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"Plus une personne aime le peuple d’Hachem, plus Hachem l’aime (et inversement)."

[le Ram’hal – Messilat Yécharim – chap.19]

=> Plus je vais témoigner concrètement de mon amour à autrui, plus D. va m'aimer.
Quelle puissance!

Comment est-il possible de rater une occasion d'aimer, de faire du bien à mon prochain juif?

Une des questions qui nous sera posée lorsque l'on quittera ce monde est :
"Est-ce que tu as fait de ton prochain un roi?"

[Réchit Chochma - Chaar haYira - chap.12]

Nous devons chercher à rendre heureux, à donner du bonheur à notre prochain, en le complimentant, en lui témoignant notre admiration à son égard, ...

-> Le Rambam (Hilkhot Dé’ot 6,3) de nous enseigner :
"C'est une obligation d’aimer chaque membre d’Israël comme soi-même … C’est pourquoi, nous devons lui exprimer des louanges."

-> "Une personne doit donner à son prochain toutes sortes de présents, mais si [au moment de lui donner], son attitude est aigrie, amère, c'est comme si elle ne lui avait rien donné.

Par contre, si vous donnez à votre prochain de bons sentiments, et que vous le renforcez positivement, même si vous ne lui avez pas donné d'objet concret, c'est comme si vous lui avez tout donné."

[Avot déRabbi Nathan - chap.3 - paraphrasé]

-> "Il est préférable de montrer des dents blanches à son prochain (en lui souriant) que de lui donner à boire du lait (même s'il a très soif)"
[guémara Kétouvot 111a]

-> Le rav David Touitou dit que l'on doit tous être des collectionneurs de sourires d'autrui.
Il n'y a rien de plus beau.

[En effet, en donnant le sourire, la joie de vivre à autrui, c'est comme si on lui redonne la vie.
Il passe de mort vivant, à vivant.

En étant une centrale générant de la bonne humeur, nous permettons à notre environnement de pouvoir exprimer pleinement toute sa beauté.
On enclenche un effet domino qui est considérable, et ce, dans ce monde et pour les générations à venir.]

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-> "Une personne doit s'habituer à regarder autrui, comme si elle se voyait elle-même.
Toute la colère, toute la haine, tous les arguments de désaccord avec un autre, proviennent du fait qu'une personne se voit d'une manière différente"

[Rav Dessler - Michtav meEliyahou - vol.4]

-> "Quand tu prêteras de l'argent à [quelqu'un de] Mon peuple, au pauvre qui est avec toi" (Chémot 22,24)
Rachi commente : "Regarde-toi toi-même, comme si tu étais pauvre"

"Aime ton prochain comme toi-même" => La Torah attend de nous que nous sachions nous mettre à la place d'autrui (ex: quand il faut donner de l'argent, des conseils, ...), mais aussi que nous sachions mettre autrui à notre place (ex: lorsqu'il faut critiquer, juger autrui), avec l'idée latente d'agir le plus positivement possible avec autrui.

Si j'insiste sur quelque chose, j'appelle cela de la persévérance, mais si mon fils, ma femme, ... insistent sur quelque chose, j'appelle cela de l'entêtement.
Si j'arrive en retard, j'ai plein de bonnes excuses et c'est pas si grave, mais si autrui fait de même, c'est inexcusable et grave.
...
=> Pour une même action, on a 2 jugements opposés, car je ne met pas autrui à ma place!

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-> "Plus une personne aime le peuple d’Hachem, plus Hachem l’aime (et inversement)."

[le Ram’hal – Messilat Yécharim – chap.19]

=> Plus je vais témoigner concrètement de mon amour à autrui, plus D. va m'aimer.
Quelle puissance!

Comment est-il possible de rater une occasion d'aimer, de faire du bien à mon prochain juif?

Le racha et ses yeux

+ Le racha et ses yeux :

-> La Torah nous met en garde : "Ne vous égarez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux, qui vous entraînent à l'infidélité" (Bamidbar 15,39)

Le mot : "racha" (רשע) peut former : "shar ayin" (שר ע - les yeux vont dominer).
Une personne mauvaise (racha) laisse une totale liberté à ses yeux, sans chercher à les protéger.

