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Unité & reconstruction du Temple

+++ Unité & reconstruction du Temple :

La clé de la rédemption finale (guéoula) consiste à rassembler les juifs et à renforcer notre unité.
[midrach Béréchit rabba 98,1]

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-> Nos Sages (guémara Yérouchalmi Yoma 1,1) enseignent que "lorsque le Temple n'est pas reconstruit dans notre génération, c'est comme s'il avait été détruit à notre époque".
Outre le deuil, nos Sages nous disent que nous devrions examiner notre comportement pour voir ce que nous pouvons faire pour mériter le Temple une fois de plus. En effet, le midrach (Eikha rabba 32,1) indique explicitement que le deuil de cette période (particulièrement applicable pendant les 3 semaines menant au 9 Av) concerne à la fois la perte du Temple et également les fautes qui l'ont causée.
[ainsi nous devons nous attrister sur ce qu'implique une absence de Temple, mais également sur ce qui ne va pas dans notre comportement empêchant sa reconstruction. ]

Nos Sages (guémara Yoma 9b) nous disent quels étaient ces fautes : Pendant la période du 1er Temple, la nation a commis les 3 péchés cardinaux qu'un juif doit éviter en donnant sa vie : l'effusion de sang, l'idolâtrie et l'immoralité. Pendant la période du 2e Temple, la faute était sinat 'hinam (haine gratuite/injustifiée).

Le Maharal (Nétsa'h Israël 4) note que ce n'est que pendant la période du 1er Temple que les gens étaient motivés pour transgresser les trois péchés capitaux. Cependant, depuis lors et jusqu'à nos jours, le mauvais penchant qui a fait que nous n'avons pas de Temple motive la sinat 'hinam.
Pourquoi en est-il ainsi? Qu'est-ce qui a changé?

Le Maharal explique que la Présence Divine (Chékhina) était clairement présente dans le 1er Temple. Il y avait la prophétie ; le feu descendait du ciel pour accepter les offrandes de la nation, et la fumée qui s'élevait de l'autel n'était jamais balancée par le vent (voir Yoma 9b et 21b).
Le Maharal note que le libre arbitre, face à une révélation aussi impressionnante/visible d'Hachem, a exigé qu'un puissant penchant au mal travaille contre lui. Ce désir amena les juifs à transgresser les trois péchés capitaux, engendrant une grande impureté. Ainsi, la Chékhina ne pouvait plus demeurer parmi eux, le Temple n'avait plus sa place et fut détruit.

En revanche, il n'y a plus eu de prophétie pendant la période du 2e Temple. La Chékhina n'était pas présente et aucun feu ne descendait du ciel pour accepter les offrandes (ibid.). Sans révélation Divine, le Temple ne servait plus qu'à unir la nation au service d'Hachem.
Le libre arbitre n'exigeait pas que le mauvais penchant incite les juifs à transgresser les trois péchés capitaux. A la place, il s'employait à saper l'unité de la nation.
L'unité [entre les juifs] étant le seul but du 2e Temple, nous n'en avions plus le mérite une fois l'unité perdue, et il a donc été détruit.

Le 2e Temple n'est pas la seule chose qui dépendait de notre unité. Le rav 'Haïm Chmoulévitz note qu'à bien des égards, nous recevons des bénédictions grâce à notre attachement au peuple juif. En effet, cette unité était une condition préalable à la réception de la Torah (voir Yitro 19,2, et le Ohr ha'Haïm).
C'est cette unité qui a permis à des individus moins méritants, tels que Datan et Aviram, de recevoir la Torah dans le désert. Et ce, uniquement parce qu'ils vivaient en harmonie au sein de la nation.
En revanche, le juste Yéhochoua bin Noun, lorsqu'il quitta le campement pour attendre Moché au mont Sinaï, eut besoin d'un mérite spécial pour que la manne lui parvienne [puisque c'étant mis à l'égard de la communauté] (voir Yoma 76a).

Nos Sages ont formulé nos prières au pluriel, de sorte que nous demandons que nos besoins soient pris en compte parmi le restant de la nation. Nous prions Hachem de nous donner la sagesse, la guérison, les moyens de subsistance et d'autres choses. En priant pour les besoins de la nation en même temps que pour nos besoins personnels, nous rendons nos prières dignes d'intérêt.
En effet, même lorsqu'une personne part seule en voyage, la prière du voyageur qu'elle prononce est exprimée au pluriel.

