Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Quand on voit qu'un homme désire rechercher D. et Le servir dans la joie, de tout son cœur, de toute son âme et d'une volonté entière, on peut en conclure avec certitude que la présence divine repose sur lui."

[Zohar - Térouma 128b]

Le Rabbi Yaakov Hillel a dit à ce sujet :
"Il faut considérer avec méfiance tout prétendu tsadik ne respectant pas scrupuleusement toutes les mitsvot.
Le signe le plus authentique d'un véritable tsadik ne peut être en effet que son observance parfaite des commandements".

+ "Rabbi 'Helbo a dit au nom de Rav Houna : le D. d'Avraham vient en aide à tout celui qui décide d'un endroit fixe pour y faire ses prières.
A sa mort, on dit : Quel homme pieux! Il était un véritable disciple du patriarche Avraham."

[guémara Béra'hot 6b]

Le rav Aryé Lévine demande : "Pourquoi les Sages du Talmud ont-ils attaché une telle importance à cette question (le fait d'avoir un endroit fixe pour prier) au point de dire : "le D. d'Avraham vient à son aide" ?
Ne peut-on pas tout aussi bien prier dans un coin, dans une pièce quelconque?

Rabbi 'helbo et Rav Houna en disant : "celui qui décide d'un endroit fixe pour y faire ses prières" = il ne s'agit pas seulement d'avoir une place bien déterminée à la synagogue, mais aussi d'avoir une place bien nette dans le cœur, c'est-à-dire d'obtenir que le cerveau et le cœur se concentrent sur les paroles que la bouche prononce. "

"La parure de la sagesse, c'est la modestie."

[Dérekh Erets Zouta 5]

"J'ai créé le mauvais penchant et J'ai créé la Torah comme remède ; si vous étudiez la Torah, vous ne serez pas livrés dans ses mains."

[guémara Kidouchin 30b]

=> Puisque D., qui a créé le mauvais penchant, atteste que l'étude est le seul remède efficace, il serait vain d'en chercher un autre.

Rabbi Il'aye dit : "Tu peux reconnaître la vraie nature d’une personne par 3 choses :
-> sa boisson (כוס - koss - coupe de vin) [à quel point son esprit est sous contrôle lorsqu’il boit – Rachi] ;
-> sa poche (כיס - kiss - bourse d'argent) [son intégrité dans le commerce – Rachi] ;
-> et sa colère (כעס - kaas - colère) [qu’il n’est pas extrêmement exigeant, et qu’il n’est pas contrarié par des choses qui énervent la plupart des gens – Rachi.] "
Certains ajoutent : et par son rire.

[guémara Erouvin 65b]

<--->

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) fait remarquer que les 3 signes : כוס et כיס et כעס commencent tous par la lettre כ (kaf) et se terminent tous par la lettre ס (samé'h) ; ces 2 lettres constituent le mot כס dont dérive le mot : כסוי (kissouï - dissimulé, caché).
Il s'agit d'une allusion au fait qu'à travers ces 3 choses, nous pouvons révéler un trait caché de l'homme.

<--->

-> En général, un homme craint le regard d'autrui, et son esprit ainsi que sa nature profonde et ses vertus (ou ses défauts) sont cachés à son prochain.
C'est pourquoi, rabbi Il'aye vient donner 3 signes indubitables : ses réactions au vin, à l'argent et à la colère permettent de savoir quelle est la véritable nature de cet homme et s'il est doté de bonnes qualité ou non.
Même si un homme parait convenable à nos yeux, sans l'avoir testé sur ces 3 signes ou tout au moins sur l'un d'eux, notre jugement peut être erroné, car il ne faut pas se fier aux apparences.
Ces signes révélateurs seront les témoins fiables de l'essence de l'homme et de son niveau.
['Hidouché Méiri]

<--->

-> En buvant du vin avec un homme, même une seule fois, de par sa réaction au vin, on peut apprendre de lui autant que si on avait habité avec lui de nombreux jours.
[Yaavets - Pirké Avot 2,12]

[Par exemple le 'Hidouché Méïri écrit : Un homme convenable ne boit du vin qu'en petite quantité, juste ce qui est nécessaire pour renforcer sa santé et réjouir son cœur.]