Le mot : "Israël" (ישראל) permet de former : "li rosh" (לי ראש - j'ai une tête), indiquant le fait que j'ai un intellect qui va commander ce que je dois faire ou ne pas faire.
D'ailleurs, le mot : "roch" (ראש - tête) peut former : "shar aleph" (שר א - le Un, D. me domine).

=> Israël correspond ainsi à : "li shar aleph" (לי שר א).
Ma définition de ce qui est bien ou mal, ce que je peux faire ou ne pas faire, ... vient de la volonté de D., et est mise en place par ma tête, qui "tient la boutique".
A l'inverse, se tient le racha, qui se laisse aller selon ses envies.

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-> Reich Lakich dit : "Un regard porté sur une femme est pire que l'acte intime proprement dit" (guémara Yoma 74b)

Ailleurs, nos Sages affirment également que : "Penser à la faute est pire que la faute elle-même" (guémara Yoma 29a)

=> Nous sommes incapables de mesurer l'impact de nos pensées (c'est pas si grave! je n'ai presque rien fait de mal!).
Pourtant, nos Sages révèlent que dans ce domaine, l'imagination surpasse la réalité, son effet étant des plus destructeurs, et c'est notre manque de conscience de ce fait qui nous empêche de nous en éloigner totalement.

[la pensée étant plus facile et rapide à concevoir que la réalité, nous pouvons ainsi accomplir de très nombreuses fautes, qui sont plus graves que si on les avait réellement faites.
En plus d'éviter de telles pensées, nous devons nous habituer à tout de suite faire téchouva, et demander de l'aide à Hachem pour rester dans la sainteté.]

-> "Si on mettait la pauvreté sur le plateau d'une balance, et les autres souffrances, sur le second plateau, elle pencherait du côté de la pauvreté"

[midrach Chémot Rabba 31,14 ]

-> "L’extrême pauvreté peut rendre un homme fou et l'amener à transgresser la volonté de son Créateur"

[guémara Erouvin 41b]

-> "Il est écrit : "Le pauvre, D. le sauve par sa misère" (Yov 36,15).
Par le salaire de sa misère (qui fait expiation dans sa vie), D. lui épargne le jugement de l'enfer"

[guémara Yébamot 102b]

L’insigne de la royauté

+ L'insigne de la royauté (par le Rav Matitiahou Salomon) :

"Nous sommes tous des princes et des princesses ; nous portons tous l'insigne de la royauté.

D. nous a fait l'honneur de nous donner Sa sainte Torah.
Chaque mitsva accomplie, chaque mot de Torah étudié, nous attache à Lui de plus en plus étroitement, et nous fait atteindre des niveaux toujours plus élevés de sainteté et de pureté.

C'est le summum des plaisirs.
Nulle autre jouissance sur terre ne peut leur être comparée.

Mais, nous ne pouvons éprouver ce plaisir que si nous reconnaissons explicitement bénéficier d'un privilège divin, que si nous apprécions l'honneur formidable accordé par D.
[... sinon,] nous nous sentirons alors certainement accablés par une charge énorme et à l'étroit."

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[ "D. nous a choisi parmi tous les peuples et nous a donné Sa Torah" (bénédiction lorsque l'on monte à la Torah) ]

Le Temple : symbole de shalom

+ Le Temple : symbole de shalom

-> Le Temple a été construit géographiquement sur le terrain appartenant à la tribu de Binyamin.

Il est écrit : "Sur Benjamin, il dit: "Favori d'Hachem, il repose avec confiance auprès de lui, qui lui prête son abri pour toujours" (Dévarim 33,12).

Rachi de commenter : "pour toujours" : "A partir du moment où a été choisi Jérusalem, la présence divine n’a plus jamais résidé ailleurs".

Très bien, mais que pouvons-nous en apprendre?

Binyamin est la seule tribu qui n'a pas participé à la vente de Yossef.
Il est le symbole de la fraternité, et c'est une des raisons qui a fait que le Temple a été construit sur son territoire.

On peut noter que dans le verset ci-dessus, l'expression désignant Binyamin : "Favori d'Hachem", se dit : yédid Hachem (יְדִיד ).
Le mot yédid peut se décomposer en 2 mots : yad yad (יד יד).