Cette idée s'exprime également dans le Tana'h. Lorsque le prophète Elicha demanda à son hôtesse si elle souhaitait une aide particulière pour quoi que ce soit, elle répondit :"J'habite parmi mon peuple" (Mélachim II 4,13). Elle disait que le lien avec son peuple lui donnait une plus grande bénédiction que tout ce qu'elle pourrait recevoir individuellement.

Le rav 'Haïm Chmoulévitz dirait que l'aide du ciel est plus efficace lorsque nous nous intégrons à la communauté/peuple juif.
En revanche, il est beaucoup plus difficile d'obtenir de l'aide sur la base de nos propres mérites.

Le bita'hon aide l'homme à accomplir la mitsva d'aimer Hachem.
Celui qui compte sur Hachem constate sans cesse Sa bonté infinie parce qu'il se rend compte que sa subsistance, sa famille et sa santé viennent de Lui.
Plus l'on y réfléchit, plus on aimera Hachem.
[rav David Sutton]

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-> Le bita'hon aide aussi l'homme à accomplir la mitsva de s'attacher à Hachem (ouvo tidbak - Ekev 10,20), car lorsque nous comptons sur quelqu'un, cette personne est toujours présente dans notre esprit. Si un patient fait confiance à un docteur pour le guérir, celui-ci sera toujours présent dans son esprit.
Si nous avons bita'hon, nous comptons sur Hachem pour tout ce qui est important (notre subsistance, le bien-être de notre famille, notre santé et notre réussite, ...) et nous aurons toujours Hachem à l'esprit.
Le bita'hon nous conduit donc à penser à Hachem toute la journée, ce qui est la mitsva de s'attacher à Lui.

Le Messé'h 'Hokhma (Ekev 10,20) affirme que le commandement de s'attacher à Hachem veut dire avoir bita'hon.
[rav David Sutton]

[plus nous avons conscience que 100% des choses, de notre aide, provient d'Hachem, plus alors nous pouvons nous lier entièrement à Hachem, car sinon on s'y attachera, mais aussi à nos capacités, à telle et telle personne, à la naturalité, ... la connexion ne sera pas très forte. ]

"La sainte descendance (le peuple juif) atteindra toute conduite admirable qui couronne ceux qui la possèdent en gardant en permanence la conscience d'Hachem".
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 3,27]

=> L'homme qui a bita'hon, et qui pense donc constamment à Hachem, atteindra les traits de caractère idéaux.

Les gens sont frappés d'aveuglement surtout en ce qui concerne le bita'hon. Les gens se convainquent fréquemment qu'ils croient en Hachem, mais leur réaction en période de difficultés montre le contraire.
[rav Shlomo Wolbe - Alé Chour - vol.2 ]

-> Le rav Yé'hezkel Lévinstein (Or Ye'hezkel - Yira ouMoussar) observe également qu'un homme peut passer toute sa vie sans jamais éprouver un bita'hon réel, et en parler sans intérioriser cette croyance.

-> "Le bita'hon est une expression courante sur les lèvres de beaucoup, mais il est ancré dans le cœur d'hommes d'exception"
[rabbi Avraham ben haRambam - Séfer haMaspik léOvdé Hachem]

-> Selon le Beit haLévi : bien que nous disions tous trois fois par jour dans la Amida qu'Hachem "nourrit les vivants avec bonté ... soutient ceux qui tombent et guérit les malades", un grand nombre d'entre nous n'y croient pas vraiment. Lorsqu'une situation difficile se présente, nous oublions cette affirmation et nous nous précipitons pour essayer de régler le problème par nous-mêmes.

Shavouot – une allusion à toutes les autres fêtes juives

+ Shavouot - une allusion à toutes les autres fêtes juives :

-> La fête de Shavouot, qui commémore le moment où la Torah a été donnée, doit également faire allusion à toutes les autres fêtes, puisque la Torah incorpore toutes les fêtes. Il s'ensuit que lorsque la Torah a été donnée, toutes les fêtes étaient également incluses.

