nos Sages, les mitsvot ne sont qu'un moyen en vu du principal : avoir de la kavana, de la joie, de l'enthousiasme, de la fierté, ... à faire la volonté divine. Hachem désire le coeur, et cela implique de laisser s'exprimer nos sentiments en faisant les mitsvot.
On rend alors les mitsvot sublime spirituellement, avec toute leur tête (chaque mitsva génère un ange, qui ne sera complet et magnifique qu'avec notre kavana). ]

-> Tant que l'étincelle de sainteté, dont la source est l'être humain lui-même, est enfermée dans le monde non humain, elle ne peut s'exprimer pleinement au service d'Hachem.
Le Baal Shem Tov utilise l'image d'un fœtus replié sur lui-même, la tête sur les genoux. Ce n'est que lorsque cette étincelle est incorporée dans un être humain, qui sert Hachem, qu'elle peut atteindre son état réalisé.

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-> En mangeant et en buvant, par exemple, nous élevons les étincelles de sainteté qui étaient au milieu des différents éléments du monde physique, et dans les endroits les plus bas.
[Ohr HaGanouz LaTzaddikim - Vayé'hi]

-> Le Baal Chem Tov (Tsivot haRivach - p.13a) enseigne :
La guémara (Roch Hachana 27a) dit : "La Torah est prudente avec l'argent d'un juif".
Pourquoi cela? Parce que dans tout ce qu'un juif utilise, qu'il s'agisse de vêtements, de nourriture ou d'ustensiles, il y a une force de vie spirituelle dont il tire du plaisir. Sans cette énergie, l'objet ne pourrait exister. [toute chose a une étincelle de sainteté divine qui lui donne son aspect et la capacité d'exister. ]
De plus, ces étincelles de sainteté sont liées à l'âme de la personne, ce qui explique pourquoi une personne aime un objet, tandis qu'une autre le déteste et aime autre chose. Et même si une personne utilise l'objet, ou mange la nourriture, juste pour se nourrir, elle peut encore réparer ses étincelles, si elle sert ensuite Hachem avec la force qu'elle a reçue de l'objet.
Cela explique pourquoi, parfois, après qu'une personne ait réparé les étincelles d'un objet lié à son âme, Hachem le lui retire et le donne à quelqu'un d'autre, parce qu'il contient encore d'autres étincelles provenant d'une source différente.

Le Baal Shem Tov dit : "Nous mangeons des gens, nous buvons des gens et nous utilisons des gens" = en référence aux étincelles qui se trouvent dans chaque chose.
Par conséquent, nous devrions faire attention à nos possessions, en raison des étincelles qu'elles contiennent. Nous devrions avoir de la compassion pour nos propres étincelles de sainteté.

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-> Le rabbi 'Haïm de Chernovitz (dans son Béer Mayim 'Haïm - commentaire sur la Haggada) écrit :
"Le Baal Shem Tov a dit : "Si trois personnes ont mangé à une même table et n’y ont pas prononcé de paroles de Torah, c’est comme si elles avaient consommé des sacrifices offerts aux morts" (Pirké Avot 3,4).
Il s'agit des âmes des défunts qui s'incarnent dans la nourriture humaine, afin que les gens partagent avec elles des paroles de Torah. Grâce à cela, "les morts sont ressuscités" (c'est-à-dire réparés).
Cependant, s'ils ne partagent pas la Torah, c'est comme s'ils avaient sacrifié cette âme et l'avaient jetée au niveau des objets inanimés."

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