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Don de la Torah = création d’un lien connectant intérieurement tous les juifs entre eux

+ Don de la Torah = création d'un lien connectant intérieurement tous les juifs entre eux :

-> La raison humaine nous dicte que la bonne conduite a avoir consiste à éprouver de la compassion pour les autres et à apporter aide et assistance à ceux qui sont dans le besoin. Ainsi à première vue, il semble que les mitsvot envers autrui (ben adam la'havéro) découlent d'une logique de civilité de base attendue d'un être humain.

Mais ce n'est pas le cas. Les mitsvot entre l'homme et son prochain qui nous sont données dans la Torah ne sont ni naturelles ni rationnelles ; il s'agit de tout autre chose.
Ce sont des commandements divins qui ne concernent que le peuple juif.
Lorsque nous avons reçu la Torah au mont Sinaï, nous nous sommes attachés à Hachem, et en même temps, nous avons reçu un lien intérieur profond avec chaque membre de peuple juif.
Depuis cet événement fondateur, notre comportement avec nos concitoyens juifs se situe sur un plan entièrement différent.

Lorsque les Bné Israël sont arrivés dans le désert du Sinaï, le verset nous dit : "Israël y campa, en face de la montagne" (Yitro 19,2). La forme au singulier du verbe "Vayi'han" (campa) est utilisée pour montrer qu'au mont Sinaï, le peuple juif est devenu un seul homme avec un seul cœur. [la Torah n'aurait pas pu être donnée s'il manquait un seul juif, et si nous n'étions pas tous liés ensemble. ]
Lors du don de la Torah, Hachem nous a tous pris pour Sa nation. Le peuple tout entier répondit à l'unisson et dit : "Tout ce qu'Hachem a dit, nous le ferons" (Yitro 19,8).
Tous ensemble, nous avons accepté d'obéir aux ordres d'Hachem et de suivre Ses voies. Ensemble, nous sommes devenus le peuple chéri de Hachem ; ensemble, nous réalisons le but de la Création et apportons de la satisfaction à Hachem.
Au don de la Torah, nous avons consacré nos vies à Hachem et au peuple juif. Depuis ce moment, aucun juif ne vit pour lui-même. Nous vivons tous pour l'honneur d'Hachem et nous nous consacrons au peuple juif, ses enfants chéris.

Notre souci du bien-être de chaque juif est plus qu'un sentiment naturel de compassion ; nous partageons un amour profond et un sentiment de connexion parce que nous avons tous été choisis ensemble par Hachem.
Nos corps peuvent être séparés et distincts, mais nos âmes sont fusionnées en une seule ; nous sommes tous des enfants bien-aimés d'Hachem, nous faisons tous partie de Lui.
Nous ne servons pas Hachem seuls, en tant qu'individus, mais en tant que membres du peuple juif. Nous nous préoccupons du juif à côté de nous parce que nous savons qu'Hachem a besoin et désire chaque juif tout comme Il a besoin de moi.
Hachem a choisi tout le peuple juif, et par conséquent, nous nous soucions de chaque membre du peuple juif et lui venons en aide.

La Torah nous dit : "Aime ton prochain comme toi-même, je suis Hachem" (Kédochim 19,18).
Hachem nous ordonne d'aimer chaque juif, d'avoir de la compassion pour lui et de nous préoccuper de son honneur et de ses biens comme nous le ferions pour nous-mêmes (séfer Ha'Hinoukh - mitsva 243).
Pourquoi cela?
Parce que "Je suis Hachem" : parce que nous savons qu'un seul D. nous a créés tous les deux. (Ibn Ezra)
Nous nous consacrons à nos concitoyens juifs parce que nous sommes tous des enfants d'Hachem et que nos âmes sont liées.
Rabbi Akiva appelle la mitsva "Aime ton ami comme toi-même" "klal gadol baTorah". Cela signifie qu'il s'agit d'une mitsva générale, inclusive, qui constitue la base de toutes les mitsvot interpersonnelles.
Nous sommes tous liés les uns aux autres, enfants d'Hachem. Nous sommes conscients qu'Hachem désire chaque juif et que chaque juif est précieux et aimé de Lui. C'est pourquoi nous aimons chaque juif et nous nous préoccupons de son bien-être.
[rav Avraham Tsvi Kluger]

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-> le peuple juif est à tout moment, considéré comme une seule entité (kol Israël arévim ét zé lazé - guémara Shvouot 39a).

Selon le Zohar (Zohar 3:73a) : "Hachem, la Torah et le peuple juif sont une seule et même entité."
Ainsi, depuis le don de Torah cette unité est devenue pleinement effective.

[ le don de la Torah a produit une union entre Hachem, la Torah, et chacun des juifs de toute l'Histoire, faisant que l'on devient à partir de là éternellement lié, interdépendant. ]

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-> Ainsi, la mitsva d'ahavat Israël n'est pas une mitsva rationnelle émanant des sentiments naturels de compassion de l'homme. Notre amour pour notre prochain juif provient de notre âme ; cet amour transcende la simple compassion humaine.
[selon à la racine toutes les âmes juives sont liées en une seule, mais même au sein de chaque branche d'âme, de chaque juif il y a en lui une petite partie de l'âme de tous les autres juifs.
On est tous garants les uns des autres, et chaque action que je fais va impacter tous les autres juifs en bien ou mal. ]
[...]