Roch Hachana est évoqué par le grand coup de shofar qui a retenti lorsque la Torah a été donnée (Yitro 19,16), car à Roch Hachana, nous soufflons également dans le shofar.
Succot est évoqué par le fait que le jour de Shavouot, nous avons été recouverts par les ailes de la Chékhina (Zohar 1:8a), ce qui est la même idée que de s'asseoir dans une soucca. (où l'on est sous les ailes de la Chékhina - Zohar 3:103b).
De plus, il est impossible de célébrer Shavouot sans compter 7 semaines avant, comme le dit le Zohar (3:97b) ces 7 semaines correspondent aux 7 jours de la Création, tout comme le fait de tenir le loulav.
[ les sept jours de la Création et les sept jours de la semaine correspondent aux sept midot (et en découlent spirituellement) ; les sept composants de l'"ensemble" minimum du loulav sont : un loulav, trois hadasim, deux aravos et un esrog, et expriment également les sept middos. ]

L'essence intérieure de Pessa'h est la même que celle de Shavouot, car, comme l'expliquent les écrits du Arizal (Pir Eits 'Haïm - chaar 'hag haShavouot 1), Shavouot est, au sens spirituel, le 8e jour de Pessa'h.
Shavouot est, dans un sens spirituel, le 8e jour de Pessa'h, tout comme Shémini Atséret est le 8e jour de Succot.
[selon le midrach (Chir haChirim rabba 7,4) : "Shémini Atséret aurait dû être fixé pour tomber 50 jours après Souccot, de même que Shavouot (tombe 50 jours) après Pessa'h." ]

Trouver une allusion à Yom Kippour dans Shavouot est un peu plus problématique. Cependant, nos Sages (Yérouchalmi Bikourim 3:3: ; Rachi Béréchit 36,3) disent que 3 personnes sont pardonnées de leurs fautes, l'une d'entre elles étant un jeune marié dont les fautes sont pardonnés le jour de son mariage. (les autre sont un Sage nouvellement nommé et un dirigeant/roi nouvellement nommé).
Puisque le marié est pardonné, la mariée l'est certainement aussi, car quelle différence y a-t-il entre eux à cet égard? Ils se marient tous les deux l'un à l'autre.
Nos Sages (Taanit 4:8) font remarqué que l'expression "le jour des noces de D." (Chir haChirim 3,11) fait référence au don de la Torah. Par conséquent, puisque le mariage Divin a eu lieu à Shavouot, et que nous sommes les fiancés de D. (midrach Chir haChirim rabba 4,22 ; midrach Tan'houma Ki Tissa 18), toutes nos fautes sont pardonnées en ce jour. C'est donc l'allusion de Yom Kippour à Shavouot, car à Yom Kippour, nous sommes également pardonnés pour tous nos fautes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

=> La fête de Shavouot, qui est l'anniversaire et la reviviscence du don de la Torah, incorpore toutes les autres fêtes de l'année.

Shavouot – avoir également du plaisir physique

+ Shavouot - un plaisir physique :

-> Dans la guémara (Pessa'him 68a), toutes les opinions concordent pour dire que le jour d'Atséret, c'est-à-dire Shavouot, une personne est tenue, en plus de consacrer la fête à des activités spirituelles, de profiter également de la fête sur le plan physique.
À Pessa'h, une personne est naturellement heureuse en raison de sa libération physique de la servitude, une faveur physique qui nous est accordée par Hachem. À Shavouot, en revanche, nous nous réjouissons du don de la Torah.
Comme il s'agit d'une bonté spirituelle, il est plus difficile pour le corps physique d'une personne de ressentir de la joie. C'est pourquoi la guémara rapporte que nos Sages étaient tous d'accord pour dire que cette fête exige une joie ressentie même par le corps physique.

Comment y parvenir?
En croyant fermement que la Torah nous apporte la vie à la fois dans le monde à Venir et dans ce monde ; en croyant que la Torah apporte la longévité, la richesse, la santé, et ainsi de suite (Michlé 3,16&8).
En prenant ces questions à cœur, le corps d'une personne appréciera et savourera également la fête.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

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=> La Torah n'est pas seulement l'élixir de nos vies spirituelles, mais aussi de nos vies physiques. Par conséquent, la célébration de la réception de la Torah (à Shavouot) doit inclure un plaisir matériel tangible en plus du plaisir spirituel naturel qui est associé à la Torah.

Parlez à toute l'assemblée des Bné Israël et dites-leur : "Vous serez saints, car Je suis saint, moi, Hachem, votre D." (Kédochim 19,2)

-> Rachi commente :
"Parlez à toute l'assemblée des Bné Israël" = cela nous apprend que cette paracha a été prononcé en assemblée, étant donné que la plupart des principes fondamentaux de la Torah en dépendent (Torat Cohanim).
"Soyez saints" = tenez-vous complètement à l’écart de la débauche et des fautes. Car toutes les fois que l’on trouve une mise en garde contre la débauche, on trouve mention de la sainteté.