Lorsqu'on avance dans le vie, main dans la main (yad yad), c'est là notre véritable force (en hébreu : koa'h - כח , qui a la même valeur numérique que : yédid : 28).

Si nous voulons est le favori, le chouchou de D., il faut aider et supporter notre prochain, chacun fils unique de D.

Si nous voulons mériter d'héberger le Temple, il nous faut agir l'un envers l'autre comme des frères, la main toujours prête, au besoin d'autrui.

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Jérusalem est la combinaison de :
-> Shalèm = nom donné par le fils de Noa'h, Shem, et signifiant : "complète", "parfaite"
-> Hachem yiré = nom donné par Avraham après la Akédat Yits'hak, et signifiant : "Hachem verra".

Le midrach (Vayéra 56,16) relate que D. a dit :
"Si j'appelle la ville : Yiré, alors Shem pourra en souffrir.
Si je l'appelle : Shalèm, alors Avraham pourra en être peiné."

C'est ainsi qu'il appela la ville, par la contraction des 2 : Yérouchalaïm, afin qu'aucun des 2, n'en soit offensé.

Peut-on vraiment penser que ces 2 géants, puissent en arriver à être vexés pour cela?
C'est une leçon pour toutes les générations.

Jérusalem, la capitale du peuple juif, nous explique l'importance de savoir faire des compromis.
A l'image de la fin de la amida, où au moment de dire : "celui qui fait la paix" (ossé shalom), nous reculons de 3 pas, il faut savoir faire des concessions, prendre sur soi, afin de maintenir la paix.

=>Jérusalem nous apprend qu'il faut tout faire pour éviter de blesser, heurter autrui.

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-> On peut citer (guémara Guittin 55b) l'exemple de Kamtsa et Bar Kamtsa, qui a causé la destruction du Temple.
Rav Moché Shmouel Shapiro dit que nos Sages rapportent spécialement cet exemple de haine gratuite, pour nous enseigner que de même, le Temple a pu être détruit à cause d'un seul incident (de haine), de même, il peut être reconstruit suite à un seul incident (d'amour).

=> A chaque fois, qu'on bous en soi, avec une envie folle de répondre violemment à autrui (c'est moi qui aura le dernier mot!), il faut savoir qu'en prenant sur soi, en se maîtrisant, on va permettre à amener le Temple. Quel honneur!

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-> La guémara (Yérouchalmi Yoma 1,1) nous enseigne qu'à l'époque du 2e Temple, beaucoup de personnes étudiaient la Torah et pratiquaient avec attention les mitsvot, mais ils avaient de la haine gratuite, qui est équivalente aux 3 fautes cardinales (l’idolâtrie, le meurtre et l’adultère).
C'est ce qui causa la destruction du Temple.

=> Le Temple est tout prêt à descendre du ciel, pour le top départ, il manque plus que notre comportement plein de respect, d'amour pour notre prochain.

-> "Etant donné que le Temple a été détruit par la haine gratuite, il sera donc certainement reconstruit par l’amour pour nos frères juifs."
[le Sfat Emet - à Roch Hachana 1880]

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Une des explications de : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", réside dans le paradoxe suivant :

-> Si je fais une erreur, si j'arrive en retard, ... => j'aurai plein de bonnes excuses afin de me justifier (c'est pas ma faute, c'est parce que ...)

-> Si une personne se trompe, arrive en retard, ... => je pense tout de suite : c'est inexcusable, quelle incapable!, ...

=> Si tu aimes ton prochain comme toi-même, tu dois aussi lui chercher plein de bonnes raisons excusant son comportant, comme on l'aurait fait pour nous-même.

[on a tous nos qualités et nos défauts ; à sa place dans les mêmes conditions, avec le même vécu, environnement, ... est-ce que j'aurai fait mieux? ]

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-> "Il vaut mieux pour l’homme qu’on le fasse tomber dans une fournaise ardente plutôt que de faire honte à son prochain en public."
[Rabbi Chimon bar Yo’haï - guémara Baba Métsia 59a]

-> Rabbénou Yona (Kad haKéma'h - Eré'h Sina) écrit que la haine gratuite est la pire de toutes les maladie.

