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+ "Pourquoi les enseignements de Torah sont-ils comparés au sein d'une femme?

Car tout comme le nourrisson y trouve du lait aussi longtemps qu'il tète, de même l'homme trouve-t-il de la saveur [nourrissante] aux paroles de la Torah aussi longtemps qu'il s'applique à les approfondir et à les comprendre."

[guémara Erouvin 54b]

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-> Plu désirables que l'or, que beaucoup d'or fin, et plus douce que le miel, que le suc des rayons" (Téhilim 19,11)

-> A propos d'avoir le mérite d'étudier la Torah chaque jour, le rabbi Mordé'haï Kaminetsky disait : "Je me baigne dans du miel!"

-> "Les juifs sont le trésor de D."
[le Rokéa'h]

-> "Les trésors de D. sont cachés dans chaque juif (bayéhoudim)"
[Rabbi Avraham de Slonim]

[Les 2 citations ci-dessus sont des commentaires sur le passage suivant de la Méguilat Esther (4,7) :
"... les trésors du roi, en échange du droit d'exterminer les Juifs"
(al ginzé aMélé'h bayéhoudim léabédam). ]

"D. dit : "Faisons un homme à notre réplique, selon notre ressemblance"  " (Béréchit 1,26)

A qui D. s'adressait-il en disant ces paroles? Aux anges?

Le Baal Chem Tov donne une réponse  très puissante :
"Ces paroles ont été adressées à l'homme lui-même.
C'est comme si D. lui avait dit : "Viens, toi et moi nous allons faire un homme!"
C'est-à-dire, toi, l'homme, essaye donc d'être "un homme", c'est-à-dire un être bon, compréhensif, responsable, présent dans le monde.
Car si l'homme n'essaie pas de toutes ses forces d'être un tel "homme", aucune force au monde ne sera capable de l'y pousser."

"Avant de transmettre la Torah à Moché, D. l'a révisé 4 fois"

[Midrach Chémot Rabba 40,1 , ainsi que dans la guémara Erouvin 54b]

Rabbi Na'hman de Breslev (Likoutey Moharan II,118) de dire :
"Il est possible d'enseigner la Torah sans préparation.
Cependant, de ce midrach, nous voyons qu'il est préférable de préparer et de réviser une leçon avant de la dire à d'autres."

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-> Phrase introductive des 10 Commandements : "D. prononça toutes ces paroles en disant : ..."  (Yitro 20,1)

"Si les Tables de la Loi n'auraient pas été brisées, la Torah ne serait jamais oubliée."

[guémara Erouvin 54a ]

-> Ki Tissa 32,19 : "il les brisa au pied de la montagne"

-> A ce sujet nos Sages nous indiquent : "Ménagez le vieillard qui a oublié la Torah, car les [secondes] Tables et les débris des premières sont tous déposés dans l'Arche sainte" (guémara Béra'hot 8b).

[de même que les 1ere Lou'hot sont en morceaux, de même il a été décrété que notre étude de la Tora tombera en morceaux, s'oubliant.]

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-> "Je mettrai Ma Torah en eux et Je l'écrirai sur leur cœur" (Yirmiyahou 31,32)
A l'époque du machia'h, les juifs se souviendront de tout ce qu'ils étudient sans oublier un seul mot.
[Méam Loez - Yitro 20,1]

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+Pourquoi Moché trouva-t-il bon de briser les Tables de la loi quand il vit le veau d’or?

-> Le Zohar rapporte qu’avec chacun des 10 Commandements, étaient également inscrites sur les Tables de la Loi (lou'hot) les punitions liées à la transgression de ces commandements.
C'est pourquoi, Moché craignait que le peuple, qui venait de commettre l’idolâtrie, ne voit les punitions prévues pour la transgression de cet interdit de : "Tu n’auras pas d’autres dieux que Moi". Or, cela risquerait d’effrayer grandement le peuple et, conscients des si grandes punitions qui leur étaient réservées, les juifs risquaient de se décourager et de désespérer du repentir.
Pour éviter cela, Moché préféra briser les Tables de la Loi.

Cela nous apprend à ne pas trop insister sur les punitions des fautes devant ceux qui les ont déjà transgressées, car cela risque de les décourager radicalement.
[Tiféret Yonathan]

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+ "Il les brisa au pied de la montagne" (Ki Tissa 32,19)

-> Le midrach (Yalkout Chimoni - fin de Yéhochoua) de commenter :
"Moché regarda les Tables de la Loi et vit que leur lettres s'étaient envolées. Il les jeta donc de ses mains ...
A ce moment même, il fut décrété sur le peuple juif qu'il devrait étudier la Torah dans la souffrance, la servitude, l'exil, le trouble, la pauvreté et le dénuement. Et par cette souffrance qu'ils éprouveront, Hachem leur offrira au temps du machia'h une récompense décuplée."

