Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

L’observance dite masculine et féminine du Shabbath

+ L'observance dite masculine et féminine du Shabbath :

Hachem dit à Moché : "J'ai un objet précieux dans Ma salle aux trésors, et son nom est Shabbath" (guémara Shabbath 10b).
En effet, le Shabbath est un cadeau précieux ; sa lumière et sa sainteté viennent d'en-Haut et imprègnent nos cœurs, nous insufflant un esprit de sainteté, un intellect revigoré et une vitalité spirituelle provenant du royaume supérieur appelé "Aravot", le plus élevé des 7 cieux (voir Téhilim 68,5 : 'Haguiga 12b), où se trouvent la félicité, la vitalité et les trésors de la vie.

Tout au long de la semaine, une personne doit anticiper l'arrivée des cadeaux du Shabbath, à savoir cette sainteté et cette vitalité qui viennent à elle.
Il est clair que l'on doit se préparer pendant la semaine à l'arrivée du Shabbath, car c'est en fonction de la préparation d'une personne qu'elle appréciera ces cadeaux et qu'elle sera capable d'en tirer profit.
Le verset dit ainsi : "Ils prépareront ce qu'ils apporteront" (Béchala'h 16,5). Cela signifie que nous devons faire des efforts pendant la semaine afin d'avoir ce qui est nécessaire pour célébrer correctement le Shabbath, comme nos Sages (guémara Avoda Zara 3a) enseignent : "Celui qui a travaillé la veille de Shabbath, mangera à Shabbath".

Cependant, même si une personne fait les préparatifs nécessaires, le Shabbath est un cadeau, et il ne faut pas penser que puisqu'elle a travaillé dur pour se préparer pour Shabbath, elle mérite la sainteté de Shabbath comme récompense.
Même si une personne se prépare et entreprend toutes sortes de préparatifs, elle n'est toujours pas apte à recevoir la sainteté et la subsistance spirituelle qui vient de D. le Shabbath. Il s'agit sans équivoque d'un don immérité.
Néanmoins, une personne doit se préparer à le recevoir, afin de s'assurer qu'elle est un réceptacle approprié pour cette sainteté et qu'elle a la capacité de la recevoir.

En ce qui concerne l'observance du Shabbath, il y a 2 aspects. Il y a "tu te souviendras" et "tu observeras".
"Se souvenir" (za'hor) est le masculin, tandis que "observer" (chamor) est le féminin. (Zohar 1:48b)
Certaines personnes observent le Shabbath dans le but de faire plaisir à D.
En observant le Shabbath, l'âme est rattachée à un lien plus élevé et la personne sert Dieu avec une conscience élargie. La personne est également capable d'influencer positivement tous les mondes supérieurs. C'est ce que l'on entend par l'aspect "masculin", car la "masculinité" est associée au don.

D'autre part, certaines personnes ser vent D. pour leur propre bénéfice ; c'est l'aspect "féminin", associé à la réception.
Nos Sages (Shabbath 118b) affirment que même si une personne voue un culte à l'idolâtrie comme l'a fait la génération d'Enoch, elle sera pardonnée si elle observe correctement le Shabbath.
La raison en est que lorsqu'une personne faute, elle est séparée de la source de vie et entache son âme.
Mais lorsque la sainteté du Shabbath arrive, D. illumine l'âme de la personne avec une lumière intense provenant des mondes cachés. De cette manière, l'âme peut retourner à sa source et ainsi contrecarrer l'effet de la faute.

C'est pourquoi le Shabbath est considéré comme un cadeau précieux. En observant correctement le Shabbath, une personne se voit pardonner toutes ses transgressions.
Cependant, si une personne observe le Shabbath dans cette intention, c'est-à-dire pour que ses fautes soient pardonnés, c'est bien, mais ce n'est pas optimal.
Si une personne observe le commandement de D. pour son propre bénéfice, pour recevoir une récompense, même si cette récompense est spirituelle, elle ne se rapporte encore qu'à l'aspect féminin, elle ne souhaite que recevoir de D.
Le service principal d'une personne est de faire plaisir à D. par ses actes, agissant ainsi dans un paradigme masculin, comme le dit le verset : "Donne de la force à Hachem" (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35) ...

Par la sainteté du Shabbath, Hachem écarte les afflictions du peuple juif, illumine et sanctifie leurs âmes et pardonne leurs offenses.
Observer le Shabbath pour bénéficier de ces avantages est le niveau minimal d'observance. Toutefois, si une personne est capable d'observer le Shabbath au niveau masculin et actif de "se souvenir", en pensant uniquement à donner du plaisir à D. par son observation du Shabbath, c'est certainement mieux.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tissa 31,12-13 ]

<--->

=> Quelle que soit la manière dont nous nous y préparons, la sainteté du Shabbath est un don divin. Néanmoins, nous devons nous efforcer d'observer le Shabbath non seulement pour le recevoir comme un don divin, mais aussi pour plaire à D.

