Plus on subjugue et brise son physique, sa matérialité, plus on goûte à la douceur de l'avodat Hachem, en voyant que le matériel n'est qu'une dissimulation [de la Vérité], une illusion sans existence véritable.
C'est là tout notre effort, conquérir le physique/matériel et supprimer la dissimulation.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]
Les mitsvot qu'une personne réalise créent un vêtement spirituel pour son âme dans le monde à Venir.
[Zohar - Vayé'hi 226b ]
La source de bénédiction du foyer : l’épouse
+++ La source de bénédiction du foyer : l'épouse :
"Elle lui accorde du bien et non du mal, tous les jours de sa vie" (guémalatéou tov vélo ra kol yémé 'hayéa - Michlé 31,12)
-> Le "Echét 'Hayil" a été dit par Avraham en tant qu'éloge pour Sarah. Le Zéra Chimchon explique que l'entièreté du "Echét 'Hayil" comme s’appliquant à chaque femme juive juste.
-> Le Zéra Chimchon demande que si elle fait le bien, alors pourquoi le verset a-t-il besoin de réitérer qu'elle ne lui fait pas de mal.
Le Zéra Chimchon répond en se basant sur la guémara (Baba Métsia 59a) qui dit que la bénédiction ne se trouve dans un foyer que grâce à la femme.
La raison en est basée sur le concept trouvé dans Michlé. Le verset (28,20) dit : "(par le biais) une personne de confiance, beaucoup de bénédictions".
Sur ce verset, le midrach (Chémot rabba 51,1) dit : quiconque en qui les gens placent leur confiance, Hachem envoie des bénédictions à travers lui. Ainsi, étant donné qu'une bonne épouse a confiance en son mari et est digne de confiance envers lui, c'est pour cette raison qu'Hachem envoie une bénédiction au nom de l'épouse qui a confiance, par l'intermédiaire de son mari en qui elle a placé sa confiance.
C'est ainsi que le Zéra Chimchon explique le verset susmentionné. Elle lui accorde du bien, la bénédiction (bien) qui vient à une personne au nom de sa femme est due aux mots qui sont mentionnés à la fin du verset, et non du mal, la femme est le point de départ du cycle de cette bénédiction, elle fait confiance et est entièrement digne de confiance envers son mari et ne lui fait aucun mal.
En d'autres termes, la première partie du verset ne fait pas référence aux bonnes actions de l'épouse, comme on l'a pensé à l'origine, ce qui a conduit à la question de la double formulation du verset.
Elle fait plutôt référence au bien qui arrive dans la maison au nom de la femme, et la 2e partie du verset, qui n'est pas mauvaise, est en fait la partie qui décrit le mérite de la bénédiction.
Le verset se termine par "tous les jours de sa vie". Le Zéra Chimchon explique cela en se basant sur ce que dit Rachi ('Hayé Sarah 24,67), à savoir que lorsque Sarah est décédée, certaines bénédictions sont également parties.
Le Zéra Chimchon affirme que cela est vrai pour toutes les femmes. Si elle est la source de bénédiction dans la maison, lorsqu'elle décède, la bénédiction s'en va également ("... tous les jours de sa vie").
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=> Une femme confiante et digne de confiance apporte la bénédiction à son mari et à son foyer.
"Hachem dit à Avram : Va pour toi, hors de ton pays, de l'endroit où tu es né et de la maison de ton père, vers la terre que Je te montrerai" (Lé'h Lé'ha 12,1)
-> Le Ramban (Lé'h Lé'ha 12,2) pose une question : N'est-il pas étrange que le Créateur de l'univers apparaisse à un individu à l'improviste et le charge d'une mission visant à changer le cours de l'histoire? Pourquoi la Torah ne fournit-elle pas un contexte à cette rencontre, en la faisant précéder du fait que Avram était un juste parfait (tsadik), comme elle l'a fait pour Noa'h ("ich tsadik" - Noa'h 6,9)?
Le Sfat Emet suggère que la communication même entre Hachem et Avram témoigne du caractère unique de ce dernier. En effet, comme l'indique le Zohar (Lé'h Lé'ha 77a), Hachem tend constamment la main à tous les peuples ; ce sont eux, pour la plupart, qui ne sont pas réceptifs.
Seul Avram s'est efforcé d'entendre la voix divine, et c'est donc lui seul qui l'a entendue.
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5632]
Le récit de Kayin, du Déluge, de la Dispersion sur nous
+ Le récit de Kayin, du Déluge, de la Dispersion sur nous :
-> La Torah est l'histoire de chaque personne. Les récits qu'elle contient ne sont pas de simples histoires, même dans le but de nous éduquer. Au contraire, tout comme elle décrit le développement spirituel de l'humanité dans son ensemble, elle décrit également le processus qui doit se dérouler dans l'histoire personnelle de chaque juif.
À cet égard, le 'Hidouché haRim cite le Maguid de Kozhnitz selon lequel les thèmes du Kayin, du Maboul (Déluge) et de la Haflaga (dispersion suite à la tour de Bavél) existent dans la psyché de chaque personne.
Cela s'exprime sous la forme des 3 principaux traits négatifs identifiés par nos Sages : la jalousie, le désir et l'honneur (Pirké Avot 4,28).
Tout comme l'humanité a fait face aux retombées de ces qualités, chaque personne doit rectifier leur présence en elle.
Kayin a manifesté le trait de la jalousie (la kin'a (en hébreu) - comme l'indique la similitude phonétique), au point qu'elle l'a poussé à assassiner son frère.
La génération du Maboul a été détruit principalement à cause de l'immoralité née du désir.