L'aide que nous apportons aux autres ne résulte pas de nos sentiments personnels à leur égard ; elle va bien au-delà. Chaque juif est un enfant précieux et aimé d'Hachem. [Hachem affirme à chaque juif : "Je t'aime d'un amour impérissable" (rapporté par le prophète Yirmiyahou 31,2) ]
Nous ressentons quelque chose pour chaque juif. Nous sommes liés à lui par les racines de notre âme et nous respectons et apprécions chaque juif, où qu'il soit.
[rav Avraham Tsvi Kluger]

[l'union entre chaque juif et Hachem se traduit par le fait qu'Il souffre avec nous, pour ainsi dire, comme nous le disent les versets (Téhilim 91,15 ; Yéchayahou 63,9) : "Je suis avec lui (tout juif) dans sa souffrance" et "toute leur souffrance est douloureuse pour Lui (Hachem)".
Lorsque nous voyons notre prochain juif qui ne va pas bien, nous allégeons une souffrance qui est partagée par Hachem, et par chaque juif.
En ce sens, nous faisons nos prières quotidiennes aux pluriel, car si mon prochain va mieux, alors par ricochet j'irai aussi mieux car nous sommes liés. ]

Terre d’Israël = étudier la Torah dans la chambre intérieure d’Hachem

+ Terre d'Israël = étudier la Torah dans la chambre intérieure d'Hachem :

-> "Le roi m'a fait entrer dans sa chambre intérieure" (éviani aMélé'h 'hadarav - Chir haChirim 1,4).
Qu'est-ce que cette chambre intérieure?

Le Gaon de Vilna explique que ce verset fait référence à l'époque où Hachem a amené le peuple juif enterre d'Israël.
Sa "chambre intérieure" (la plus privée, intime) est la chambre de la Torah, le moyen le plus intime de se connecter à Hachem. Le Gaon de Vilna écrit qu'Hachem n'a permis au peuple juif d'entrer dans sa chambre intérieure (ses appartements les plus privés) qu'une fois qu'il est arrivé en terre d'Israël.
Avant cela, leur étude de la Torah se situait à un niveau bien inférieur, comparable à celui d'une personne qui se trouve dans la "chambre extérieure".
Le Gaon de Vilna écrit : "Car le centre de l'étude de la Torah se trouve en terre d'Israël".

L’obligation de servir Hachem avec joie

+ L'obligation de servir Hachem avec joie :

-> La Torah nous commande d'observer la Torah et les mitsvot avec joie et allégresse, comme le dit le verset : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem votre D. avec joie et allégresse" (Ki Tavo 28,47).

-> Ceci est codifié dans la halakha standard pour tous les juifs (pas que pour les pieux), par le Rambam (Hilkhot Loulav 8,16) : "La joie qu'un juif éprouve à accomplir une mitsva et à aimer Hachem, ce qui nous a été commandé, est une forme de service très grande. Quiconque se prive de cette joie est passible de punition, comme le dit le verset : "C'est pour cela que vous n'avez pas servi Hachem votre D.ieu avec joie et allégresse"." (voir aussi Hilkhot Téchouva 9,5)

-> De même, commentant Choul'han Aroukh (Ora'h Haïm 1), le Ba'ér Hétev (n° 7) déclare : "La prière et l'étude de la Torah doivent être menées avec joie."

-> Rabbénou Yona (dans son commentaire sur Michlé 21,15) :
"C'est un commandement pour nous de servir Hachem avec joie, comme il est écrit : ‘parce que vous n'avez pas servi Hachem votre D. avec joie", et comme il est écrit : ‘Servez Hachem avec joie!’ (ivdou ét Hachem bésim'ha - Téhilim 100,2)."

-> Dans le séfer Kad HaKéma'h (Sim'ha), Rabbénou Bé'hayé écrit :
"Cette joie (c'est-à-dire la joie dans la prière) est un commandement de la Torah qui s'impose à chacun, car elle est absolument une avodat Hachem."

-> Selon le 'Hatam Sofer (Vayé'hi) :
"La joie est une mitsvat assé dé'orayta (mitsva de la Torah), de servir Hachem avec joie et allégresse avant tout!".

-> Le ‘Hida (Tsiporen Samir 11:161) écrit :
"On peut peut-être suggérer que le mot "sim'ha" (שמחה) est un acronyme de : "Sim'ha Mitsva 'Hiyouv Hou" (la joie d’une mitsva est une obligation).