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-> Lorsque Moché est descendu du mont Sinaï avec les 1eres Lou'hot, il s'était déjà rendu compte que quelque chose ne tournait pas rond dans le campement juif, mais il est resté silencieux. Il n'a rien dit sur le Veau d'or tant qu'il n'a pas été sûr à 100% de ce qui s'était passé.
La guémara (Yérouchalmi Taanit 4-5) nous enseigne : "D'ici nous apprenons qu'une personne ne doit pas tirer de conclusions hâtives".

Le Pné Moché ajoute que l'on ne doit pas prendre quelque pour véridique tant que nous ne l'avons pas vu de nos propres yeux et qu'il n'y a pas de place aux doutes.
Comment de disputes, de mauvais sentiments à l'égard d'autrui pourraient être évités si l'on prenait le temps de vérifier avec certitude la véracité des informations auparavant, si on laissait l'autre donner sa version des faits.

[=> d'abord rester silencieux et s'assurer de la réalité des choses -> seulement ensuite réagir d'une manière constructive et non par pure vengeance. Et non l'inverse comme la nature humaine nous pousse à le faire!]

-> Le rabbi Gamliel Rabinovitch fait remarquer que bien que tout semblait tenir pour principal responsable Aharon de l'élaboration du Veau d'or, néanmoins Moché ne s'est à aucun moment mis en colère contre lui. En effet, il s'est dit à lui-même : "C'est étrange! Il doit y avoir une raison! Ce n'est pas le genre de Aharon de faire une telle chose!"

[Chaque juif est un enfant de Hachem, nous sommes tous liés les uns aux autres, et si l'on croit véritablement à cela, nous devons alors encore davantage faire preuve de jugement positif. En effet : Comment un fils de D. peut faire une telle chose! Cela ne lui ressemble pas! Il doit y avoir une bonne raison à cela! Il a peut être de gros soucis dans sa vie! (plutôt que de l'accuser à tord comment puis-je lui être utile! C'est mon frère juif après tout!!)]

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+ Profitons des étincelles des 1ere Tables de la Loi :

-> Alors que nous supposons spontanément que les premières Lou'hot ont perdu toute leur importance lorsque Moché les a brisés (suite au Veau d'or), en réalité, les Lou'hot n'ont jamais disparu.
Au contraire, les lettres gravées sur les Lou'hot et les Lou'hot elles-mêmes se sont simplement séparées. Comme le rapportent nos Sages, les lettres des Tables se sont envolées dans l'atmosphère (por'hot baavir), presque préservées comme un trésor pour le peuple juif jusqu'à ce qu'il soit prêt à bénéficier de leur luminescence, tandis que le corps physique des Lou'hot (sous la forme de morceaux fragmentés) a été placé dans l'Aron avec les 2e Tables de la Loi.
De plus, il est connu que tout don divin, une fois accordé, n'est jamais repris. Nous pouvons donc en déduire que si la forme physique des Lou'hot a changé, leur impact demeure si nous exploitons seulement leur potentiel.

Bien que les Lou'hot n'existent plus en tant qu'unité cohérente et intacte, les fragments des Lou'hot sur terre et leur contrepartie, les lettres des Tables de la Loi dans les cieux, restent à notre disposition, si seulement nous profitons de l'occasion. Si nous le méritons, nous pouvons bénéficier grandement de l'aura spirituelle des Lou'hot, à la fois les fragments sur terre et leur présence spirituelle au Ciel, les lettres elles-mêmes.
En réalité, l'une des fonctions de l'exil est de permettre au peuple juif d'obtenir l'aura des Lou'hot (en évoquant la sainteté latente dans les lettres ou dans les fragments).
Quel que soit l'endroit où le peuple juif a été dispersé, il peut profiter de l'occasion pour évoquer une partie de la sainteté des premières Lou'hot qui ont également été dispersées à travers l'univers.
[on peut imaginer les lettres quittant les 1eres Lou'hot, se dispersant et faisant qu'on trouve ses étincelles partout dans le monde. Tout juif pouvant en profiter. ]

Le Arizal suggère que les paroles d'Aharon à la foule qui cherchait à ériger le Veau d'or : 'hag l'Hachem ma'har, une fête pour Hachem demain (Ki Tissa 32,5), peuvent être littéralement vraies.
Alors que le 17e jour de Tamouz, le jour où le Veau d'or a été érigé, était alors un moment tragique aux proportions épiques, demain, dans le monde futur, une fois que nous aurons suscité et été influencés par le plein impact des restes des Lou'hot, ce jour deviendra un Yom Tov.
[Sfat Emet - d'après Balak 5648 , 5660 ]

+ "Rabbi Chimon Bar Yo'haï dit : "Si tu vois des hommes découragés d'accomplir la Torah, lève-toi, attache-toi à elle, et tu recueilleras la récompense de tous."  "