<--->

-> Sous l'effet de l'ébriété ou de la colère qui font perdre partiellement ou totalement le contrôle de soi-même, nos limitations sont affaiblies et dévoilent ainsi l'intériorité et la véritable nature.

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome5,p.93) enseigne :
La révélation de l'intériorité de l'homme par son argent s'explique ainsi.
L'avarice (la main lourde pour donner à autrui) est un défaut qui traduit un manque de confiance (bita'hon) en Hachem qui a pour conséquence le souci du lendemain.
Ce souci de la subsistance (parnassa) affaiblit aussi les limitations extérieures et révèle donc l'intériorité de l'homme.
Ainsi, par l'avarice, signe d'impiété ; ou par la générosité, signe de piété, nous pouvons reconnaître l'intériorité de l'homme.

<--->

=> A quoi les 3 signes font-ils allusions?

-> Le Maharcha enseigne :
Les bons comportements d'un homme se classent en 3 catégories : envers lui-même, envers son prochain et envers son Créateur.
Ainsi, les 3 signes sont liés respectivement à ces 3 catégories :
- 1°/ lorsqu'un homme boit du vin, il doit être vigilant pour ne pas s'enivrer afin de ne pas causer de dégâts et de dommages sur sa personne (en se blessant ou en se déshonorant par exemple) ; s'il y arrive, cela est utile et "bien" pour lui-même.
De plus, l'attirance au vin, qui est agréable au palais, révèle qu'il est attiré pour les plaisirs du corps.

- 2°/ lorsqu'un homme a une relation d'argent avec son prochain et se comporte honnêtement, sans profiter d'un rapport de force et sans léser son prochain, cela est utile et "bien" pour son prochain.
De plus, l'attirance à une aisance financière pour satisfaire largement ses besoins, qu'il ressent utile, peut l'entraîner à des transactions commerciales malhonnêtes.

- 3°/ lorsqu'un homme fait des efforts pour retenir sa colère, il est bien pour le Ciel, car le coléreux est "mauvais" pour le Ciel, et au cours de sa colère qui éclate, il est considéré comme idolâtre.
De plus, la tendance à maîtriser sa colère qu'il retient est une preuve que cet homme est attiré par le "bien", car le coléreux considéré comme un idolâtre durant sa colère s'appelle mauvais (ra), ce qui est le contraire de bien (tov).

<--->

=> Comment comprendre : "La personnalité de l'homme se révèle par son rire"?

-> "Il est interdit à l'homme d'emplir sa bouche de rires dans ce monde-ci"
[rabbi Yo'hanan bar Yo'haï - guémara Béra'hot 31a]

Cette interdiction est motivée par le deuil due à l'exil du peuple juif, d'après certains décisionnaires.
Mais pour d'autres, le motif est que par les rires excessifs, l'homme ne se maîtrise plus et s'habitue à transgresser et à détacher son esprit de la volonté d'Hachem.

Ainsi, si un homme rit excessivement, non seulement il transgresse l'interdit cité par rabbi Yo'hanan, mais de plus c'est un signe révélateur de stupidité, surtout lorsque ces rires s'accompagnent d'éclats de voix intenses.
Par contre, celui qui rit modérément, sans "remplir sa bouche" de rires et sans éclats de voix, révèle son bon niveau d'intériorité.
[Aggadot Yaavéts]

"Les Anciens, qui accordaient une valeur primordiale à l'étude de la Torah et une importance secondaire à leurs activités professionnelles, réussissaient dans les 2 domaines.