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-> Il convient de souligner que, même si certains soutiennent que la joie n'est pas un commandement explicite dans la Torah, ces autorités s'accordent néanmoins à dire qu'elle est obligatoire, car nous constatons qu'un manquement dans la joie peut être puni.
Ces autorités soutiennent simplement que la joie n'est pas un commandement explicite comme les 613 autres mitsvot.
Selon certains commentateurs, la joie n'est pas une mitsva indépendante. Elle fait plutôt partie de chaque mitsva, car chaque mitsva doit être accomplie avec joie. C'est pourquoi elle n'est pas présentée comme une mitsva indépendante.

Cela ne limite pas l'importance de la joie. Au contraire! C'est en raison de son caractère fondamental qu'elle ne pouvait être contenue dans un seul commandement explicite.
Le 'Hatam Sofer (Torat Moché sur Shemoné Esré) écrit : "La joie dans une mitsva est si incroyablement grande qu'il suffisait à la Torah d'y faire simplement allusion, tout comme d'autres éléments fondamentaux de la Torah dont il n'était pas nécessaire que la Torah les énonce explicitement."

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+ Il est impensable de ne pas être rempli de joie de pouvoir servir le Roi des rois :

-> Selon le 'Hida (Roch David - Ekev) : "Quoi de plus prestigieux pour un être humain que d'être un fidèle serviteur du Roi Glorieux?"

-> "Voilà la joie que l'on doit ressentir en avodat Hachem, comme le dit le verset : "Servez Hachem avec joie!" Cette joie ne doit pas s'éloigner de nos yeux, car on a mérité de servir Hachem. Existe-t-il plus grande joie que celle-ci?"
[rav Tsadok haCohen - Résissé Layla 53]

-> Selon le Sfat Emet (lettre 22) :
"La récompense des mitsvot est grande, car une personne mérite de servir Hachem comme aucune autre créature ne mérite de Le servir.
Un ange n'a qu'une seule mission.
Nos Sages enseignent que Hachem est plus fier d'une seule mitsva accomplie par un juif que du service de toutes les armées célestes. En effet, tous les anges attendent avec impatience qu'un juif accomplisse la volonté de Hachem avec amour, car tous les mondes dépendent de ses actions.
Par conséquent, si même le juif le plus bas (spirituellement) du monde s'en souvient, il devrait être rempli de joie et d'enthousiasme, car il a mérité d'apporter du plaisir à Hachem, au point que tous ses problèmes dans ce monde disparaissent."

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim) écrit :
"La joie la plus véritable est que le cœur d'une personne se réjouisse d'avoir mérité de servir l'Incomparable Maître, de s'occuper de Sa Torah et de Ses mitsvot, qui représentent le véritable accomplissement et qui sont éternellement précieuses."

-> En ce sens, selon le Arizal (Chemona Shéarim - chaar roua'h hakodech) : "Au moment d'accomplir une mitsva, une personne doit être plus joyeuse que si elle avait découvert des milliers de pièces d'or ...
on doit être plus heureux que si on avait amassé toutes les richesses du monde."
[si cela n'est pas le cas, c'est qu'on n'évalue pas les mitsvot à leur juste valeur. ]

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-> Selon le Or'hot Tsadikim (chaar HaSim'ha - chap.9) :
"Lorsqu'une personne accomplit les mitsvot, son cœur devrait se réjouir d'avoir mérité d'être le serviteur du Roi élevé devant lequel les êtres célestes s'inclinent."

-> Selon les mots du séfer 'Hassidim (n°32) :
"Réfléchissez à la joie que votre cœur ressentirait si un roi humain vous ordonnait de le servir, bien qu'il soit de chair et de sang, comparable à un humble ver, tout comme vous. Combien plus devrions-nous nous réjouir et agir avec empressement dans notre avodat Hachem!"

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1,11) écrit :
"La joie d'avoir accompli les mitsvot naîtra de la pensée suivante.
Quand une personne prend conscience de son humilité et de son origine dans une goutte putride, et réalise pourtant que le Roi des rois lui a ordonné d'agir, comme secouer un loulav et un etrog, afin d'accomplir Sa volonté et de Lui apporter du plaisir, comment pourrait-elle ne pas se réjouir?
Quand on se rappelle que cela lui permettra de trouver grâce aux yeux d'Hachem et de s'attacher à Lui pour toujours, comment pourrait-elle ne pas se réjouir, le cœur joyeux?
D'autant plus que l'accomplissement des mitsvot avec joie peut permettre à une personne de mériter l'accès à la sagesse et au roua'h hakodech ...

Quiconque se réjouit en se souvenant des mitsvot d'Hachem oubliera toute sa souffrance et son angoisse en ce monde, car quelle importance cela a-t-il en comparaison de l'accomplissement des mitsvot de Hachem, qui lui permettra de mériter la prophétie et des visions divines dans l'au-delà (encore davantage de proximité avec Hachem pour l'éternité du monde à Venir)".

