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Guémara & Jésus …

+ Guémara & Jésus ...

La guémara (Sota 47a) nous rapporte ce qui suit.

Yéhochoua ben Péra'hya s'enfuit à Alexandrie lorsque le roi Yanaï commença à persécuter et à massacrer les Sages d'Israël.

Quand le roi revint à des meilleurs sentiments sous l'influence de Chimon ben Chata'h, son beau-frère, celui-ci demanda à Rabbi Yéhouda ben Péra'hya, son maître, de revenir.

Il lui envoya une lettre libellé ainsi : "De moi, Jérusalem, à toi, Alexandrie d'Egypte : Ma soeur! Mon mari réside chez toi et je suis assise désolé!"

Comprenant qu'il n'y avait plus de danger à Jérusalem, Yéhochoua ben Péra'hya décida d'y revenir.

En chemin, il entra avec ses disciples dans une auberge où on le reçut avec tous les honneurs.
Il s'exclama : "Cette aubergiste est admirable (pour ses actions)!"
Jésus, son disciple, lui dit : "Mon maître! Elle louche!"

Rabbi Yéhochoua ben Péra'hya lui déclara : "Scélérat! Tu regardes les femmes!"

Il le mit au ban de la communauté.

Chaque jour, Jésus venait lui demander de lever son ordre d'exclusion, mais son maître refusait.

Au bout de quelques temps, Rabbi Yéhouchoua ben Péra'hya décida d'accéder à sa requête.
Quand Jésus arriva, Rabbi Yéhochoua ben Péra'hya était en train de lire le Chéma et lui fit un signe d'attendre.

Jésus comprit à tort que son maître voulait encore le repousser.
Aussitôt, il se livra à l’idolâtrie et incita ses coreligionnaires au péché.

Quand son maître tenta de l'amener au repentir, Jésus lui répondit : "Tu m'as enseigné que le repentir est exclu pour celui qui a incité d'autres personnes au péché (et un Sage a rapporté que Jésus s'est livré à la sorcellerie, a incité Israël à la révolte et au péché)."

Source (b"h) : issu du "maasé avot" du rav David Haddad

"Israël vit la grande main que Hachem avait déployée contre l'Egypte et le peuple révéra Hachem, ils eurent foi en Hachem et en Moché, son serviteur" (Béchala'h 14,31)

=> Que signifie le fait que le peuple a eu foi en Moché à la suite de ce qui s'est passé?
Ce que signifie ce verset, c'est qu'au bord de la mer Rouge, le peuple juif lui-même avait atteint une compréhension profonde de la Divinité. Comme l'affirment les Sages, "une servante à l'ouverture de la mer [Rouge] a vu ce que le prophète Yé'hezkel n'a pas vu" (Mékhilta Béchala'h 2).
Les juifs croyaient maintenant qu'il était possible pour un homme mortel d'atteindre la stature exaltée que Moché avait atteinte.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 14,31]

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=> L'ouverture de la mer Rouge nous a appris que nous pouvons tous (chaque juif) atteindre le niveau de conscience de la divinité de Moché.

"Sans farine [de quoi se nourrir], point de Torah ; sans Torah, point de farine" (Pirké Avot 3,17)

Le Knesset Israël commente : S'il n'y a pas de satisfaction avec les nécessités de base, symbolisées par la farine, et qu'une personne recherche le luxe, alors elle ne méritera pas de véritables accomplissements dans la Torah.

-> Les juifs ont reçu l'ordre de compter à partir du 1er jour où [l'offrande du] Omer (le 2e jour de Pessa'h), qui était fait à partir de farine d'orge, était amenée [au Temple], et ce jusqu'à Shavouot, le jour où ils ont reçu la Torah.
Cela est pour nous enseigner la notion que dans la vie il est nécessaire de combiner la farine et la Torah ("Sans farine [de quoi se nourrir], point de Torah ; sans Torah, point de farine " - im en kéma'h, en Torah - Pirké Avot 3,17).
[le Maharal de Prague]

[la farine sert de base au Korban du 1er jour du Omer, et la Torah nous est donnée après le compte des 49 jours. Cela symbolise que la parnassa est certes nécessaire, mais à nos yeux elle doit rester que la base de l'échelle nous permettant de nous élever spirituellement au maximum de nos capacités. ]

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-> Si vous manquez de parnassa, c'est un signe que vous n'étudiez pas [assez] la Torah, car la Torah amène la parnassa.
Comme il est écrit : "sans Torah, point de farine" (Pirké Avot 3,17).
[Ohr ha'Haïm haKadoch - début de Bé'houkotaï]

-> "Mon enseignement s’abattra comme la pluie" (Haazinou 32,2)
La pluie symbolise la subsistance, puisque c'est elle qui fait pousser le blé ainsi que toutes sortes de fruits et d'aliments. Ainsi, sans la pluie, il y a la famine.
Certes, Hachem demande à l'homme d'étudier la Torah. Seulement, Il n'exige pas l'impossible. Si une personne manque de moyens et que sa subsistance lui est insuffisante, il pourra interrompre son étude pour s'occuper de ses affaires, en vue d'obtenir de quoi vivre.
C'est à ce propos que nos Sages disent : "S'il n'y a pas de farine, il n'y a pas de Torah"(Pirké Avot 3,17).