Mais les dernières générations, qui accordent une importance primordiale à leurs activités professionnelles et une importance secondaire à l'étude, ne connaissent pas la réussite."

[guémara Béra'hot 35b]

Nos Sages disent aussi : "Si tu as négligé la Torah, tu auras de nombreuses raisons de la négliger." (Pirké Avot 4,10)

"Le fardeau est adapté au chameau"

[guémara Kétoubot 67a]

=> Plus le chameau est robuste et plus son propriétaire le charge.
D. agit ainsi à notre égard ...

"La conclusion après tout ce qui a été entendu est que tu dois craindre D. et observer Ses commandements, car c’est tout ce que l’homme est." (Kohélét 12 ;13)

La guémara (Shabbath 30b) interprète ce verset comme signifiant que l’univers en entier a été créé uniquement pour celui qui accomplit la volonté de D.

Il peut paraître présomptueux d’affirmer que l’univers en son entier, avec ses galaxies grandes de milliards d’années-lumière et ses innombrables étoiles, soit entièrement créé pour un minuscule être humain dont la présence physique dans ce vaste univers est plus que négligeable.
C’est pourtant précisément ce qu’enseigne le judaïsme.

Dès lors que l’on accepte l’existence d’un D. infini, toute dimension devient dénuée de sens .
[Dans le rapport à l’infini, il n’existe aucune différence entre un millimicron et un milliard d’années-lumière.]

=> Nous devons apprécier cette importance et nous montrer à la hauteur de nos responsabilités.

(Au regard de l'infinie complexité de ce que D. nous met à notre disposition (corps humain, monde environnant), c'est que l'on peut faire de grandes choses avec.

bé'hém'la raba émounaté'ha = grande est la confiance que D. a en nous => Tâchons de ne pas le décevoir, d'être à la hauteur!)

"Se mettre au service d'un maître est plus grand que l'étude [de sa Torah]"

[guémara Béra'hot (7b) - paroles de Rabbi Yo'hanan au nom de Rabbi Chimon bar Yo'haï]

-> Le Maarcha commente ce passage en expliquant que voir son maître agir, c'est apprendre comment accomplir la loi, par contre étudier avec lui c'est discuter de nombreuses lois qui n'ont pas forcément d'incidences pratiques.

-> Le Maharal explique que par ce service des sages, on se lie au sage et on reçoit de lui sa Torah.

-> Le pirké avot (6,6) cite le fait de servir des Sages parmi les 48 vertus permettant d'acquérir la Torah.

De plus, le priké avot (1,4) de dire : "Yossé ben Yoézer,homme de Tsérada, disait : "que ta maison soit une maison de réunion pour les sages, attache-toi à la poussière de leurs pieds et bois avec soif leurs paroles."

-> Rachi rapporte sur le fait de "s'attacher à la poussière de leurs pieds", qu'à l'époque, les élèves vivaient auprès de leurs maîtres comme des serviteurs, apprenant autant par leur comportement que par leur enseignement.

-> Le rav 'Haïm Shmoulevits de nous dire : "Bien souvent celui qui a fréquenté les Sages décuple littéralement son potentiel et atteint des niveaux que l'étude seul ne permet pas de viser."

On peut citer l'exemple type du serviteur zélé, en la personne de Yéhochoua bin Noun.
Lorsque Moché Rabbénou est monté chercher la Torah, il a préféré se séparer du reste du peuple pendant 40 jours et 40 nuits et attendre le retour de son maître dans sa tente près du mont Sinaï.
Tout cela pour le servir sur le court chemin qui séparait le bas de la montagne du campement des Bnei Israël.
Plus d'un mois à patienter seul, loin des siens, pour pouvoir servir Moché sur quelques dizaines de mètres ...

"Sans la jalousie, le monde ne se maintiendrait pas car personne ne planterait de verger, nul homme ne prendrait épouse, et aucun individu ne construirait de maison."

[Midrach Cho'hèr Tov 37,1]