-> Selon le Réchit 'Hokhma (chaar haAhava - chap.10) :
"La nature de la joie de chacun devrait être liée au fait qu'Hachem lui a accordé le mérite d'être compté parmi Ses serviteurs privilégiés, un mérite qu'aucune autre nation n'a mérité.
À un niveau simple, cette joie devrait inspirer une personne qui y réfléchit et se demande : "Comment ai-je mérité de pouvoir (en réaliser une mitsva) accorder une couronne au Roi du monde?"
Dans Sa grande bonté (sans mérite de ma part le justifiant), le Roi m'a rapproché de Lui. Il convient donc de le servir avec une grande joie.

C'est comme un roi, entouré d'innombrables ministres respectés, qui aperçoit un serviteur dans l'un de ses domaines et l'appelle en disant : "Je veux que tu me serve et que tu te tiennes parmi les ministres qui fréquentent les appartements du roi. Si tu me sers correctement, je te placerai au-dessus de tous les ministres respectés qui m'entourent."
Ne conviendrait-il pas que ce serviteur exécute les ordres du roi avec joie, en se rappelant : "Puisque le roi, avec toute sa grandeur et sa souveraineté, qui ne manque de rien, m'a choisi, pour moi, pour accomplir mes devoirs devant lui, ne convient-il pas que j'accomplisse mon service avec joie et allégresse?" "
[à l'inverse, si je sers Hachem machinalement, avec tristesse, ... quelle disgrâce pour Hachem. Le problème c'est qu'on ne met pas de la vie, de la fraîcheur dans chacune de nos mitsvot. ]

-> Le Pélé Yoetz (Sim'ha) écrit :
"Chacun devrait se réjouir de cet honneur! Le Roi de l'univers, devant qui se tiennent d'innombrables légions d'anges et dont la grandeur est incompréhensible, a choisi et désiré qu'on se tienne à Son service, bénisse Son nom et lui parle face à face en tout temps, ce que les anges ne sont pas autorisés à faire.
Que le Roi (Hachem) se réjouisse et prenne grand plaisir à nos actions ... Impossible de ne pas se réjouir de cela. "

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-> L'Admour de Lelov dit : "Combien chanceux doit-on se sentir d'avoir mérité de servir Hachem à chaque instant et d'être un soldat de Hachem, 24 heures sur 24 !"

-> "Hachem accomplit assurément ce qui est écrit dans la Torah : "Chaque fois que vous mentionnerez Mon nom, Je viendrai à vous et vous bénirai". Si tel est le cas, on se tient littéralement devant Hachem et on Le sert. Comme ne doit-on pas s'en réjouir!"
['Hafets 'Haïm - 'Homat haDat - chap.17 en note]

-> "Lorsqu'on se souvient que, le corps physique qu'on est, a mérité de parler au D. Céleste comme l'un des êtres célestes d'en haut, nos yeux devraient verser des larmes de joie."
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - vol.2 - chap.11]

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-> "C’est une mitsva d’être constamment joyeux". Cela est bel et bien une mitsva constante, car tout comme il nous est commandé : "J’ai toujours placé Hachem devant moi (chiviti Hachem lénegdi tamid), ainsi devons-nous être toujours joyeux (tamid liyot bésim'ha)."

-> Nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

=> chaque mitsva est une occasion de décapsuler davantage de présence, de proximité d'Hachem en nous et dans le monde. Quel honneur et joie!

Joie & servir Hachem avec crainte

+ Joie & servir Hachem avec crainte :

"L'âme d'une personne qui sert Hachem comprend qu'elle est reliée à sa véritable source, et son cœur est rempli de joie."
[Sfat Emet - Nasso 5641]

-> "Il faut comprendre que c'est pour cela qu'on a été créé, pour servir notre Créateur.
Lorsqu'on accomplit une action pour laquelle on a été créé, on se réjouit et exulte, car les autres types de joie dépendent de choses qui sont éphémères, mais la joie sur l'accomplissement des mitsvot et l'étude de la Torah et de la sagesse est le véritable joie".
[Maguid Michné - Hilkhot Soucca véLoulav 8,15 ]

-> "Tu aimeras Hachem, ton D." (Vaét'hanan 6,5)
Le Sforno commente : "Réjouis-toi de faire quelque chose qui sera privilégié à tes yeux lorsque tu réaliseras qu'il n'y a pas de fin plus honorable."
[une mitsva produit un impact qui restera éternellement avec nous. Peut-on dire cela de beaucoup d'autres actions ? Cette réalisation (que les autres nations investissent dans du vide, éphémère) nous pousse à aimer avec joie Hachem. ]

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-> "Lorsqu'une personne sert le Créateur, béni soit-Il, et se soumet au Créateur, elle se lie à la source de la joie. Naturellement, la joie et la célébration reposent sur lui".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah ]

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-> Le rav Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Béhaaloté'ha 1) écrit :
"Joyeux sont les cœurs de ceux qui cherchent Hachem" (yisma'h lev mévakéché Hachem - Téhilim 105,3).
Cela signifie que même si leur cœur n'est pas encore illuminé par la lumière d'Hachem, et qu'ils ne font que chercher, cela les rendra joyeux, car 'la force et l'allégresse sont chez Lui'.
C'est la joie qui précède la crainte du Ciel, la joie de chercher à atteindre le niveau de yirat chamayim ... de cette aspiration, de ce désir, de cette recherche d'Hachem, qui va remplir notre cœur de joie, même si notre cœur n'est pas encore illuminé".