"Moché fit sortir le peuple du camp à la rencontre de D. et ils se tinrent au pied de la montagne" (Yitro 19,17)

-> Nos Sages (guémara Shabbath 88a) disent que Hachem a déraciné le mont Sinaï et l'a tenu au-dessus de la tête des juifs comme un tonneau : "Si vous acceptez Ma Torah, c'est bien, dit-il, sinon ce sera votre tombeau".
Cela enseigne que même si nous n'avons pas envie d'étudier la Torah et de servir Hachem, "vous n'êtes pas libre d'y renoncer" (Pirké Avot 2,3).
Imaginez que quelqu'un nous force à le faire. C'est une bonne approche pour les périodes d'étroitesse d'esprit. Nous ne devons jamais cesser d'étudier ou de servir le Hachem, même si nous n'en avons pas le désir, car au moins vous accomplissez l'action.
[le Baal Shem Tov enseigne que la principale récompense que nous recevons pour l'observation de la Torah et des mitsvot provient des efforts accomplis pendant nos périodes de petitesse, d'étroitesse (morale). ]
[Ben Porat Yossef - Vayéchev]

Pourquoi Hachem n'a-t-il donné la Torah au peuple juif qu'après sa sortie d'Égypte, et non avant?

Considérons le principe suivant : Celui qui sert D. par crainte est comme un serviteur, mais celui qui sert D. par amour est comme son enfant. (Zohar 3:82b)
Si Hachem avait donné la Torah au peuple juif avant qu'il ne quitte l'Egypte, le peuple juif aurait reçu la Torah en raison de sa peur/crainte, peur que s'il n'acceptait pas la Torah, D. ne le libère pas. Il aurait donc reçu la Torah en tant que simple serviteur.
C'est pourquoi Hachem les a d'abord fait sortir d'Egypte et ne leur a donné la Torah qu'ensuite. À ce moment-là, le peuple juif a reçu la Torah par amour, en tant qu'enfant de D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Yitro 20,2 ]

<--->

-> Hachem nous a donné la Torah après nous avoir libérés de l'Égypte afin que nous le servions par amour et pas seulement par crainte.

Hachem nous rembourse nos dons avec un supplément

"Hachem ne manque jamais de rembourser une dette. Il rembourse une personne pour tout ce qu'elle fait de bien, mais il ajoute également un bonus supplémentaire.
Lorsque nous soutenons des enfants orphelins en terre d'Israël, Hachem fournit à tous ceux qui font des dons (tsédaka) et à tous ceux qui collectent des fonds beaucoup de satisfaction de la part de leurs propres enfants et petits-enfants, et aussi de la part d'eux-mêmes."
[Rayatz de Loubavitch]

<--->

-> Les mots ajoutés "et aussi d'eux-mêmes" contiennent une bénédiction supplémentaire. En récompense de l'aide apportée aux enfants, Hachem n'aidera pas seulement les enfants des donateurs ; Il leur accordera également tout ce que leur cœur désire en matière de matérialité et de spiritualité.
[rabbi Méïr Itamar Rosenbaum]

Hachem ne nous demande qu’un peu

+ Hachem ne nous demande qu'un peu :

-> Le rav Yaakov Galinsky, rapporte que son beau-père le rav Eliezer Gordon disait :
"Hachem nous a ordonné de donner le maaser béhéma. On doit faire une petite ouverture et y faire passer tous nos moutons à travers. Nous comptons : 1, 2, 3, 4, ... 9, et le dixième mouton est frappé avec un bâton teinté de rouge pour l’identifier comme maaser.

Cela nous amène à une question. Les hommes riches ont d’énormes troupeaux de moutons. Par exemple, la guémara (Shabbat 54b) dit qu’Éliézer ben Azaria donnait 12 000 veaux par an pour le maasser.
Cela signifie que 120 000 moutons devaient passer sous son bâton. C’est certainement une tâche énorme de compter autant de moutons et cela prend certainement beaucoup de temps. Il savait combien de moutons il possédait, alors pourquoi ne pouvait-il pas simplement en prélever 10 % et les désigner comme maasser? Pourquoi tout homme riche ne pourrait-il pas faire cela?

La réponse est que si nous allions voir un homme riche et lui disions qu’il doit donner 12 000 de ses moutons pour le maasser, il serait très contrarié. Il demanderait : Comment peux-tu me dire de donner une si grande quantité de moutons?
C’est pourquoi nos Sages ont dit que l'homme riche devait rassembler tout son énorme troupeau en un seul endroit et les compter tous. Il doit dire : Celui-ci est pour moi, celui-ci est aussi pour moi, ... et le dixième est pour le Cohen ... De cette façon, il comprendra qu’il ne peut garder qu’une certaine partie de ce que Hachem lui a donné, et qu’il n’est censé donner qu’un petit pourcentage au Cohen."