[guémara Yérouchalmi Béra'hot 89]

-> Il est intéressant de rapporter les paroles du 'Hafets 'Haïm à ce sujet (dans son Nid'hé Israël) :
"A notre époque, par nos nombreuses fautes, de nombreuses personnes se sont rebellées contre la Torah et se sont écartées de sa voie.
Aujourd'hui, celui qui s'écarte du mal est considéré comme un fou.
Nous nous trouvons en période de guerre ouverte contre la Torah.
Beaucoup luttent contre elle et veulent arracher ses racines.
La gloire de D. et de Sa Torah sont bafouées.
Aussi, celui qui se soucie de l'honneur de son Créateur et se renforce pour ne pas s'écarter de la Torah mérite en peu de jours, de faire partie des survivants aimés de D.
Bien qu'autrefois, ce Service divin était considéré comme moyen, cet homme a aujourd'hui le privilège d'être inscrit en Haut sous le nom de "craignant D. et soucieux de l'honneur de Son Nom".
En effet, le Sage dit : "La récompense dépend de l'effort". "
"Va rassembler tous les juifs se trouvant à Chouchan et jeûnez pour moi." (Méguilat Esther 4,16)

-> Le Sfat Emet (Chémot - léPourim 649) de commenter :

"Lorsque l'unité règne dans le peuple juif, le méchant ne peut le dominer.
C'est pourquoi Haman dit que, le peuple juif, était dispersé et éparpillé et qu'il pourrait le vaincre.

[Pour contrer cette dispersion], Esther dit : "Va rassembler".
Ce rassemblement pour s'unifier s'est accompli, comme il est dit plus loin : "Les autres juifs des pays du roi se rassemblèrent, se défendirent".
Par la force de ce rassemblement, la délivrance est arrivée."

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-> Le 'Hafets 'Haïm nous enseigne à ce sujet (Zékhor léMyriam) :
"Si chaque juif aimait réellement son prochain, chacun jouirait d'une abondance supplémentaire.
En effet, rien n'est trop difficile pour D.
Il ne fait aucune différence pour Lui qu'il se trouve une myriade de juifs ou quelques-uns sur terre, car Il nourrit chacun et donne à chacun ce dont il a besoin.
[...]
Quand la Création trouve-t-elle grâce aux yeux de D.?
Quand les membres du peuple juif sont liés les uns aux autres, qu'il ne règne pas de jalousie, de haine et de rivalité entre eux et que chacun pense au bien et à la réussite de son prochain.
Dans ce cas, D. est heureux de Sa création et il est dit à ce sujet : "D. se réjouit de Ses œuvres".

Nous pouvons expliquer ainsi le verset : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis D."  = si tu aimes ton prochain comme toi-même, alors Je suis D. parmi vous et Je vous aime tous les 2. "

"Mais Mordé'haï ne fléchira (yi'hra), ni ne se prosternera (yichta'havé)"  (Méguilat Esther 3,2 - traduction littérale)

Le Sfat Emet demande : Pourquoi n'est-il pas écrit, plus logiquement : "Mordé'haï ne se prosterne pas" (lo koréa), avec le verbe au présent et non au futur?

Il répondit :
"Pour t'apprendre que toujours, dans chaque génération, il se trouvera dans le peuple d'Israël un juste qui ne fléchira, ni ne se prosternera ..."

"Pour les juifs, il y avait lumière et joie" (méguilat Esther 8,16)

-> "La lumière se rapporte à la Torah"
[guémara Méguila 16b]

-> Comparant Pourim à Pessa'h, nos Sages ont enseigné :
"Si déjà, on entonne un cantique pour être passé de l'esclavage à la liberté, à plus forte raison le fait-on pour avoir été sauvé de la mort."
[guémara Méguila 14a]

-> Selon la guémara (Pessa'him 68b), "tous [les Sages] reconnaissent" qu'il y a lieu de célébrer Shavouot, commémoration de l'acceptation de la Torah, par des mets et boissons délectables et des réjouissances.

=> Il ne pouvait en être autrement à Pourim, puisque, comme l'enseigne Rava (guémara Shabbath 88a) : "Les juifs acceptèrent de nouveau la Torah à l'époque d'A'hachvéroch, comme il est écrit : 'ils confirmèrent et acceptèrent' (méguilat Esther 9,27), ils confirmèrent ce qu'ils avaient déjà accepté".

=> A pourim, s'il y a une mitsva de se réjouir et de festoyer plus que pendant les autres fêtes, c'est parce que les juifs de cette génération acceptèrent délibérément la Torah, celle-là même qu'ils avaient acceptée sous la contrainte au mont Sinaï.

"Vois chaque jour comme une page de ton autobiographie."

[Rabbi Yéchezkel Abramsky]