-> Nos Sages nous avertissent à ce sujet :
"Rav Né'hémia dit : A cause de la haine gratuite, il y aura d'épouvantables querelles dans la maison de cette personne, sa femme fera de nombreuses fausses couches, et ses fils et ses filles mourront alors qu'ils ne sont que des enfants."
[guémara Shabbath 32b]

-> Le 'Hida (Kénéged Rachamim) dit que cette punition est mesure pour mesure.
De même, que cette personne n'aime pas les enfants de D. (en leur témoignant de la haine), au point qu'elle se réjouirait de sa mort, de même, ses propres enfants vont mourir.

=> En agissant contre un fils de D., on s'expose à un retour de son papa (Hachem), mesure pour mesure.
Si tu juges ton prochain avec rigueur, alors D. en fera de même.
L'inverse s'applique si tu es coolant avec autrui.

=> La façon dont on traite autrui va définir la façon dont D. va nous traiter, nous juger!

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[Le shalom est le récipient qui permet de garder les bénédictions divines.
A l'image d'un réservoir d'eau, qui va permettre de ne pas perdre l'eau qui tombe, la paix va permettre de stocker et de profiter des bénédictions de D.

=> Ainsi, nous devons être prêt à tout pour préserver le shalom, sauf de quoi, nous n'aurons aucune bénédiction dans notre vie!]

"Il existe mille chemins menant à D., mais à l’exception d'un seul, ils sont tous risqués et dangereux.

Une personne ne peut y parvenir, sans danger, uniquement par le biais d'une page de Talmud"

[Rabbi Ménachem Mendel de Kotzk]

 "Tous les enfants d'Israël [...] sont comme des frères, comme il est écrit : "Vous êtes les enfants de Hachem votre D.".

Si un homme ne prend pas son frère en pitié, qui le fera?
A qui les nécessiteux juifs peuvent-ils demander de l'aide?
Aux non-juifs qui les méprisent et les persécutent?

Il n'y a que vers leurs frères qu'ils peuvent se tourner."

[le Rambam - Michné Torah - Hilkhot Matnat Aniim 10,2]

La fraternité est un terme vague qui peut recouvrir les notions d'amitié, de sympathie, de camaraderie.
Mais selon le Rambam, si nous sommes réellement "les enfants de D.", alors nous sommes de véritables frères, au même titre que si nous étions issus du même utérus.

Autrui, n'est pas autre, mais véritable frère de sang.
Que pensera papa (Hachem), de mon attitude vis-à-vis de mes autres frères, Ses enfants?

"Le meilleur cadeau que vous puissiez faire à vos enfants, est la conscience qu'ils ne sont jamais seuls"

[Rav Noa'h Orlowek]

La Guéoula et nos prières

+ La Guéoula & nos prières (par le rav Matitiahou Salomon) :

"D. a défini la quantité de prières nécessaires pour faire venir la guéoula et la reconstruction du Temple. Lorsque cette mesure sera atteinte, nos souhaits seront immédiatement exaucés.
[...]
Les pierres du Kotel nous offrent une belle métaphore du caractère cumulatif de nos prières.
Si nous regardons le Mur, nous voyons des pierres énormes et massives à sa base.
Quelques rangées plus haut, les pierres sont toujours larges, mais moins massives.
Au fur et à mesure que nous montons, les pierres deviennent de plus en plus petites, jusqu'à ce que nous arrivions à quelques rangées de briques tout en haut qui s'apparentent à des cailloux.

Les murs du Temple seront reconstruits avec la prière.
Les prières des 1eres générations ont fondé les pierres massives des 1eres couches, et chaque génération a successivement ajouté ses propres strates.

Notre tour est à présent venu, et nous nous approchons du sommet.
Nous n'avons plus que quelques petits cailloux à apporter pour terminer le travail, mais ils sont essentiels.
Sans eux, il n'y a pas de Mur.
[...]

Il en va de même avec chacun d'entre nous.
Lorsque nous prions D., nous ne devons pas nous décourager si nous n'obtenons pas de réponse immédiate.
Qui connaît le nombre de prières nécessaires pour atteindre ses objectifs?
La quantité est variable pour chacun et dépend de toutes sortes de facteurs.

Mais il y a une chose à savoir : chacune de nos prières est prise en compte et nous rapproche de D."