<--->

=> Nous devons tous faire ce travail dans la vie, en appréciant ce qu'Hachem nous donne, et en observant à quel point c'est peu par rapport à ce qu'il nous demande (et sur lequel nous aurons une récompense!).

Le désir d’or et d’argent imprègne les 248 membres et les 365 tendons d’une personne. Lorsque quelqu’un donne son argent à la tsédaka, c’est comme s’il coupait un morceau de son propre corps et le donnait à Hachem.
[Baal haTanya - sur Térouma 25,3 ]

On n’emporte avec nous que la tsédaka

"Lorsque vous prêtez de l’argent à Mon peuple (im kessef talvé ét ami), au pauvre qui est avec vous" (Michpatim 22,25)

-> Le rabbi de Kotzk (séfer Ohel Torah) explique ce verset en citant la michna (Pirké Avot 6,7) qui dit : "L’or et l’argent d’une personne ne l’accompagnent pas. Les seules choses qui l’accompagnent sont sa Torah et ses bonnes actions."

Le mot "talvé" (prêter - תַּלְוֶה), peut également signifier "accompagner". En conséquence, le verset pose une question : "Im kessef talvé et ami" = l’argent des gens les accompagnera-t-il (dans l’autre monde)?
Le verset répond : "ét ha'ani ima'h" = la seule chose qui sera avec lui est l’argent qu’il a donné aux pauvres.

<--->

-> "Une personne ne peut pas être accompagnée d’argent. Mais elle peut l’envoyer à l’avance en donnant la tsédaka!" [rabbi de Kretchnifer ]

Ne jamais élever la voix sur un juif

+ Ne jamais élever la voix sur un juif :

-> On raconte que le 'Hafets 'Haïm faisait très attention à ne jamais élever la voix sur qui que ce soit.
Même si des gens le dérangeaient et l’ennuyaient sans raison, il ne leur criait jamais dessus
Il disait : "Le verset dit qu’il ne faut pas faire de peine à une veuve ou à un orphelin (Michpatim 22,21), et la Mékhilta (18,179) dit que cela s’applique en réalité à tout le monde. Je ne veux pas transgresser cette interdiction."

Le corps des tsadikim après leur mort

+ Le corps des tsadikim après leur mort :

-> Lorsque le corps de grands tsadikim a pu être ramenés en Israël et réinhumés, bien qu'ils soient décédés il y a de nombreuses années, leurs corps sont restés intacts et on a l'impression qu'ils ne sont décédés que récemment. Or, nous savons que le corps, une fois enterré, commence à se décomposer.
Y a-t-il une signification au fait que le corps du tsadik ne semble pas se décomposer?

Lorsque nous sommes en vie, notre corps et notre âme se combinent pour créer l'être humain. L'âme a besoin du corps et le corps a besoin de l'âme.
Au moment de la mort, les deux partenaires de vie se séparent. Lorsque l'âme voit ce qu'est devenu le corps qu'elle appelait autrefois son foyer, elle est très peinée.
Pour alléger la souffrance de l'âme d'un tsadik, Hachem veille à ce que le corps du tsadik ne se détériore pas et soit dans le même état que lorsque l'âme et le corps ne formaient qu'une seule entité vivante.

[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 1 ]

<--->

[on peut noter que moins on donne d'importance à la matérialité dans ce monde (développant sa spiritualité), plus on aura de pouvoir d'impacter notre élément matériel (corps) après notre mort! ]

Yaakov dit à Yossef qu'il a conquis le pays des Emorites "avec mon épée et mon arc" (bé'harbi oubékachti - Vayé'hi 48,22).

Le Targoum Onkelos traduit le mot 'harbi (mon épée), par "prière établie", et kachti (mon arc) par "prière personnelle".
Le Messé'h 'Hokhma enseigne que ce Targoum Onkelus met en lumière la différence entre la prière établie, c'est-à-dire les prière fixée par nos Sages, et nos prières personnelles.

La comparaison des prières fixées par nos Sages à une épée nous enseigne à quel point ces prières sont puissants. Même une personne faible ou peu qualifiée peut blesser gravement quelqu'un avec une épée.
De même, les prières établies pour nous par nos Sages sont intrinsèquement puissantes. Même une personne qui n'a pas de compréhension ou de niveaux profonds de kavana (intention) peut accomplir beaucoup en récitant ces prières établies.
Le rav Shimshon Pinkous enseigne que non seulement nous puisons dans la grandeur des Anché Knesset HaGuédola (sages de la grande Assemblée) chaque fois que nous récitons ces prières, mais que nous puisons également dans les pouvoirs spirituels d'Avraham, d'Its'hak et de Yaakov lorsque nous faisons la prière de cha'harit, de min'ha et de arvit, respectivement.

D'autre part, nos prières personnelles sont comparées à des flèches. La puissance d'une flèche dépend de la force avec laquelle elle a été tirée, et elle n'atteindra sa cible que si elle est correctement dirigée. La force de nos prières personnelles dépend de leur profondeur.