-> Ailleurs, le rav Tsadok haCohen (Résissé Laïla 53) écrit :
"La joie est le résultat de l'attachement à Hachem.
Même si l'on n'est pas encore lié à Hachem, et même si l'on est incroyablement éloigné d'Hachem, mais que l'on continue néanmoins à chercher et à désirer se connecter à Hachem, c'est à ce sujet que le verset déclare : "Joyeux sont les cœurs de ceux qui cherchent Hachem".

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-> Lorsqu'une personne fait naître une étincelle de crainte du Ciel (yirat chamayim) dans son cœur, et qu'elle éveille en elle le désir de commencer à servir Hachem, cela donne naissance à une joie véritable et à un bonheur intérieur.
Car chaque personne sait au fond d'elle-même qu'en vérité, c'est le but unique pour lequel elle est née, et que c'est le seul moyen pour elle d'atteindre l'accomplissement et la véritable satisfaction.

Combien une personne se réjouira et éprouvera de la joie lorsqu'elle saura qu'elle a mérité d'atteindre ce qui est plus précieux que tout le reste.
[notre âme connaît la Vérité, et lorsque nos actions sont en phase avec cela, alors elle est épanouie heureuse. ]
C'est ce qui est dit le Ram'hal (Mesillat Yécharim - chap.19) : "C'est la joie la plus vraie, le cœur d'une personne doit exulter [du fait] qu'elle a mérité de servir le Maître sans égal (Hachem) et de s'engager dans la Torah et les mitsvot qui sont le véritable achèvement et le trésor éternel".

Cela peut être comparé à une personne qui travaille avec des bijoux, les préparant pour la vente. Son travail est empreint de joie car il sait que grâce à cet effort, il atteindra le but auquel il aspire, les nombreuses possessions qu'il sera en mesure d'acquérir après avoir vendu les bijoux.
Cependant, lorsqu'une personne travaille avec des bijoux de fantaisie, même s'ils sont beaux, il sait que leur vente ne l'aidera pas à atteindre son véritable but et qu'après tout son travail, il ne sera pas en mesure d'atteindre son objectif.
Il en va de même, avec un niveau infiniment plus élevé, à l'objet le plus précieux de tous : le service d'une personne envers son Créateur, que chacun comprend comme étant le bien ultime, car chaque accomplissement de avodat Hachem est une acquisition éternelle et inestimable.

Lorsqu'une personne accepte de vivre une vie de Torah et de mitsvot, en même temps que cette pensée, son cœur sera naturellement rempli de joie et d'enchantement pour le trésor qui y est caché.
Sa part est heureuse, car "son cœur a acquis une fortune".

[face aux faiblesses de notre nature humaine, nous devons par moment utiliser une crainte d'Hachem pour nous 'forcer', pousser, à faire la volonté Divine, cela réveille alors une joie interne, un sentiment de faire ce qu'il y a de mieux, d'investir dans de l'éternité, dans du divin. ]

[...]

Ainsi, la joie peut nous pousser à servir Hachem, mais servir Hachem réveille aussi de la joie en nous.
C'est pourquoi il est dit : "Servez Hachem avec joie" (Téhilim 100,2) et "Servez Hachem avec crainte" (Téhilim 2,11), car c'est avec ces deux émotions que l'on peut mériter de servir Hachem.

C'est ce qui ressort clairement du Tana déBé Eliyahou (chap.3) : "le roi David dit : 'Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte'. L'un entraîne l'autre : la joie mène à la crainte d'Hachem, et la crainte d'Hachem mène à la joie.
Ainsi, joie et crainte sont intimement liées.
[rav David Tsvi Shlomo Naftali Biderman - Admour de Lelov]

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-> "Réjouissez-vous [en Hachem] avec tremblement" (ivdou ét Hachem béyir'a, véguilou bir'ada - Téhilim 2,11).
La raison est que la crainte (yir'a) [en Hachem], entraînera la réjouissance et la joie.
[rav Tsadok haCohen - Pri Tsadik - Bamidbar 17]

-> Le fondement de cette relation entre la crainte et la joie se trouve dans le Zobar (A'haré Mot 56a) :
"Servez Hachem avec joie, venez devant Lui avec des louanges" (Téhilim 100,2) et "Réjouissez-vous [en Hachem] avec tremblement" (Téhilim 2,11).
Rabbi Its'hak explique : ces versets semblent contradictoires. Le sujet est le suivant : 'Servez Hachem avec crainte' = dans toutes les prières qu'une personne fait devant son Maître, elle a d'abord besoin de crainte, de trembler devant Lui, et en raison de sa crainte du Maître (Hachem), elle s'impliquera plus tard dans la joie de l'étude de la Torah."