Cela est en allusion dans notre verset : "Mon enseignement s'abattra comme la pluie", c'est-à-dire qu'en fonction de la pluie et de la subsistance, ainsi tu devras t'occuper de Mon enseignement et de l'étude.
L'enseignement de la Torah est fonction de la subsistance. Si le besoin se fait ressentir, on pourra interrompre l'étude et travailler pour sa subsistance.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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+ Shavouot = Assurer sa subsistance :

-> La guémara (Pessa'him 68b) dit : "Tous les décisionnaires s'accordent à dire que lors de Shavouot, nous avons aussi besoin de "la'hem" (une partie de la journée à consacrer à notre propre plaisir)".

Le rav Meir Yé'hiel d'Ostrovtza explique que l'explication simple de la guémara est que lors de Shavouot, il faut se faire plaisir en mangeant un repas (séouda) et en appréciant la nourriture et les boissons.
Cependant, nous pouvons également dire que la guémara nous enseigne que Shavouot est un moment propice pour trouver le succès dans la parnassa.
La guémara affirme qu'à Shavouot, Hachem nous offre "la'hem", le succès pour nous-mêmes. En effet, c'est ce jour-là que nous recevons la Torah, et si quelqu'un n'a pas de moyens de subsistance (kéma'h), il ne peut pas avoir la Torah (voir Pirké Avot 3,17 = "Sans farine [kéma'h - de quoi se nourrir], point de Torah. )

"Aharon et ses enfants viendront ... et recouvriront l'arche" (Bamidbar 4,5)

=> La Torah confie aux Cohanim le rôle de couvrir les ustensiles du Michkan, et non aux simples Lévi'im. Ce qui paraît étonnant. Qu'y avait-il de si important dans ce travail qui ne le rendait possible que par les Cohanim?
Même le rôle de transporter l'arche sainte, qui semble être une tâche plus noble, revenait aux Lévi'im de la famille de Kehat, et non obligatoirement à des Cohanim !

-> Le rav Moché Feinstein explique :
C'est que normalement les ustensiles de sainteté doivent être découverts. On ne doit pas cacher la vérité de la Torah ni en omettre certains détails. Cela porte atteinte à l'entièreté de la Torah. On a le devoir d'appliquer la Torah dans toute son entièreté. On n'est pas habileté à manipuler les paroles de Torah avec une sorte de légèreté pour se permettre certaines choses qui pourraient nous arranger, dans un cas où la Torah se montre rigoureuse.
On ne fait pas ce qu'on veut des lois pour les adapter à nos intérêts. La Torah est Divine et absolue et on ne s'amuse pas avec ses lois. Malgré tout, dans certains cas extrêmes, il existe quand même une possibilité de "couvrir" les saints ustensiles. Hachem ne demande pas l'impossible et si la situation l'oblige, il peut parfois y avoir une attitude exceptionnelle à adopter, qui pourrait sortir de la ligne habituelle, pour rendre la Parole Divine accessible à la réalité. Mais seuls les plus grands de la génération, reconnus par leur Sagesse et leur crainte du Ciel, sont habiletés de prendre sur eux cette responsabilité. Seul le Cohen, représentant l'élite, l'autorité suprême, est apte à prendre sur lui cette charge et personne d'autre, pas même d'autres grands érudits comparés aux autres Lévi'im.
Absolue mais en même temps accessible, ce sont les deux aspects de la perfection de la Thora.

Lorsqu'une personne décède, Hachem vient et se révèle à elle.
[voir Yalkout Chimoni sur Iyov - chap.922]

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-> Dans les descriptions de ce que les gens ont vu et ressenti lorsqu'ils étaient cliniquement morts, le thème commun à de nombreux récits est celui d'une personne voyageant dans un tunnel sombre. Au bout du tunnel, une immense lumière engloutissait totalement la personne, qui était submergée par un sentiment d'amour et de sécurité extraordinaires. Elle se sent sans souci, à l'aise, belle, détendue et totalement heureuse d'être là.
Quel est ce sentiment qui est éprouvé?
Le verset nous dit que tant que nous sommes en vie, il est impossible pour l'homme de voir Hachem. Cependant, nos Sages nous disent que lorsqu'une personne décède, Hachem vient et se révèle à elle (voir Yalkout Chimoni sur Iyov - chap.922) et de nombreuses sources se réfèrent à la présence d'Hachem comme à une lumière brillante.