Et la génération de haFlaga a déclaré que leur objectif en construisant la tour était de "se faire un nom", c'est-à-dire de s'agrandir.
Les Imré Emet ajoute que l'antidote à ces déficiences est la Torah, que le peuple juif a reçue au mont Sinaï. À ce titre, le don de la Torah a été précédé de 3 étapes préparatoires, symbolisant le potentiel de la Torah à rectifier ces défaillances.
Tout d'abord, une frontière/délimitation a été tracée autour de la montagne, limitant la liberté de mouvement d'Israël. Il s'agissait d'un frein à la jalousie, qui enseignait qu'une personne devait respecter les limites de son champ d'action.
Deuxièmement, l'abstinence était pratiquée pendant les 3 jours précédant la Révélation, ce qui indiquait la limitation des désirs.
Troisièmement, le peuple juif a vécu l'expérience impressionnante qui a accompagné la Révélation, le tonnerre et les éclairs, le tremblement de la montagne et le nuage épais, qui a dégonflé leur égoïsme.
De même que le peuple juif a franchi ces étapes en cette occasion singulière pour commencer à rectifier l'échec historique de l'homme dans ces trois domaines, de même, chaque Juif est confronté chaque jour à ce triple défi, et ce n'est que par la Torah qu'il est équipé pour le surmonter.
[Sfat Emet 5656 ; Likouté Yéhouda p.90]
Le yétser ara lui-même est heureux lorsque les gens ne tombent pas dans ses pièges.
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]
Ne vous découragez pas à cause d’un échec spirituel
"Si Essav vient au camp et le frappe, le reste du camp sera sauvé" (Vayichla'h 32,9)
-> Le séfer Divré Israël cite son grand-père, le rav Yé'hezkel de Kouzmir, qui enseigne sur ce verset :
Si quelqu'un échoue à un défi spirituel et tombe dans sa avodat Hachem, il ne doit pas s'inquiéter outre mesure ou se laisser aller au désespoir. Le yétser ara veut qu'il abandonne afin de le conduire à d'autres échecs. [il est là avant pour nous faire tomber, et ensuite pour nous attrister, faire rester au sol plutôt que de se relever et continuer à avancer de notre mieux (nous ne sommes pas des anges, la téchouva est là). ]
L'important est de s'inquiéter de l'avenir et de veiller à ce que cela ne se reproduise pas. On doit essayer de s'améliorer en matière de Torah, de téchouva et de joie de vivre.
Le yétser ara est comme les voleurs. Il pousse une personne à trébucher et à commettre un petit péché. Il la pousse ensuite à devenir déprimée et à sombrer dans le désespoir à cause de cette seule faute. Puisqu'elle est si déprimée, elle ne peut pas fonctionner et elle est trop faible pour se garder de commettre de plus en plus fautes. (ex: puisque je suis quelqu'un d'aussi mauvais spirituellement, alors autant que je profite! ; le désespoir nous fait avoir peu d'ambition pour notre spiritualité)
C'est la mauvaise chose à faire. Au contraire, après avoir commis une faute, on doit se renforcer dans la Torah et les mitsvot et se protéger contre les mauvaises actions à l'avenir. Si on ne laisse pas le yétser ara nous éloigner du droit chemin, on s'améliorera à l'avenir et rectifiera la faute que l'on a commise.
C'est ce que nous enseigne ce verset. Le Zohar (Toldot 144b) dit qu'Essav représente le yétser ara.
Yaakov dit que si Essav arrive dans un camp et le frappe, c'est-à-dire si le yétser ara fait trébucher une personne et lui fait transgresser une faute, la personne ne doit pas se désespérer.
Au contraire, "le camp restant sera sauvé", ce qui signifie que l'on doit travailler sur soi-même pour l'avenir avec ce que l'on a encore.
De cette façon, on peut à la fois rectifier le passé et s'améliorer pour l'avenir.
-> "Je suis Hachem, ton D., qui t'ai fait monter du pays d'Egypte. Ouvre grand ta bouche et je la remplirai" (Téhilim 81,11).
Le Ibn Ezra commente : "Lorsque quelqu'un croit qu'Hachem est Celui qui l'a fait sortir d'Egypte, il pourra alors ouvrir grand la bouche et demander tout ce qu'il veut. Peu importe ce qu'il demande, cela lui sera certainement donné."
[un croyant recevra ce qu'il demande! ]
"Délivre-moi de la main de mon frère, de la main d'Eissav" (Vayichla'h 32,12)
-> L'expression "la main de mon frère" semble superflue.
Essav symbolise la Sitra Achara (forces du mal) [Zohar 3:185a], l'ange de la mort, et le yétser ara. [Baba Batra 15a]
Ainsi, à un niveau plus profond, Yaakov demandait à Hachem d'empêcher ce que symbolisait Essav de devenir son frère.
Cela explique pourquoi le verset dit : "de la main de mon frère, de la main d'Essav".
Yaakov suppliait D. de faire en sorte que le yétser ara ne devienne pas son "frère". Car parfois, à D. ne plaise, le yétser ara tente d'inciter une personne à fauter en déguisant la faute en une mitsva.
De cette façon, le yétser ara peut se lier d'amitié avec une personne et la piéger rapidement dans la faute.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]
=> Notre yétser ara essaie de nous tromper en nous faisant croire qu'il est notre "frère", qu'il agit par souci pour nous, pour notre bien, alors que la vérité est tout autre.
"Lorsqu'une personne regrette ses fautes et qu'elle est remplie d'un sentiment de tremblement et de crainte d'Hachem, elle est immédiatement pardonnée."
[Toldot Yaakov Yosef - Vayichla'h - citant le Baal Shem Tov ]