[ex: plus je crains, j'ai conscience de la grandeur du Roi des rois, plus j'en viens à être fier et heureux de faire Sa volonté. ]

-> Selon Rabbénou Yona (Béra'hot 21a) :
"Pour les gens, la crainte et la joie sont opposées, car lorsqu'une personne a peur d'une chose, elle tremble et s'inquiète.
Mais avec Hachem, il n'en est pas ainsi. Au contraire, lorsqu'une personne contemple la grandeur d'Hachem et ressent de la crainte devant Lui, elle se réjouit et est heureuse au milieu de cette crainte.
En effet, la crainte d'Hachem permet de réaliser les mitsvot, et on se réjouit de leur accomplissement car on sait qu'on recevra une récompense de la part d'Hachem.
C'est à propos d'une telle joie que le verset déclare : "Servez Hachem avec crainte" et à un autre endroit : "Servez Hachem avec joie", cela signifie qu'il faut servir Hachem avec crainte, et au sein de la crainte, éprouver de la joie et de l'allégresse, comme nous l'avons expliqué".

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-> Le Sfat Emes (Souccot 5651) cite les mots du Baal Ha'Ikkarim (3:33) pour expliquer comment la crainte et la joie peuvent coexister.
Il écrit : "Dans le [séfer Baal] Ha'Ikkarim, la question est posée : Pourquoi, si la principale avodat Hachem est due à la crainte, le verset déclare-t-il : "C'est pourquoi vous n'avez pas servi Hachem avec joie", alors que la crainte est l'opposé de la joie?
Il répond que chez une personne complète, c'est l'accomplissement de l'achèvement qui lui apporte la joie. Parce que l'achèvement principal est la réalisation de la crainte du Ciel, et la réalisation de cette peur apporte plus de joie.
[le Sfat Emet ajoute: ] il a bien parlé, car il n'y a pas de joie comme celle de quelqu'un qui mérite de trembler devant la Véritable Unicité. Parce qu'il a mérité de servir Hachem, la nation juive doit toujours être joyeuse.
C'est pourquoi Its'hak, qui était plein de terreur devant Hachem, a été appelé "Its'hak", ce qui évoque le rire, car il était plein de joie. Car c'est la vraie crainte qui amène à la joie".

[Its'hak est le Patriarche qui est lié à l'Attribut de Rigueur, de sévérité, donc à la crainte (peur de la Justice stricte). Ainsi, c'est justement celui qui est le symbole de la crainte du Ciel, qui a pu avoir un nom signifiant le fait de rigoler (Its'hak), d'être joyeux!
On voit donc le lien dans le fait que notre yirat chamayim peut générer de la joie. ]

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-> Selon le Baal Ha'Ikkarim (chap.34) :
"En même temps que la crainte et le tremblement que l'on atteint dans notre crainte d'Hachem (yirat chamayim), il convient de se réjouir à juste titre avec une joie immense lorsqu'on perçoit la grandeur impressionnante de l'apogée primaire, de devenir subjugué devant Hachem et du service [Divin] que nous faisons, ce qui est le zénith de la crainte".

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-> Le Toldot Yaakov Yosef (Michpatim 13) déclare :
"J'ai entendu mon maître (le Baal Chem Tov) au nom du Ramban qui, lorsqu'on lui demandait comment on devait servir Hachem, répondait : "De n'importe quelle manière qui inclurait le plaisir et la joie, en même tant que de la crainte [d'Hachem]."

-> Le Sfat Emet (Souccot 5645) écrit : Ceci est similaire à ce qui est écrit : "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte". La véritable crainte engendre la joie. Et c'est un indicateur de l'intégrité de la crainte d'une personne.

-> Le Sfat Emes (Souccot 5639) enseigne : "La joie qui est le produit de la crainte est pure et clarifiée."

-> Selon le rav Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Bamidbar 16) :
La seule clarification qui existe pour déterminer si la joie d'une personne est du côté de la sainteté (ou pas) est de voir si elle provoque de la crainte [d'Hachem], comme il est dit dans le Tana déBé Eliyahou : "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte".
De même, la clarification ultime pour savoir si la crainte d'une personne est du côté de la sainteté est lorsque celle-ci produit de la joie, comme il est dit : "Je suis joyeux au milieu de ma crainte".
C'est alors que l'âme est complète dans sa sainteté".

-> De plus, le rav Tsadok haCohen écrit (Pri Tzaddik - Bamidbar 9) :
"Une fois que l'on a réussi à utiliser la crainte pour supprimer et redresser le caractère tortueux de son cœur, c'est alors que l'on atteint la joie ... comme le dit le verset : 'et pour ceux dont le cœur est droit, la joie.
C'est le summum de la joie, car la joie qui résulte de la crainte est vraiment très grande".

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-> Selon le rav Tsadok haCohen écrit (Pri Tzaddik - Toldot) :
C'est à partir de là que la joie entre dans les cœurs de la nation juive, qui sont concentrés seulement sur Hachem, comme le dit le verset : "Le peuple juif se réjouit en son créateur, car sa joie est l'acceptation de la souveraineté d'Hachem". C'est la signification de "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte", car en dehors de cela, à quoi sert la joie?"