Faire téchouva avant d’étudier la Torah

"Ils partirent de Réfidim et arrivèrent au désert du Sinaï" (Yitro 19,2)

-> Rachi cite la comparaison faite par la Mékhilta entre ces deux événements :
tout comme le départ du peuple juif de Réfidim s'est fait dans un état de repentance (après avoir subi l'attaque d'Amalek), leur arrivée au Sinaï s'est faite dans un état de repentance (téchouva).

Le Imré Emet voient dans ce repentir préalable à la révélation un modèle pour toute étude de la Torah.
En s'engageant dans une introspection avant d'étudier, une personne purifie son âme, ce qui la rend plus réceptive à l'influence de la Torah.
C'est l'une des significations de notre prière quotidienne "achivénou Hachem léToraté'ha" = aide-nous à nous repentir afin de nous permettre d'apprendre Ta Torah correctement.

"Vous ne les reverrez plus jamais (lo tossifou lir'otam od ad olam). Hachem combattra pour vous, et vous resterez silencieux" (Béchala'h 14,14-15)

-> La Mékhilta déduit de la juxtaposition de ces deux versets qu'Hachem assure les juifs qu'Il défendra leur cause contre leurs ennemis non seulement maintenant, mais aussi "ad olam", à tout jamais.

Le Imré Emet (Likouté Yéhouda) ajoute que l'on peut développer ce point avec les mots de conclusion "véatem ta'harichoun" (et vous resterez silencieux).
Même s'il y a des moments où il n'y a personne pour prier en faveur de la nation, Hachem la défendra.

"Afin que la Torah d'Hachem soit dans ta bouche" (Bo 13,9)

-> Nos Sages (Kidouchin 36a ; Mékhilta Bo) voient dans cette formule une équivalence entre les mitsvot des tefillin et de l'étude de la Torah.

Le Sfat Emet développe cette idée en proposant que, tout comme le roi juif portait un rouleau de Torah personnel, chaque homme juif est un "prince" qui porte une version condensée de la Torah sous la forme de ses tefillin.

Un parallèle entre les deux : Les 5livres de la Torah peuvent être divisés en deux groupes, les quatre premiers et le dernier livre de Michné Torah qui englobe les autres.
De même, la paire de tefillin se compose de cinq récipients : quatre dans le chel roch, et un dans le chel yad qui englobe le matériel des quatre autres.

[Cela peut être mieux apprécié à la lumière de la formulation du Maharal de Prague (Tiféret Israël -chap.43) selon laquelle la Torah est bidimensionnelle, l'une reflétant la perspective de celui qui l'a donnée, Hachem, et l'autre celle de celui qui l'a reçue, le peuple juif.
Les quatre premiers livres constituent la première dimension et le Michné Torah la seconde, qui, pour cette raison, est rédigée du point de vue de Moché.
Selon le Sfat Emet, les téfillin suivent le même modèle. Le chel roch, placé sur l'esprit, est le plus élevé des deux et reflète la dimension abstraite et intellectuelle, l'élément d'Hahcem.
Il est donc composé de quatre parchemins, tout comme Sa dimension de la Torah contient quatre livres.
Le chel yad, placé sur le siège de l'activité, est l'élément du peuple juif. Il s'apparente donc au Michné Torah, constitué d'un seul parchemin].

"C'est le décret de l'offrande de Pessa'h" (zot 'houkat haPassa'h - Bo 12,43)

-> Le terme " 'hok" est souvent utilisé pour désigner une loi qui défie la raison.
Le Imré Emet expliquent son utilisation dans ce contexte comme une allusion à la nature incompréhensible de la sortie d'Egypte. Le peuple juif s'était enlisé dans l'idolâtrie, au bord de l'abîme spirituel.
Après toutes les explications sur la façon dont ils ont mérité la délivrance, l'essentiel est qu'elle ne peut être comprise autrement que comme le reflet de l'élection essentielle et immuable d'Israël, qui transcende leur mérite ou leur démérite.

"Si c'est un fils, vous le tuerez, et si c'est une fille, elle vivra" (Chémot 1,16)

-> Puisque les sages-femmes avaient reçu l'instruction de tuer spécifiquement les garçons, pourquoi était-il nécessaire d'ajouter que les filles devaient être laissées en vie?

Le Sfat Emet explique que l'intention de Pharaon était que les sages-femmes se surinvestissent délibérément dans le soin des filles afin de donner l'impression qu'elles étaient compatissantes.
Cela leur permettait de couvrir leurs actes délictueux à l'égard des bébés garçons.
Bien entendu, les sages-femmes ont désobéi à l'ordre de Pharaon, non seulement en s'abstenant d'assassiner les garçons, mais aussi en s'occupant activement d'eux.
Ainsi, l'instruction de Pharaon de s'occuper des filles était fortuite, fournissant une couverture à leurs efforts humanitaires pour s'occuper des garçons vulnérables.