-> Le Maharal (Gour Ariyé) commente :
Cela concerne également toutes les indulgences dans la matérialité. Le Ramban écrit même que l'on ne doit pas se livrer à des excès physiques/matériel, même si cela n'enfreint en rien la halakha.
Il s'agit également de sanctifier nos paroles en s'abstenant de tout propos déplacé. En effet, la Torah appelle un nazir kadoch pour cette raison, car il s'abstient de certains actes qui seraient autrement permis.

Néanmoins, l'essence de la kédoucha est l'abstinence de relations interdites. En effet, les relations interdites ne sont pas de simples complaisances physiques, mais plutôt des actes animales. C'est pourquoi la Torah oblige une sotah, une personne soupçonnée de relations interdites, à apporter un sacrifice dit "Min'ha d'orge", un aliment normalement utilisé comme fourrage pour les animaux.
L'essence de ce qui fait de nous des êtres humains est notre âme, et lorsque nous nous engageons dans des relations interdites, nous donnons la priorité à notre corps physique et nuisons à notre âme, nous transformant en créatures animales.
Ainsi, celui qui s'abstient de relations interdites est un kadoch. Cependant, s'il ne se sanctifie pas également en s'abstenant de manger à l'excès et de parler de manière inappropriée, la kédoucha (sainteté) s'avérera finalement non durable.

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=> L'essence de la sainteté est l'abstinence de relations interdites. Cependant, elle inclut également l'évitement de toute indulgence physique, car il faut s'abstenir de toute matérialité excessive pour être considéré comme saint.

"D. a déclaré que toute personne qui se tient en présence de paroles de Torah, Moi aussi, Je me tiens à ses côtés, c'est pour cela qu'il a été dit : "Celui qui M'a trouvé a trouvé la vie". "

[Michlé Rabata - (Michlé 8,35)]

Shabbath : un jour unique …

+ Shabbath : un jour unique ...

-> D. nous a dit : "Toutefois vous garderez mes Shabbath, car il est un signe entre Moi et vous pour vos générations, pour savoir que Je suis Hachem qui vous sanctifie" (Chémot - Ki Tissa 31,13)

Rachi d'expliquer [que D. nous dit ] : "Le Shabbath est un signe éminent entre nous, témoignant que Je vous ai choisis pour vous donner en héritage Mon jour de repos afin que vous en fassiez le vôtre."

-> La michna (Tamid 33b) dit que le téhilim 92 (mizmor chir léyom aShabbath) parle : "du Monde à venir qui sera tout Shabbath (koulo Shabbath) et repos pour l'éternité."

=> Ainsi, il n'y aura pas, dans le Monde à venir, d'autre jour que le Shabbath, lequel sera un temps "de repos pour l'éternité".

La sainteté de notre Shabbath actuel prend ses racines et sa source ailleurs qu'ici-bas.
A l'image de l'âme qui réside dans un corps matériel, le Shabbath est totalement spirituel est se relie au monde physique, matériel.

-> Il est écrit dans le midrach :
"Au moment du don de la Torah, D. appela Israël et lui dit : "Mes enfants, je possède un présent merveilleux et je vous le donne pour toujours si vous acceptez ma Torah et observez Mes décrets.

- Maître du monde, quel est ce présent fantastique que Tu nous offrira si nous respectons Ta Torah?
- C'est le monde futur [répondit Hachem]
- Maître du monde, montre-nous, s'il Te plaît, un aperçu de ce qu'est le monde à venir [s'écria le peuple d'Israël]
- Shabbath! Shabbath est égal à un soixantième du monde à venir, parce que le monde à venir est koulo Shabbath. "

+++ Nos Sages nous ont enseigné :
-> "D. dit à Moché : "Je détiens un cadeau précieux dans Mes trésors cachés. Il s'appelle le Shabbath, et J'ai l'intention de l'offrir [aux enfants d'Israël]. Va leur faire savoir!" " (guémara Shabbath 10b)
-> Shabbath est comme un trésor précieux que l'on souhaite transmettre en héritage à son enfant préféré. (Pirké déRabbi Eliezer 19)
-> "Shabbath est un soixantième du monde futur" (guémara Béra'hot 57b)

-> Selon la guémara (Sanhédrin 55b) : "un non juif qui respecte le Shabbath est passible de mort!"
Un non juif qui décide de respecter le Shabbath, ne reçoit pas de prix d'excellence, mais le contraire ... Il est condamné à mort ... Nous sommes surpris : pourquoi? Pour quelle raison? S'il mange de la matsa à Pessa'h, il n'est pas condamné à mort, de même s'il met les téfilin, mais s'il respecte particulièrement le Shabbath, il est condamné à mort?