La terre d’Israël nous remplie de mitsvot

+ La terre d'Israël nous remplie de mitsvot :

-> Chaque mitsva accomplie par un juif mérite une récompense unique. Lorsque l'on souffle dans le shofar à Roch Hachana, par exemple, on reçoit une récompense pour la mitsva de souffler dans le shofar.
Cependant, certaines mitsvot sont équivalentes aux 613 mitsvot de la Torah et lorsqu'une personne accomplit l'une de ces mitsvot, c'est comme si elle avait accompli toutes les mitsvot de la Torah en une seule fois.
Le Sifri (Piska 28) affirme que la mitsva de vivre en terre d'Israël est l'une de ces mitsvot.

-> Le 'Hidouché HaRim développe ce point. Il écrit que (à un niveau spirituel) chacune des 613 mitsvot correspond à l'un des 613 membres et tendons du corps. Lorsque l'on observe une mitsva particulière, le membre ou le tendon correspondant est sanctifié.
Cependant, certaines mitsvot, comme par exemple : le Shabbath, les tsitsit et le fait de vivre en terre d'Israël, sont équivalentes à l'ensemble des 613 commandements (mitsvot).
Lorsqu'une personne accomplit l'une de ces mitsvot, les 613 membres et tendons (nerfs) de son corps sont élevés et sanctifiés.

-> Le Imré Emet (Likoutim p.116) offrent une explication différente de la raison pour laquelle la mitsva de résider en terre d'Israël est équivalente à toutes les autres mitsvot de la Torah.
La plupart des mitsvot ne peuvent être accomplies que pendant une période limitée. Par exemple, le Shabbath n'a lieu qu'une fois tous les 7 jours ; le shofar n'est sonné que le jour de Roch Hachana.
La mitsva de vivre en terre d'Israël, cependant, peut être accomplie de manière continue tout au long de l'année, tous les jours et toute la journée.
Ainsi, nous constatons que chaque fois qu'une personne se trouve en terre d'Israël, v24h/24, 7j/7, les 613 membres et tendons de son corps sont enveloppés de sainteté (kédoucha) et élevés à un niveau élevé.

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=> lorsque nous voyons un juif qui habite en terre d'Israël, nous devons avoir beaucoup d'admiration, car il est rempli de mitsvot, de sainteté, car à chaque seconde il réalise les 613 mitsvot!
Imaginons l'apport éternel que cela peut amener d'avoir autant de mitsvot 'facilement', autant de sainteté naturelle!

La grandeur d’aspirer à la terre d’Israël

+ La grandeur d'aspirer à la terre d'Israël :

-> La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tsion : 'Cet homme et cet homme sont nés en elle', et Il l'établira sur les hauteurs" (Téhilim 87,5).
La guémara explique le verset comme suit : "Une personne qui est née à Tsion et qui a été forcée de partir est égale à une personne qui aspire à voir Tsion."

Rachi explique que lorsque le machia'h viendra, les nations non juives ramèneront le peuple juif en terre d'Israël. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Ils amèneront tous vos frères de toutes les nations comme une offrande à Hachem" (Yéchayahou 66,20).
Rachi explique que ce verset nous enseigne la manière dont Hachem ramènera le peuple juif en terre d'Israël à l'arrivée du machia'h. Chaque fois qu'un non juif rencontrera un juif, il proclamera : "Ce juif est issu des enfants de Tsion. Il est né là-bas. Ramenons-le!"
[c'est ironique de voir qu'actuellement on nous traite facilement de 'sale sioniste', alors que dès que la Vérité sera présente dans le monde (suite à l'arrivée du machia'h), les non juifs nous ramenons avec honneur à la terre de notre cœur! ]

Rachi poursuit en expliquant : "Un juif qui est né et vit dans la Diaspora (dehors d'Israël) mais qui aspire véritablement à Tsion, c'est comme s'il y était né, et il est considéré comme l'un des enfants de Tsion. Lui aussi méritera que les nations non juives le ramènent en terre d'Israël".

Le Maharcha (sur la guémara ci-dessus) explique qu'une personne est connue par son pays de naissance. Par exemple, on peut l'appeler "Untel, le Babylonien" ou "Untel, le Persan".
Toutefois, lorsqu'il s'agit d'un juif qui aspire véritablement à la terre d'Israël, les règles changent. La remarque de la guémara selon laquelle celui qui est né à Tsion est égal à celui qui aspire à la voir signifie que même celui qui n'est pas né à Tsion peut être appelé "Untel de la terre d'Israël" en raison de son aspiration sincère à terre d'Israël.

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-> Un jour, un homme s'est adressé au rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld pour lui demander s'il lui était permis de mentir au tribunal et de déclarer qu'il était né en terre d'Israël. (À l'époque, un quota limitait le nombre de personnes n'étant pas nées en terre d'Israël à s'y installer).

Le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld était connu pour être très scrupuleux à se distancier de tout ce qui pouvait ressembler à une goutte de malhonnêteté, de mensonge, ce qui rendit sa réponse d'autant plus surprenante.
Il a dit à l'homme que non seulement une telle déclaration n'était pas considérée comme un mensonge et qu'il était donc permis de la revendiquer, mais qu'elle était en fait obligatoire.
La guémara (Kétoubot 75a) cite le verset : "Et on dira à Tzion : "Cet homme et cet homme sont nés en elle" (Téhilim 87,5). La guémara explique que "cet homme et cet homme" fait référence à celui qui est né à Tzion et à celui qui aspire à voir Tzion.
Si tel est le cas, on peut déduire de la guémara que tout juif qui souhaite réellement vivre en terre d'Israël est considéré comme s'il y était né.
Le rav Sonnenfeld conclut sa décision en disant à l'homme : "Vous pouvez témoigner en toute confiance devant le tribunal que vous êtes né en terre d'Israël".
[Ha Ich Al Ha'homa - rav Shlomo Zalman Zonnenfeld - vol.2, p.154 ]

Se tourner en prière vers Israël

+ Se tourner en prière vers Israël :

-> La guémara (Béra'hot 30a) stipule que celui qui prie en dehors d'Israël doit diriger son cœur vers la terre d'Israël. Celui qui prie en Israël doit diriger son cœur vers Jérusalem. Celui qui prie à Jérusalem doit diriger son cœur vers le Temple. Celui qui prie dans le Temple doit diriger son cœur vers le Kodech HaKodachim.

Il est clair que le facteur crucial, lorsque l'on prie, est la direction de son cœur. Toutes les prières doivent être canalisées à travers les lieux les plus saints du monde. Mais si tel est le cas, pourquoi le juif en dehors d'Israël ne devrait-il pas, lui aussi, se concentrer directement sur les Kodech HaKodachim?
Pourquoi lui est-il demandé de diriger son cœur dans la direction générale de la terre d'Israël?

-> Le Noam Elimélé'h (Chémot 3,7-9) explique que nos Sage nous enseignent la science de l'ascension de nos prières vers Hachem. Pour que les prières puissent monter, la personne qui les récite doit se sanctifier. Celui qui réside en dehors d'Israël représente quelqu'un qui ne s'est pas du tout sanctifié, quelqu'un qui est matérialiste et qui a des pensées étrangères. Ainsi, pour qu'il s'élève et que ses prières montent, il doit diriger son cœur vers la terre d'Israël, qui est plus sainte que le reste du monde.
De même, celui qui prie en terre d'Israël doit concentrer ses pensées sur Jérusalem, dont le niveau de sainteté est supérieur à celui de toutes les autres villes d'Israël.

Il n'est pas possible de sauter des étapes lorsqu'il s'agit d'atteindre des niveaux toujours plus élevés de avodat Hachem ; la croissance spirituelle doit être accomplie étape par étape. La guémara nous enseigne que, bien que la personne vivant en dehors d'Israël souhaite atteindre le niveau ultime de sainteté, le Kodech HaKodachim, elle doit procéder graduellement et ne peut sauter aucune étape. Elle doit d'abord se concentrer sur la terre d'Israël.

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=> lorsque nous prions en dehors d'Israël, nous nous tournons vers Israël, et nous devons alors avoir à l'esprit que nous sommes dans un endroit qui est beaucoup moins saint que la terre d'Israël, nous sommes remplis de beaucoup d'impuretés qui nous séparent d'Hachem.
Certes la vie peut être confortable, agréable, mais que vaut cela par rapport au fait que nous y avons alors plus de distance avec papa Hachem, que nous aimons tant et qui nous veut proche de Lui.
[accessoirement, plus on est proche d'Hachem, plus on a de joie, de bénédictions, car c'est la Source de la Vie. ]
Combien cela doit éveiller le désir de notre cœur à pouvoir au plus vite y résider.

Lorsque l'on se retient en serrant les lèvres, de parler négativement de son prochain ..., dans les Cieux également, l'Accusateur ne peut ouvrir sa bouche pour parler péjorativement à notre propos.
['Hafets 'Haïm - Chemirat Halachon - Chaar Hazé'hira - chap.2 ]

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-> Celui qui dit du lachon hara ici-bas donne de la force au Satan, dans les Cieux.
['Hafets - 'Haïm - Za'hor léMyriam - chap.3 ]

Celui qui évite le lachon ara et utilise son pouvoir de parole de manière positive confère un pouvoir spirituel à ses mots.
Ainsi, l'étude de la Torah et la prière qui sortiront de sa bouche seront dotées d'une lumière spirituelle sublime.
['Hafets 'Haïm - séfer Chemirat Halachon - Chaar HaZé'hira - chap.10 ]

 [Au Sinaï], chaque ange révéla son secret et son pouvoir [à Moché Rabbénou].
L'ange de la mort également. Il lui dévoila qu'il tirait sa force du lachon ara.
[rav Tsadok haCohen de Lublin - Pri Tsadik - parachat Kora'h ]