Le Shabbath symbolise le monde futur. Le Shabbath est un genre de monde futur. Un non juif n'a pas du tout droit au monde futur, il est obligé de comprendre cela. Et s'il ne le comprend pas, on le condamne à mort.
[rabbi Nissim Yaguen - Nétivé Or]

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-> Le Rambam (Lois sur le Shabbath 30,2) écrit :
"Avant l'arrivée du Shabbath, que doit-on faire en son honneur?

On se lave le visage, les mains et les pieds à l'eau chaude, on se revêt de son talith et l'on s'assied pour méditer profondément dans l'attente de son arrivée, comme un sujet attend la venue de son roi.

Les Sages d'antan, à son approche, réunissaient leurs disciples autour d'eux, s'enveloppaient dans un talith et disaient : "Venez et sortons à la rencontre du roi Shabbath!" "

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+ Suppléments :

-> Le rav Dessler a écrit : "En comparaison avec la forte sainteté de Shabbat, toutes les choses de ce monde devront être sans aucune importance à ses yeux." (Mikhtav méEliyahou vol.2)

-> Nos Sages disent : "Tes vêtements de Shabbat ne devront pas être les mêmes que tes vêtements de la semaine…ta façon de marcher le Shabbat ne devra pas être la même que ta façon de marcher dans la semaine…tes conversations pendant Shabbat ne seront pas les mêmes que tes conversations pendant la semaine…" (guémara Shabbath 113 a-b)

-> "Celui qui s'affaire aux préparatifs érev Shabbath en bénéficiera le Shabbath" (guémara Avoda Zara 3a)

=> On ressentira le Shabbath en fonction de l'intensité de notre préparation matérielle et spirituelle, faite au préalable.
A nous de jouer pour donner de la profondeur à notre Shabbath, qui est comme on l'a vu un avant goût de notre monde à venir, et ce pour l'éternité ...

-> "Si quelqu'un meurt érev Shabbath, c'est de bon augure pour lui" (guémara Kétoubot 103b)

Le Baal Chem Tov nous explique que lorsque nous corrigeons nos traits de caratère érev Shabbath, lorsque nous nous repentons des mauvaises actions commises durant la semaine, lorsque nous annulons cet aspect de nous-mêmes qui va de pair avec l'autosatisfaction, nous "tuons" de ce fait le mal qui est en nous.

Si nous pouvons entrer dans Shabbath dans un tel état d'exaltation, si notre penchant au mal est "mort" érev Shabbath, c'est pour nous un bon signe en ce qui concerne notre possibilité d'accéder à la grandeur et au développement spirituel unique qui demeurent à l'état latent dans Shabbath.

"Tu les enseigneras à tes fils et tu en parleras" (Vaét'hanan 6,7)

Suivant une explication de nos Sages, rapportée par Rachi, "tes fils" désigne : les élèves.

-> La guémara Shabbath (119b) enseigne :
"Le monde ne subsiste que par le souffle de la bouche des petits écoliers (qui étudient la Torah).
Rav Papa demanda à Abayé : "Pourquoi mon étude et la tienne n'ont-elles pas la même valeur que celle des petits écoliers?"

Il lui répondit : "Le souffle de leur bouche dénué de tout péché n'est pas comparable au nôtre qui, lui, en est entaché." "

-> Le 'Hafets 'Haïm dit qu'il apparaît ainsi que l'étude des petits écoliers est plus chère à D. que celle des Sages du Talmud.
La Torah nous adresse plusieurs avertissements à ce sujet car c'est le fondement sur lequel s'appuie toute la maison d'Israël.

"Comme des flèches dans la main d'un guerrier, voilà ce que sont les fils de la jeunesse" (Téhilim 127,4) => les jeunes sont nos armes dans le combat contre le mauvais penchant.

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-> La guémara Kidouchin (30a) enseigne : "Tu les enseigneras" = que les paroles de la Torah soient bien aiguisées dans ta bouche, de telle sorte que tu puisses répondre sans bredouiller à celui qui te pose une question à leur sujet."

[Le 'Hafets 'Haïm disait que "soient bien aiguisée" renvoie à l'importance des révisions incessantes.]